La banlieue s'ennuie, par Tahar Ben Jelloun

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion kamomille
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| 10.04.10 | 14h12 • Mis à jour le 10.04.10 | 14h52

La douleur de la banlieue ne peut être discrète. Elle déborde, éclabousse et perturbe. La douleur, c'est l'ennui qui creuse le sillon du malheur dans des corps désoeuvrés ne sachant que faire de leur jeunesse, de leurs ambitions, de leurs rêves. La promiscuité, l'échec scolaire, le chômage sécrètent cet ennui qui égare et expulse ceux qui en souffrent vers la marge, un territoire occupé par les professionnels de l'illégalité. Trafics et brutalité.


De la plus haute des solitudes (les années 1960) on est passé à une forme de détresse où le corps n'est plus mutilé mais exposé à la violence. Les uns étaient des travailleurs immigrés arrivés en France sans leur femme, les autres sont des Français que ces mêmes immigrés ont faits grâce au regroupement familial (1974).

Les immigrés ne s'ennuient pas. Ils vivent ou survivent en assistant au naufrage de leur destin. Ils ont fait des enfants pour être moins seuls, pour être comme les autres et puis ils se sont rendu compte que tout leur échappe. Ils ne maîtrisent rien, ni le temps qui passe ni le mode de vie de leur progéniture. Ils se sentent largués, oubliés sur le bord de la route. Certains s'en accommodent et sont même heureux. D'autres regardent la vie se dérouler avec l'espoir qu'elle soit clémente avec eux.

Quand on leur apprend que leur fils est mort suite à une bagarre ou après un acte de délinquance, ils restent abasourdis, le ciel leur tombe sur la tête et ils ne comprennent pas pourquoi ils ont été choisis par le malheur. Quand leur cité devient le théâtre de règlements de comptes entre bandes rivales ou entre ces bandes et la police, quand des bus sont incendiés et que la police démantèle un réseau de trafiquants de drogue, les parents, ceux qui regardent par la fenêtre, sont impuissants, sans voix, sans recours. Peut-être qu'il leur arrive de se poser cette question : "Est-ce que le voyage en valait la peine ?" Tout compte fait, et sans avoir la naïveté de refaire l'histoire, la question est cruelle mais légitime. Tout ça pour ça ! Et surtout ne plus continuer à confondre les immigrés, ceux qui ont fait le voyage, avec leurs enfants, nés sur le sol français et qui sont de nationalité française. Ce sont ceux-là qui s'ennuient et ne savent que faire du temps qui les encombre. Evidemment il y en a qui s'en sortent et réussissent malgré tous les obstacles. Ceux-là s'éloignent de la banlieue. On parle à leur propos d'intégration. C'est une erreur. On intègre l'étranger, pas l'indigène, l'autochtone. Il faudrait parler de "promotion", de "reconnaissance".

L'automne chaud de 2005 a été une alerte. Des milliers de véhicules (dont beaucoup appartenant à des immigrés) ont été incendiés. C'était l'époque du "Krcher" et des promesses de nettoyage à sec. C'était un appel au secours d'une génération de Français que la France traitait comme des bâtards, des enfants nés hors mariage. Aujourd'hui, ils sont devenus, d'après les termes du ministre de l'intérieur, "des crapules". Bien, c'est entendu, des trafiquants de drogue ne sont pas de braves gens, certains ont même rejoint le crime organisé. Mais pourquoi ne pas se poser la question de savoir pourquoi Tremblay par exemple est devenue le repère des trafiquants et des bandits ? Comment devient-on délinquant puisque, jusqu'à présent, personne ne naît avec des gènes de délinquant ? La répression assouvit un désir de riposte mais ne règle pas le fond du problème. On peut "intensifier des opérations coups de poing" comme le suggère le président de la République. Cela ne résoudra pas le problème de fond. Or, la banlieue, telle qu'elle a été conçue puis négligée pour ne pas dire oubliée, est devenue un lieu pathogène.
 
