Khaled Mechaal : « Nous voulons un Etat dans les frontières de 1967 »

petitbijou

Casablanca d'antan
VIB
mardi 23 décembre 2008 - 06h:59

Alain Gresh - Le Monde Diplomatique

« Le Hamas et les forces palestiniennes ont offert une occasion en or d’apporter une solution raisonnable au conflit israélo-arabe. Malheureusement, personne ne s’en est saisi, ni l’administration américaine, ni l’Europe, ni le Quartet. Notre bonne volonté s’est heurtée au refus israélien que personne n’a la capacité ou la volonté de surmonter. Dans le document d’entente nationale de 2006 signé avec toutes le forces palestiniennes (à l’exception du Jihad islamique), nous affirmons notre acceptation d’un Etat palestinien dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem comme capitale, sans colonies et avec le sujet (mawdou’) du droit au retour. C’est le programme commun aux forces palestiniennes. Certaines veulent plus, d’autres moins. Ce programme date de trois ans. Les Arabes veulent quelque chose de similaire. Le problème est en Israël. Les Etats-Unis jouent un rôle de spectateur dans les négociations et ils appuient les réticences israéliennes. Le problème n’est donc pas le Hamas, ni les pays arabes : il est israélien. »

Dans une villa de Damas, Khaled Mechaal, le chef du bureau politique du Hamas, multiplie les entretiens avec la presse, alors que le cessez-le-feu avec Israël à Gaza est arrivé à échéance le 19 décembre et que le mandat du président Mahmoud Abbas (Abou Mazen) arrive à son terme début janvier. La télévision du Hamas indique le chiffre « 19 » au-dessous du portrait du président : le temps au-delà duquel l’organisation ne reconnaîtra plus sa légitimité.

Mechaal jouit d’une aura particulière depuis qu’il a échappé de peu à la mort en septembre 1997. Il résidait alors à Amman. Sur ordre de Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien, un commando des services secrets israéliens lui avait injecté un poison. Mais l’opération tourna au fiasco quand les membres du commando furent arrêtés par les Jordaniens ; le roi Hussein exigea que son voisin lui livre l’antidote. Pour faire bonne mesure, Israël accepta aussi de libérer le cheikh Ahmed Yassine, dirigeant spirituel du Hamas (qui sera assassiné le 22 mars 2004).

Le Hamas se défend d’être un obstacle à la paix. « Nous avons une position de réserve par rapport à la reconnaissance d’Israël. Mais, malgré cela, nous avons dit que nous ne serions pas un obstacle aux actions arabes pour la mise en œuvre de l’initiative arabe de 2002. Les Arabes ont multiplié les initiatives. Ils ont renouvelé leur proposition en 2007. Et, malgré cela, la direction israélienne refuse l’initiative de paix arabe, elle la découpe en parties, elle joue sur les mots, elle multiplie les manœuvres. »

Le précédent de la reconnaissance inconditionnelle par l’OLP de l’Etat d’Israël ne poussera sûrement pas le Hamas à suivre la même voie. A la fin des années 1980 aussi, les Etats-Unis multipliaient les pressions sur l’OLP pour que celle-ci reconnaisse officiellement l’Etat d’Israël (sans jamais préciser dans quelles frontières). En décembre 1988, Arafat obtempérait. Vingt ans plus tard, l’Etat palestinien n’existe toujours pas. Pour Mechaal, comme pour nombre de Palestiniens, à quoi serviraient de nouvelles concessions ? Après tout, Mahmoud Abbas a déjà fait toutes les concessions demandées, et les négociations qu’il mène depuis des années n’ont pas avancé...

Les propos de Khaled Mechaal dégagent une certaine assurance. Depuis sa victoire aux élections législatives de janvier 2006 et malgré toutes les pressions, le Hamas reste un acteur incontournable, notamment depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza en juin 2007. D’autant qu’il a réussi à infliger une défaite militaire à Israël qui a contraint ce dernier à rechercher un cessez-le-feu.

