La photo de planck

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion mam80
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(Deuxième partie)
ahmed II a dit:
Et, du chaos, bien des charlatans et autre engeance suspecte en profitent. Aujourd’hui, la science, c’est une affaire de gros sous dont les magnats prennent un avantage social et économique vertigineux sur leurs concitoyens, si on peut encore nous appeler ainsi par rapport à eux. C'est un fossé infranchissable qui se creusent entre les gens simples et les hommes bourrés de fric, ceux-là même, entre autres, qui tripent de coloniser l'espace.
Ce ne sont pas les gens bourrés de fric qui sont les scientifiques... Même s'ils payent les recherches.
Le mur de Planck, une avancée prodigieuse pour l’humanité?! Un accomplissement scientifique merveilleux!?
Le mur de Planck, non, je ne pense pas d'ailleurs que cela soit considéré comme tel.
La physique quantique, oui.
Des photos magnifiques à nous laisser béat d’admiration devant cette beauté quasi divine?!
Comme je le disais, l'univers est à mes yeux magnifique. Je trouve donc ces photos belles. Mais cela est relatif.
C’est que nous n’avons effectivement pas la même définition du terme ‘scientifique’, du bien, du beau et du bon, ce qui résulte, chez toi, d’une confusion quant à mon emploi du mot ‘connerie’.
Le bien et le beau sont des jugements relatifs qui n'ont en effet rien de scientifiques!
"Scientifique", pour moi, cela découle de la démarche employée. Même si au final la théorie peut s'avérer non valide.
Si ce n’est toujours pas clair, tu me dis.
Ca me paraît clair.
Tu me reprends là-dessus, toi qui m’écris des phrases en anglais? :eek:
Falsification n’est que l’anglais de réfutation.
Attention. Dire qu'une théorie a un caractère de réfutabilité, ça ne veut pas dire qu'elle est forcément fausse, c'est justement dire qu'elle n'est pas un dogme et qu'elle doit être discutée, confortée, ou invalidée à tout moment, en fonction des éléments nouveaux qui peuvent être pris en ligne de compte, en fonction des hypothèses affinées retenues, etc. En ce sens là, "réfutable" (et non pas "réfutée") et "falsifiée" n'ont pas le même sens.
C’est un désagréable anglicisme, j’en conviens, mais qui peut sans aucun doute être rectifié sans tomber dans la critique pointilleuse. À moins, évidement, que l’anglais ne soit pas ta tasse de thé, je comprendrais dans ce cas-là. Pour ce qui est de la chose imparfaite, elle est une connerie quand on la porte au pinacle et qu’elle devienne un must incontournable culturellement.
L'anglais n'est pas ma tasse de thé, en effet, même comme j'habite une région anglophone, mais c'est lié à mes difficultés avec les langues!
J'espère que mes précisions juste au dessus soulignent que ma remarque sur la réfutabilité (qui est un critère d'une démarche scientifique) n'est pas juste une critique pointilleuse!

Enfin, ce n'est pas ce qui est porté au pinacle qui est nécessairement connerie, mais c'est celui qui porte au pinacle qui n'est pas très futé, ou pas très subtile... ;)
C’est là ce que j,essayais d’exprimer en intervenant sur ce fil de discussion.
Tu me dis.
Je comprends ce que tu dis, mais je pense que tu notes encore de "petites" divergences de vues sur ce qu'est une théorie scientifique (respecte-t-elle ou pas une démarche scientifique?), sur ce qu'implique la théorie du big bang (induit-elle une réponse sur dieu ou sur le hasard? je ne pense pas). Je peux me tromper.

Maintenant, la photo de Planck t'a peut-être hérissé parce que le nom "Planck" est utilisé, mais c'est une "simple" photo de l'univers tel qu'il pouvait apparaître il y a fort longtemps, sans plus. Elle nous aura au moins permis d'échanger!!! :-)

Bonne journée à toi.
 
