Le braquage avortée provoque un seisme politique

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PLD (Peace, Love and Diversity)
Braquage Western Union: Groen! et sp.a exigent la tolérance zéro
BELGA

Mis en ligne le 31/01/2010

Groen! en la Sp.a exigent la tolérance zéro immédiate contre la violence et la criminalité des jeunes. Les deux partis réagissent dimanche dans le Nieuwsblad et le Zondag après qu'un policier ait été blessé samedi; cela pour la deuxième fois en 10 jours à Bruxelles.
"La coupe est pleine" dit le SLFP
Luckas Vander Taelen (Groen!) souhaite "encore pouvoir sortir dans la rue à Bruxelles sans avoir un couteau sur la gorge". Il estime que Bruxelles est à la limite d'un retour au Moyen-Age "quand la vie n'était pas en sécurité dès qu'on se risquait en-dehors d'un voisinage familier". Le parlementaire Sp.a Renaat Landuyt réclame aussi davantage de sécurité à Bruxelles et exige que les places vides de la prison pour jeunes de Tongres soient utilisées immédiatement pour enfermer les jeunes bruxellois criminels.



Bruxelles : le retour de la tolérance zéro
Mis en ligne le 02/02/2010

Des faits de délinquance grave se sont produits à Bruxelles ces dernières heures. De quoi fâcher le services de police et faire réagir les politiques comme les acteurs de la justice, parquet en tête.

pp. 4-6 & Édito p. 64




Proposition de loi sp.a pour fusionner les 6 zones de police bruxelloises
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Les socialistes flamands veulent mettre les partis de la majorité devant leurs responsabilités.
Les socialistes flamands ont déposé une proposition de loi à la Chambre visant à fusionner les six zones de police à Bruxelles. Le député Renaat Landuyt demandera jeudi prochain l'urgence pour ce texte lors de sa prise en considération par la séance plénière. Après l'attaque violente au cours de laquelle un policier a été blessé, plusieurs partis flamands ont plaidé pour la fusion des zones de police bruxelloises.

Les socialistes flamands veulent mettre les partis de la majorité devant leurs responsabilités. "Ils devront clairement prendre position", dit M. Landuyt.
 
Le parquet veut agir vite
J.-C.M. (avec Belga)

Mis en ligne le 02/02/2010

A Bruxelles, il a mis sur pied un dispositif de comparution rapide. Et affirme qu’il ne tolérera pas la moindre zone de non-droit dans la capitale.
Aucune zone de non-droit ne sera tolérée à Anderlecht" , a indiqué, lundi, le porte-parole du parquet de Bruxelles, Jos Colpin, après une réunion de crise organisée avec le bourgmestre d’Anderlecht, les services de police et des représentants des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Une réunion qui faisait suite à divers incidents qui se sont produits ces derniers jours dans la commune (voir page précédente). M. Colpin a ajouté qu’une structure renforcée sera créée et une plus grande collaboration opérée entre les différents services concernés par ces faits de délinquance urbaine.


Lundi toujours, le procureur du Roi de la capitale, Bruno Bulthé, a indiqué que depuis la mi-novembre, son office a mis sur pied un système de nature à permettre une comparution plus rapide des suspects devant la Justice. "Nous sommes partisans d’un système de comparution rapide et faisons déjà ce qu’il faut pour cela", a déclaré M. Bulthé, qui a refusé de se prononcer sur l’utilité d’une fusion des zones de police de Bruxelles, souhaitée par certains partis flamands.

Comme nous l’a confirmé le substitut Jean-Marc Meilleur, depuis le 16 novembre, le parquet de Bruxelles a installé en son sein une permanence regroupant des magistrats expérimentés. Ils traitent les dossiers qui ont abouti à une interpellation. S’ils estiment qu’une instruction est nécessaire, ils transmettent l’affaire à un juge d’instruction. Sinon, ils agissent eux-mêmes.


M. Bulthé précise que la mesure prise peut prendre la forme d’un classement sans suite, éventuellement provisoire, d’une transaction, d’une médiation pénale ou d’une citation directe. Dans ce dernier cas, le suspect comparaît à bref délai devant le juge.

A bref délai ? "Dans le mois ou les deux mois suivant la citation", indique M. Meilleur, qui reconnaît que la procédure ne peut s’appliquer que si le dossier est simple et complet d’entrée de jeu. C’est la plupart du temps le cas en cas de flagrant délit.

Aux yeux de certains observateurs, le système présente toutefois des désavantages. "La personne citée directement est, en effet, libérée le jour même" , reconnaît M. Bulthé. De plus, il faudrait être sûr que la citation soit suivie d’effet, autrement dit que les tribunaux puissent suivre le mouvement, ce qui n’est pas certain, vu les moyens dont dispose la Justice pour faire son travail. "Nous sommes à ce sujet en contact avec le président du tribunal de première instance" , observe encore M. Bulthé. Depuis le 16 novembre, 532 dossiers ont été traités par cette permanence. Dans 419 cas, une instruction judiciaire a été requise et il y a eu 46 citations directes.

M. Meilleur attend également beaucoup de la procédure de comparution par procès-verbal qui permettra, lorsqu’une chambre du tribunal sera créée à cette fin, de citer valablement un suspect devant son juge dans un délai de dix jours. L’outil existe mais, encore, il faut les moyens de l’exploiter.
 
Pour le SLFP, "la coupe est pleine" après la fusillade qui s'est déroulée entre policiers et malfaiteurs samedi à Bruxelles.
"Des bandes armées, des malfaiteurs qui sont immédiatement relâchés, des policiers qui sont victimes de la violence, telles sont les tristes caractéristiques dans une région où le gangstérisme, la violence et le non-droit semblent l'emporter sur l'ordre public", dit le SLFP dans un communiqué.

"L'autorité publique doit rapidement prendre des mesures pour combattre la violence", dit le syndicat qui plaide pour qu'on applique la tolérance zéro, les procédures accélérées et des peines lourdes.
 
De l'argent frais pour Bruxelles sous réserve d'une réforme interne
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Plusieurs partis flamands ont plaidé pour une tolérance zéro en matière de sécurité et pour la fusion des six zones de police existantes de la capitale.
Il ne peut y avoir d'argent frais en plus pour Bruxelles qu'à la condition d'une réforme des structures existantes, a affirmé mardi soir le ministre flamand de l'Enseignement, Pascal Smet (sp.a), invité à s'exprimer sur le dossier de la sécurité au cours de l'émission de la VRT "Ter Zake".

Celui qui fut ministre bruxellois jusqu'en juin dernier a par ailleurs réitéré sa proposition de confier la direction d'une zone unique de police pour les 19 communes au ministre-président bruxellois. Pascal Smet a également dit ne pas comprendre les réactions francophones aux propositions flamandes sur la sécurité à Bruxelles.

Plusieurs partis flamands ont plaidé pour une tolérance zéro en matière de sécurité et pour la fusion des six zones de police existantes de la capitale. Il a nié l'existence d'arrières pensées communautaires derrière cette demande en ce qui le concerne.

"Il s'agit d'un argument francophone classique. Il s'agit de la sécurité. Ce n'est pas une histoire institutionnelle", a-t-il commenté mardi soir.

Pascal Smet a encore une fois plaidé pour un nouveau pacte pour Bruxelles et ses habitants. Pour lui les structures de la Région doivent être simplifiées et il faut réduire le nombre de politiciens bruxellois, laissant entendre que cela valait également pour les néerlandophones.
 
Braquage: La N-VA et la LDD veulent une seule zone de police à Bruxelles
Mis en ligne le 31/01/2010

La LDD affirme que la collaboration entre les zones de police n'est que de la démagogie pure et répète sa demande, formulée depuis deux ans, d'une seule zone de police bruxelloise au lieu des sept actuelles.
zero.html">Groen! et sp.a exigent la tolérance zéro
Le policier a été opéré et est hors de danger
Les trois suspects placés sous mandat d'arrêt
La N-VA plaide dimanche en faveur d'une seule zone de police à Bruxelles ainsi que d'une justice rapide et ferme, au lendemain du braquage violent commis à Bruxelles contre un bureau de change, lors duquel un policier a été blessé par balles. Le député Ben Weyts affirme que "l'appel de l'Open Vld pour plus de collaboration entre les zones de police ne doit pas se retrouver dans un communiqué de presse mais bien au gouvernement fédéral et dans la politique de la ministre Turtelboom".

La N-VA défend l'idée d'une zone unique de police à Bruxelles, avec un corps dirigeant central et des commissariats de quartier. Selon le parti flamand, actuellement, plusieurs zones de police sont souvent responsables des mêmes problèmes.

L'appel de l'Open Vld à l'organisation d'une conférence sur la sécurité ne trouve pas non plus grâce aux yeux de M. Weyts, qui estime qu'il y a déjà trop de discussions sur la violence et pas assez d'actions. "Le message qu'il faut mieux encore discuter dans une nouvelle conférence ne me paraît être la meilleure des réponses". Le président de la LDD Jean-Marie Dedecker a pour sa part décrit les réactions des partis traditionnels à l'attaque de Bruxelles comme étant "pour le moins hypocrites". "Notre parti dit déjà depuis longtemps, sur base des faits et chiffres, que des parties de la capitale sont devenues des zones de non-droit", ajoute M. Dedecker, qui réitère lui aussi son appel à la mise en place d'une zone de police unique pour Bruxelles.