C’est ce cessez-le-feu (ou plutôt tahdi’a, « retour au calme », selon le terme arabe), négocié sous l’égide de l’Egypte, qui est arrivé à échéance le 19 décembre. Pourquoi ?

« Le cessez-le-feu ne s’est pas terminé par une décision. Il devait se terminer au bout de six mois, et c’est ce qui se passe. Il n’y a pas besoin que quelqu’un annonce sa fin. L’accord comprenait trois points : le cessez-le-feu entre les parties ; l’extension du cessez-le-feu au bout de quelques mois à la Cisjordanie ; la levée du blocus de Gaza. D’autre part, il existait un engagement de l’Egypte d’ouvrir le point de passage de Rafah. »

« Ces engagements n’ont été respectés que très partiellement par Israël. Oui, le niveau de violence a baissé, les agressions contre Gaza ont diminué, mais elles ne se sont pas arrêtées (vingt-cinq Palestiniens ont été tués depuis la signature de l’accord). Quant au reste, rien n’a été conclu. Les points de passage qui auraient dû rouvrir dans les dix jours qui suivaient le 19 juin n’ont été rouverts que très partiellement. Et, dans la dernière période, la situation à Gaza est devenue pire qu’avant l’accord. Ce bilan, nous l’avons dressé depuis longtemps, mais, par égard pour l’Egypte qui a négocié l’accord, nous nous y sommes tenus. »

« En juin, 94 % de la population de Gaza était avec l’accord. Aujourd’hui, les gens sont contre, car il n’a pas réalisé ce qui pour eux est l’essentiel : la levée du blocus. Le non-renouvellement de l’accord était naturel et conforme à l’état d’esprit de la population. »

Mechaal ajoute :

« De toute façon, la tahdi’a ne pouvait être que provisoire. Car ce qui est à l’origine de la situation, c’est l’occupation, et l’occupation engendre la résistance. Nous menons une guerre défensive, pas d’agression. »

Sur le terrain, les combats ont repris. Aux raids israéliens répondent les roquettes palestiniennes. La presse israélienne évoque une opération de grande envergure contre la bande de Gaza et Tzipi Livni, ministre israélienne des affaires étrangères, déclare qu’il faut se débarrasser du Hamas par tous les moyens. Mais que peut-on tenter d’autre, en dehors d’un retour à l’occupation directe de Gaza ?

Le Hamas dispose de soutiens régionaux, en premier lieu la Syrie et l’Iran. Plusieurs pays du Golfe ont maintenu des relations avec le mouvement. La Jordanie, après une longue période de boycottage, a entamé un dialogue avec l’organisation. Pragmatique, le roi Abdallah a dû prendre en compte les échecs des tentatives d’éliminer le Hamas, qui dispose d’appuis importants dans le royaume, notamment l’organisation des Frères musulmans. D’autre part, les négociations israélo-palestiniennes sont dans l’impasse et l’absence de toute solution sur la question des réfugiés - il y a plusieurs millions de Palestiniens en Jordanie - fait craindre au souverain la renaissance de l’idée que la Jordanie devrait être l’Etat palestinien, une idée agitée à plusieurs reprises par la droite israélienne. Or, le Hamas est opposé aussi bien à cette idée qu’à celle d’une installation définitive des réfugiés dans les pays d’accueil.

Le problème pour le Hamas reste l’attitude de l’Egypte. Le Caire a administré la bande de Gaza entre 1949 et 1967. Il y dispose d’une influence réelle. L’Egypte a été le parrain de l’accord de tahdi’a entre Israël et le Hamas. Pourtant, elle ne considère pas que le Hamas, qui a gagné les élections de 2006, est l’autorité légitime ; et elle le voit comme une simple extension des Frères musulmans, qui sont la principale force d’opposition - très réprimée - au régime du président Moubarak. Enfin, l’Egypte, qui a signé un accord de paix avec Israël, préfère la « souplesse » de Mahmoud Abbas à l’« intransigeance » du Hamas. Est-ce cela qui permet de comprendre pourquoi Le Caire refuse d’ouvrir le passage de Rafah entre l’Egypte et Gaza, ouverture qui permettrait ce casser le blocus, mais qui serait interprétée comme une victoire du Hamas ?