N'importe quelle population installée dans ces immeubles produirait de la délinquance et de la violence. Les Français d'origine immigrée ne sont pas condamnés à être dans le retard scolaire, à provoquer les gens dans la rue, à voler, à vendre de la drogue et à finir leurs jours en prison. Ils sont le produit d'un malaise entretenu par l'indifférence, par la pauvreté, par les accidents de la vie. C'est un corps malade et personne, ni la droite ni la gauche, ne s'est réellement préoccupé de son sort. Tout le monde a laissé la situation pourrir. Ceux qui se sont occupés de la banlieue et dans certains cas ont réussi leur mission, ce sont des islamistes. Pour donner un exemple proche de nous : ce fut de Belgique qu'étaient partis les deux étudiants tunisiens qui ont assassiné le commandant Massoud le 9 septembre 2001 dans la province de Takha.

Toutes les sonnettes d'alarme ont été tirées par des associations, des familles, des militants, des sociologues, mais il n'y a rien à faire, personsne ne veut écouter les messages d'alerte.

D'autres émeutes sont à venir. Elles prendront des formes différentes, provoqueront des troubles qui finiront par embraser plusieurs cités. Jusqu'à présent, les jeunes en colère se sont défoulés sur des biens matériels, ils n'ont tué personne. Mais ils répandent la peur parmi les citoyens. Plus personne ne veut être leur voisin, et cela se comprend. C'est le cas de familles immigrées qui, comme des Français, n'en peuvent plus de vivre dans cet enfer. Alors l'Etat ne peut plus attendre ; les "coups de poing" même s'ils sont spectaculaires et nécessaires ne font pas une politique. Or la banlieue a besoin d'une politique de sauvetage sur le court et le long terme. Pour cela, les études et projets abondent. Il suffit de les considérer avec la ferme volonté de soigner un grand corps malade. Sinon, on sait ce qui se passera.
 
J'ai failli pleurer tellement ce texte déborde de mièvreries larmoyantes et victimaires, le temps d'un instant j'ai eu l'impression de lire une veuve arabe dépressive et accablée par la fatalité.

S'il est vrai qu'en banlieue plus qu'ailleurs, de l'enfance à l'adolescence on a plutôt intérêt d'avoir de bons parents dans le sens éducatif du terme parce que c'est une période de la vie, où on ne sait absolument pas où l'on va et qu'on est extrêmement influençable. Il n'empêche qu'à l'âge adulte on ne peut en vouloir qu'à soi. Se lever le matin, aller à la Fac ou chercher du travail tout le monde peut le faire. Et quand bien même les portes se fermaient les unes après les autres, rien ne justifie de sombrer dans la délinquance car je reste convaincu que Arabe ou non, Musulman ou non, Banlieusard ou non on a tous notre place dans cette société, il suffit de se battre de persévérer et d'en vouloir.


Quand je vois des mecs de 20 ans et plus qui ne savent s'expriment qu'en parlant wesh wesh ça me dépite. Il faut savoir se délaisser de sa culture de cité totalement arriérée et la jouer intelligemment. Parce qu'il faut aussi avouer qu'il y en a beaucoup qui se complaisent dans leur galère et qui ne font aucun effort pour s'en sortir c'est un fait, j'en vois tous les jours.

Pour ma part, je refuse la fatalité et le défaitisme.


Tahar Ben Jelloun nous a habitué à mieux. Ce texte est décevant.
 
en meme temps mettre tous les cas sociaux dans un endroit et espere que les problemes s'arrangeront tout seul est illusoir...

regardez les favellas au bresil....
 
Analyse de comptoir mille fois entendu, je préfère mille fois les analyses des sociologues tels Nacira Guenif ou Christine delphy, qui creusent beaucoup plus.
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE

:rolleyes:

Je ne pense pas qu'il s'est rabaissé en traitant leur cas dans son oeuvre mais plutôt il a de la compassion peu être pour eux et a voulu mettre le doigt là où ça fait mal.

