Le méga-projet de l’Arabie Saoudite pour attirer les touristes
Riyad prévoit d’aménager 150 km de côte en station balnéaire de luxe et éco-responsable. Un moyen de diversifier les revenus du royaume.
Plus de 150 kilomètres d'eau turquoise et de sable blanc, des coraux multicolores, un volcan endormi, des ruines et des formations rocheuses monumentales... Depuis mardi matin, les vidéos publiées sur le compte Twitter « The Red Sea » invitent au voyage. Elles sont accompagnées d'une promesse non moins alléchante : celle d'« une expérience inoubliable ".
Pour vivre cette expérience, il faudra toutefois patienter un peu. Intitulé « The Red Sea Project », le méga-projet de station balnéaire dévoilé ce mardi par Riyad verra le jour dans quelques années : le début des travaux est prévu pour 2019 et la fin de leur première phase pour 2022.
La future station balnéaire s'étendra sur une portion de la côte ouest du pays, entre les villes d'Umluj et d'Al Wajh. Une cinquantaine d'îles éparses sur quelque 34.000 kilomètres carrés - plus que la superficie de la Belgique - seront aménagées pour accueillir des hôtels et résidences de luxe et des infrastructures de transport.
Pour attirer les futurs visiteurs, l'Arabie Saoudite déroule les nombreux atouts convaincants de la région - ses plages, mais aussi la faune et la flore sauvage, les ruines de Madain Saleh et même ses volcans inactifs - ainsi que les multiples activités qui seront rendues possibles : plongée, escalade, trek, parachute, golf, tennis...
Le projet, dont le coût n'est pas précisé, sera d'abord financé par le fonds souverain du royaume, le Public Investment Fund (PIF) avant d'être ouvert à des partenariats internationaux.
Une réglementation spécifique dans la zone
Autre argument pour attirer les visiteurs, Riyad prévoit la mise en place d'une réglementation spécifique dans cette zone afin qu'aucun visa ne soit requis pour « la plupart » des nationalités. Le royaume, où les droits des femmes sont extrêmement limités et l'alcool interdit, ne précise pas quelle sera la réglementation dans ce domaine.
La zone se conformera, de plus, à « de nouvelles normes en matière de développement durable et de protection de l'environnement ». Car la monarchie pétrolière affiche ses ambitions : ce sera une destination « de luxe » mais aussi « éco-responsable ». Une charte prévoit de limiter les émissions de dioxyde de carbone, les déchets et la pollution sonore et lumineuse. Le nombre annuel de visiteurs sera, de plus, limité...........................................
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