Tu passes ton temps à stigmatiser les musulmans français alors que tu es belge mais tu soutiens des terroristes Al Qaeda.
Tu es sûr d'avoir toute ta raison ?
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ce disque raye des terroristes d'Al Qaeda ne fonctionne plus puisque jabhat al nosra a changer d'ideologie il ya une dizaine d'années
Avec le déclenchement de la crise syrienne en 2011, Abou Bakr al-Baghdadi a envoyé son camarade djihadiste al-Julani en Syrie pour fonder le Front al-Nosra, une faction qui opérait initialement secrètement et était liée à l'État islamique. En 2012, Jabhat al-Nusra était devenu une force combattante influente sur la scène syrienne, tout en gardant secrets ses liens avec l’EI et al-Qaïda.
En 2013, le Jabhat al-Nusra a publiquement déclaré son allégeance à al-Qaïda, ce qui a donné lieu à de profondes divergences avec l’État islamique. La décision d'Al-Julani visait en partie à préserver sa base de soutien locale et à éviter d'aliéner les Syriens et les factions de l'opposition face à la brutalité de l'État islamique, ce qui était la principale raison pour laquelle il s'était éloigné de l'organisation de Baghdadi.
Les responsabilités d'al-Julani se sont aggravées en 2015, après que Jabhat al-Nusra et d'autres factions ont pris le contrôle de la province d'Idlib, les incitant à conclure des alliances pour administrer la région.
Mais Abu Muhammad al-Julani a compris il y a dix ans que sa survie et la poursuite de son projet de libération en Syrie dépendaient de sa séparation organique de l’EI et d’al-Qaïda et de son éloignement de la pensée djihadiste mondiale. En 2016, al-Julani a rompu ses liens avec al-Qaïda, annonçant le changement de nom du groupe en Jabhat Fateh al-Sham, qui est devenu plus tard Hay'at Tahrir al-Sham en 2017.
Au premier abord, cette scission semblait superficielle, mais elle a révélé des différences stratégiques plus profondes entre les mouvements djihadistes qui combattent le régime d’Assad et l’occupation irano-russe de la Syrie. Al-Qaïda a accusé al-Julani de trahison et d’opportunisme, ce qui a conduit à des scissions et à l’émergence de l’organisation des Gardiens de la religion, qui représentait une nouvelle branche d’al-Qaïda en Syrie. Mais Hayat Tahrir al-Sham a réussi à éliminer l’organisation des Gardiens de la religion en 2020, même si certains de ses membres sont restés prudemment dans la région.
En outre, HTS a lancé des campagnes contre les cellules de l’EI et les combattants étrangers à Idlib, démantelant leurs réseaux et plaçant certains d’entre eux dans des programmes de réhabilitation. Ces actions ont révélé la stratégie d’al-Jolani et ses efforts incessants pour présenter Hay’at Tahrir al-Sham comme une force militaro-politique unifiée et stable qui cherche à renverser un régime tyrannique en Syrie et n’a aucune intention de mondialiser le djihad.
Abu Muhammad al-Julani, avec le soutien militaire et logistique, la couverture politique turque et la bénédiction non déclarée de l’Occident, a pu démanteler la plupart des groupes et factions djihadistes « hors-la-loi » ou les intégrer à Hay’at Tahrir al-Sham avant d’avancer vers la capitale syrienne, Damas, et de renverser le régime dictatorial le plus hideux que la région arabe ait jamais connu. Cela a été fait afin d’éviter de reproduire l’expérience afghane et le conflit entre les moudjahidines afghans pendant les années qui ont immédiatement suivi la fin de l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1989.
Le parcours d’Ahmed Al-Sharaa et sa transformation progressive d’une pensée djihadiste globale vers une pensée djihadiste révolutionnaire à caractère national constitue un précédent dans l’histoire des groupes djihadistes et une transformation stratégique qui place la communauté internationale devant des défis majeurs sur les plans juridique, sécuritaire et moral… Quelles sont les conditions et les déterminants de la classification des groupes djihadistes comme organisations terroristes ? La reconnaissance par l’Occident d’Ahmad al-Sharaa comme président de facto de la Syrie constituera-t-elle une acceptation implicite de la légitimité des mouvements révolutionnaires djihadistes contre les régimes dictatoriaux du monde islamique ? Quel sera le sort des milliers de jeunes arabes qui ont rejoint la Syrie pour combattre le régime de Bachar el-Assad et qui croupissent actuellement en prison après avoir été condamnés à de lourdes peines pour appartenance à des groupes terroristes ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions et des défis qui découlent de l’expérience djihadiste et politique d’Ahmed Al-Sharaa, une expérience qui fait encore l’objet d’un examen minutieux.