Jean-Marie Dedecker rappelle qu'il a plaidé dans ses livres pour une justice rapide, des camps de rééducation, et une prise en charge ferme et sévère des criminels, des bandes liées à la drogue et des terroristes des rues. "Mon plaidoyer pour la tolérance zéro avait été réduit au 'b' de blanc peureux, au 'p' de populisme et au 'v' d'aigreur (verzuring, NDLR)", dit-il. La LDD affirme que la collaboration entre les zones de police n'est que de la démagogie pure et répète sa demande, formulée depuis deux ans, d'une seule zone de police bruxelloise au lieu des sept actuelles.
 
Un réveil brutal si peu attendu
Christian Laporte

Mis en ligne le 02/02/2010

Le monde politique bruxellois prend acte des demandes flamandes. Il réclame néanmoins une prise en main qui tienne compte des spécificités.
Edito: Agir avec sang-froid
Picqué pour la majorité pénale à 16 ans
"Eviter les allers-retours"
"Un vrai projet de ville pour tous ses habitants"
Le parquet veut agir vite
La procédure accélérée, née juste avant l’Euro 2000
Eclairage
Comme le rappelle l’aphorisme célèbre, un fait et, a fortiori, une succession de faits sont plus importants qu’un lord-maire. Aussi est-ce avec la plus grande attention que le monde politique bruxellois a fini par réagir lundi aux aspirations flamandes, souvent trop simplistes pour être directement concrétisables, mais qui ne demandent pas moins des réponses urgentes à propos de la poussée de violence au centre du pays.

La brutalité du hold-up qui a tourné, samedi matin, à la fusillade dans un bureau de change de la Western Union, au boulevard Adolphe Max, au coeur de Bruxelles, où un policier a été agressé à la kalachnikov, nécessite de toute évidence une réaction forte.

D’autant plus que ce n’est pas le seul épiphénomène de l’escalade de la violence à Bruxelles. On citera ainsi le récent hold-up du Lidl de Molenbeek où l’agresseur utilisait aussi une arme lourde mais les esprits ont été davantage marqués, et à raison, par l’annonce du déménagement forcé des cours de l’Institut supérieur industriel de Bruxelles qui a invité ses étudiants du site de Cureghem à se rendre désormais sur celui de Bruxelles parce que leur sécurité n’était plus assurée.

Du pain bénit pour les partis extrémistes qui aiment dénicher et désigner des boucs émissaires ? Sans nul doute, le Vlaams Belang et la Lijst Dedecker ont réagi au quart de tour aux événements pour réclamer la "tolérance zéro" mais cette revendication, en dépit de son inadmissible caractère raciste n’en a pas moins été relayée par les partis flamands démocratiques.

La députée Open VLD bruxelloise flamande Els Ampe, que l’on injurierait en la plaçant dans le camp des ennemis de la démocratie, a ainsi constaté que "le monde politique francophone refusait de voir la réalité en face". Selon l’élue libérale, "tant le PS que le CDH considèrent le problème comme négligeable et évoquent pour ne pas l’aborder que ce serait dérouler le tapis rouge pour l’extrême droite". Une analyse partagée dans les rangs socialistes flamands où des voix s’élèvent aussi pour une prise en mains costaude.

Et chacun d’y aller de "sa" solution, dont la fusion de toutes les zones de polices en un seul corps qui couvrirait les 19 communes. La revendication n’est pas neuve. Le problème est que les partis francophones n’y voient qu’une aspiration flamande à renforcer son propre pouvoir sur la capitale.

Réalité ou fantasme ? Toujours est-il que toute velléité de rationalisation communale est rejetée par les "baronnies" communales. Le "hic" est que cela a aussi plus que jamais braqué la Flandre, qui continue à refuser le refinancement dont la région centrale a un besoin urgent.

En attendant que le gouvernement fédéral aborde enfin la question, demain mercredi, le ministre-président Charles Picqué a rappelé que "tous les niveaux de pouvoir concernés par le développement de la ville doivent être impliqués dans la gestion de la sécurité (fédéral, régional, communal). Mais le pouvoir de police doit rester une compétence communale étant donné l’importance de l’action de proximité. La Région doit cependant pouvoir y être associée et assurer certaines tâches et missions dans un souci de complémentarité, et disposer au moins de la tutelle administrative sur les zones de police aujourd’hui de la responsabilité du gouverneur". Charles Picqué insiste aussi sur les spécificités bruxelloises "telles les conditions de recrutement (les conditions de diplômes, de brevet linguistique) et le financement des tâches de la police souvent amenée à se substituer aux missions fédérales (transport de détenus, surveillance des lieux et événements nationaux et internationaux)".

Enfin, "une police efficace n’a d’effet que si des sanctions rapides sont imposées par la justice, de manière à éviter le sentiment d’impunité qui conduit à l’escalade des infractions et délits". Une pierre dans le jardin de Thémis; reste que c’est le politique qui doit réagir. Et très vite Un message apparemment bien reçu mais Yves Leterme a déjà dit que "la discussion devait se dérouler sans tabous"
 
Majorité à 16 ans: opposition Conseil de la Jeunesse, Ligue droits de l'Homme...
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Le Conseil de la Jeunesse, le Délégué Général aux Droits de l'Enfant, la Ligue des Droits de l'Homme et le Service Droit des Jeunes jugent inacceptables et inadéquates les propositions de politique sécuritaire faites par certains mandataires politiques à la suite de faits de violence survenus le dernier week-end à Bruxelles et plus particulièrement celle consistant à abaisser à 16 ans l'âge de la majorité pénale.

Les signataires du communiqué commun font ainsi allusion aux propositions concernant la tolérance zéro, l'augmentation de places en IPPJ ou encore la majorité pénale à 16 ans. Des tendances sécuritaires auxquelles ils disent s'opposer fermement, surtout à l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans. Elles leur semblent dangereuses et porteuses d'effets pervers à long terme. Même si la sanction doit exister, les organismes disent privilégier l'augmentation des mesures de prévention, l'accompagnement des jeunes en difficultés et la revalorisation de certains quartiers.

Ils évoquent eux aussi la baisse de la délinquance juvénile constatée par une récente étude de l'Institut National de Criminalistique et de Criminologie. Ils dénoncent les trop nombreux amalgames opérés par certains responsables politiques, notamment en parlant du manque de place en IPPJ, lorsqu'il s'agit pourtant de majeurs concernés par les faits.
 
Agir avec sang-froid
Mis en ligne le 02/02/2010

Jean-Claude Matgen
Des communes bruxelloises livrées à des bandes de jeunes arrogants et violents, d’autres abritant des groupes de criminels sans foi, ni loi et armés jusqu’aux dents Le tableau dépeint par certains, après que plusieurs incidents ont émaillé l’actualité judiciaire récente de la capitale, est apocalyptique.

Ceux-là jouent avec le feu. En exploitant le sentiment d’insécurité des citoyens, en faisant croire que le Bruxelles de 2010 est plus dangereux que le Chicago des années 30, ils font le lit des extrêmes.

L’angélisme ne contribuera pas davantage à résoudre un problème réel, qui trouve sa source d’abord et avant tout dans le délitement du lien social, dans la paupérisation de certaines populations et de certains quartiers, dans la difficulté qu’ont les institutions à exercer pleinement leurs fonctions régulatrices.

Il faut que la police ait les moyens d’opérer partout, même dans les endroits les plus sensibles, mais il faut qu’elle le fasse dans le respect des lois et des droits de chacun. Il faut que la justice agisse sans laxisme mais il faut qu’elle ait les moyens humains et matériels de travailler. Il faut démanteler bandes et mafias mais il faut offrir aux acteurs de terrain, enseignants, travailleurs sociaux, employeurs, etc. seuls capables de désamorcer les bombes avant qu’elles éclatent, les ressources pour mener leur oeuvre à bien.

C’est à cela que les politiques devraient s’atteler, au lieu d’attiser la peur et la haine et de se lancer dans des élucubrations à relents sécuritaires ou communautaires.
 
insécurité

"Eviter les allers-retours"
St. Bo.

Mis en ligne le 02/02/2010

La Région bruxelloise compte six zones de police locale. Dont le fonctionnement mérite avant tout une évaluation.
Le 1er janvier 2001 marque un tournant dans l’histoire de l’architecture des services de police belges : aux trois services de police alors en place - la gendarmerie, la police judiciaire et la police communale - se substitue un service de police intégré et structuré à deux niveaux, celui de la police fédérale (police spécialisée et d’appui) et celui de la police locale (police de base). Objectif ? Créer une police plus proche des citoyens et de leurs attentes, en travaillant de manière intégrée et complémentaire. Pour ce faire, la Belgique est subdivisée en 196 zones de police. Dans la région de Bruxelles-Capitale, le changement est important puisqu’on passe de 19 polices communales (et, partant, de 19 règlements de police différents) à 6 zones de police locale.