« Nous voulons de bonnes relations avec les pays arabes, explique Mechaal. Nous ne sommes jamais à l’origine des ruptures avec tel ou tel. Nous traitons toujours avec les gouvernements, jamais avec les forces d’opposition ; nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures. »

Un retour à l’unité palestinienne est-il envisageable ?

Depuis la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas, les ponts étaient rompus entre le président Abbas et les islamistes. L’accord de La Mecque était enterré. « Il y a eu deux étapes dans les tentatives de réconciliation entre le pouvoir de Ramallah et nous. Au départ, le pouvoir ne voulait pas d’accord à cause des vetos américain et israélien ; parce qu’il pensait que nous allions nous effondrer à Gaza sous l’effet du blocus ; et que le sommet d’Annapolis allait déboucher sur une percée. Malgré les efforts de nombreux Etats arabes et aussi d’autres pays comme le Sénégal, la réconciliation n’a pu avoir lieu. »
.....
 

« Puis, du fait de l’échec de ces espoirs - et de l’arrivée au pouvoir d’un nouveau président aux Etats-Unis, et aussi (en février) d’un nouveau premier ministre israélien -, la présidence palestinienne a changé de position. Il lui a semblé nécessaire d’essayer d’obtenir un accord qui permettrait de présenter, sous la direction de Mahmoud Abbas, un projet palestinien unifié. Et, pour être franc, certains espèrent qu’un accord permettrait la tenue d’élections et d’évincer le Hamas du pouvoir par une voie électorale. Mais cela montre que la volonté de réconciliation s’appuie sur des bases fausses, et cela explique pourquoi elle a échoué. »

La région vit une période d’attente. Des élections générales se dérouleront en Israël le 10 février 2009. Dans moins d’un mois, Barack Obama prendra ses fonctions de président. Va-t-on vers des changements ?

« En principe, le nouveau président devrait infléchir la politique américaine pour deux raisons. Pourquoi ? D’abord, parce que l’administration Bush a échoué, elle est arrivée dans une impasse dans la région ; il serait normal qu’elle change. Ensuite, parce que la non-solution du conflit israélo-arabe et la non-résolution de la question palestinienne sur une base juste amèneront l’instabilité non seulement dans la région, mais dans le monde. Il est donc dans l’intérêt des Etats-Unis de supprimer les causes de l’hostilité aux Américains dans la région et dans le monde musulman. »

Mechaal réfléchit un moment puis ajoute :

« Il y a une troisième raison. Si Obama veut redonner un rôle plus effectif aux Etats-Unis dans le monde, il doit traiter le Proche-Orient de manière différente. Sur beaucoup de dossiers, ils se sont alignés sur Israël, et sur le lobby sioniste.

Est-ce que ce changement va se produire ? Cela dépend de la volonté et de la disposition de l’administration Obama à prendre les mesures nécessaires. A ce stade, je ne peux répondre ni dans un sens ni dans un autre. Mais, en ce qui nous concerne, nous aurons une attitude positive et nous répondrons de manière responsable à toute initiative américaine qui prendra en compte les droits des Palestiniens. Nous voulons l’autodétermination. Notamment depuis que nous avons concédé une base que demandait la communauté internationale, une solution sur la base des frontières de 1967. »

L’Europe n’occupera pas une place très importante dans la conversation, tant son rôle paraît marginal et aligné sur celui des Etats-Unis.

En conclusion, qu’en est-il du cas du soldat franco-israélien Gilad Shalit, considéré par certains comme un otage ?

