Salam
L’apparition de la variole du singe a-t-elle été planifiée ? Ce que l’on sait sur ce calendrier annonçant son arrivée pour le 15 mai
"
Quelle est la probabilité qu’un truc comme ça arrive ??? l’OMS a fait une simulation en mars 2021 pour une épidémie de Monkeypox (variole du singe) qui commencerait le 15 mai 2022 !" Ce message,
posté sur Twitter le 20 mai dernier, a été partagé plusieurs milliers de fois. Il est accompagné d’une capture d’écran d’un calendrier qui fixe le début de "
l'attaque" au 15 mai de cette année. Soit exactement au moment où de nouveaux cas de la variole du singe
ont été signalés dans les médias.
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Le document en question est en fait issu d’une simulation imaginée
par la Nuclear threat initiative (NTI), "
une organisation à but non lucratif et non partisane" dont le but est de "
réduire les menace nucléaires et biologiques qui menacent l’humanité". Ce n'est donc pas l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui en est à l'origine.
Le scénario présenté dans ce document devenu viral est totalement fictif. Et la date du 15 mai 2022 relève selon ses auteurs de la "
pure coïncidence". Si le choix s'est porté sur la variole du singe, c'est notamment parce que cette maladie "
figure depuis longtemps sur la liste des menaces qui inquiètent" la communauté scientifique depuis plusieurs années. En témoignent les nombreuses publications sur le sujet ces dernières décennies.
NTI organise régulièrement des simulations de catastrophes. Objectif : bâtir un scénario fictif sur une menace jugée bien réelle et rassembler des experts de la question. Ceux-ci sont chargés d’évaluer le degré de préparation de l’humanité pour y faire face.
Le 17 mars 2021, l’organisation qui s'était pour l'occasion associée à la
Conférence de Munich sur la sécurité a donc soumis l’histoire suivante à un panel de spécialistes réunis par visioconférence : "
L’exercice mettait en scène une pandémie mondiale mortelle impliquant une souche inhabituelle du virus de la variole du singe, apparue dans la nation fictive de Brinia et qui s’est propagée dans le monde entier en 18 mois."
La même source imagine la fin suivante : "
En fin de compte, le scénario de l’exercice a révélé que l’épidémie initiale avait été causée par une attaque terroriste utilisant un agent pathogène fabriqué dans un laboratoire dont les dispositions en matière de biosécurité et de sûreté biologique étaient inadéquates et dont la surveillance était faible. À la fin de l’exercice, la pandémie fictive a entraîné plus de trois milliards de cas et 270 millions de décès dans le monde."
Ce scénario et les conclusions qui en ont découlé sont reprises dans un document mis en ligne en novembre 2021. La capture d’écran du tweet évoqué en début d’article se trouve à la page 10 d’un PDF
à retrouver en intégralité en cliquant ici.
NTI n’a fait aucun mystère autour de cette histoire. L’ONG a communiqué dès le 18 mars à ce propos via les réseaux sociaux - captures d'écran à l'appui - et
sur son site internet. On est donc loin du complot qui,
selon le Larousse, vise à "
préparer secrètement une action, en général hostile, néfaste" ou à "
former des projets secrets, mystérieux".
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