A Bruxelles, chaque zone de police couvre plusieurs communes : la zone de police 5339 (Bruxelles-Ville / Ixelles), la zone 5344 (Schaerbeek / Saint-Josse / Evere), la zone 5343 (Etterbeek / Woluwe-Saint-Pierre / Woluwe-Saint-Lambert), la zone 5341 (Anderlecht / Saint-Gilles / Forest), la zone 5340 (Molenbeek-Saint-Jean / Koekelberg / Jette / Ganshoren / Berchem-Sainte-Agathe) et la zone 5342 (Uccle / Watermael-Boitsfort / Auderghem). Chacune de ces zones est dirigée par un collège de police (composé des différents bourgmestres) et placée sous l’autorité d’un chef de corps, chargé de l’organisation quotidienne et de la répartition des tâches au sein du corps de la police locale. Celle-ci est investie de plusieurs missions sur son territoire tels que l’accueil, la police de quartier, l’intervention, l’assistance policière aux victimes, le maintien de l’ordre

Certes, le fait divers dramatique de ce week-end remet sous le feu des projecteurs le rôle et le fonctionnement des zones de police bruxelloises, mais "la question est de savoir si l’on va refaire une réforme dans la précipitation sous le coup d’un seul problème qui est survenu à un moment donné (NdlR : d’aucuns réclament la création d’une zone de police unique à Bruxelles, lire par ailleurs) ou si l’on va enfin procéder à une évaluation réelle des problèmes qui se posent et éventuellement des avantages de la situation actuelle" , s’interroge Christophe Mincke, docteur en Droit et Sociologie (1). Selon lui, en effet, "la division en plusieurs zones de police assure quand même un souci relativement uniformisé du territoire" . Or, "si l’on a qu’une seule zone de police, le risque est que l’on se désintéresse progressivement d’une série de quartiers et qu’on ait une police locale moins locale" , explique-t-il. Et de mettre en garde : "Il faudrait veiller à ne pas détricoter quelque chose en recréant une sorte de grosse police pour un million d’habitants, alors qu’à l’origine de la réforme des polices, on voulait avant tout revaloriser l’agent de quartier, la présence sur le terrain, etc. pour tisser des liens avec la population. A priori, il faut éviter de faire des allers-retours entre une police à grande échelle et une police à petite échelle."

Christophe Mincke plaide dès lors avant tout pour une évaluation et une remise à plat "calme et pas sous la pression d’un fait divers" des politiques de sécurité et de prévention à Bruxelles. "Chaque réforme a les défauts de ses qualités. Avant d’envisager de fusionner toutes les zones de police en une seule, on pourrait déjà s’interroger sur les critères de regroupement des communes : les caractéristiques sociodémographiques, géographiques, urbanistiques ou de criminalité qui peuvent commander ces regroupements" , insiste-il.


Nonobstant, pour des faits de grande criminalité tel celui perpétré ce week-end, Christophe Mincke penche davantage pour consulter l’ensemble des acteurs de terrain (juges d’instruction, police fédérale, magistrats du ministère public ) plutôt que de réformer le droit.

(1) "La sécurité à Bruxelles" par Christophe Mincke, Sybille Smeets et Els Enhus sur www.brusselsstudies.be
 
insécurité

"Un vrai projet de ville pour tous ses habitants"
Christian Laporte

Mis en ligne le 02/02/2010

Il y a 6 mois, Luckas Vander Taelen avait annoncé les problèmes actuels.
Entretien
Début octobre dernière, le cinéaste-réalisateur et sénateur Groen! Luckas Vander Taelen avait dénoncé la ghettoïsation de Bruxelles. Rencontre avec un homme doublement du terrain

Votre analyse avait attiré les foudres de certains progressistes. Et voilà que…

Ma formation de reporter m’avait fait constater que le quartier voisin du mien autour de la gare du Midi était devenu un ghetto, même avec mon parti pris pour le multiculturalisme J’ai aussi vécu personnellement plusieurs incidents dans la circulation. J’ai risqué ainsi de me faire renverser en étant dans mes droits mais j’ai eu droit à un peu civil "Nique ta mère". Plus grave: certains quartiers sont considérés comme des domaines privés. Est venu se greffer là-dessus une pression inadmissible sur une galerie qui avait osé exposer des tapis de prières avec des chaussures de femme. La manière de l’artiste d’aborder la place de la femme dans l’islam n’a pas plu à d’aucuns qui ont fini par obtenir l’annulation de l’expo. C’en était trop pour moi!

Au risque du “politiquement incorrect”…

Oui mais cela m’a surtout valu des centaines de réactions de soutien et d’appui pour mon courage y compris d’amis de gauche ou de Groen! L’on pensait avoir atteint le sommet mais le déménagement forcé de l’ISIB a dépassé les bornes Imaginez ce qui risque d’arriver avec l’accroissement annoncé de 200 000 Bruxellois dans les 20 années à venir

Il y avait déjà eu des alertes pourtant…

L’été dernier, il y a eu des incidents à Anderlecht et Molenbeek que les pouvoirs locaux ont minimisés en disant que c’était moins grave que dans les banlieues françaises. Je reste un adepte de la société multiculturelle mais il faut d’urgence prendre des mesures structurelles, sociales et éducatives. Car sinon, on débouchera sur des zones où la police n’ira plus, laissant le terrain à la criminalité organisée. Quand le bourgmestre d’Anderlecht dit qu’il ne peut pas changer la situation, je constate que la puissance publique démissionne face aux pressions.

Comment les élus devraient-ils réagir?

En mettant sur pied un vrai projet de ville agréable pour tous ceux qui y habitent et en cessant de voir l’avenir uniquement en termes électoraux.

Certains redoutent une mise sous tutelle flamande.

Le bourgmestre CDH de Jette dit craindre que les élus flamands demandent toujours plus de pouvoir. J’ai vraiment de la peine à imaginer que Sven Gatz (Open VLD) ou Yamila Idrissi (SP.A) se battent pour ça! Que les francophones cessent de fantasmer et admettent que pour plusieurs matières, il faut mener des politiques régionales et pas 19 politiques communales. Mais certains politiciens francophones préfèrent voir leur ville se dégrader plutôt que de renoncer à leurs assises locales qui sont surtout des moyens pour placer des amis et des lieux pour caser des politiques sur le retour.

Selon vous, la zone allant du Midi aux quartiers autour du canal risque d’exploser.

Pour les démographes, c’est là que se concentreront les nouveaux Bruxellois! Hélas à Bruxelles, on ne peut pas diversifier socialement les quartiers nantis et défavorisés. Il faudrait une politique du logement dans cette direction mais on aborde ces problèmes du XXIe siècle avec des structures du XIXe !

D’aucuns ciblent aussi l’islam…

En tant que libre-penseur convaincu, j’affirme qu’il y a de la place pour les religions mais gare à certains groupes fondamentalistes. Pas question d’entamer nos libertés: chez nous, l’égalité entre les hommes et les femmes se traduit par une réelle liberté en tous lieux
 
Le parquet veut agir vite
J.-C.M. (avec Belga)

Mis en ligne le 02/02/2010

A Bruxelles, il a mis sur pied un dispositif de comparution rapide. Et affirme qu’il ne tolérera pas la moindre zone de non-droit dans la capitale.
Aucune zone de non-droit ne sera tolérée à Anderlecht" , a indiqué, lundi, le porte-parole du parquet de Bruxelles, Jos Colpin, après une réunion de crise organisée avec le bourgmestre d’Anderlecht, les services de police et des représentants des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Une réunion qui faisait suite à divers incidents qui se sont produits ces derniers jours dans la commune (voir page précédente). M. Colpin a ajouté qu’une structure renforcée sera créée et une plus grande collaboration opérée entre les différents services concernés par ces faits de délinquance urbaine.


Lundi toujours, le procureur du Roi de la capitale, Bruno Bulthé, a indiqué que depuis la mi-novembre, son office a mis sur pied un système de nature à permettre une comparution plus rapide des suspects devant la Justice. "Nous sommes partisans d’un système de comparution rapide et faisons déjà ce qu’il faut pour cela", a déclaré M. Bulthé, qui a refusé de se prononcer sur l’utilité d’une fusion des zones de police de Bruxelles, souhaitée par certains partis flamands.

Comme nous l’a confirmé le substitut Jean-Marc Meilleur, depuis le 16 novembre, le parquet de Bruxelles a installé en son sein une permanence regroupant des magistrats expérimentés. Ils traitent les dossiers qui ont abouti à une interpellation. S’ils estiment qu’une instruction est nécessaire, ils transmettent l’affaire à un juge d’instruction. Sinon, ils agissent eux-mêmes.


M. Bulthé précise que la mesure prise peut prendre la forme d’un classement sans suite, éventuellement provisoire, d’une transaction, d’une médiation pénale ou d’une citation directe. Dans ce dernier cas, le suspect comparaît à bref délai devant le juge.

A bref délai ? "Dans le mois ou les deux mois suivant la citation", indique M. Meilleur, qui reconnaît que la procédure ne peut s’appliquer que si le dossier est simple et complet d’entrée de jeu. C’est la plupart du temps le cas en cas de flagrant délit.

Aux yeux de certains observateurs, le système présente toutefois des désavantages. "La personne citée directement est, en effet, libérée le jour même" , reconnaît M. Bulthé. De plus, il faudrait être sûr que la citation soit suivie d’effet, autrement dit que les tribunaux puissent suivre le mouvement, ce qui n’est pas certain, vu les moyens dont dispose la Justice pour faire son travail. "Nous sommes à ce sujet en contact avec le président du tribunal de première instance" , observe encore M. Bulthé. Depuis le 16 novembre, 532 dossiers ont été traités par cette permanence. Dans 419 cas, une instruction judiciaire a été requise et il y a eu 46 citations directes.

M. Meilleur attend également beaucoup de la procédure de comparution par procès-verbal qui permettra, lorsqu’une chambre du tribunal sera créée à cette fin, de citer valablement un suspect devant son juge dans un délai de dix jours. L’outil existe mais, encore, il faut les moyens de l’exploiter.
 