« Nous regrettons que le monde ne se préoccupe que du soldat Shalit, qui été capturé durant des combats, et pas des 12 000 prisonniers politiques palestiniens - dont des députés élus. Mais nous avons accepté la demande du président Sarkozy lors de sa visite en Syrie, de transmettre une lettre de sa famille au soldat Shalit, par respect pour la France et pour le choix qu’elle avait fait de se rapprocher du monde arabe. Pour sa libération, nous avons négocié indirectement avec Israël depuis deux ans sous l’égide de l’Egypte. Mais Israël est revenu sur les engagements pris (notamment le nombre de libérations de prisonniers palestiniens). Nous voulons que Gilad Shalit retrouve sa famille, mais nous voulons que des prisonniers palestiniens retrouvent aussi leur famille. »
 
Si la structure sioniste veut faire la paix avec les arabes, ça peut être une solution très sérieuse qui pourrait mettre fin aux souffrances terribles et quotidiennes de ce peuple.
 
Si la structure sioniste veut faire la paix avec les arabes, ça peut être une solution très sérieuse qui pourrait mettre fin aux souffrances terribles et quotidiennes de ce peuple.
certains te diront aucune marche arrière à faire du fait que ces frontières avaient déclenché une guerre..Mais il est vrai qu'aujourd'hui ça parrait et semble la seule 'solution' possible et plausible
 
Quoi que dise le Hamas...il est diabolisé et considéré comme un groupe terroriste !

Si Israél avait vraiment voulu la paix avec les palestiniens on n'en serait pas là 60 ans aprés ....
 
Quoi que dise le Hamas...il est diabolisé et considéré comme un groupe terroriste !

Si Israél avait vraiment voulu la paix avec les palestiniens on n'en serait pas là 60 ans aprés ....

Israel etait tout pres de faire la paix avec les palestiniens sous le gouvernement Barak,ce dernier etant pret a des concessions douloureuses selon la formule diplomatique,c'est Arafat qui n'en a pas voulu.
Une chance historique a été manqué par manque de courage politique.
 
Israel etait tout pres de faire la paix avec les palestiniens sous le gouvernement Barak,ce dernier etant pret a des concessions douloureuses selon la formule diplomatique,c'est Arafat qui n'en a pas voulu.
Une chance historique a été manqué par manque de courage politique.

Bonjour Alias !

Tu sais que le probleme est plus compliqué que ça... Israel détiend le record du nombre de résomutions non respectées .
 
Bonjour Alias !

Tu sais que le probleme est plus compliqué que ça... Israel détiend le record du nombre de résomutions non respectées .

Bonjour Asteroïde

Arafat en laissant les islamistes du Hamas operer en solo et ce sans meme les controler comme il l'a fait pour d'autres organisations palestiniennes se revendiquant de la lutte pour la liberation des terres arabes a laissé les germes d'une future guerre civil interpalestinienne.
 
Israel etait tout pres de faire la paix avec les palestiniens sous le gouvernement Barak,ce dernier etant pret a des concessions douloureuses selon la formule diplomatique,c'est Arafat qui n'en a pas voulu.
Une chance historique a été manqué par manque de courage politique.

Si arafat a refusé ces soit-disant "concessions", c'est qu'il croyait certainement qu'elles ne suffisaient pas pour créer un Etat viable digne de ce nom, et que les intérêts de son peuple n'étaient pas totalement garantis.

ce sont les sionistes qui disent que toute la faute incombe à Arafat.
 
Si arafat a refusé ces soit-disant "concessions", c'est qu'il croyait certainement qu'elles ne suffisaient pas pour créer un Etat viable digne de ce nom, et que les intérêts de son peuple n'étaient pas totalement garantis.

ce sont les sionistes qui disent que toute la faute incombe à Arafat.

Pourtant c'etait de l'avis de tout les observateurs une chance historique.
Maintenant,ils auront moins de chance et surtout moins d'amplitude pour esperer construire un etat viable.
 
Israel etait tout pres de faire la paix avec les palestiniens sous le gouvernement Barak,ce dernier etant pret a des concessions douloureuses selon la formule diplomatique,c'est Arafat qui n'en a pas voulu.
Une chance historique a été manqué par manque de courage politique.

