Justement cela me conforte dans mon opinion. La dématérialisation n'est qu'une étape intermédiaire avant le cloud gaming généralisé.
Les joueurs de jeux s'ils se montrent parfois très orthodoxe dans leur choix c'est uniquement quand la concurrence existe (nintendo vs sega pour les console 8 et 16 bits, nintendo vs sony pour la génération 32 et 64 bits, microsoft vs sony à partir de la playstation 2).
Mais ils savent se montrer pragmatique, si une console ne propose plus de licences intéressante, ou de jeux régulièrement, ils zapperont cette institution pour la concurrence.
Sega, SNK, et Atari étaient des institutions à leur époque et ils avaient leur fan. Et elle n'ont pas su à un moment donné s'adapter à une tendance qui a fini par les mettre hors jeu. Aussi immenses soient-elles, elles sont toutes tombées. Soient parce qu'elle n'avait pas réussi le virage de la 3D, soit parce qu'elle étaient encore dans l'ancien business model de la salle d'arcade, soit parce qu'elle évoluait trop vite et ne répondait pas aux attentes du marché (Sega multipliait les consoles de jeu et les abandonnaient très peu de temps après).
La dématérialisation est existe depuis presque 10 ans. Vendre des heures de jeux plutôt que des supports physiques correspond exactement ce à quoi aspire stadia. Le cloud gaming est l'itération qui risque de redéfinir le secteur. Si stadia gagne les conséquences seront extrêmement lourdes en termes de ventes de PC, de composants, de console.
Tous les choix qui se font aujourd'hui tourne autour de cela : comment être prêt quand le cloud gaming sera la norme au même titre que Netflix/Amazon Prime aujourd'hui pour les séries. Si vous êtes Konami ou Rockstar et que vous réussissez à créer des licences perennes vous pouvez de facto faire votre propre business de cloud gaming, à l'instar de ce qu'il y a chez Blizzard avec l'installation du jeu en moins et la monétisation à l'heure de jeux en plus. Finalement tout est fait pour revenir sur ce bon vieux business model des arcades des années 80. Payer pour chaque partie.