La crise entre l’Algérie et l’Espagne a franchi ce mercredi 8 juin une nouvelle étape dans l’aggravation.
Après avoir rappelé le 19 mars dernier son ambassadeur à Madrid en signe de protestation contre la décision du gouvernement espagnol de soutenir les thèses marocaines sur le Sahara occidental, l’Algérie
A la surprise générale, Madrid a décidé de soutenir le plan d’autonomie marocain pour les territoires sahraouis occupés, mettant ainsi fin à sa neutralité dans ce conflit qui empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc.
D’abord, la présidence de la République a annoncé la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui a été conclu le 8 octobre 2002 entre l’Algérie et l’Espagne.
« Les autorités espagnoles se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies », a indiqué la présidence algérienne dans un communiqué publié via l’agence officielle APS.
A cette riposte politique s’ajoutent des représailles économiques de grande ampleur de la part de l’Algérie. Dans une note adressée aux banques ce mercredi, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a annoncé le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits de et vers l’Espagne à partir de demain jeudi 9 juin.
Coup dur pour l’Espagne
Dans son courrier, l’Abef a précisé que cette décision a été prise suite à la suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, une mesure qui a été annoncée par la présidence de la République ce mercredi 8 juin. Ce traité a été conclu entre les deux pays en 2002.
Le 23 avril, le président Abdelmadjid Tebboune a jugé que le revirement de l’Espagne sur le Sahara occidental était « ethniquement et historiquement inacceptable ». La crise politique entre l’Algérie et l’Espagne a éclaté au lendemain de l’annonce, vendredi 18 mars, par le cabinet royal marocain du soutien de l’Espagne à « l’initiative marocaine d’autonomie » qui a été « présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
La décision de geler le commerce extérieur avec l’Espagne est un coup dur pour l’économie espagnole. En 2020, elle était le cinquième plus important fournisseur de l’Algérie et son troisième client.
Si l’Espagne achète surtout du gaz algérien, elle exporte de nombreux produits manufacturiers et alimentaires vers l’Algérie où les entreprises espagnoles ont obtenu d’importants contrats publics dans les années 2000.
En 2020, l’Algérie a importé pour 2,1 milliards de dollars d’Espagne contre 2,9 milliards en 2019, soit une baisse de près de 21% en raison de la crise économique mondiale, due au Covid-19. Dans le même temps, les exportations algériennes vers l’Espagne ont chuté de 40%, passant de près de 4 milliards de dollars en 2019 à 2,3 milliards de dollars en 2020, selon les chiffres des Douanes algériennes.
TSA Algerie
Après avoir rappelé le 19 mars dernier son ambassadeur à Madrid en signe de protestation contre la décision du gouvernement espagnol de soutenir les thèses marocaines sur le Sahara occidental, l’Algérie
A la surprise générale, Madrid a décidé de soutenir le plan d’autonomie marocain pour les territoires sahraouis occupés, mettant ainsi fin à sa neutralité dans ce conflit qui empoisonne les relations entre l’Algérie et le Maroc.
D’abord, la présidence de la République a annoncé la suspension du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui a été conclu le 8 octobre 2002 entre l’Algérie et l’Espagne.
« Les autorités espagnoles se sont engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique de puissance administrante du territoire qui pèsent sur le Royaume d’Espagne jusqu’à ce que la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies », a indiqué la présidence algérienne dans un communiqué publié via l’agence officielle APS.
A cette riposte politique s’ajoutent des représailles économiques de grande ampleur de la part de l’Algérie. Dans une note adressée aux banques ce mercredi, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a annoncé le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits de et vers l’Espagne à partir de demain jeudi 9 juin.
Coup dur pour l’Espagne
Dans son courrier, l’Abef a précisé que cette décision a été prise suite à la suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, une mesure qui a été annoncée par la présidence de la République ce mercredi 8 juin. Ce traité a été conclu entre les deux pays en 2002.
Le 23 avril, le président Abdelmadjid Tebboune a jugé que le revirement de l’Espagne sur le Sahara occidental était « ethniquement et historiquement inacceptable ». La crise politique entre l’Algérie et l’Espagne a éclaté au lendemain de l’annonce, vendredi 18 mars, par le cabinet royal marocain du soutien de l’Espagne à « l’initiative marocaine d’autonomie » qui a été « présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ».
La décision de geler le commerce extérieur avec l’Espagne est un coup dur pour l’économie espagnole. En 2020, elle était le cinquième plus important fournisseur de l’Algérie et son troisième client.
Si l’Espagne achète surtout du gaz algérien, elle exporte de nombreux produits manufacturiers et alimentaires vers l’Algérie où les entreprises espagnoles ont obtenu d’importants contrats publics dans les années 2000.
En 2020, l’Algérie a importé pour 2,1 milliards de dollars d’Espagne contre 2,9 milliards en 2019, soit une baisse de près de 21% en raison de la crise économique mondiale, due au Covid-19. Dans le même temps, les exportations algériennes vers l’Espagne ont chuté de 40%, passant de près de 4 milliards de dollars en 2019 à 2,3 milliards de dollars en 2020, selon les chiffres des Douanes algériennes.
TSA Algerie
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