La théorie de « l’Arc de crise » (« Crescent of Crisis ») se retrouve dans un ensemble d’articles des années 1970-1980 sous les signatures de penseurs des relations internationales proches du Parti démocrate américain: Bernard Lewis, Zbigniew Brzezinski, Samuel Huntington.
Elle pourrait se résumer, alors que la fin de la Guerre froide n’est pas encore prévisible, en la perspective de redessiner la carte du Moyen-Orient musulman pour y affaiblir les grands Etats souverains à forte identité nationale (tels d’Irak ou l’Iran), au profit d’une « ceinture verte », un chapelet d’Etats de plus petite taille, et accordant une plus grande place à l’islam. Ces Etats permettraient de redéfinir un cordon sanitaire idéologique à fondements religieux au Sud de l’URSS et aux confins occidentaux de la Chine. Le soutien massif des Américains à la résistance des moudjahidines afghans contre l’occupation soviétique après 1979 a parfois été analysé comme une mise en œuvre –par le républicain Reagan- de cette prospective.
Du coup, certains monarchistes iraniens accusent encore les Américains (en particulier le démocrate Carter, coupable d'avoir mené une politique de promotion des droits de l'homme déstabilisatrice) d’avoir joué avec le feu, et d'avoir encouragé Khomeyni et les islamistes à renverser le régime du Shah en 1979. Plus récemment, ils analysent la volonté de certains responsables américains de rétablir des contacts directs avec Téhéran comme un nouvel avatar de cette connivence avec le régime islamique. Faute de preuves archivistiques, cette théorie du complot ne paraît cependant guère crédible.
https://sites.google.com/site/questionsdorient/les-mots-de-l-iran-lexique/arc-de-crise
Elle pourrait se résumer, alors que la fin de la Guerre froide n’est pas encore prévisible, en la perspective de redessiner la carte du Moyen-Orient musulman pour y affaiblir les grands Etats souverains à forte identité nationale (tels d’Irak ou l’Iran), au profit d’une « ceinture verte », un chapelet d’Etats de plus petite taille, et accordant une plus grande place à l’islam. Ces Etats permettraient de redéfinir un cordon sanitaire idéologique à fondements religieux au Sud de l’URSS et aux confins occidentaux de la Chine. Le soutien massif des Américains à la résistance des moudjahidines afghans contre l’occupation soviétique après 1979 a parfois été analysé comme une mise en œuvre –par le républicain Reagan- de cette prospective.
Du coup, certains monarchistes iraniens accusent encore les Américains (en particulier le démocrate Carter, coupable d'avoir mené une politique de promotion des droits de l'homme déstabilisatrice) d’avoir joué avec le feu, et d'avoir encouragé Khomeyni et les islamistes à renverser le régime du Shah en 1979. Plus récemment, ils analysent la volonté de certains responsables américains de rétablir des contacts directs avec Téhéran comme un nouvel avatar de cette connivence avec le régime islamique. Faute de preuves archivistiques, cette théorie du complot ne paraît cependant guère crédible.
https://sites.google.com/site/questionsdorient/les-mots-de-l-iran-lexique/arc-de-crise