La pratique de la dévotion et de la méditation
Le Bouddha reconnut que non seulement nous sommes tous égaux dans nos aptitudes à surmonter tous les problèmes et à devenir un bouddha, mais il reconnut aussi que nous sommes tous des individus dont les préférences, les intérêts et les talents diffèrent. Par respect de ces différences, il enseigna une grande variété de méthodes de travail sur soi pour surmonter nos limitations et réaliser nos potentialités. Ces méthodes comprennent l’étude, la pratique de dévotion, comme celle de se prosterner trois fois avant de prier, la pratique de faire des dons généreux à ceux qui sont dans le besoin et à ceux qui se consacrent à la vie spirituelle, la récitation répétée des noms du Bouddha et de syllabes sacrées (
mantras) égrenées sur les perles d’un chapelet, le pèlerinage sur des lieux saints et la circonvolution autour de monuments sacrés, et tout spécialement la méditation. La méditation signifie que l’on prend une habitude bénéfique. Pour cela, on génère de façon répétée des attitudes positives comme l’amour, la patience, l’attention, la concentration et la reconnaissance de la réalité et l’on s’applique à voir les situations de sa vie personnelle à partir de ces attitudes positives.
Le Bouddha enseignait aussi de ne pas croire à ce qu’il disait par simple foi, mais de vérifier ses enseignements comme si l’on achetait de l’or. Si – et seulement si – les gens trouvaient, à travers leurs expériences personnelles, quelque chose de bon à ses enseignements, il leur conseillait de l’adapter à leur vie. Le Bouddha disait qu’il n’est pas nécessaire pour cela de changer de culture ou même de religion. Quiconque trouvait quoi que ce soit d’utile dans ses enseignements était invité à en profiter.
Dans le bouddhisme, il n’y a pas d’heure fixe pour prier, pas de service religieux pour les laïcs qui sont guidés par des ecclésiastiques et pas de sabbat. On peut prier à n’importe quel moment et en n’importe quel lieu, mais le plus souvent la prière et la méditation se font dans un temple bouddhique ou chez soi devant un autel. Souvent il y a des statues et des peintures de bouddhas et de
bodhisattvas, ceux qui consacrent complètement leur vie à aider les aux autres et à devenir un bouddha. On n’adore pas ces statues et l’on ne formule pas de prières à leur endroit, mais on les utilise comme support pour fixer son attention sur les grands personnages qu’ils représentent. Et puisque les bouddhas et
bodhisattvas ne sont pas des dieux omnipotents, le but de la prière est de recevoir de ces figures et de la force de leur exemple, une inspiration, afin d’accomplir par soi-même ses propres objectifs positifs. Cependant, les gens non instruits font simplement des requêtes pour que leurs vœux soient exaucés. En signe de respect de ce que les bouddhas ont accompli, les gens disposent des offrandes d’encens, de bougies, de bols emplis d’eau et de nourriture devant les statues et les images.
Règles alimentaires et régime sans alcool
Il n’y a pas de lois alimentaires édictées par le bouddhisme. Les bouddhistes sont encouragés à être végétariens autant que possible, mais même si l’on ne se nourrit que de plantes, il y a toujours, dans toute forme d’agriculture, des insectes qui sont inévitablement tués d’une façon ou d’une autre. On essaie alors de minimaliser le mal causé aux animaux et aux insectes du fait de notre besoin de nourriture. Quelquefois il peut être nécessaire de manger de la viande, comme pour des raisons médicales ou pour ne pas offenser ses hôtes, ou lorsqu’il n’y a pas d’autre source de nourriture. Dans de tels cas, on offre des remerciements à l’animal qui a laissé sa vie pour nous et l’on fait des prières pour qu’il ait une meilleure renaissance.
Le Bouddha a aussi donné l’instruction à ses disciples de ne pas boire même une goutte d’alcool. Les pratiques du bouddhisme visent à cultiver l’attention, la discipline et le contrôle de soi. Tout cela est perdu si l’on boit de l’alcool. Mais tous les bouddhistes ne suivent pas ce conseil du Bouddha.
La tradition monastique
Le bouddhisme connaît à la fois une tradition monastique et une tradition laïque. Il y a des moines et moniales qui observent des centaines de vœux, y compris celui de célibat complet. Ils se rasent la tête, portent des robes particulières et vivent dans des communautés monastiques. Ils consacrent leur vie à l’étude, la méditation, la prière et la conduite de cérémonies pour le bien-être de la communauté laïque. Les laïcs, à leur tour, soutiennent les moines et moniales en faisant des dons de nourriture, soit directement aux monastères, soit aux moines qui passent chez eux tous les matins en quête d’aumônes.