Il s'est senti peut etre concerné même de loin du moment qu'il est marocain aussi, et ça prouve aussi que ce qui se passe dans les banlieux n'est plus secret pour personne.
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE

Ils ont quoi les MRE , ce sont des animaux , des sous hommes ?
ce genre de ton condescendant typique de fassis mal dans leur peau n'a plus lieu d'etre !
le complexe fassi du juif converti a l'islam n'a plus lieu d'etre , redescendez un peu sur terre .
Apres avoir fait main basse sur le Maroc , ils se permettent d'insulter le proletaire MRE qui reste la tete haute et qui refuse la soumission a la nomenklatura fassiya .
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE

Ben voila pourquoi la banlieu sombre dans la criminalité organisé parsque comme le dit si bien loula quand tu vis en banlieu (donc pauvre) tu n'est pas classe et tu est " un plouc ou bouseux de bavlieue "

Loula ne t'inkiete pas les jeunes de cités ont bien compris le mépris que vous avez pour eux
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE

:D de la grande intervention je dois dire.. memorable...je t'envie cette classe cette culture et cette intelligence qui se degage de ton intervention qui fera certainement avancer le débat moi la pauvre RME issue de la classe des intouchables:D

Pourtant l'etre cultivé doté d'une grande classe brillant auteur francophone que tu depeins est souvent critiqué pour son côté consensuel, bon ton et bons sentiments..la citadine illustre que tu es n'a pas le recul adéquat ou la culture suffisante pour se rendre compte qu'il y a tout de même beaucoup de vrai dans cette critique.. où ton analyse ne depasse pas la limite de ton ouverture d'esprit?
 
Il date de quand ce texte?

D'hier....mais TBJ est un grand "militant" de la 25éme heure...c'est à dire le genre de personnes qui arrivent après la bataille pour donner son avis tiède et insipide....Il revient sur les émeutes de 2005 dans les banlieues en France, 5 ans après, avec un sens du temps (ou du contretemps) qui lui est propre...
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE

Ce qu'il faut pas lire :D

Combien de fois faut-il le répeter? Les MRE ne sont pas une masse uniforme, il y a de tout.
Comment peux tu définir un niveau qui plus est autant péjoratif
 
Ils ont quoi les MRE , ce sont des animaux , des sous hommes ?
ce genre de ton condescendant typique de fassis mal dans leur peau n'a plus lieu d'etre !
le complexe fassi du juif converti a l'islam n'a plus lieu d'etre , redescendez un peu sur terre .
Apres avoir fait main basse sur le Maroc , ils se permettent d'insulter le proletaire MRE qui reste la tete haute et qui refuse la soumission a la nomenklatura fassiya .

Toi je t'aime bien finalement ;)
Mais les fassis changent aussi, plus ils s'ouvrent (ils n'ont plus trop le choix) plus ils changent mais il y a encore du travail
 
Toi je t'aime bien finalement ;)
Mais les fassis changent aussi, plus ils s'ouvrent (ils n'ont plus trop le choix) plus ils changent mais il y a encore du travail

Nakame , encore heureux qu'ils s'ouvrent , les jeunes du peuple s'eduquent et sont pres a prendre la releve , ils ne se laisseront plus marcher sur les pieds comme l'ont etes leurs parents que l'on a detourne des etudes ( en les menacant de devenir kaffir s'ils etudiaient) pour conserver une certaine suprematie heredito-mafieuse sur les affaires .
 
Toi je t'aime bien finalement ;)
Mais les fassis changent aussi, plus ils s'ouvrent (ils n'ont plus trop le choix) plus ils changent mais il y a encore du travail

franchement qu'ils changent ou pas, qu'est-ce qu'on s'en fout!!! en tout cas moi en tant qu'RME je n'en ai rien à faire et depuis toujours...S'il y a des enfants, français, de parents RME qui "complexent" face à des fassi oualla pseudo "fassi", que dieu ajoute à leur poids déjà chargé en humiliation...Ils ont fait quoi de remarquable pour le monde, les fassi? Ya-t- il eu un prix nobel de physique fassi, de littérature fassi? non..