Ah, je vois qu'il y a des réponses!
Ce matin, je lis, dans Le Point, un article de Claude Allègre qui touche au problème que nous débattons ici.
«Pourquoi un petit groupe auto-proclamé, avec l’onction de l’Onu, aurait-il le droit de dire au monde la ‘‘vérité’’ scientifique, et ce qu’il doit faire au nom d’une science incertaine et d’une stratégie de communication que j’estime malhonnête car privée de débats libres?»
 
Bon, au lieu de répondre point par point à une discussion que j'ai eu de
nombreuses fois auparavant, je publie ici une page que j,ai écrite il y a
quelques mois de cela. N'empêche que je répondrais bien à Godless pour
lui donner ma version de ce qu'est un matérialisme et réagir sur le fait qu'il
''ne voit pas grande subtilité dans ce monde''.
_______________________________________

Je suis allé saluer Hubert Reeves à la fin d’une conférence qu’il donnait non
loin de chez moi. Bizarrement, c’était dans une église remplie de dévots
chrétiens, jouxtant l’université. Il y faisait l’éloge de la science, de son
objectivité et de sa supériorité. Je l’ai félicité en le qualifiant de poète, un
brin sarcastique, je dois avouer : « Cela vous donne l’avantage sur le
scientifique pur et dur. En tant qu’artiste, l’auditoire est plus malléable et
vous l’amenez sans mal à vos idées. Il est regrettable cependant de ne pas
avoir conduit un véritable dialogue avec des interlocuteurs autres que
catholiques ou athées provenant des mêmes cultures, ils auraient pu vous
faire mentir le proverbe que vous avez tant à cœur. »
Mais il n’avait pas la tête à écouter un obscur intervenant qui ose le
reprendre. Il ne m’a d’ailleurs montré aucun signe d’empathie sinon une
vague attention désintéressée, vite dissipée par l’apparition d’une personne
de sa connaissance. Blasé ? Qui ne le serait pas?
Je voulais plus ou moins lui dire que son discours était emprunt de
sophisme et qu’il défendait la science comme d’autres défendent la religion
ou l’athéisme. Car il est biaisé, à mon sens, de proclamer que les scientifiques
sont des gens objectifs qui ne cultivent pas d’intérêts
partisans et irrationnels; de promulguer et de laisser croire que la science
n’a aucune intention d’agir sur le moral et la croyance des peuples par
l’institutionnalisation de ses dogmes. Demandez à un écolier d’où vient
l’homme et le monde… C’est la pensée unique, bête et obtuse, qu’est
enseignée dans les écoles en guise de savoir. L’éducation laïque, toute
confondue, forme des futurs citoyens formatés aux dogmes scientifiques.
On est passé de l’âne au coq. Mais à l’âge de monsieur Reeves, on ne lâche
pas la proie pour l’ombre. On évite de donner des coudées franches à un
énergumène qui vous tombe dessus sans crier gare et vous donne de
l’eczéma. Qu’il m’excuse de le malmener ainsi, ce ne sont que des mots,
après tout.
Ahmed
 

Pièces jointes

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Ah, je vois qu'il y a des réponses!
Ce matin, je lis, dans Le Point, un article de Claude Allègre qui touche au problème que nous débattons ici.
«Pourquoi un petit groupe auto-proclamé, avec l’onction de l’Onu, aurait-il le droit de dire au monde la ‘‘vérit钒 scientifique, et ce qu’il doit faire au nom d’une science incertaine et d’une stratégie de communication que j’estime malhonnête car privée de débats libres?»
Je ne sais pas si cela est transposable à ce dont nous avons parlé.

Je pense qu'il évoque son cas particulier, parce qu'il a maille à partir avec certains scientifiques qui postulent que l'homme est responsable du réchauffement climatique, et qu'il réfute l'idée que celui-ci est aussi dramatique que ce qui est souvent déclaré, qu'il réfute que la vision cataclysmique de l'activité humaine, et qu'il réfute ce qu'il estime être une "pensée unique" érigée en vérité scientifique.

Ce n'est pas les travaux des scientifiques qu'il met en cause, mais le fait qu'ils ne s'appuient pas sur des données suffisamment exhaustives, et également les consclusions qu'ils en tirent.

