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dalyyy
Non, tous les profs ne pense pas de la même façon. Quand j'ai commencé ce boulot, on me traitait de jeune et d'idéaliste, que mes idées ne germeront jamais, que je me découragerais, etc etc... Quand on m'a pas traité de sale *** tout simplement (par un de mes supérieurs direct).
Aujourd'hui, la plupart des idées que je développe et qui se base sur ce qu'on appelle les nouvelles pédagogies sont devenues la norme dans mon pays. Note, je suis pas un martyr, j'étais loin d'être seul dans ce cas-là.
Tout comme j'étais loin d'être le seul à dire que l'informatique se développerait au point que les écoles devraient investir massivement dans une infrastructure réseau. On a ri, pis le temps a passé et aujourd'hui y a plus une école en Belgique uqi n'a pas une classe d'info. Et je parle pas des écoles professionnelles où on forme des employés de bureau, secretaire, assistant comptable, etc... où on trouve jusqu'à 3-400 pc.
Ce que je peux affirmer par contre, c'est que la génération des profs de moins de 30 ans, s'ils ont eu de bons profs eux-mêmes, partagent ce genre d'idée. Ou en tout cas, on eu assez de cours sur les nouvelles pédagogies que pour savoir exactement de quoi je parle. Plus modernisée sans doute. Mais avec beaucoup beaucoup moins de pratique (ce que je déplore vraiment). Mais on obtient de bons résultats, surtout avec la génération Y comme on l'a nommé. La nouvelle pédagogie est tournée vers l'apprenant. Il est le centre de l'apprentissage, plus le prof, c'est lui qui a le role clé.
Et il est vrai qu'il y a des spécialistes pour soigner ces enfants. Et pour détecter les abus. Je ne le nie pas. Je ne dresse surtout pas un tableau où seuls les profs sont le seul et unique rempart face à la pédophilie. Surtout pas. Je dis que notre profession est un des outils parmi les autres qui peut aider à prévenir ou guérir ces situations. Avec les moyens qu'on a de le faire, sans plus.
Et faut pas se leurrer, c'est un role de chien de berger, pas plus (enfin, sur ce sujet là). On remarque un truc, on gueule un coup puis on passe le boulot à ceux qui sont là pour prendre le relais. On file la brebis au berger (ici, la justice et les policiers) et on aide comme on peut le vétérinaire (le thérapeute choisi par les parents) à soigner la brebis (l'enfant bien sur). Je dis juste que par expérience, les parents sont très souvent les derniers au courant de ce qui arrive à leur enfant. J'ai eu quelques cas de maltraitance, pas seulement sexuelle d'ailleurs. Et je n'ai eu que deux cas où les parents ont été ceux qui ont tiré la sonnette d'alarme. C'est peu.
Est-ce que les enseignants pourront suivre la ligne directrice du document ? La transmission du savoir et juste du savoir ? J'espère que oui. Comme je l'ai dit, je ne sais pas pour la France, c'est à vous, au peuple, de savoir si vous avez suffisamment confiance en vos enseignants. Ici, malgré le fait qu'on aime bien nous emmerder sur nos congés, c'est le cas globalement.
Tu comprends bien que je peux pas affirmer "tous les enseignants de France vont se contenter de laisser l'enfant batir sa propre opinion". Je l'espère, ça oui, mais je suis pas dans le circuit, c'est à vous de vérifier. C'est aussi le boulot d'un parent. Je mets juste en garde sur le fait d'agir par a priori et non sur quelque chose déjà réalisée. Ca sert à rien de manifester quand ce n'est pas encore réaliser alors que, j'en suis presque persuadé, il est fort probable que les enseignants eux-mêmes ne savent pas encore comment tout cela va se dérouler exactement.
Et oui, bien sur, des mauvais profs, il y en a. J'ai eu de tout aussi. J'ai même eu une prof bonne sœur, avec le voile et tout le toutim, qui était une raciste comme rarement j'en avais rencontré. Pour quelqu'un censé prêcher l'amour de son prochain, c'était tellement choquant que je vois encore parfaitement son visage aujourd'hui.
C'est pour ça que j'ai proposé une simple solution intermédiaire. Au lieu de raler avant ou de ne plus rien pouvoir faire après, il suffit d'assister au cours (pour les petits, pour les ados, ca se discute). Vous y allez, vous vous mettez dans un coin sans déranger le cours, et vous observez. Si ca vous parait inconvenant, d'une manière ou d'une autre, vous prenez l'enfant et vous partez. C'est votre droit le plus strict en tant que parents.