Insécurité-SLFP

Insécurité-SLFP: rien de nouveau n'a été proposé mardi
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

L'augmentation du nombre de policiers fédéraux annoncée ne répond pas aux besoins sur le fond, le déficit de personnel reste, ajoute le vice-président national du SLFP.
Ecolo et le cdH sont contre la majorité pénale à 16 ans
Turtelboom annonce des mesures à court terme
Picqué pour la majorité pénale à 16 ans
Le parquet veut agir vite
CSC: "Seul le parlement peut agir efficacement "
Proposition de loi sp.a pour fusionner les 6 zones de police bruxelloises
Sondage
Les mesures annoncées par la ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom, mardi matin, sont des intentions louables mais il n'y a rien de neuf, a indiqué mardi après-midi le vice-président national du Syndicat libre de la Fonction publique (SLFP-Police), Alain Ysebaert.

La ministre de l'Intérieur et les syndicats de police se sont réunis mardi matin pour discuter de mesures à prendre afin de lutter, à court terme, contre l'insécurité croissante à Bruxelles. A l'issue de cette réunion la ministre a annoncé la prise de mesures "à court terme", mais il n'y a "rien de neuf", a déclaré Alain Ysebaert. Ces mesures sont déjà discutées depuis longtemps mais rien ne bouge, explique-t-il. "Le discours politique n'est pas en concordance avec la réalité sur le terrain. Les budgets libérés ne cadrent pas avec les missions que doit remplir la police or il n'y a pas plus d'argent, donc la discussion est finie".

Et l'augmentation du nombre de policiers fédéraux annoncée ne répond pas aux besoins sur le fond, le déficit de personnel reste, ajoute le vice-président national du SLFP. "Nous demandons que le politique honore ses engagements". Une action est prévue demain/mercredi devant le Palais de Justice de Bruxelles et le SLFP rencontrera en fin de matinée le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck. Le SLFP a par ailleurs déposé un préavis de grève, qui fera l'objet de négociations le 10 février prochain.
 
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Majorité pénale à 16 ans: Ecolo et le cdH sont contre
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Partenaires de la majorité à la Région bruxelloise, Ecolo et le cdH ont tous deux fait part mardi de leur opposition à la proposition d'abaissement de la majorité pénale à 16 ans soutenue par le ministre-président bruxellois Charles Picqué (PS).

Evoquant la polémique née des événements violents du week-end à Bruxelles, tant la ministre de l'Aide à la jeunesse Evelyne Huytebroeck (Ecolo) que le cdH font remarquer que le dessaisissement d'un jeune de plus de 16 ans, c'est-à-dire son renvoi vers la justice pour adulte, est déjà possible mais doit rester une décision du juge au cas par cas.
 
insécurité

Charles Picqué pour la majorité pénale à 16 ans
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Charles Picqué (PS), le ministre-président de la Région bruxelloise, s'est prononcé mardi dans Le Soir en faveur de l'abaissement de la majorité pénale à seize ans.
Insécurité: Leterme dit qu'il faut tout examiner sans tabou
Un réveil brutal si peu attendu
Selon lui, le problème majeur est l'inadéquation entre le fonctionnement de la justice et l'évolution de la criminalité. Trop de jeunes sont remis en liberté sans mesures d'enfermement. Cela provoque une forme de découragement chez les policiers qui constatent que leurs efforts ne sont pas prolongés par un régime de sanctions.

Picqué plaide donc pour l'abaissement de la majorité pénale à seize ans même s'il est conscient "que ça ne plaira pas à tout le monde".
 
Insécurité: Leterme dit qu'il faut tout examiner sans tabou
BELGA

Mis en ligne le 01/02/2010

Le Premier ministre, Yves Leterme (CD&V) estime qu'il faut examiner "sans tabou" tous les moyens de protection qui pourraient être envisagés. C'est ce qu'il a déclaré dans l'émission "De Ochtend" (VRT) en réaction au problème d'insécurité à Bruxelles.
Charles Picqué: "un élément majeur de tout projet de Ville"
Moureaux: il faut des choix de réforme objectifs
Police: un préavis de grève entre le 15 février et le 31 mars
Charles Picqué pour la majorité pénale à 16 ans
Le Premier ministre, Yves Leterme (CD&V) estime qu'il faut examiner "sans tabou" tous les moyens de protection qui pourraient être envisagés. C'est ce qu'il a déclaré dans l'émission "De Ochtend" (VRT) en réaction au problème d'insécurité à Bruxelles. Le gouvernement fédéral examinera dans les prochains jours ce problème d'insécurité. Mercredi, la question figurera à l'agenda du conseil des ministres restreint. Yves Leterme remarque qu'avant de répondre à l'appel de certains bourgmestres bruxellois qui réclament des moyens, il faudra avant tout avoir les garanties que ces moyens supplémentaires seront bien utilisés.

Comme la ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom (Open Vld), Yves Leterme estime que ça n'a aucun sens d'imposer une fusion des zones de police, certainement pas s'il n'y a aucune volonté de collaboration dans le chef des différentes zones. Pourtant, selon le Premier ministre, ce serait "une bonne chose" si un travail pouvait être fait en faveur d'un "regroupement".
 
Moureaux: il faut des choix de réforme objectifs
BELGA

Mis en ligne le 01/02/2010

Interpellé à la suite de "l'emballement" du dossier sur la sécurité à Bruxelles après la fusillade de Laeken samedi, le président de la fédération bruxelloise du PS, également bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, Philippe Moureaux, estime qu'il est "avant tout nécessaire de recadrer les faits" et de se tourner vers des choix de réforme objectifs. "La situation à Bruxelles ne s'est pas dégradée en quelques mois", a-t-il constaté. "Il faut agir avec sang-froid et éviter musculations et slogans creux qui nous conduisent dans une impasse", a-t-il souligné.

S'il en appelle à la sérénité, Philippe Moureaux estime cependant que des réformes doivent être mises en place, mais de manière "progressive" et "objective".

Il plaide ainsi pour la création d'une unité spécialisée de lutte contre le trafic des armes - placée sous l'autorité de la Région - , un financement des zones bruxelloises calquée sur l'augmentation démographique, une véritable application des peines judiciaires et une amplification de la prévention. M. Moureaux précise aussi que le pouvoir doit être au maximum décentralisé, notamment dans les mains des bourgmestres.

Concernant la création d'une zone de police unique, le président des socialistes bruxellois la qualifie d'"issue de secours pour les politiques sans imagination et imbibés d'arrière-pensées communautaires".
 
Sécurité à Bxl

Charles Picqué: "un élément majeur de tout projet de Ville"
BELGA

Mis en ligne le 01/02/2010

Tous les niveaux de pouvoir concernés par le développement de la ville (fédéral, régional, communal) doivent être impliqués dans la gestion de la sécurité, estime le ministre-président bruxellois, Charles Picqué (PS).
S'il estime que le pouvoir de police doit rester une compétence communale, il pense que la Région doit pouvoir être associée et assurer certaines tâches et missions dans un souci de complémentarité, ainsi que disposer au moins de la tutelle administrative sur les zones de police aujourd'hui de la responsabilité du gouverneur. Charles Picqué estime qu'il faut prendre en compte les spécificités des grandes villes et tout spécialement de Bruxelles tant en ce qui concerne les conditions de recrutement que le financement.

Concernant l'application des peines, le ministre-président estime qu'"une police efficace n'a d'effet que si des sanctions rapides sont imposées par la justice, de manière à éviter le sentiment d'impunité qui conduit à l'escalade des infractions et délits".
 
Police

Police: un préavis de grève entre le 15 février et le 31 mars
Belga

Mis en ligne le 01/02/2010

Ils estiment que les équipes sur le terrain sont actuellement trop peu soutenues par les équipes "back-up" de leur propre zone.
Les syndicats de la police intégrée ont introduit un préavis de grève qui démarrera le 15 février et courra jusqu'au 31 mars. Il concerne tous les membres du personnel des six zones de police bruxelloises, a indiqué lundi le front commun syndical. La FGTB, la CSC et le SLFP dénoncent les conditions de sécurité actuellement précaires dans certains quartiers de la capitale.

"Le personnel réclame des gestes forts de la part de tous les responsables, tant sur le plan juridique que politique, qui doivent se traduire en des mesures effectives au lieu de palabres incessantes et des promesses non tenues", estiment les représentants des travailleurs.

Les syndicats protestent contre le recours croissant à la violence extrême à l'encontre des fonctionnaires de police. Les agresseurs détiennent du matériel de plus en plus violent, comme des armes de guerre ou des kalachnikov, commentent-ils.

Ils estiment que les équipes sur le terrain sont actuellement trop peu soutenues par les équipes "back-up" de leur propre zone et que les accords de coopération avec les zones voisines ou la police fédérale ne sont pas suffisants. Les syndicats évoquent également un personnel démotivé par des "décisions incompréhensibles" des autorités judiciaires qui contribuent à susciter un sentiment d'impunité dans certains quartiers. Ils insistent, enfin, sur les menaces à l'encontre du personnel et les cas d'agression verbale et physique, plaidant notamment pour la concrétisation de la proposition de loi qui prévoit de punir plus sévèrement les faits d'agression à l'encontre du personnel policier.
 