Si leur seule raison d'exister est de nous prendre pr de pauvres miséreux ignares et soumis, qu'on leur laisse cette seule manière d'exister msakine, quelle serait leur utilité sans cela?:D


quand à TBJ, ce ne serait pas la première fois qu'il a un temps de retard.....J'ai vu un "empreintes" par ailleurs très bien fait et assez flatteur pr lui (j'avais presque envie de relire certains de ses premiers livres après avoir vu ce doc..Il faut dire qu'il porte le panama et la veste ralph lauren comme aucun marocain ne pourrait le faire..lol) dans lequel il s'ingéniait, meskine, à se peindre en "révolutionnaire" dans les années 70...cela m'a fait sourire la façon dont il a justifié son inertie d'alors....Il ressortait que ce grand écrivain avait contribué au changement révolutionnaire de son pays d'origine...vraiment risible...

Mais bon, je ne lui en veux pas spécialement de cette horrible affectation...tant cette dernière semble l'apanage de tout "intellectuel" marocain...Tant l'affectation semble comme naturellement attachée à un marocain qui se donne comme devoir de réfléchir...Un écrivain, journaliste, musicien, peintre "officiel" marocain ne peut être, me semble-t-il, que dans la posture...Je pense même que l'affectation caractérise le peuple marocain : dés qu'on a une petite prétention à quelque chose on devient affecté, faux, dissonant...TBJ n'est que le revers trop connu de notre "posture" commune.....
 
franchement qu'ils changent ou pas, qu'est-ce qu'on s'en fout!!! en tout cas moi en tant qu'RME je n'en ai rien à faire et depuis toujours...S'il y a des enfants, français, de parents RME qui "complexent" face à des fassi oualla pseudo "fassi", que dieu ajoute à leur poids déjà chargé en humiliation...Ils ont fait quoi de remarquable pour le monde, les fassi? Ya-t- il eu un prix nobel de physique fassi, de littérature fassi? non..

Si leur seule raison d'exister est de nous prendre pr de pauvres miséreux ignares et soumis, qu'on leur laisse cette seule manière d'exister msakine, quelle serait leur utilité sans cela?:D


quand à TBJ, ce ne serait pas la première fois qu'il a un temps de retard.....J'ai vu un "empreintes" par ailleurs très bien fait et assez flatteur pr lui (j'avais presque envie de relire certains de ses premiers livres après avoir vu ce doc..Il faut dire qu'il porte le panama et la veste ralph lauren comme aucun marocain ne pourrait le faire..lol) dans lequel il s'ingéniait, meskine, à se peindre en "révolutionnaire" dans les années 70...cela m'a fait sourire la façon dont il a justifié son inertie d'alors....Il ressortait que ce grand écrivain avait contribué au changement révolutionnaire de son pays d'origine...vraiment risible...

Mais bon, je ne lui en veux pas spécialement de cette horrible affectation...tant cette dernière semble l'apanage de tout "intellectuel" marocain...Tant l'affectation semble comme naturellement attachée à un marocain qui se donne comme devoir de réfléchir...Un écrivain, journaliste, musicien, peintre "officiel" marocain ne peut être, me semble-t-il, que dans la posture...Je pense même que l'affectation caractérise le peuple marocain : dés qu'on a une petite prétention à quelque chose on devient affecté, faux, dissonant...TBJ n'est que le revers trop connu de notre "posture" commune.....

Je ne pense avoir jamais vu de MRE complexer vis-à-vis des Fassis et encore faut-il en connaitre l'existence quand ces MRE sont nés à l'étranger.
Si il y a complexe, il est interne au pays.

