La banlieue s'ennuie, par Tahar Ben Jelloun

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salut Elyssa...

Je suis d'accord avec toi, TBJ ne fait pas de la littérature de bas étage, mais de la littérature classique et non novatrice......Je veux dire qu'il n ya aucun procédé révolutionnaire dans sa façon d'écrire à mon sens, et le fait qu'il soit juré au goncourt va aussi dans ce sens : ses collègues sont françois nourrissier et hervé bazin, de la bonne littérature bien barbante et un peu "hors du temps" par rapport au reste de la production littéraire française....

Par contre, il y a une poésie, oui, dans ses premières oeuvres...je ne le nie pas, et j'ai aimé comme toi les premières fois où j'ai lu "les amandiers sont morts de leurs blessures" par exemple, son recueil de poésie d'ailleurs...Son écriture romanesque à mon sens est plus "psychanalytique" que poétique....Il avait un talent certain à introduire l'insconscient (il a été psychanalyste à priori..) dans le traitement des personnages de ses romans.....j'ai trouvé au début que c'était une trouvaille, à une époque ou cela se faisait peu dans la littérature maghrébine d'expression française (en tout cas, je ne connaissais pas les autres...)...il a été le premier à mêler le sexe, la violence, à la chair vive des mots...Mais il en a abusé et n'a pas su effectivement s'adapter à ce nouvel envirronement en france qui aurait du, pourtant, l'interesser en premier lieu....Il s'est fait progressivement le porte-parole des immigrés en france sans rien connaitre d'eux, mis à part des clichés ramassés dans les journeaux.... c'est dommage, cela aurait pu devenir son premier matériau...

J'ai un temps de retard sur notre amie Nancy....Pour dire que le "révolutionnaire" dans la littéraure d'expression française, du moins ce qui peut être considéré comme tel, y'en a pas des masses. Si le roman moderne est ce que tu appeles "une révolution" ....Eh bien, malgré que j'affectionne beaucoup de ces dits écrivains modernes, je trouve plus à mon goût une certaine littérature "classique" ....
J'ai aimé son côté "psyco-poétique" de ses premières oeuvres, comme tu l'as si bien qualifié.

Au final, une phrase de Tahar Ben Jelloun qui a longtemps raisonné dans ma tête "Il m'avait fallu l'oubli, l'errance et la grâce distillée par l'amour, pour renaître et vivre"...Il lui faut peut être la même chose pour rennaître des cendres d'un style dans lequel il a longtemps brûlé...
 
oui mais tahar bev jelloun est très classe, il est loin dêtre un plouc ou bouseux de bavlieue mais plutôt un auteur francophone qui a grandi davs les grands palaces de fés ...
je vois pas pourquoi il se rabbaisse au niveau des MRE

S'il te plaît surveille ta syntaxe, on débat sur la même estrade !

On parle beaucoup de la banlieue et souvent ceux qui en parle n'ont aucun lien avec la banlieue.

Passer le micro au banlieusard, faut arrêter de tourner autour du pot !
 
moi franchement j'ai adoré ce texte.... franchement je ne savais pas que Ben jelloun etait aussi clairvoyant...


je suis aussi supris de voir un "bourgeois" marocains être aussi a gauche politiquement....lol:D


J'ai failli pleurer tellement ce texte déborde de mièvreries larmoyantes et victimaires, le temps d'un instant j'ai eu l'impression de lire une veuve arabe dépressive et accablée par la fatalité.

S'il est vrai qu'en banlieue plus qu'ailleurs, de l'enfance à l'adolescence on a plutôt intérêt d'avoir de bons parents dans le sens éducatif du terme parce que c'est une période de la vie, où on ne sait absolument pas où l'on va et qu'on est extrêmement influençable. Il n'empêche qu'à l'âge adulte on ne peut en vouloir qu'à soi. Se lever le matin, aller à la Fac ou chercher du travail tout le monde peut le faire. Et quand bien même les portes se fermaient les unes après les autres, rien ne justifie de sombrer dans la délinquance car je reste convaincu que Arabe ou non, Musulman ou non, Banlieusard ou non on a tous notre place dans cette société, il suffit de se battre de persévérer et d'en vouloir.


Quand je vois des mecs de 20 ans et plus qui ne savent s'expriment qu'en parlant wesh wesh ça me dépite. Il faut savoir se délaisser de sa culture de cité totalement arriérée et la jouer intelligemment. Parce qu'il faut aussi avouer qu'il y en a beaucoup qui se complaisent dans leur galère et qui ne font aucun effort pour s'en sortir c'est un fait, j'en vois tous les jours.

