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Européennes : le dernier grand débat vire au pugilat
Lambiance était électrique lors du grand débat télévisé de fin de campagne européenne, jeudi 4 juin, réunissant huit ténors politiques sur le plateau de lémission A Vous de juger sur France 2. Le débat, qui se déroulait à trois jours du scrutin, a très vite viré à laffrontement entre les participants, qui ont échangé insultes et accusations.
Autour de plusieurs tables étaient présents Xavier Bertrand (UMP), Martine Aubry (PS), François Bayrou (MoDem), Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Olivier Besancenot (NPA), Philippe de Villiers (MPF) et Marine Le Pen (FN). Sur le siège de lanimateur, Arlette Chabot, qui a eu le plus grand mal à animer le débat pendant les deux heures quaura durées lémission. Elle confiera par la suite que lidée de ce grand débat était de donner aux électeurs envie de voter. Je ne suis pas sûre quon y arrive, a-t-elle ensuite ajouté.
JAMAIS TU NE SERAS PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, PARCE QUE TES TROP MINABLE
Alors que les thèmes de la discussion devaient alterner entre le salaire minimum en Europe, la protection sociale, la taxe carbone ou lentrée de la Turquie dans lUE, les spectateurs ne retiendront que les duels verbaux, parfois très violents, entre les participants. Le leader du MoDem, François Bayrou, et Daniel Cohn-Bendit, dEurope-Ecologie, en sont même venus aux insultes, alors que les deux formations sont au coude à coude dans les derniers sondages.
Le Béarnais a accusé M. Cohn-Bendit davoir avec Nicolas Sarkozy des relations amicales, sympathiques, formidables, ce à quoi leurodéputé écologiste a répondu en lançant : Je trouve ça ignoble de ta part ( ) Ce genre de jeu, devant les citoyens, eh bien mon pote, je te dis, jamais tu ne seras président de la République, parce que tes trop minable. M. Bayrou a enquite remis sur le tapis une vieille polémique sur Le Grand Bazar, un livre écrit en 1975 par lancien leader de Mai 68. Je trouve ignoble, moi, davoir poussé et justifié des actes à légard des enfants que je ne peux pas accepter, lui a lancé M. Bayrou. Il a dépassé les limites, il a pété les plombs, a répondu M. Cohn-Bendit dans la soirée. Il ma accusé sans le dire de pédophilie pour un texte dil y a vingt-cinq ans.
Lattaque de François Bayrou na pas manqué de susciter la gêne chez les autres participants. Xavier Bertrand déclarera après lémission quil avait été écuré. Pour moi, en politique, on ne peut pas tout se permettre. Visiblement, pour lui, on peut tout se permettre. Ça en dit long sur le personnage, a-t-il poursuivi, critiquant un homme qui a perdu tous ses repères.
ALLEZ AU DIABLE
Les autres participants nont pas été en reste. Quand Arlette Chabot ne lui donnait pas assez rapidement la parole à son goût, Jean-Luc Mélenchon a lancé allez au diable. Philippe de Villiers, lui, ne sest pas privé de traiter Xavier Bertrand de menteur sur le dossier turc. Et alors que Marine Le Pen accusait Olivier Besancenot davoir un ton péjoratif quand il parlait des Français, celui-ci a rétorqué: quand je vous entends, jai envie de partir en manif !.
La candidate du FN a même rejoint François Bayrou dans la critique des derniers sondages, et notamment létude TNS-Sofres pour Le Monde et France Télévisions publiée jeudi, estimant quelle était commandée par lElysée. Une accusation qui a suscité une vive réaction de la journaliste du service public : Absolument inacceptable ! Insinuer que le sondage a été payé par Nicolas Sarkozy est absolument scandaleux.
En fin démission, les échanges tournaient à la cacophonie. Evoquant lhistoire européenne de réconciliation, Daniel Cohn-Bendit a rappelé que ses grands-parents étaient morts en camp de concentration. Et moi, ils sont morts sur une ligne allemande. On va pas faire un concours de morts !, a rétorqué Marine Le Pen, alors que Philippe de Villiers semportait contre quelquun qui a fait Mai 68 , à qui il reprochait visiblement davoir des millions de morts sur la conscience. Visiblement dépitée, Arlette Chabot confiera au Point.fr quelle navait jamais vu ça. Cest la culture banlieue qui entre dans le débat politique. Tous les coups sont permis, a-t-elle ensuite ajouté.