Retourner aux frontières de 1967 (donc détruire le mur), lâcher Jérusalem-Est, évacuer TOUTES les colonies, accorder une indépendance TOTALE aux Palestiniens (dont le contrôle des frontières, de l'espace aérien, maritime, de l'eau,...), le retour des réfugiés (tu as failli tomber de ta chaise là :)) ou leur indemnisation (de toute façon c'est les Arabes qui payent) et le retour de certains d'entre-eux, fin de TOUS les checkpoints,...

Tu crois qu'Israël et prêt à accepter ça? JAMAIS. Et ceci n'est que le strict minimum recommandé par l'ONU, la communauté internationale et les pays arabes.

Pourquoi?
1) la majorité (voire la totalité) des Israéliens ne le veulent pas
2) politiquement c'est impossible, les coalitions obligent de faire rentrer des extrémistes
3) si même un Premier ministre ose cela, il n'aurait même pas le temps d'aller signer les accords qu'il ramasserait une balle dans la tête
4) ...

Il faut être réaliste.
L'ONU ne voit plus d'État palestinien viable

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Pourquoi les accords d’Oslo ont-ils échoué?

Dans quelques semaines devrait se tenir une réunion internationale à Annapolis (Etats-Unis) sur le conflit israélo-palestinien. A l’ordre du jour, une nouvelle fois, la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël. Pour mesurer les chances de succès d’une telle réunion, il n’est pas inutile de revenir sur l’histoire et sur l’échec des accords d’Oslo. Dans une nouvelle édition de mon livre, Israël, Palestine. Vérités sur un conflit, qui sort mercredi en librairie, je reviens sur quelques aspects de cet échec, et notamment sur le rôle de la "communauté internationale".


Un autre facteur important de l’échec fut l’attitude de « la communauté internationale » (en fait, les Etats-Unis et l’Union européenne), dont la ligne de conduite a été constante : faire pression sur la partie la plus faible, les Palestiniens, pour l’amener à plus de concessions. Ce penchant est déjà perceptible lors des négociations secrètes d’Oslo. La chercheuse norvégienne Hilde Henriksen Waage, qui a eu accès à tous les documents, l’a mise en évidence. Comme on s’en souvient, dans un premier temps, entre janvier et mai 1993, les négociations abritées par les Norvégiens impliquaient des universitaires israéliens et des cadres palestiniens de l’OLP ; des responsables israéliens, notamment le ministre des affaires étrangères Shimon Pérès, étaient tenus au courant. La Norvège avait été choisie par l’OLP parce qu’elle était une alliée des Etats-Unis, un pays proche d’Israël : ces facteurs, pensait Yasser Arafat, favoriseraient le dialogue. Oslo se borna d’abord à un rôle de facilitateur : créer les meilleures conditions pour que les réunions puissent se tenir, dans le plus grand secret. Au mois de mai, on passa à une autre étape : Itzhak Rabin, qui avait remporté les élections de juin 1992 et remplacé le dirigeant de droite Itzhak Shamir comme premier ministre, envoyait à Oslo des représentants officiels.

Leur premier geste fut de remettre en cause les avancées déjà réalisées. A partir de cette date également, le nouveau ministre norvégien des affaires étrangères, Johan Jorgen Holst, s’impliqua directement. Et il fut pris dans une logique infernale que l’on verra à l’œuvre durant les dix années suivantes : pour sauver les tractations, mises en cause par les exigences israéliennes, il faut faire pression… sur les Palestiniens. Hilde Henriksen Waage l’explique : « Le rôle de la Norvège n’était pas dicté par la sympathie à l’égard d’Israël ou par le désir de l’aider. Les Norvégiens n’étaient pas forcément d’accord avec les différentes propositions israéliennes. Mais le résultat était le même : la Norvège a toujours travaillé sur la base des demandes israéliennes, accepté les “lignes rouges” israéliennes, reculé pour prendre en compte les préoccupations israéliennes de sécurité. C’était la seule manière de maintenir son rôle dans le processus de négociation : les Norvégiens savaient fort bien qu’ils devaient être acceptés comme facilitateurs d’abord et avant tout par la partie la plus forte. » Et Johan Jorgen Holst jouera souvent le rôle de « facteur » du gouvernement israélien, se pliant à toutes ses exigences, lui rendant compte des négociations qu’il mène avec Yasser Arafat.

