Le président Assad lui a répondu : "Les grandes puissances sont parfaitement conscientes qu’au premier missile qui tombe sur Damas pour une quelconque raison, six heures après sa chute, j’aurai enflammé le Moyen-Orient, j’aurai provoqué la chute des régimes de la région, j’aurai incendié les champs de pétrole du Golfe, et même je peux fermer les détroits d'eaux internationales.. Ne croyez pas que j’exagère, car les cercles décisionnels dans votre pays et dans d’autres pays savent parfaitement si je parle pour exécuter ou si je parle seulement»!
Toujours selon la même source, « l'incertitude et la confusion se sont reflétées sur le visage de Davutoglu, et le président Assad de poursuivre : «nous savons comment nous avons aidé les Américains à renverser le régime de Saddam Hussein, et ce parce que nous le voulions, et l’administration américaine sait que la raison de son engrenage en Irak est la Syrie, et que pour l’instant nous jouons avec elle en Irak, car si nous voulions tuer des milliers de soldats US, nous l’aurions fait, mais la politique syrienne est depuis les temps, réputée pour sa retenue à ne jamais révéler ses cartes une seule fois sur la table, .. Damas joue avec un tempérament très élevé ».
Le responsable arabe de haut-rang a précisé que l’émissaire turc a voulu se retirer parce qu'il sentait qu'il ne comprenait rien, mais il a demandé au président Assad s’il avait un message à délivrer à Ankara, et Assad de répondre : "le message que vous m’avez transmis ne vient pas d’Ankara mais de nombreuses capitales, et je veux leur transmettre ce message que vous rapporterez de ma part mot pour mot "..
Alors le président Assad lui a dit : « si une folie était dirigée contre Damas, je n'ai guère besoin de plus de six heures pour transporter des centaines de missiles sur les collines du plateau du Golan et les lancer sur Tel Aviv »(…
, soulignant que durant les trois premières heures Israël sera sous le feu des missiles, et durant les trois heures restantes, ce sont les forces américaines stationnées dans le Golfe qui seront sous le feu des missiles iraniens !
Cela dit, selon le site Faresnews « la direction politique turque a tenu une réunion urgente pour discuter du message du président Assad, qui certes a été ressenti de la part d’Ankara comme une insulte, mais aussi il a provoqué beaucoup de peur et de confusion. D’où le lendemain, le président turc Abdullah Gul s’est dirigé vers l’Arabie Saoudite pour informer les dirigeants politiques à Riyad du contenu du message d’Assad, et en même temps, un responsable des services de renseignements turcs s’est rendu à Washington pour la même mission » !