Insécurité

Turtelboom annonce des mesures à court terme
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Le sénateur MR Alain Courtois a déposé une proposition de loi visant à instaurer une circonstance aggravante en cas de vol commis avec des armes de guerre.
FDF: répartition des missions entre police fédérale et locale et recrutement
Un réveil brutal si peu attendu
Edito: Agir avec sang-froid
Picqué pour la majorité pénale à 16 ans
Le parquet veut agir vite
La procédure accélérée, née juste avant l’Euro 2000
La ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom (Open Vld), a annoncé mardi des mesures "à court terme" en vue de lutter contre l'insécurité croissante à Bruxelles, à l'issue d'une réunion avec les syndicats de policiers.

Ces mesures portent sur des peines plus lourdes pour les auteurs d'actes de violences contre des policiers et une assistance juridique pour les agents, a indiqué le porte-parole de la ministre.

Mme Turtelboom a également annoncé des mesures visant à démanteler des réseaux illégaux sévissant dans la capitale, notamment à la suite d'une attaque menée samedi à l'arme de guerre contre un bureau de change de Bruxelles.

Le sénateur MR Alain Courtois a déposé une proposition de loi visant à instaurer une circonstance aggravante en cas de vol commis avec des armes de guerre.
 
FDF: répartition des missions entre police fédérale et locale et recrutement
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Lors des événements survenus à Bruxelles, samedi dernier, la police a pu effectuer son travail avec efficacité, sans être confrontée à un manque de moyens ou d'effectifs, souligne-t-il.
Pour le FDF, le vrai débat sur la sécurité à Bruxelles porte sur la répartition des missions entre la police fédérale et les zones de police locales et sur le recrutement des inspecteurs et agents de police. Le président des Fédéralistes démocrates francophones, Olivier Maingain, constate mardi dans une communiqué qu'une nouvelle fois, certains partis flamands exploitent la vive préoccupation des citoyens bruxellois face à l'insécurité pour chercher à imposer des évolutions institutionnelles à l'avantage de la Flandre.

"L'insécurité n'a pas de frontière et n'est pas spécifique à la Région bruxelloise. La ville d'Anvers ou celle de Liège sont tout autant confrontées à des problèmes d'insécurité, de même nature que ceux rencontrés à Bruxelles. Qu'il y ait une seule zone de police à Anvers ou à Liège n'a pas pour autant éliminé toute forme d'insécurité ou de délinquance dans ces deux villes. Au contraire, la centralisation des services de police réduit les effectifs disponibles pour le travail de proximité, le plus efficace dans la lutte contre la délinquance urbaine", dit-il. Lors des événements survenus à Bruxelles, samedi dernier, la police a pu effectuer son travail avec efficacité, sans être confrontée à un manque de moyens ou d'effectifs, souligne-t-il.

Pour M. Maingain, le vrai problème pour les zones de police à Bruxelles tient en l'obligation d'assumer des missions qui sont sans rapport avec la sécurité des habitants telles que le maintien de l'ordre public, notamment lors de matchs de football se déroulant hors du territoire de la Région bruxelloise, le transfèrement des détenus, la surveillance de prisons, etc. Dès lors, dit-il, le vrai débat porte sur la répartition des missions entre la police fédérale et les zones de police locales. Il rappelle également que le recrutement d'inspecteurs et agents de police pour les zones bruxelloises est rendu plus difficile en raison d'exigences linguistiques sans rapport avec la fonction à exercer. "La population bruxelloise n'attend pas des fonctionnaires de police qu'ils soient des bilingues parfaits mais qu'ils soient plus nombreux sur le terrain. Pour avoir des cadres au complet dans les zones de police, il est temps de lever l'hypothèque de l'examen linguistique", dit M. Maingain qui insiste sur le fait que c'est la N-VA qui, à la suite d'un recours à la Cour constitutionnelle, empêche le recrutement d'inspecteurs et agents de police dans les zones bruxelloises.

"Si les partis flamands sont décidés à mettre à mal le fonctionnement de la police et de la Justice à Bruxelles pour chercher à faire valoir leurs exigences institutionnelles, qu'ils sachent qu'alors les partis francophones remettront en cause la surreprésentation flamande, en violation du suffrage universel, en gouvernement et au parlement bruxellois", conclut le président du FDF.
 
CSC: "Seul le parlement peut agir efficacement "
Belga

Mis en ligne le 02/02/2010

Jan Adam fait référence à l'actuelle proposition de loi du sénateur Dirk Claes (CD&V), qui selon lui ne va pas assez loin.
La CSC Services publics estime que les mesures annoncées mardi par la ministre de l'Intérieur, Annemie Turtelboom (Open Vld), afin de lutter contre la violence exercée à l'encontre des policiers ne sont pas suffisantes. "Seul le parlement peut proposer une action efficace", a indiqué Jan Adam, secrétaire de l'aile néerlandophone de la CSC.

"Malgré les bonnes intentions de la ministre nous constatons que le problème ne peut pas être résolu suffisamment de cette manière", indique le secrétaire syndical dans un communiqué. "Seul l'intervention efficace du parlement peut offrir une réponse. Les personnes qui commettent une agression envers le personnel de police doivent être condamnées beaucoup plus lourdement en travaillant sur le volet législatif. Il est inacceptable que ces criminels soient libérés quelques heures après leur arrestation."

Jan Adam fait référence à l'actuelle proposition de loi du sénateur Dirk Claes (CD&V), qui selon lui ne va pas assez loin. "Cela n'offre aucune solution au problème que les criminels sont déjà remis en liberté quelques heures après avoir commis leur méfait", indique-t-il. "La loi doit être rédigée de telle façon qu'ils aillent directement en prison."
 
les autres articles du jour.... :D


sécurité

Les policiers à peine calmés
J.-C.M.

Mis en ligne le 03/02/2010

Ils jugent insuffisantes les mesures annoncées par la ministre de l’Intérieur. Le fédéral se penche ce mercredi sur la question de la violence à Bruxelles.
Edito: Bruxelles, ma belle
"La tolérance zéro, c’est du marketing"
Cureghem en manque d’espoir
Au lendemain de faits divers qui ont embrasé des communes bruxelloises confrontées à une flambée de criminalité organisée ou urbaine et à la veille d’un Conseil des ministres restreint très attendu, la ministre de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open Vld), a annoncé, mardi, des mesures "à court terme" en vue de lutter contre l’insécurité. Elle l’a fait à l’issue d’une réunion avec les syndicats de policiers.

Ceux-ci en sont sortis toujours aussi déterminés : ils attendent 750 nouveaux collègues pour la Région bruxelloise et promettent que si d’ici la fin de la semaine, rien de concret n’est annoncé, ils iront à la confrontation. Une manifestation et une rencontre avec le ministre de la Justice sont prévues pour ce mercredi.

Mme Turtelboom a annoncé qu’une assistance juridique serait accordée aux agents confrontés à des actes de violence, mais aussi des mesures visant à démanteler les réseaux illégaux sévissant dans la capitale. Elle souhaite par ailleurs des peines plus lourdes pour ceux qui s’en prennent aux détenteurs de l’autorité. Tout cela ne suffira sans doute pas à calmer les policiers.

De son côté, le sénateur MR Alain Courtois a déposé une proposition de loi visant à instaurer une circonstance aggravante en cas de vol commis à l’aide d’armes de guerre.

Le débat autour de la dangerosité de certains quartiers, de l’augmentation réelle ou supposée de la délinquance et de l’utilité de concepts comme la tolérance zéro ou la procédure accélérée continue à faire rage. Le sénateur MR Alain Destexhe a appelé à une réflexion "sans tabou" sur l’insécurité à Bruxelles. Jugeant irresponsables les déclarations de plusieurs personnalités, comme Philippe Moureaux ou Freddy Thielemans, les bourgmestres PS de Molenbeek et de Bruxelles-Ville, il plaide pour la création d’une zone de police unique pour Bruxelles. Une idée défendue par plusieurs partis flamands mais combattue farouchement par les formations francophones, FDF en tête.

De leur côté, le Conseil de la Jeunesse, le Délégué général aux droits de l’enfant, la Ligue des droits de l’homme et le Service droit des jeunes ont, dans un communiqué commun, regretté que des politiques "profitent des récents événements pour remettre sur la table des propositions de politique sécuritaire inacceptables et inadéquates". Ils s’opposent, à l’instar du CDH et d’Ecolo, qui l’ont clairement fait savoir mardi, à l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans et rappellent qu’une récente étude de l’Institut national de criminalistique et de criminologie a établi que la délinquance juvénile était en baisse constante depuis 40 ans en Belgique
 
Édito

Bruxelles, ma belle
Mis en ligne le 03/02/2010

Francis Van de Woestyne
Depuis quelques jours, la Flandre n’a d’yeux que pour Bruxelles. Une ville, à écouter ce qui se dit au Nord, qui serait au bord de l’émeute, livrée à des bandes surarmées. Dès lors, les remèdes les plus radicaux sont proposés. Deux réflexions.

Il y a effectivement, à Bruxelles, un problème lancinant d’insécurité. C’est surtout la petite criminalité, au quotidien, qui sape le moral des Bruxellois. Il faut la combattre. Mieux qu’hier. En renforçant les services d’une police en sous-effectif. En développant la prévention dans les milieux difficiles pour tenter de reciviliser ceux qui dérapent. En imposant aux mineurs délinquants des vraies sanctions proportionnelles aux méfaits et de vraies peines aux récidivistes.