LeMonde.fr
Lambiance était électrique lors du grand débat télévisé de fin de campagne européenne, jeudi 4 juin, réunissant huit ténors politiques sur le plateau de lémission A Vous de juger sur France 2. Le débat, qui se déroulait à trois jours du scrutin, a très vite viré à laffrontement entre les participants, qui ont échangé insultes et accusations.
Autour de plusieurs tables étaient présents Xavier Bertrand (UMP), Martine Aubry (PS), François Bayrou (MoDem), Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Olivier Besancenot (NPA), Philippe de Villiers (MPF) et Marine Le Pen (FN). Sur le siège de lanimateur, Arlette Chabot, qui a eu le plus grand mal à animer le débat pendant les deux heures quaura durées lémission. Elle confiera par la suite que lidée de ce grand débat était de donner aux électeurs envie de voter. Je ne suis pas sûre quon y arrive, a-t-elle ensuite ajouté.
JAMAIS TU NE SERAS PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, PARCE QUE TES TROP MINABLE
Alors que les thèmes de la discussion devaient alterner entre le salaire minimum en Europe, la protection sociale, la taxe carbone ou lentrée de la Turquie dans lUE, les spectateurs ne retiendront que les duels verbaux, parfois très violents, entre les participants. Le leader du MoDem, François Bayrou, et Daniel Cohn-Bendit, dEurope-Ecologie, en sont même venus aux insultes, alors que les deux formations sont au coude à coude dans les derniers sondages.
Le Béarnais a accusé M. Cohn-Bendit davoir avec Nicolas Sarkozy des relations amicales, sympathiques, formidables, ce à quoi leurodéputé écologiste a répondu en lançant : Je trouve ça ignoble de ta part ( ) Ce genre de jeu, devant les citoyens, eh bien mon pote, je te dis, jamais tu ne seras président de la République, parce que tes trop minable. M. Bayrou a enquite remis sur le tapis une vieille polémique sur Le Grand Bazar, un livre écrit en 1975 par lancien leader de Mai 68. Je trouve ignoble, moi, davoir poussé et justifié des actes à légard des enfants que je ne peux pas accepter, lui a lancé M. Bayrou. Il a dépassé les limites, il a pété les plombs, a répondu M. Cohn-Bendit dans la soirée. Il ma accusé sans le dire de pédophilie pour un texte dil y a vingt-cinq ans.
Lattaque de François Bayrou na pas manqué de susciter la gêne chez les autres participants. Xavier Bertrand déclarera après lémission quil avait été écuré. Pour moi, en politique, on ne peut pas tout se permettre. Visiblement, pour lui, on peut tout se permettre. Ça en dit long sur le personnage, a-t-il poursuivi, critiquant un homme qui a perdu tous ses repères.
ALLEZ AU DIABLE
Les autres participants nont pas été en reste. Quand Arlette Chabot ne lui donnait pas assez rapidement la parole à son goût, Jean-Luc Mélenchon a lancé allez au diable. Philippe de Villiers, lui, ne sest pas privé de traiter Xavier Bertrand de menteur sur le dossier turc. Et alors que Marine Le Pen accusait Olivier Besancenot davoir un ton péjoratif quand il parlait des Français, celui-ci a rétorqué: quand je vous entends, jai envie de partir en manif !.
La candidate du FN a même rejoint François Bayrou dans la critique des derniers sondages, et notamment létude TNS-Sofres pour Le Monde et France Télévisions publiée jeudi, estimant quelle était commandée par lElysée. Une accusation qui a suscité une vive réaction de la journaliste du service public : Absolument inacceptable ! Insinuer que le sondage a été payé par Nicolas Sarkozy est absolument scandaleux.
En fin démission, les échanges tournaient à la cacophonie. Evoquant lhistoire européenne de réconciliation, Daniel Cohn-Bendit a rappelé que ses grands-parents étaient morts en camp de concentration. Et moi, ils sont morts sur une ligne allemande. On va pas faire un concours de morts !, a rétorqué Marine Le Pen, alors que Philippe de Villiers semportait contre quelquun qui a fait Mai 68 , à qui il reprochait visiblement davoir des millions de morts sur la conscience. Visiblement dépitée, Arlette Chabot confiera au Point.fr quelle navait jamais vu ça. Cest la culture banlieue qui entre dans le débat politique. Tous les coups sont permis, a-t-elle ensuite ajouté.
LeMonde.fr