Évidemment, à un certain degré ( je ne considère pas que la prise en charge des troubles psy doive se limiter à la chimie), l'accompagnement médical est nécessaire voire vitale dans certains cas. La philosophie n'est pas un traitement de l'âme, c'est un chemin, jalonné de possibles, le long duquel tu peux ramasser des petits trésors que tu gardes dans tes poches, et qui te permettent de t'ancrer plus profondément au Monde, tout en ayant la possibilité de le contempler de loin ( un répit pour l'être dans cette société du faire).Je suis d’accord, et surpris en même temps, parce que je voyais pas les choses de cet angle. Ma perspective était plutôt psychologique, voire physiologique ou médicale. Une personne psychotique, une personne bipolaire, ou avec des compulsions irrésistibles ou des dépendances, ou une personnalité-limite, ou un stress post-traumatique, etc., il faut un traitement médical, pas seulement de belles paroles de philosophes stoïciens.
Mais ce que tu dis sur les sociétés modernes, cela est important aussi.
Ce que j’aime pas de ces stoïciens : ou bien on les prend au sérieux, mais on se sent coupable de pas être à la hauteur de leurs idéaux sublimes; ou bien on les prend pas au sérieux, mais on ne sait pas trop quel intérêt il peut y avoir à les étudier (à moins d’être historien).
Comme d'autres textes, profanes ou sacrés, c'est un voyage qui laisse des impressions et nourrit la curiosité, pas un mode d'emploi.
Et le propre des idéaux, c'est bien d'être à jamais inaccessibles tout en inspirant de actes plus nobles que nos fonctions biologiques de base. Il n'y a pas à se sentir coupable de ne pas les atteindre, ils échappent intrinsèquement.