Par contre si j'en parle, c'est que je trouve ce système révoltant et très préjudiciable au Pays tout entier. Quoiqu'il en soit le niveau de l'éducation nationale est voulu.

Pour revenir au sujet, la vision de la communauté MRE est décalé d'au moins 15 ans, toutes les communautés évoluent de génération en génération.
 
D'hier....mais TBJ est un grand "militant" de la 25éme heure...c'est à dire le genre de personnes qui arrivent après la bataille pour donner son avis tiède et insipide....Il revient sur les émeutes de 2005 dans les banlieues en France, 5 ans après, avec un sens du temps (ou du contretemps) qui lui est propre...

Je trouve surtout que le style est un peu "écorché" .... On dirait qu'il a eu "un coup de vieillesse littéraire".

Le sujet ne m'intéresse pas, ne connaissant pas ce qu'est la banlieue, je préfère m'abstenir de jugement ...

Sinon, il n'en reste pas moins un des écrivains arabes d'expression francophone qui auront le mieux marqué leurs époques ... Perso, j'ai bien aime la plupart de ces livres...Du moins ceux qui l'a écrit quand il était d' autre côté de la rive...
 
Le sujet ne m'intéresse pas, .................
Et Tahar non plus !

Mais comme tout le monde le témoigne ,le retard/déphasage où "le coup de vieillesse littéraire" (j'ai bien aimé...quoique qu'il en a toujours et horriblement souffert ) dans toute sa plendeur l'illustre bien dans ses "articles" tout récents (Al-Quds al-arabi ,Asharq al-awsat..précisemment) et si "pertinents" sur le massacre qu'aurait subi le Liban et gaza....


"Le3ma nawwdouh ydrob bi le7jar." .

Sinon...et à vrai dire....j'ai aimé le message véhiculé...par Tahar...sans pour autant être Fassi !
 
Et Tahar non plus !

Son article ne me donne pas cette impression...

Mais comme tout le monde le témoigne ,le retard/déphasage où "le coup de vieillesse littéraire" (j'ai bien aimé...quoique qu'il en a toujours et horriblement souffert ) dans toute sa plendeur l'illustre bien dans ses "articles" tout récents (Al-Quds al-arabi ,Asharq al-awsat..précisemment) et si "pertinents" sur le massacre qu'aurait subi le Liban et gaza....

Je ne le lis plus depuis longtemps...Le souvenir que je garde de ces livres " La nuit sacrée", "L'enfant du sable", "La plus haute des solitudes"...est plutôt bon, un style assez académique j'avoue, mais trés poignant, cru des fois...
Des descriptions imagées et riches en métaphores...Parlant de cette réalité du Maroc, de ces Tabous, de ces déboires avec autant d'aisance me fascinait....

Donc, je ne crois pas qu'il en ai autant souffert par le passé...Quoique, il est fort possible que je ne porte plus le même oeil sur ses oeuvres après tant d'années...J'éviterai donc soignesement de le relire....Pour éviter de détruite ce mythe, si fragile soit il ...
 
J

Sinon, il n'en reste pas moins un des écrivains arabes d'expression francophone qui auront le mieux marqué leurs époques ... Perso, j'ai bien aime la plupart de ces livres...Du moins ceux qui l'a écrit quand il était d' autre côté de la rive...

C’est un écrivain qui ne m’a jamais marqué. Tout chez lui est faux, du toc. Il a le même talent qu’un vendeur de tapis à Marrakech capable de faire vendre à un touriste européen, un tapis en le convainquant qu’il a servi à Aladin dans ses voyages au dessus de Baghdad. C’est un vendeur de cartes postales, ni plus ni moins. Quand on le lit, on a l’impression d’être dans l’Orient des 1001 nuits, où tout est enchanté, étrange et opposé à l’Occident. Même la sexualité, la chose la plus égalitaire au monde, est enchantée car elle doit passer par la magie, s7our, les sorts jetés aux hommes et aux femmes rivales…etc.