La Norvège est un petit pays, avec des moyens limités. Dans la phase suivante, celle de la mise en œuvre des accords d’Oslo, les Etats-Unis comme l’Union européenne adopteront pourtant la même tactique. D’autant qu’aucun mécanisme de résolution des conflits n’a été mis en place. Dans un premier temps, il avait été prévu qu’il existerait un « arbitrage international obligatoire ». Cette clause aurait permis à la communauté internationale d’intervenir sur la base du droit. Mais cette mention sera rayée (à la demande israélienne) de la Déclaration du 13 septembre, qui fait seulement référence à une éventuelle commission d’arbitrage qui ne pourra se tenir qu’avec l’accord des deux parties, une disposition qui restera lettre morte.

Les accords d’Oslo, qui auraient dû déboucher sur l’indépendance et la prospérité, ont engendré pour les Palestiniens vexations et privations, sans même garantir la sécurité aux Israéliens. C’est avant tout la gangrène de la colonisation, dévorant inexorablement les terres, qui éroda l’espoir de paix chez les Palestiniens. Quelques chiffres parlent d’eux-mêmes : en 1993, on comptait environ 120 000 colons en Cisjordanie ; leur nombre augmente de 40 000 sous les gouvernements travaillistes (celui de Rabin, puis celui de Pérès, juin 1993-mai 1996) ; de 30 000 sous le gouvernement de droite de Benyamin Netanyahou (1996-mai 1999) et encore de 20 000 durant le gouvernement d’Ehoud Barak (mai 1999-février 2001). Quand éclate la seconde Intifada, le nombre de colons en Cisjordanie dépasse les 200 000 (plus un nombre équivalent à Jérusalem-Est, autre « territoire occupé »). « Un gouvernement du Likoud annonce la construction de dix implantations, mais n’en construit qu’une ; les travaillistes en annoncent une mais en construisent dix », disait un adage populaire israélien des années 1980. Durant les années 1990, « années de paix », ces différences entre les deux formations disparaîtront et chacune multipliera les faits accomplis. L’esprit d’Oslo aurait supposé, durant les cinq ans d’autonomie, une évacuation militaire de l’immense majorité des territoires palestiniens occupés ; il n’en fut rien. Le gouvernement israélien imposa un découpage kafkaïen (voir la carte du cahier central) de la Cisjordanie en zones A, B et C – la zone A (essentiellement les grandes villes) sous contrôle total palestinien, la zone B (la grande majorité des villages palestiniens) sous autorité administrative palestinienne mais dont la sécurité incombe à l’armée israélienne, la zone C restant occupée. En l’an 2000, quand commencent les négociations sur le statut final, l’Autorité palestinienne administre des confettis éparpillés sur 40% de la Cisjordanie seulement (si on additionne les zones A et B) et sur les deux tiers de la bande de Gaza.

http://blog.mondediplo.net/2007-10-22-Pourquoi-les-accords-d-Oslo-ont-ils-echoue
 
Bonjour Asteroïde

Arafat en laissant les islamistes du Hamas operer en solo et ce sans meme les controler comme il l'a fait pour d'autres organisations palestiniennes se revendiquant de la lutte pour la liberation des terres arabes a laissé les germes d'une future guerre civil interpalestinienne.
trop marrant

Arafat et son parti aussi étaient considerés comme terroriste par l'ensemble de la communauté internationale..je me trompe? :rolleyes:
 
Si arafat a refusé ces soit-disant "concessions", c'est qu'il croyait certainement qu'elles ne suffisaient pas pour créer un Etat viable digne de ce nom, et que les intérêts de son peuple n'étaient pas totalement garantis.

ce sont les sionistes qui disent que toute la faute incombe à Arafat.
le droit de retour aux refugiés indiscutable et il l'est toujours d'ailleurs..aucun retour possible et c'est ce qui a bloqué et c'est ce qui bloque ajoute à cela certaines volontés masquées de la part d'Israel de faire de Jerusalem la capitale d'Israel..
 