Cela dit, l’attention des Flamands paraît stratégique. Dès qu’un problème se pose à Bruxelles, les Flamands veulent imposer leurs solutions, qui ont souvent pour conséquence d’enlever aux bourgmestres une partie de leurs compétences. Même si une simplification des institutions bruxelloises s’impose, il faut se méfier des solutions flamandes qui n’ont qu’un objectif : la cogestion des problèmes d’une ville dont ils utilisent et exploitent le nom à l’étranger mais dont ils se moquent, ici.

Car aimer Bruxelles c’est, avant tout, accepter de la refinancer. De la refinancer à la hauteur de ses ambitions. Et ce, sans conditions aucune. Parce que Bruxelles, sous des dehors de ville riche, opulente, bobo, est en fait une ville qui survit, tant bien que mal. Et qui demande qu’on l’aime et qu’on l’aide. Pas qu’on tente de la contrôler.
 
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Plusieurs centaines de policiers manifestent à Bruxelles
BELGA

Mis en ligne le 03/02/2010

Plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés mercredi vers 10H devant le Palais de Justice de Bruxelles. Ils protestent contre les actes de violence dont ils font l'objet au cours d'interventions menées principalement en région bruxelloise.
Leterme appelle à examiner à tête reposée les problèmes de sécurité
Les policiers à peine calmés
Edito: Bruxelles, ma belle
"La tolérance zéro, c’est du marketing"
Cureghem en manque d’espoir
"C'est une première action de sensibilisation", explique Alain Ysebaert, vice-président du SLFP police. "La violence à laquelle le policier est confronté est actuellement ingérable en raison de l'armement déployé par les malfrats. Nous demandons en outre des peines lourdes et dissuasives pour les personnes qui utilisent de telles armes."

Vélos, motos, voitures, combis, hélicoptère, une centaine de véhicules étaient mobilisés toutes sirènes hurlantes. Le cortège s'est rendu vers le cabinet du ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, où une délégation devait être reçue à 11H.
 
"La tolérance zéro, c’est du marketing"
Annick Hovine

Mis en ligne le 03/02/2010

Pour Sybille Smeets, il y a d’autres moyens d’agir contre l’insécurité.
Entretien
Licenciée en sciences politiques et en criminologie de l’ULB, Sybille Smeets, qui a passé et réussi le concours d’entrée à la police, est aujourd’hui chercheuse au Centre de recherches criminologiques de l’ULB.

Pourquoi le travail policier est-il si difficile à Bruxelles ?

Il manque de policiers, partout, et on affecte d’abord les nouveaux au service d’intervention et pas au travail de proximité. Ce sont souvent des jeunes à peine sortis de l’école qui doivent faire un des métiers policiers les plus compliqués, où ils ne sont confrontés qu’à des conflits, à de la grosse délinquance Ils n’ont que très peu d’expérience, y compris d’expérience personnelle de la vie. L’autre problème spécifique de Bruxelles, c’est le problème d’affectation de policiers qui ne veulent pas y travailler. Sans vouloir caricaturer, beaucoup préféreraient rester près de chez eux, en Flandre ou en Wallonie, mais on les envoie à Bruxelles, parce qu’il y a un problème d’effectifs. Ils finissent par repartir, ce qui ne permet pas non plus de thésauriser l’expérience. Il y a une mobilité très importante à Bruxelles.

Les policiers ne connaissent donc pas vraiment le terrain…

Ils charrient aussi toute une série d’images très négatives : Bruxelles est dangereuse, Bruxelles est sale, Bruxelles est "allochtone" Ils entendent parler de bandes urbaines, de zones de non-droit, de quartiers particulièrement dangereux, comme Cureghem, etc. Donc, quand ils arrivent, ils ont peur. Je n’ai pas besoin de faire de la psychologie de bazar pour dire que quand on a peur, généralement, on répond plus facilement par l’agressivité. Autre phénomène : comme ils ont peur, ce qui est tout à fait légitime, ils arrivent à plusieurs dans des postures souvent défensives. Ce qui crée souvent des situations d’interactions difficiles avec les populations. Tout cela est la base d’un cocktail extrêmement explosif.

En cas de coup dur, ce sont souvent de jeunes policiers qui sont exposés.

On a malheureusement de moins en moins souvent la possibilité de mettre en place un système de mentors, où un jeune policier fait équipe avec un collègue plus expérimenté. Je vois de plus en plus de patrouilles, motorisées ou à pied, où l’aîné a maximum cinq ans d’expérience. Par manque d’effectifs mais aussi parce qu’on continue à considérer, en Belgique, que l’intervention est un travail d’action : il faut courir, sauter... On a cette image du policier d’intervention qui doit être jeune, musclé, homme. Alors que dans la majorité des cas, cette fonction exige d’abord des gens avec de la bouteille, qui savent gérer des conflits.

Pourquoi privilégie-t-on l’intervention et pas le travail de proximité ?

Pour parer au plus pressé et parce qu’on pense que l’urgence est un des métiers principaux de la police : il faut arriver vite. Le problème, c’est qu’il y a peu de contacts, peu d’informations qui passent entre les policiers de quartier, qui connaissent bien la problématique, et les équipes d’intervention. On a des métiers policiers qui sont encore très cloisonnés. Quand vous interrogez des agents de quartiers dans les quartiers difficiles, ils vous disent : oui, c’est compliqué, oui ça prend du temps, mais on y arrive.

Le parquet de Bruxelles affirme qu’il n’existe pas de “zones de non-droit” à Bruxelles.

Je suis assez d’accord avec ça. Ce que les policiers appellent des zones de non-droit, ce sont des endroits où ils n’osent plus aller à pied. Pour de bonnes ou de mauvaises raisons - il y a aussi beaucoup de fantasmes -, ils ont l’impression que s’ils y vont, ils vont se faire insulter et recevoir des cailloux. Quand ça arrive, ils sont très mal pris : ils n’osent pas sortir de leur voiture parce que sinon, il va y avoir des regroupements. Et ils ont raison. Quand il se passe quelque chose, ils appellent des renforts, des voitures supplémentaires, ce qui crée des attroupements. Il n’y a pas de zones où le droit n’est pas appliqué, mais il y a des zones où l’intervention policière est appliquée différemment.

suite dans le post suivant
 
Mais quand une école doit fermer une implantation à Anderlecht, parce que ses étudiants se font systématiquement agresser en se rendant aux cours, on ne peut pas dire que les droits de ces jeunes sont respectés.

C’est un quartier difficile, où on n’a pas pensé la mixité. D’un côté, il y a une population très homogène et, de l’autre, des étudiants du supérieur, qui constituent l’archétype du jeune qu’il faut emmerder, parce qu’il a de l’argent, qu’il peut faire des études, etc. C’est un quartier où on a tout à coup implanté quelque chose qui fait rupture avec l’homogénéité du quartier. Evidemment, il ne faut pas en conclure qu’il ne s’agit pas d’un problème ! Ce n’est pas normal que des étudiants ne puissent pas aller de la gare du Midi jusqu’à leur école sans avoir peur. Mais mettre des policiers à tous les coins de rue, ça ne va absolument rien régler. Par ailleurs, ce n’est économiquement pas viable. Il y a des dispositifs existants qui permettraient d’améliorer la situation.

Par exemple ?

Il y a pas mal de contrats de sécurité, de maisons de jeunes, de maisons de quartier On peut essayer de faire se rencontrer les gens : les jeunes, les étudiants, les professeurs Ça ne coûte pas grand-chose de prévoir par exemple des activités communes. Ce n’est pas facile, ce n’est pas simple, mais quand on le fait, ça marche. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne vont plus se faire harceler ou que tout va aller bien du jour au lendemain. En tout cas, ça fonctionne mieux que de mettre des policiers au coin de la rue.

La tolérance zéro, ce n’est pas une solution ?

En termes pragmatiques, la tolérance zéro, ce n’est pas possible. On peut le faire pendant trois semaines et puis le parquet et les tribunaux ne suivront pas, on n’aura pas de places pour mettre les jeunes, on les relâchera, et ce sera pire. Et puis, tolérance zéro pour faire quoi ? On part du principe que la répression, ça fonctionne, que ça dissuade les gens. Ce n’est pas vrai : aucune étude ne le démontre cela. La tolérance zéro, c’est du marketing. C’est important que la police et le parquet disent : on s’occupe de vous, votre problème n’est pas à l’arrière-plan de nos priorités. Mais il y a d’autres moyens de faire passer ce message. La tolérance zéro, c’est idiot et ça ne marche pas.

La comparution immédiate pour les auteurs de flagrants délits, c’est du même ressort ?

Oui. En plus on laisse croire aux gens que ça va fonctionner, que si on donne une sanction à quelqu’un, du coup, les problèmes vont s’arrêter. Mais on essaie cela depuis deux siècles, et ca ne marche pas ! Donc, il faut arrêter ce fantasme
 
Cureghem en manque d’espoir
Grégoire Comhaire

Mis en ligne le 03/02/2010

Ce quartier d’Anderlecht est souvent qualifié de “zone de non-droit”. Pourtant, nombreux sont ceux qui croient en son potentiel.
Reportage
Un agent de change du centre-ville de Bruxelles est braqué à la Kalachnikov samedi, et voilà les problèmes de délinquance urbaine qui reviennent au galop dans les médias.