Et ce qui est exaspérant aussi chez lui, c’est son goût à fracasser les portes déjà ouvertes, et de venir après les batailles, comme son roman « Cette absence aveuglante de lumière », sur Tazmamart, écrit des années après la fermeture du bagne et après la mort de Hassan II, tandis qu’il avait, bien avant, la possibilité de dénoncer la honte de la torture et de la répression au Maroc….Khalwha Hoba spirit "ina alhorouba rojla":D
 
C’est un écrivain qui ne m’a jamais marqué. Tout chez lui est faux, du toc. Il a le même talent qu’un vendeur de tapis à Marrakech capable de faire vendre à un touriste européen, un tapis en le convainquant qu’il a servi à Aladin dans ses voyages au dessus de Baghdad. C’est un vendeur de cartes postales, ni plus ni moins. Quand on le lit, on a l’impression d’être dans l’Orient des 1001 nuits, où tout est enchanté, étrange et opposé à l’Occident. Même la sexualité, la chose la plus égalitaire au monde, est enchantée car elle doit passer par la magie, s7our, les sorts jetés aux hommes et aux femmes rivales…etc.

Et ce qui est exaspérant aussi chez lui, c’est son goût à fracasser les portes déjà ouvertes, et de venir après les batailles, comme son roman « Cette absence aveuglante de lumière », sur Tazmamart, écrit des années après la fermeture du bagne et après la mort de Hassan II, tandis qu’il avait, bien avant, la possibilité de dénoncer la honte de la torture et de la répression au Maroc….Khalwha Hoba spirit "ina alhorouba rojla":D

Oulla...vous êtes bien dur avec lui...c'est votre point de vue et je le respecte ...il faut avouer que j'en souris même ....

Pour ma part, je persiste, répète et signe, j'ai aimé 'l'homme rompu", "la nuit sacrée" "la plus haute des solitudes" ....Ces premiers livres devrais je dire, les seuls que j'ai lu par ailleurs ....Un style académique certes, mais ces images crues, poingnantes, sa manière de décrire la misère, les tabous...J'étais fasciné, je m'en souviens, impossible de décrocher de ces livres....

Toutefois, sur les sujets de la socièté marocaine, il n'avait pas ce temps de retard....L'immigration ne lui a pas réussi il faut croire...
 
Oulla...vous êtes bien dur avec lui...c'est votre point de vue et je le respecte ...il faut avouer que j'en souris même ....

Pour ma part, je persiste, répète et signe, j'ai aimé 'l'homme rompu", "la nuit sacrée" "la plus haute des solitudes" ....Ces premiers livres devrais je dire, les seuls que j'ai lu par ailleurs ....Un style académique certes, mais ces images crues, poingnantes, sa manière de décrire la misère, les tabous...J'étais fasciné, je m'en souviens, impossible de décrocher de ces livres....

Toutefois, sur les sujets de la socièté marocaine, il n'avait pas ce temps de retard....L'immigration ne lui a pas réussi il faut croire...

Quand j'ai découvert TBJ, c'était le SEUL écrivain marocain( et même arabe) sur le marché du livre, à la fin des années 80, il était LE marocain qui écrivait...évidemment, j'ai lu... et l'enfant des sables, les yeux baissés, harrouda et l'homme rompu m'avaient plu...C'est-à-dire, c'était lisible...J'avais 14ans et je pensais que la littérature arabe n'existait pas:D il reussissait à parler des tabous, sexuels surtout, dans les ouvrages mettant en scène des marocains et pr moi c'était nouveau...le style n'était pas aussi fleuri et "métaphorisant" que tu sembles le dire mais c'était écrit en bon français...et ce n'est déjà pas si mal...Cela ne ronflait pas autant que ce je peux lire parfois encore maintenant chez certains écrivains marocains...

