La foi est-elle une démission de la pensée? Pourquoi, alors qu'on ne sait pas, faut-il faire comme si on savait? Il me semble que notre intelligence nous commande de ne pas affirmer des choses qui dépassent ce que nous connaissons. La foi, c'est désobéir à l'intelligence, c'est prendre un risque que rien ne justifie aux yeux de l'intelligence.
Si on pense que l'existence de Dieu est vraisemblable, donnons-lui cette dose de foi, mais pas davantage. Disons «il est vraisemblable que Dieu existe» et non «je crois que Dieu existe», ce qui implique un saut dans l'inconnu.
L'homme raisonnable adapte ses croyances aux faits bien établis. Ce qu'il croit, c'est ce qu'il connaît. Après cela, il peut bien dire que certaines choses lui paraissent vraisemblables, et adopter une conduite de croyant, mais son intelligence ne se trahit pas. Même s'il agit «comme si» certaines choses sont certaines (par exemple que les lois de la nature resteront stables), son intelligence avoue qu'elle ne possède pas ces certitudes.
Si on pense que l'existence de Dieu est vraisemblable, donnons-lui cette dose de foi, mais pas davantage. Disons «il est vraisemblable que Dieu existe» et non «je crois que Dieu existe», ce qui implique un saut dans l'inconnu.
L'homme raisonnable adapte ses croyances aux faits bien établis. Ce qu'il croit, c'est ce qu'il connaît. Après cela, il peut bien dire que certaines choses lui paraissent vraisemblables, et adopter une conduite de croyant, mais son intelligence ne se trahit pas. Même s'il agit «comme si» certaines choses sont certaines (par exemple que les lois de la nature resteront stables), son intelligence avoue qu'elle ne possède pas ces certitudes.