"Far West", "zones de non-droit", la presse et les politiques flamands s’en donnaient à cœur joie lundi matin pour qualifier le chaos qui, vu de Flandre, semblait régner à Bruxelles. Une ville où, à en croire certains, il serait même devenu "impossible de se promener sans se retrouver le couteau sous la gorge".


Parmi ces fameuses "zones de non-droit" régulièrement évoquées comme telles dans les médias, on trouve le quartier de Cureghem, dans la commune d’Anderlecht. Une zone coincée entre la gare du Midi, les abattoirs et le canal, et qui récemment encore s’est invitée sous les feux de l’actualité après d’importants problèmes de racket survenus à l’Institut supérieur industriel de la rue des Goujons. L’endroit rêvé pour l’ensemble des médias du pays qui, en vingt-quatre heures, y ont chacun dépêché leur "envoyé spécial" pour aller voir de plus près si, effectivement, la loi de la jungle avait définitivement pris ses marques dans certaines rues de la capitale.


"Anderlecht, c’est un peu le bon client quand il s’agit de parler d’insécurité", explique le bourgmestre Gaetan Van Goidsenhoven. "Le périmètre de Cureghem pose en effet quelques problèmes depuis de nombreuses années et il subsiste ailleurs dans la commune quelques poches, notamment aux abords de certaines stations de métro, où la délinquance est problématique."


"Et cette délinquance s’exprime sous des formes très diverses, poursuit le bourgmestre, avec une tendance manifeste à la confrontation avec tout ce qui, de près ou de loin, représente l’autorité publique". "Cela va jusqu’à l’élagueur qui a récemment été pris à partie par quelques jeunes alors qu’il vient pourtant travailler à l’embellissement de leur quartier."


Au dire des riverains, la place du Conseil et la place Leemens seraient aujourd’hui devenues le repère d’une pègre, pas toujours très âgée, qui s’y livre en toute impunité à des trafics en tous genres. "La nuit, ils font régulièrement sauter la cabine à haute tension pour ne pas être gênés par l’éclairage public", nous confie un commerçant. "Et ce n’est sûrement pas la police qui vient les déranger. Ils ont bien trop peur de provoquer une émeute."


Trafic de drogue, agressions, incivilités De nombreux habitants du quartier expriment leur ras-le-bol face à une justice qu’ils estiment "laxiste" et à un sentiment d’impunité profondément installé dans les mentalités. "Maintenant, tout le monde va parler de tolérance zéro pendant quelques jours, et puis ça va s’arrêter là. Ça fait dix ans qu’on nous fait les mêmes promesses chaque fois qu’un incident fait la Une des journaux."


Situé à quelques minutes à peine de la Grand-Place et du centre-ville, Cureghem a pourtant tout, en apparence, du quartier de banlieue délaissé des circuits économique et des politiques de cohésion sociale. Un quartier déserté par l’industrie, miné par les problèmes sociaux, et "d’où on s’échappe dès que l’on bénéficie un peu de l’ascension sociale pour laisser la place à d’autres, plus marginalisés que soi".


Dans les locaux de l’ASBL Fefa, sur le boulevard de la Révision, Thierry Pasture côtoie toute l’année des jeunes dont l’univers quotidien se limite aux frontières de Cureghem. En leur offrant la possibilité d’intégrer une équipe de football et de disputer des matches en jouant sous le maillot du football club d’Anderlecht, l’ASBL permet, depuis 2004, à quelque 140 jeunes du quartier de se perfectionner dans leur passion, tout en luttant contre le décrochage scolaire.


Pour lui, si les problèmes du quartier sont réels, il convient surtout de ne pas sombrer dans la paranoïa et, surtout, de ne pas remettre en cause les bienfaits apportés par les politiques de prévention. "Je crois que l’essentiel des problèmes de grande délinquance que connaît le quartier est le fait d’une quarantaine de personnes parmi les milliers de jeunes qui y résident", explique-t-il.


Cureghem a peut-être besoin de policiers, mais ses habitants ont surtout, selon lui, besoin d’espoir. Il faut, explique Thierry Pasture, permettre à tous les jeunes de s’épanouir dans le sport, la musique, le théâtre, ou n’importe quelle autre passion qui est la leur. "Parce que quand on pratique le football, on apprend que la carte jaune tombe immédiatement", explique-t-il.
 
Justice

Pas de juges supplémentaires à Bruxelles
Belga

Mis en ligne le 03/02/2010

D'après Luc Hennart, la petite criminalité dans la capitale ne peut être combattue que si de nouveaux juges sont nommés à Bruxelles.
Le Ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD&V) et le procureur général Bruno Bulthé ne comprennent pas les critiques émises par le président du tribunal de première instance de Bruxelles Luc Hennart. Ce dernier a demandé que de nouveaux juges soient nommés pour appliquer la politique de tolérance zéro, selon la presse flamande.

D'après Luc Hennart, la petite criminalité dans la capitale ne peut être combattue que si de nouveaux juges sont nommés à Bruxelles. Après discussion avec le président de la cour d'appel et le procureur général, Stefaan De Clerck a décidé qu'il n'en était pas question. Une telle mesure nécessite en effet une modification de la loi.

Le procureur général Bulthé est conscient du manque de personnel mais propose d'appliquer la procédure rapide à la petite criminalité. "Nous devons adapter nos priorités. Cureghem brûle, nous devons réagir", a-t-il déclaré. Gaëtan van Goidsenhoven (MR), bourgmestre d'Anderlecht, partage l'avis de De Clerck et Bulthé.
 
bon les ptits loups je continue avec les articles...:D

comme ca si dans quelques mois ou quelques années si un etudiant en sciences po va s interoger sur les raisons qui ont crée ce seisme politique, il sera content! TOUS les articles de la libre concerna,nt cette affaire seront compilée ici :D


Sécurité

Fusion des zones de police bruxelloises: urgence rejetée
BELGA

Mis en ligne le 04/02/2010

La Chambre a rejeté jeudi l'urgence pour une proposition de loi du député sp.a Renaat Landuyt visant à fusionner les 6 zones de police bruxelloises.
Nouvelles actions policières en vue
La manifestation des policiers en images
M. Landuyt avait annoncé qu'il demanderait l'urgence pour ce texte. Il voulait ainsi obliger les partis flamands de la majorité et surtout Open Vld à conformer leurs votes à leurs déclarations.

Après les événements du week-end passé, le débat sur la sécurité à Bruxelles a repris vigueur. Pour la plupart des partis flamands, la fusion des zones de police permettrait de rationaliser le service.

La demande d'urgence n'a été soutenue que par l'opposition flamande. CD&V et Open Vld ont voté contre avec l'ensemble des partis francophones.
 
Insécurité à Bruxelles

Nouvelles actions policières en vue
An.H. et G. C.

Mis en ligne le 04/02/2010

Les policiers manifestaient mercredi suite aux violentes agressions dont ils ont été victimes à Bruxelles. Ils ne sont pas satisfaits des réponses politiques.
Le gouvernement bruxellois prépare ses demandes à l'attention du fédéral
Les magistrats ne veulent pas de "réponses simplistes"
"La procédure accélérée donne des résultats efficaces"
Photos: Manifestation de policiers à Bruxelles
Pas de précipitation, calme et sang-froid : les principaux ministres du gouvernement réunis mercredi matin pour examiner les problèmes de sécurité à Bruxelles, sur base d’une note déposée par les ministres de l’Intérieur, Annemie Turtelboom (Open VLD), et de la Justice Stefaan De Clerck (CD&V), ont décidé de ne pas se précipiter. Après ce premier échange de vues, l’examen du dossier se poursuivra vendredi et la semaine prochaine. Il faut pouvoir appréhender la problématique "à tête reposée", a sagement indiqué le Premier ministre Yves Leterme (CD&V).

Les événements du dernier week-end (lire ci-contre) - un policier sévèrement blessé à la kalachnikov suite à un hold-up manqué - avaient suscité de vives réactions politiques, surtout au nord du pays. Où on exige, entre autres, de fusionner les 6 zones de police de la capitale sous peine de couper les vivres à Bruxelles. Si Yves Leterme juge normale la réaction émotionnelle suite aux graves incidents bruxellois, il faut pouvoir adopter une "attitude rationnelle". Autrement dit : "Il est trop facile de réorienter le débat en une discussion sur une zone de police unique".

Idem pour les moyens supplémentaires réclamés pour la justice : le débat ne se résume pas à une augmentation de moyens humains et matériels, dit-il en substance.

Dans les prochains jours, le gouvernement va se pencher sur les possibilités de limiter les tâches administratives des policiers, d’améliorer l’exécution de la réforme des polices et de mieux coordonner les inspections dans la lutte contre la fraude économique et sociale.

A plus court terme, le gouvernement se félicite de l’adoption, cette semaine à la Chambre, d’un projet de loi visant à aggraver les peines en cas de faits violents commis à l’encontre de policiers. Il s’agit de l’extension d’une loi votée en 2006 qui prévoit déjà ce dispositif pour des agressions sur des médecins, des pharmaciens, des pompiers, des employés au guichet, des chauffeurs de trains, de bus, etc.


Du côté des policiers, qui manifestaient mercredi matin devant le palais de Justice de Bruxelles, c’est là le seul élément positif de la journée.