Pour ma part, je refuse la fatalité et le défaitisme.


Tahar Ben Jelloun nous a habitué à mieux. Ce texte est décevant.
 
D'hier....mais TBJ est un grand "militant" de la 25éme heure...c'est à dire le genre de personnes qui arrivent après la bataille pour donner son avis tiède et insipide....Il revient sur les émeutes de 2005 dans les banlieues en France, 5 ans après, avec un sens du temps (ou du contretemps) qui lui est propre...


ou est le probleme si il s exprime sur des faits qui datent d'il y a 5 ans?

Cela enleve rien a la pertinence...même je dirai le contraire, il y a assez de recul maintenant pour analyser ces faits d'une manière sereine et posée
 
moi l'un des passages que j'ai aimé c'est lorsqu'il dit que dans le fond ce n'est pas une question de nationalité mais plutot de condition sociale, du contexte...

et il prenait comme exemple le fait, que on pourrait mettre n'importe quelle population au monde dans ces banlieu, le resultat sera le même.... et que donc ce n'est absolumment pas le fait que la personne soit d'origine africaine ou maghrebine par exemple qui est le facteur mais bien l environnement malsain, pauperisé des cités....


En fait c'est une forme de playdoyer pour aider ces cités, un appel a plus d investissement dans les ecoles et l emploi dans ces cités....


et cela, je suis d accord avec lui a un million de pour centr :D
 
J'ai failli pleurer tellement ce texte déborde de mièvreries larmoyantes et victimaires, le temps d'un instant j'ai eu l'impression de lire une veuve arabe dépressive et accablée par la fatalité.

S'il est vrai qu'en banlieue plus qu'ailleurs, de l'enfance à l'adolescence on a plutôt intérêt d'avoir de bons parents dans le sens éducatif du terme parce que c'est une période de la vie, où on ne sait absolument pas où l'on va et qu'on est extrêmement influençable. Il n'empêche qu'à l'âge adulte on ne peut en vouloir qu'à soi. Se lever le matin, aller à la Fac ou chercher du travail tout le monde peut le faire. Et quand bien même les portes se fermaient les unes après les autres, rien ne justifie de sombrer dans la délinquance car je reste convaincu que Arabe ou non, Musulman ou non, Banlieusard ou non on a tous notre place dans cette société, il suffit de se battre de persévérer et d'en vouloir.


Quand je vois des mecs de 20 ans et plus qui ne savent s'expriment qu'en parlant wesh wesh ça me dépite. Il faut savoir se délaisser de sa culture de cité totalement arriérée et la jouer intelligemment. Parce qu'il faut aussi avouer qu'il y en a beaucoup qui se complaisent dans leur galère et qui ne font aucun effort pour s'en sortir c'est un fait, j'en vois tous les jours.

Pour ma part, je refuse la fatalité et le défaitisme.


Tahar Ben Jelloun nous a habitué à mieux. Ce texte est décevant.

+1 Je partage tout à fait ce point de vue. Du début jusqu'à la fin.

++
 
oui, en même temps qui est l'auteur français qui a un "procédé révolutionnaire" dans sa façon d'écrire? le dernier s'appelait Céline, et c'était il y a un demi siècle...le reste n'est qu'imitation et verbiage...Montrez moi un seul auteur français qui mérite d'être lu actuellement ( à part les deux réacs, Houellebecq et Nabe)

c'était quoi le sujet de ce poste déjà?

on s'en fout un peu...pour une fois qu'on aurait deux conneries à dire...:D

il y en a pas des masses je te l'accorde...mais il y en a....procédé révolutionnaire n'est pas forcément révolutionner de façon "ostensible" le monde ou la france/ le français....c'est pour moi, en tout cas tel que je l'employais pr TBJ, "avoir une patte personnelle", écrire à "sa manière" et avoir une façon tte personnelle d'apréhender le monde et surtout la langue...Alors, il est certain que ce n'est pas du côté de beigbeder ou de Musso qu'il faut chercher (alors que ce sont les rois des librairies) mais au contraire des gens qui sont tout le contraire de ces "flamboyants"...je lis très peu de romans français du XX ou XXI s., quand j'en lis, c'est pr faire ma culture du roman étranger ou relire les "classiques" : proust, diderot..Cependant j'ai lu quelques romanciers de qualité et qui ont une vraie façon originale d'apréhender l'univers romanesque : chevillard, echenoz, chessex et surtout ces deux que j'admire particulièrement michon et chaissac....tous ces gens sont humbles et ne feront jamais de vagues....

dans une mesure moindre à ceux-là, j'ai tjrs aimé l'univers de marie n'diaye....
 
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