lol je compte dire à mon conjoint qu'ayant déjà commis des incartades par le passé je ne suis pas d'une nature fidèle.
Je ne débute pas une relation en me disant que je vais tromper mon conjoint, ce serait absurde car ça ne dépend pas exclusivement de moi (il y a le conjoint, la qualité de la relation..)
De même, je ne débute pas une relation en me promettant que je ne tromperai jamais car je ne peux pas savoir de quoi l'avenir sera fait.
Les 3 hommes sont au courant depuis le début qu'ils ne sont pas les seuls dans ma vie, je n'ai jamais forcé personne à rester avec moi.
Baser le couple sur la condition essentielle de fidélité est selon moi une très mauvaise idée, je m'explique:
- Quel intérêt de séduire son partenaire si ce dernier est définitivement acquis? Si la compétition sexuelles chez les animaux que nous sommes n'a plus lieux d'être.
- l'infidélité n'est pas une dérive sexuelle, c'est un phénomène hormonal qui peut évidemment être tempéré par nos convictions morales voire religieuses.
Néanmoins on peut s'interroger sur le bien fondé de notre morale:
On passe une vie à essayer de percer un grand mystère: qui suis-je?
C'est facile d'être ce récipient qui hérite de la morale, de la religion, des convictions politiques et des idées reçues de ses parents.
C'est facile d'être entourée de ce moule réconfortant et de voir dans le regard des autres à quel point je suis une femme bien.
Mais qui suis-je? moi et moi seule, pas celles dont rêvent mes parents, pas celles dont rêvent les hommes.
Je suis une femme avec une furieuse envie de vivre tout en étant un mort en sursis.
Ma grande amie la mort conditionne chacune de mes décisions et je l'écoute toujours .
Quand je fais l'amour, la mort est toujours présente, elle me dit en se moquant de moi:" profite bien car je viens te chercher bientôt". La mort n'a pas notre notion du temps.
Alors vous pensez bien que l'infidélité je m'en secoue la nouille! si je décide de me ranger avec un seul homme c'est parce que je veux vivre une nouvelle aventure: la vie de couple et avec elle le foyer.
Je la vivrai avec un homme qui m'accepte comme je suis ou je ne la vivrai pas.
Bonsoir,
Ton propos est plus limpide que ce que tu disais dans le précédent message auquel j'avais réagi. Il demeure que si tu choisis un homme, et qu'à posteriori, un choix se propose devant toi d'une incartade, comme tu le nommes, tu ne serais pas contre.
Or un couple est supposé avoir pour condition essentielle l'amour, non pas la fidélité. De ce sentiment là, en découle la sécurité, la fidélité, la construction d'un couple, avec une base saine. Tout ceci est bien sûr théorique.
Effectivement, l'infidélité n'est pas une dérive sexuelle, puisqu'une dérive sexuelle est une déviation d'un point de vue de l'acte, non pas des acteurs. Néanmoins, c'est une dérive, d'un aspect plus important, qu'il te manque, une dérive vis à vis d'un engagement entre deux personnes, exception faite si les deux sont consentants sur cette dérive au moment de leur rapprochement. Une dérive non pas sexuelle, mais donc morale. Ce qui est, je crois plus important que le sexe.
Cela revient à ton propos, la morale.
Effectivement, il est aisé d'absorber comme une éponge ce qui est transmis. Ou encore d'être un suiveur, ou encore d'être un prisme du regard d'autrui. Il est tout aussi facile de tout rejeter. La difficulté résidant à chercher ce qui est vrai, ce qui peut l'être, ce qui ne l'est pas. Tout ça dépendra de la vie, de l'éducation, l'environnement, la connaissance, qui n'est pas uniquement informelle bien loin s'en faut.
Il ne fallait pas t'attendre à une compréhension et l'acceptation unanime d'une personne qui considère l'infidélité comme normale et non pas moralement déviante de la part des intervenants, puisqu'elle ne l'est pas pour la majorité.
Ce qui nous ramène au premier propos et ton premier message, ta décision de te "ranger".
Tu es effrayée de toi même, tout ce que tu fais est dicté par tes pulsions et ta raison, mais à aucun moment par de l'amour, là est le problème. Du moins, c'est mon avis. La vie n'est pas intéressante si l'on ne sent plus son propre coeur. Le questionnement est là, où est le coeur, où sont tes sentiments?