Pourtant c'etait de l'avis de tout les observateurs une chance historique.
Maintenant,ils auront moins de chance et surtout moins d'amplitude pour esperer construire un etat viable.
la bonne volonté n'a pas de limite parrait dans le temps pour ce genre de conflit et surtout quand on est réellement soucieux de la sécurité de son pays et ses citoyens ;) donc la chance qui s'est presentée en 67 'grace' la bonne volonté des israeliens s'ils désirent réellement comme ils ne cessent de le rabacher la paix ils savent ce qu'ils leur reste à faire..à moins que.. :D
 
la bonne volonté n'a pas de limite parrait dans le temps pour ce genre de conflit et surtout quand on est réellement soucieux de la sécurité de son pays et ses citoyens ;) donc la chance qui s'est presentée en 67 'grace' la bonne volonté des israeliens s'ils désirent réellement comme ils ne cessent de le rabacher la paix ils savent ce qu'ils leur reste à faire..à moins que.. :D

Ce sont les palestiniens du moins une frange de la population qui en intronisant le Hamas s'est tirer une balle dans le pied.
Les arabes aiment les discours belliqueux et bien ils sont servi.
 
Bonjour Asteroïde

Arafat en laissant les islamistes du Hamas operer en solo et ce sans meme les controler comme il l'a fait pour d'autres organisations palestiniennes se revendiquant de la lutte pour la liberation des terres arabes a laissé les germes d'une future guerre civil interpalestinienne.

Ils l'etait et ne le furent plus,intronisés qu'ils furent pour etre le seul interlocuteur des palestiniens face a la communauté international.

c bien triste après sa mort et des années d'enfermement et blocus dans sa moqataa et une maladie qui a pris le dessus sur lui jusqu'à sa mort de dire cela..

je remets ta précédente intervention pour te montrer que tu parlais aussi bien d'avant quand il était 'terroriste'
 
Ce sont les palestiniens du moins une frange de la population qui en intronisant le Hamas s'est tirer une balle dans le pied.
Les arabes aiment les discours belliqueux et bien ils sont servi.
c'est la communauté internationale et les dits observateurs qui ont laissé un groupe terroriste se présenter aux élections pour se faire élire :D où est ce qu'ils avaient la tête?!! surement à tracer les schémas à prendre juste après les résultats qui étaient bien plus qu'attendus et connus
 
c bien triste après sa mort et des années d'enfermement et blocus dans sa moqataa et une maladie qui a pris le dessus sur lui jusqu'à sa mort de dire cela..

je remets ta précédente intervention pour te montrer que tu parlais aussi bien d'avant quand il était 'terroriste'

Celui qui a decidé de faire don de sa vie a autrui a droit au respect comme nous avons le droit de le soumettre a la critique.
Qu'a fait le Hamas sinon pietiné la memoire d'Arafat et de pietiner son heritage politique.
 
c'est la communauté internationale et les dits observateurs qui ont laissé un groupe terroriste se présenter aux élections pour se faire élire :D où est ce qu'ils avaient la tête?!! surement à tracer les schémas à prendre juste après les résultats qui étaient bien plus qu'attendus et connus

Tu sais,si les palestiniens se sont laisser pieger c'est soit qu'ils sont naïfs ce dont je crois guere soit certains groupes sont avides de pouvoir.
Ils furent unis et faibles,a present ils sont desunis et extremement faible.
Pourquoi pleurer des larmes de crocodiles quand on se complait dans une certaine posture belliqueuse.
 
