Irak : ces oubliées de la guerre, forcées de se prostituer. (1/2)
Entre 2003 et 2007, 4 000 Irakiennes auraient disparu de leur pays en guerre. La majorité seraient victimes du trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, révèle une récente étude de l'ONG anglaise SCEME [PDF, en anglais]. Via des réseaux de criminalité organisés ou même parfois par leur propre famille.
Dans la plupart des cas, les jeunes filles (20% seraient âgées de moins de 18 ans, [OWFI, PDF en anglais]) sont repérées par des trafiquants professionnels à l'intérieur des frontières irakiennes. Ces trafiquants visent essentiellement des jeunes femmes esseulées dans les villes et qui ont fui leur famille pour diverses raisons : conflit, abus ou mariage forcé.
Kidnappées le plus souvent dans des lieux publics comme les transports en commun, ces jeunes filles sont retenues pendant que leur trafiquant négocie leur prix, avant d'être vendues et souvent transférées dans les pays frontaliers.
Dans d'autres cas, les trafiquants utilisent des hommes exerçant la profession d'avocat. Ces avocats véreux sont utilisés pour attirer des jeunes filles vulnérables, les persuadant de tout abandonner pour eux : elles se retrouvent victimes de l'esclavage sexuel.
Des chauffeurs de taxi sont aussi utilisés pour repérer les jeunes filles en détresse. Tout comme des maquerelles qui, sous couvert d'assistance, vont forcer ces femmes à la prostitution.
50 000 Irakiennes forcées de se prostituer en Syrie
Le phénomène pourrait être plus large : SCEME estime que des dizaines de milliers d'Irakiennes seraient directement victimes du trafic. La traite touche aussi les femmes ayant fui le conflit dans les pays frontaliers. Rien qu'en Syrie, elles seraient 50 000 à avoir été forcées de se prostituer parmi les 1,5 million de réfugiés irakiens du pays.
Leur statut ne leur donne pas accès à l'emploi et avec le durcissement des conditions d'obtention de visas, de plus en plus deviennent inéligibles pour résider dans le pays. Résultat : de plus en plus de jeunes femmes se retrouvent les cibles du trafic sexuel [Amnesty international, PDF, en anglais].
Dans les bordels de Damas
Il n'est pas rare non plus que des familles poussent leurs filles [Unicef, PDF, en anglais] à la prostitution pour survivre. Les ONG irakiennes reportent des cas [Département d'Etat américain, PDF, en aglais] de plus en plus nombreux de jeunes femmes abandonnées à la frontière par leur famille.
Elles sont récupérées par des trafiquants qui leur procurent de faux documents ou les marient de force pour les faire entrer en Syrie. Une fois dans le pays, ils les forcent à la prostitution dans les night clubs, sombres couvertures pour bordels qui fleurissent dans les rues de Damas. (Voir le reportage de France 24
Irak: après la guerre, la prostitution - YouTube
Entre 2003 et 2007, 4 000 Irakiennes auraient disparu de leur pays en guerre. La majorité seraient victimes du trafic d'êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, révèle une récente étude de l'ONG anglaise SCEME [PDF, en anglais]. Via des réseaux de criminalité organisés ou même parfois par leur propre famille.
Dans la plupart des cas, les jeunes filles (20% seraient âgées de moins de 18 ans, [OWFI, PDF en anglais]) sont repérées par des trafiquants professionnels à l'intérieur des frontières irakiennes. Ces trafiquants visent essentiellement des jeunes femmes esseulées dans les villes et qui ont fui leur famille pour diverses raisons : conflit, abus ou mariage forcé.
Kidnappées le plus souvent dans des lieux publics comme les transports en commun, ces jeunes filles sont retenues pendant que leur trafiquant négocie leur prix, avant d'être vendues et souvent transférées dans les pays frontaliers.
Dans d'autres cas, les trafiquants utilisent des hommes exerçant la profession d'avocat. Ces avocats véreux sont utilisés pour attirer des jeunes filles vulnérables, les persuadant de tout abandonner pour eux : elles se retrouvent victimes de l'esclavage sexuel.
Des chauffeurs de taxi sont aussi utilisés pour repérer les jeunes filles en détresse. Tout comme des maquerelles qui, sous couvert d'assistance, vont forcer ces femmes à la prostitution.
50 000 Irakiennes forcées de se prostituer en Syrie
Le phénomène pourrait être plus large : SCEME estime que des dizaines de milliers d'Irakiennes seraient directement victimes du trafic. La traite touche aussi les femmes ayant fui le conflit dans les pays frontaliers. Rien qu'en Syrie, elles seraient 50 000 à avoir été forcées de se prostituer parmi les 1,5 million de réfugiés irakiens du pays.
Leur statut ne leur donne pas accès à l'emploi et avec le durcissement des conditions d'obtention de visas, de plus en plus deviennent inéligibles pour résider dans le pays. Résultat : de plus en plus de jeunes femmes se retrouvent les cibles du trafic sexuel [Amnesty international, PDF, en anglais].
Dans les bordels de Damas
Il n'est pas rare non plus que des familles poussent leurs filles [Unicef, PDF, en anglais] à la prostitution pour survivre. Les ONG irakiennes reportent des cas [Département d'Etat américain, PDF, en aglais] de plus en plus nombreux de jeunes femmes abandonnées à la frontière par leur famille.
Elles sont récupérées par des trafiquants qui leur procurent de faux documents ou les marient de force pour les faire entrer en Syrie. Une fois dans le pays, ils les forcent à la prostitution dans les night clubs, sombres couvertures pour bordels qui fleurissent dans les rues de Damas. (Voir le reportage de France 24
Irak: après la guerre, la prostitution - YouTube