Le libre échange, cela conduit à une production mondiale réalisée à 90% par les pays du Sud et des revenus captés majoritairement dans les pays du Nord (20% du revenu de cette production revient à 90% de la main d'oeuvre utilisée pour celle-ci). Ainsi, les pays du Nord ont importé 900 milliards d'heures de travail et en ont exportées 80 milliards en retour.J'ai quelques réserves sur ces principes
le libre échange est bénéfique, le protectionnisme ne se justifie que pour compenser des distorsions de concurrence excessives.
les plus riches doivent contribuer au même niveau que les autres mais pas plus, sinon c'est punir la réussite.
L'impôt sur la fortune est injuste. La fortune a déjà été taxée lors de son acquisition, soit au titre de l'impôt sur le revenu, soit au titre de l'impôt sur les successions. Ce n'est pas une tare d'être riche tant que la richesse a été acquise par des moyens honnêtes.
Sans parler des salaires et des normes sociales et environnementales moindres dans le Sud. le Nord "s’approprie" l'équivalent d’une valeur salariale du travail de 15 000 milliards d'euros, un chiffre qui a plus que doublé depuis 1995.
Ces disparités de salaires sont maintenues et même s’accroissent grâce à une dynamique bien plus favorable aux travailleurs des pays du Nord. Si le salaire horaire moyen du Sud a été multiplié par plus de trois depuis 1995, les travailleurs du Sud n’ont gagné qu’un euro supplémentaire en passant d’une rémunération de moins de 0,5 €/heure à un peu plus de 1,6 €/heure. Dans le même temps, le salaire horaire moyen du Nord ne faisait que doubler, mais en partant d’un montant bien plus important : il est passé de 12,6 €/heure à presque 25 €/heure.
À secteur d’activité et niveau de qualification équivalent, le travail effectué par un travailleur du Sud est aujourd’hui rémunéré quinze fois moins que celui d’un travailleur du Nord, et l’écart se creuse de plus en plus en euros sonnants et trébuchants !
Comme le montrent les résultats de l’étude, il n’y a aucun « rattrapage » en cours, il s’agit au contraire d’une divergence spectaculaire… de quoi là aussi relativiser le discours vantant les mérites de la mondialisation pour sortir les gens de la pauvreté...

Le modèle de développement de l’Occident repose sur l’exploitation du reste du monde
Les travailleurs du Sud fournissent 90 % de la main-d'œuvre de l'économie mondiale et ne reçoivent que 20 %
Les effets du libre-échange et de la libre circulation du capital, c'est de mettre en compétition la main-d'œuvre, à la fois entre le Sud et le Nord (pour restreindre les velléités de cette dernière), et entre les différents pays du Sud (pour maintenir la pression sur les coûts en freinant les augmentations de salaire, les normes sociales, environnementales, etc...).
Si l'on prend en compte la période depuis les années 80 avec la financiarisation de l'économie, la déréglementation du marché du travail, les dérégulations à l'oeuvre dans le secteur financier, l'on constate une stagnation, voir une déflation du revenu médian dans certains pays développés (comme aux usa où les revenus médians, ajustés à l'inflation, sont + bas désormais qu'il y a 40 ans).
L'on constate aussi une augmentation des inégalités, alors qu'elles se résorbaient fortement jusqu'alors.
L'on constate que les entreprises se servent de la mondialisation, de la libre circulation des biens et capitaux afin d'optmiser leurs bénéfices au détriment des populations mondiales. Elles font en sorte d'utiliser la moins disance sociale et environnementale des pays les + pauvres. Elles font en sorte de déclarer leurs bénéfices dans les territoires taxant le moins et elles font en sorte de revendre leurs produits dans les territoires où ils peuvent être le + cher (exemple des usa et de l'industrie pharmaceutique qui délocalise vers les pays taxant le moins et/ou avec la main d'oeuvre la moins chère et qui revend aux usa où les prix des médicaments sont les + chers au monde).
Enfin, l'on constate que 70% des gains mondiaux vont à 15% de la population (en Occident) et le reste se répartit pour les autres pays.