Celui qui a decidé de faire don de sa vie a autrui a droit au respect comme nous avons le droit de le soumettre a la critique.
Qu'a fait le Hamas sinon pietiné la memoire d'Arafat et de pietiner son heritage politique.
mais oui bien sûr t'auras beau jouer sur les mots et prendre les gens par les sentiments..l'histoire parle d'elle même et Israel a pietiner Arafat de son vécu et l'a exclu et lui a interdi même le b à ba des droits de l'Homme : LES SOINS alors épargne moi ton discours et revenons au sujet initial..


Khaled Mechaal : « Nous voulons un Etat dans les frontières de 1967 »
merci :)
 
mais oui bien sûr t'auras beau jouer sur les mots et prendre les gens par les sentiments..l'histoire parle d'elle même et Israel a pietiner Arafat de son vécu et l'a exclu et lui a interdi même le b à ba des droits de l'Homme : LES SOINS alors épargne moi ton discours et revenons au sujet initial..


Khaled Mechaal : « Nous voulons un Etat dans les frontières de 1967 »
merci :)

mais ils l'ont empoisonné. Mais sache qu'israel est dans l'impasse .
 
Tu sais,si les palestiniens se sont laisser pieger c'est soit qu'ils sont naïfs ce dont je crois guere soit certains groupes sont avides de pouvoir.
Ils furent unis et faibles,a present ils sont desunis et extremement faible.
Pourquoi pleurer des larmes de crocodiles quand on se complait dans une certaine posture belliqueuse.
quand tu auras vécu 60 ans dans le désaroi le plus total tu pourras dans ce cas là parler de larmes de crocodile ;)

tu ne fais visiblement pas la différence entre politiciens et peuple désarmé et démuni..pas grave..

bonne journée à toi la boucle est bouclée la redondance des discours et des paroles lassent..enfin me lassent vite personnellement au plaisir de te lire autrement

ps : je vais bien je te remercie gspère que c de même pour toi..suerte
 
mais oui bien sûr t'auras beau jouer sur les mots et prendre les gens par les sentiments..l'histoire parle d'elle même et Israel a pietiner Arafat de son vécu et l'a exclu et lui a interdi même le b à ba des droits de l'Homme : LES SOINS alors épargne moi ton discours et revenons au sujet initial..


Khaled Mechaal : « Nous voulons un Etat dans les frontières de 1967 »
merci :)

Les grands hommes qui ont façonnés l'histoire ont souvent etés persecutés.
On est grand que face a un ennemi.
 
Les grands hommes qui ont façonnés l'histoire ont souvent etés persecutés.
On est grand que face a un ennemi.
le premier dans cette histoire reste : ISRAEL et il le restera pour toujours..je parle de gouvernement et de la politique du pays que les choses soient claires dans certains esprits merci
 
quand tu auras vécu 60 ans dans le désaroi le plus total tu pourras dans ce cas là parler de larmes de crocodile ;)

tu ne fais visiblement pas la différence entre politiciens et peuple désarmé et démuni..pas grave..

bonne journée à toi la boucle est bouclée la redondance des discours et des paroles lassent..enfin me lassent vite personnellement au plaisir de te lire autrement

ps : je vais bien je te remercie gspère que c de même pour toi..suerte


Bonne journée et desolé si j'ai commencé a la gacher. :langue:
 
quand tu auras vécu 60 ans dans le désaroi le plus total tu pourras dans ce cas là parler de larmes de crocodile ;)

tu ne fais visiblement pas la différence entre politiciens et peuple désarmé et démuni..pas grave..

bonne journée à toi la boucle est bouclée la redondance des discours et des paroles lassent..enfin me lassent vite personnellement au plaisir de te lire autrement
ps : je vais bien je te remercie gspère que c de même pour toi..suerte

Effectivement ce qui ne va pas dans ton sens lasse vite n'est ce pas. ;)
 
Pourquoi organiser des élections alors? C'est Israel qui doit décider pour les Palestiniens?

Les palestiniens veulent un etat,il est normal qu'il se dote d'institution democratique.
Je conçois que voter et democratie sont des mots dangereux et tabou en terre arabe mais ils ont donner un bel exemple meme si ensuite certain n'ont pas jouer le jeu.
 
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