Je trouvais cependant ses livres épurés de ce côté poignant que tu as trouvé en lui....la misère vue par lui était une misère vue de loin, si épurée qu'elle devenait impalpable et presque poétique....l'ennui avec tahar, c'est qu'ensuite, il a tjrs écrit le même livre, quel qu'en soit le sujet..et j'ai abondonné...


Par contre, qu'il se prétende un écrivain engagé et qu'il ose se définir ainsi me fait HURLER de rire....Je suis d'accord avec nancyajram, il est sacrément gonflé de s'exprimer sur les années de plomb alors qu'il a soigneusement évité de faire des vagues durant le règne de hassan 2....moi aussi, je peux me draper d'une cause une fois qu'elle a été enterrée et quasi "has been":D
 
Quand j'ai découvert TBJ, c'était le SEUL écrivain marocain( et même arabe) sur le marché du livre, à la fin des années 80, il était LE marocain qui écrivait...évidemment, j'ai lu... et l'enfant des sables, les yeux baissés, harrouda et l'homme rompu m'avaient plu...C'est-à-dire, c'était lisible...J'avais 14ans et je pensais que la littérature arabe n'existait pas: D il reussissait à parler des tabous, sexuels surtout, dans les ouvrages mettant en scène des marocains et pr moi c'était nouveau...le style n'était pas aussi fleuri et "métaphorisant" que tu sembles le dire mais c'était écrit en bon français...et ce n'est déjà pas si mal...Cela ne ronflait pas autant que ce je peux lire parfois encore maintenant chez certains écrivains marocains...

Je trouvais cependant ses livres épurés de ce côté poignant que tu as trouvé en lui....la misère vue par lui était une misère vue de loin, si épurée qu'elle devenait impalpable et presque poétique....l'ennui avec tahar, c'est qu'ensuite, il a tjrs écrit le même livre, quel qu'en soit le sujet..et j'ai abondonné...


Par contre, qu'il se prétende un écrivain engagé et qu'il ose se définir ainsi me fait HURLER de rire....Je suis d'accord avec nancyajram, il est sacrément gonflé de s'exprimer sur les années de plomb alors qu'il a soigneusement évité de faire des vagues durant le règne de hassan 2....moi aussi, je peux me draper d'une cause une fois qu'elle a été enterrée et quasi "has been": D

Salut toi ;)

Même si je ne crois pas trop aux académiciens et moins au Goncourt, je ne crois pas que sa sélection pour ce prix littéraire est dû au hasard ou à un jeu politique..... et au risque de paraître chauviniste ou au mieux solidaire de mes compatriotes ... Je crois qu'il a du mérite!

"Un bon français" voilà tout....Nous ne portons peut être pas le même oeil sur ce qu'on lit...Moi, telle que tu me connaîs, je suis séduite par les écrits qui frôlent le poétique....J'aimme cette magie dans les mots...De la magie, Tahar en avait, des métaphores aussi... Du moins, selon mon réferrent.

Là où je suis parfaitement d'accord avec toi, c'est que Tahar sent la "répetition répetée"....Toujours cette même manière de décrire les mêmes choses, cette même manière de parler des mêmes sujets....Et cela à force devient ennuyeux....sans pour autant être mauvais....Et c'est certainement pour cela que j'ai comme toi arrêté de le lire....

Il ne fait pas de la littérature de bas étage....Son expression est d'un niveau très bon. Je ne lis plus ses sujets, et donc, je sais que très peu de quoi il parle...En tout cas de choses qui ne m'intéressent pas à première vue, et si je me fie à vos opinions la dessus, cela n'en vaut pas le coup....

Je ne jetterai jamais de pierres sur quelqu'un que j'ai apprécié par le passé....Soit il devenu "un nul en puissance" au présent...
 
Salut toi ;)

Même si je ne crois pas trop aux académiciens et moins au Goncourt, je ne crois pas que sa sélection pour ce prix littéraire est dû au hasard ou à un jeu politique..... et au risque de paraître chauviniste ou au mieux solidaire de mes compatriotes ... Je crois qu'il a du mérite!