A dix heures du matin, une armada de voitures de police, officielles et banalisées, ont déboulé sirènes hurlantes sur la place Poelaert, où plusieurs centaines de policiers étaient déjà rassemblés. Dans un vacarme assourdissant, plusieurs centaines d’hommes et femmes issus des différentes zones de la capitale et du fédéral, ont manifesté leur ras-le-bol face aux actes de violence dont ils sont victimes dans l’exercice de leur fonction. "Ce n’est que la première étape", ont martelé au micro les différents représentants syndicaux. "Si nos revendications ne sont pas entendues, nous envisagerons des actions plus importantes."

Survolés par un hélicoptère de la police fédérale, qui faisait partie du cortège de manifestants, les policiers se sont ensuite rendus sirène hurlante vers le cabinet de Stefaan De Clerck, où une délégation a été reçue vers 11h.

Les syndicats (SLFP et SNPS surtout, la CSC étant modérément positive) sont ressortis insatisfaits de la réunion avec le ministre de la Justice : ils sont notamment déçus de ne pas avoir obtenu de garantie concernant la mise en place d’un système de tolérance zéro dans certains cas. Les syndicats se reverront mercredi prochain pour discuter du préavis de grève, qui court entre le 15 février et le 31 mars, et d’éventuelles nouvelles actions.
 
Sécurité

Le gouvernement bruxellois prépare ses demandes à l'attention du fédéral
BELGA

Mis en ligne le 04/02/2010

Le gouvernement bruxellois, qui s'est réuni longuement jeudi, préparera au cours des prochains jours une liste de demandes de mesures à mettre en oeuvre par l'Etat fédéral pour améliorer la sécurité dans la capitale, a annoncé jeudi le ministre-président bruxellois Charles Picqué.
"Certaines de ces demandes ne sont pas nouvelles. Elles ont trait à la spécificité de Bruxelles", a commenté Charles Picqué faisant notamment allusion à la charge de travail supplémentaire qu'engendrent pour les policiers une série de missions qu'ils ont à remplir dans la cadre de la fonction de capitale et aux difficultés de recrutement de policiers.

Concrètement, chaque ministre a été invité à formuler, dans un premier temps, ses demandes propres. L'équipe Picqué se reverra dans quelques jours pour fixer les demandes communes sur papier en vue d'une rencontre avec le gouvernement fédéral.
 
Les magistrats ne veulent pas de "réponses simplistes"
Belga

Mis en ligne le 04/02/2010

L'Association syndicale des magistrats (ASM) s'agace un peu des réactions politiques qu'ont suscitées, ces derniers jours, les quelques faits divers dont Bruxelles a récemment été le théâtre, selon Le Soir. « Certains élus, explique le président de l'ASM, Thierry Marchandise, ont l'air de découvrir que Bruxelles est confrontée à une réalité qui est le lot de toutes les grandes villes. Certaines réactions paraissent à tout le moins excessives: Bruxelles n'est pas devenue Chicago dans la nuit du 31 janvier au 1er février 2010. Ce que j'ai pu lire à ce propos, tous ces jours-ci, ne me paraît pas inspiré par la meilleure des politiques. Peut-être, aussi, n'est-il pas inutile de rappeler qu'il n'appartient pas à la justice et à la police de régler tous les problèmes d'une société. »

Que les réactions les plus véhémentes soient venues du nord du pays arrache à l'ancien procureur de Charleroi ce commentaire aigre-doux : « Quand la Belgique a accueilli l'Euro 2000, le ministre de la Justice, Tony Van Parijs, est venu lui-même au stade du Mambourg, à Charleroi, parce qu'il était convaincu - comme toute la presse néerlandophone - qu'il y aurait des morts dès lors que la sécurité du match Angleterre-Allemagne serait gérée d'ici. Tout s'est merveilleusement déroulé. »

L'ASM s'agace pareillement de certains slogans, lancés tous ces jours-ci sur le mode incantatoire : « A commencer par ce concept de "tolérance zéro"qui, s'il était seulement applicable, contraindrait l'Etat à investir dans la construction d'une cinquantaine de prisons, commente Thierry Marchandise.
 
Insécurité à Bruxelles

"La procédure accélérée donne des résultats efficaces pour les auteurs en début de délinquance"
Annick Hovine

Mis en ligne le 04/02/2010

Thierry Marchandise, juge de paix et président de l’Association syndicale des magistrats, a été procureur du Roi à Charleroi, où on pratique la procédure accélérée – pas le “snelrecht”.
Entretien
Le Conseil des ministres restreint ne s’est pas précipité sur des mesures choc face aux problèmes d’insécurité à Bruxelles, mais a décidé d’examiner la question “à tête reposée”. Cela vous rassure ?

C’est une bonne chose. A mon avis, certains politiques se sont emballés comme s’ils découvraient qu’il y avait des problèmes d’insécurité dans les grandes villes d’Europe. Ca me rappelle l’ancien ministre de la Justice, Tony Van Parys (CD&V, Ndlr) qui, au moment de l’Euro 2000, a visité le stade de football de Charleroi et annoncé ensuite qu’il y aurait des morts et qu’il fallait absolument que les matches se passent ailleurs. En fait, les matches se sont très bien déroulés à Charleroi. C’est évidemment un peu dans l’air du temps, mais il y a des politiciens qui, face à des situations complexes, disent : c’est tout simple, il suffit de faire ceci ou ça. C’est démagogique et dangereux de laisser croire aux gens qu’il y a des baguettes magiques qui pourraient tout transformer.

Comme l’application de la tolérance zéro ?

L’Association syndicale des magistrats est tout à fait contre dans la mesure où c’est le choix du sécuritaire pur, sans autre forme de procès. Il faut savoir que cette idée-là, à New York, a provoqué des dégâts collatéraux sur le plan des droits de l’Homme. En Belgique, qui est un tout petit pays, si on emploie la tolérance zéro, il faudra multiplier le nombre de prisons par dix ! Or elles sont déjà surpeuplées. Rien que là, c’est une mauvaise réponse aux problèmes complexes que l’on rencontre.

Comment répondre pour éviter de laisser s’installer l’insécurité, réelle ou ressentie ?

Il y a une forme de tolérance zéro qu’on pourrait très bien entendre, c’est que chaque fois qu’il se passe un incident, il y ait une réaction. Mais c’est tout autre chose que de faire du sécuritaire ! Il peut y avoir des réactions de tous types, comme ce qui se fait dans le cadre des contrats de sécurité, parfois sans beaucoup de budgets. Ca peut être une formation plus adéquate des services de police. Vous avez des policiers qui disent, à juste titre : "La loi, c’est moi". Mais ils le disent parfois à des jeunes qui n’ont rien causé comme problèmes et qui se demandent un peu quoi. La réponse en tolérance zéro devrait être simplement : ne laissons pas sans suite et sans réaction un incident ou une incivilité qui peut sembler banale, mais réagissons avec tout le panel de possibilités. Il ne faut pas faire d’angélisme : il y a des jeunes avec qui il faudra être très cadrant, jusqu’à employer des mesures de coercition. Mais pour d’autres, il y a une ouverture possible. A Cureghem, par exemple, pourquoi les acteurs de terrain ne se mettent-ils pas tous ensemble autour de la table ? Il ne manque pas de services sociaux, d’associations, de jeunes capables de dire les choses autrement que de manière imbécile. Et j’espère qu’il ne manque pas de policiers capables d’entendre un certain nombre de choses de la part des jeunes.

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On parle beaucoup du retour du “snelrecht”, la procédure de comparution immédiate en état de détention pour les auteurs pris en flagrant délit.

Moi, j’en ai eu l’expérience très concrète quand j’étais procureur du Roi à Charleroi. On l’a inventé au moment de l’Euro 2000. Les politiques disaient à l’époque : si on n’a pas le "snelrecht", ça va être épouvantable; des hordes de hooligans vont déferler et on sera impuissants. En fait, le "snelrecht", c’est un pétard mouillé qui n’a pratiquement pas été employé. Dans les 48 heures où les gens étaient détenus, il fallait que les intéressés passent devant le tribunal. Cette procédure-là a été assassinée par la Cour d’arbitrage et pas pour des motifs insignifiants ! Je pense que sur le plan des droits de la défense, c’était scandaleux.

Mais aujourd’hui, il s’écoule très souvent de longs mois entre le moment du délit et celui où l’auteur doit s’en expliquer devant un tribunal.

Il existe, et on l’oublie souvent, une procédure accélérée sans détention. Elle est notamment utilisée à Charleroi. Concrètement, la personne qui vient d’être arrêtée et privée de liberté par la police est conduite devant un magistrat du parquet. Au lieu de recevoir un discours un peu paternaliste, vous ressortez avec une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel dans les trois semaines. Rien que sur le plan symbolique, c’est très différent. Cette procédure se pratique depuis 1995-1996 et donne des résultats efficaces pour des gens en début de délinquance. Ca peut éventuellement déboucher sur des travaux d’intérêt général parce qu’en trois semaines, on a le temps de faire une enquête sociale et de découvrir que derrière le fait commis, il y a des choses intéressantes à travailler. Pas mal de sanctions de TIG viennent de la procédure accélérée. J’entends qu’à Bruxelles, on va seulement remettre cette procédure en route. Je trouve ça un peu dommage. Je ne suis pas persuadé qu’il est impossible d’avoir à Bruxelles une chambre où ne viennent que les procédures accélérées. Même quand à Charleroi, on avait des problèmes d’effectifs, tant pour les magistrats du siège que pour ceux du parquet, on a continué à le faire, persuadés qu’on était que c’était une bonne réponse à une criminalité à ses débuts.
 
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