Comme je le disais, ils ne s'accorent pas sur les hypothèses de départ.

En ce qui concerne le big bang, je ne pense pas que l'ONU cherche à imposer un quelconque avis d'un groupe donné de cosmologistes sur cette théorie de l'expansion de l'univers! ;)
 
Bon, au lieu de répondre point par point à une discussion que j'ai eu de
nombreuses fois auparavant, je publie ici une page que j,ai écrite il y a
quelques mois de cela. N'empêche que je répondrais bien à Godless pour
lui donner ma version de ce qu'est un matérialisme et réagir sur le fait qu'il
''ne voit pas grande subtilité dans ce monde''.
_______________________________________

Je suis allé saluer Hubert Reeves à la fin d’une conférence qu’il donnait non
loin de chez moi. Bizarrement, c’était dans une église remplie de dévots
chrétiens, jouxtant l’université. Il y faisait l’éloge de la science, de son
objectivité et de sa supériorité. Je l’ai félicité en le qualifiant de poète, un
brin sarcastique, je dois avouer : « Cela vous donne l’avantage sur le
scientifique pur et dur. En tant qu’artiste, l’auditoire est plus malléable et
vous l’amenez sans mal à vos idées. Il est regrettable cependant de ne pas
avoir conduit un véritable dialogue avec des interlocuteurs autres que
catholiques ou athées provenant des mêmes cultures, ils auraient pu vous
faire mentir le proverbe que vous avez tant à cœur. »
Mais il n’avait pas la tête à écouter un obscur intervenant qui ose le
reprendre. Il ne m’a d’ailleurs montré aucun signe d’empathie sinon une
vague attention désintéressée, vite dissipée par l’apparition d’une personne
de sa connaissance. Blasé ? Qui ne le serait pas?
Je voulais plus ou moins lui dire que son discours était emprunt de
sophisme et qu’il défendait la science comme d’autres défendent la religion
ou l’athéisme. Car il est biaisé, à mon sens, de proclamer que les scientifiques
sont des gens objectifs qui ne cultivent pas d’intérêts
partisans et irrationnels; de promulguer et de laisser croire que la science
n’a aucune intention d’agir sur le moral et la croyance des peuples par
l’institutionnalisation de ses dogmes. Demandez à un écolier d’où vient
l’homme et le monde… C’est la pensée unique, bête et obtuse, qu’est
enseignée dans les écoles en guise de savoir. L’éducation laïque, toute
confondue, forme des futurs citoyens formatés aux dogmes scientifiques.
On est passé de l’âne au coq. Mais à l’âge de monsieur Reeves, on ne lâche
pas la proie pour l’ombre. On évite de donner des coudées franches à un
énergumène qui vous tombe dessus sans crier gare et vous donne de
l’eczéma. Qu’il m’excuse de le malmener ainsi, ce ne sont que des mots,
après tout.
Ahmed
En fait, les scientifiques sont des hommes comme n'importe qui d'autre. Donc ils sont soumis comme d'autres aux contingences de la subjectivité et de la partialité.
Cependant, ce ne sont pas les scientifiques en tant que tels qui passent par le crible d'une certaine méthodologie, mais le déroulement de leurs travaux, les enchaînements de leurs démonstrations.
D'où la possibilité de faire sortir à chaque ligne ce qui est prouvé, ce qui est conjecture, le pourquoi d'une conclusion, etc, relativement aux hypothèses de départ. Et donc de faire ressortir les faiblesses d'un point de vue scientifique, et certains écarts flagrants en termes d'objectivité.

Il faut faire attention à ne pas avaler des conclusions scientifiques comme des vérités immuables, mais bien s'impregner de la méthode... Qui permettra parfois plus tard d'invalider ce qui était considéré comme vrai. Et c'est heureux.
Si ce n'était le cas, la Relativité n'aurait jamais "relativisé" les conclusions de la physique classique, la physique quantique n'aurait jamais fleuri sur les limites des lois classiques, etc.

C'est tout ce que je peux dire...

Bonne soirée.
 
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