"Un bon français" voilà tout....Nous ne portons peut être pas le même oeil sur ce qu'on lit...Moi, telle que tu me connaîs, je suis séduite par les écrits qui frôlent le poétique....J'aimme cette magie dans les mots...De la magie, Tahar en avait, des métaphores aussi... Du moins, selon mon réferrent.

Là où je suis parfaitement d'accord avec toi, c'est que Tahar sent la "répetition répetée"....Toujours cette même manière de décrire les mêmes choses, cette même manière de parler des mêmes sujets....Et cela à force devient ennuyeux....sans pour autant être mauvais....Et c'est certainement pour cela que j'ai comme toi arrêté de le lire....

Il ne fait pas de la littérature de bas étage....Son expression est d'un niveau très bon. Je ne lis plus ses sujets, et donc, je sais que très peu de quoi il parle...En tout cas de choses qui ne m'intéressent pas à première vue, et si je me fie à vos opinions la dessus, cela n'en vaut pas le coup....

Je ne jetterai jamais de pierres sur quelqu'un que j'ai apprécié par le passé....Soit il devenu "un nul en puissance" au présent...

salut Elyssa...

Je suis d'accord avec toi, TBJ ne fait pas de la littérature de bas étage, mais de la littérature classique et non novatrice......Je veux dire qu'il n ya aucun procédé révolutionnaire dans sa façon d'écrire à mon sens, et le fait qu'il soit juré au goncourt va aussi dans ce sens : ses collègues sont françois nourrissier et hervé bazin, de la bonne littérature bien barbante et un peu "hors du temps" par rapport au reste de la production littéraire française....

Par contre, il y a une poésie, oui, dans ses premières oeuvres...je ne le nie pas, et j'ai aimé comme toi les premières fois où j'ai lu "les amandiers sont morts de leurs blessures" par exemple, son recueil de poésie d'ailleurs...Son écriture romanesque à mon sens est plus "psychanalytique" que poétique....Il avait un talent certain à introduire l'insconscient (il a été psychanalyste à priori..) dans le traitement des personnages de ses romans.....j'ai trouvé au début que c'était une trouvaille, à une époque ou cela se faisait peu dans la littérature maghrébine d'expression française (en tout cas, je ne connaissais pas les autres...)...il a été le premier à mêler le sexe, la violence, à la chair vive des mots...Mais il en a abusé et n'a pas su effectivement s'adapter à ce nouvel envirronement en france qui aurait du, pourtant, l'interesser en premier lieu....Il s'est fait progressivement le porte-parole des immigrés en france sans rien connaitre d'eux, mis à part des clichés ramassés dans les journeaux.... c'est dommage, cela aurait pu devenir son premier matériau...
 
salut Elyssa...

Je suis d'accord avec toi, TBJ ne fait pas de la littérature de bas étage, mais de la littérature classique et non novatrice......Je veux dire qu'il n ya aucun procédé révolutionnaire dans sa façon d'écrire à mon sens,

oui, en même temps qui est l'auteur français qui a un "procédé révolutionnaire" dans sa façon d'écrire? le dernier s'appelait Céline, et c'était il y a un demi siècle...le reste n'est qu'imitation et verbiage...Montrez moi un seul auteur français qui mérite d'être lu actuellement ( à part les deux réacs, Houellebecq et Nabe)

c'était quoi le sujet de ce poste déjà? :D
 
oui, en même temps qui est l'auteur français qui a un "procédé révolutionnaire" dans sa façon d'écrire? le dernier s'appelait Céline, et c'était il y a un demi siècle...le reste n'est qu'imitation et verbiage...Montrez moi un seul auteur français qui mérite d'être lu actuellement ( à part les deux réacs, Houellebecq et Nabe)

c'était quoi le sujet de ce poste déjà? :D

BHL , Angot






ok je sors :D
 
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