Le concept d'appropriation culturelle

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Izaia

Pourquoi?
VIB
Bladinaute averti
J'ai découvert il y a peu le concept d'appropriation culturelle. C'est encore flou pour moi ce que cela représente.
Est- ce que je décide par exemple de me vêtir avec des habits indiens car je trouve ça très beau, est-ce de l'appropriation culturelle?
Si un belge ouvre un restaurant de sushis est- ce de l'appropriation culturelle?

Si quelqu'un a étudié cette question, merci pour le partage. Je n'en ai pas entendu parler dans mes études et très peu avant..





( j'ai l'impression que ma culture générale est bof mais c'est un autre sujet)
 
Si tu revendiques comme tienne la culture d'autrui c'est une appropiation culturelle. Pas si tu t'inspires de la culture
Le belge qui ouvre un restau de suschi fait du commerce pas de l'appropriation culturelle. Il dit pas que les suschis c'est belge comme les frites.
 
Si tu revendiques comme tienne la culture d'autrui c'est une appropiation culturelle. Pas si tu t'inspires de la culture
Le belge qui ouvre un restau de suschi fait du commerce pas de l'appropriation culturelle. Il dit pas que les suschis c'est belge comme les frites.
Je suis de ton avis.

Néanmoins des personnalités non africaines ont été attaquées car portant des tresses " africaines" par exemple...perso je trouve ça trop. Après quand il y a de l'excès ça vient souvent des USA il me semble

J'ai regardé l'émission d'Arte et de ce que j'ai compris dans l'appropriation culturelle comme ils l'expliquent une personne considérée comme étant de la culture "dominante" s'approprie un aspect culturel de la culture considérée comme " opprimée". Et il y a notion de buisness aussi. Par exemple un suisse ouvre un magasin dans lequel il vend de l'artisanat inspiré de la culture amérindienne fait de l'appropriation culturelle.
 
J'ai découvert il y a peu le concept d'appropriation culturelle. C'est encore flou pour moi ce que cela représente.
Est- ce que je décide par exemple de me vêtir avec des habits indiens car je trouve ça très beau, est-ce de l'appropriation culturelle?
Si un belge ouvre un restaurant de sushis est- ce de l'appropriation culturelle?

Si quelqu'un a étudié cette question, merci pour le partage. Je n'en ai pas entendu parler dans mes études et très peu avant..





( j'ai l'impression que ma culture générale est bof mais c'est un autre sujet)
Coucou miss
Je me suis posée la question surtout par rapport aux tresses africaines
En fait t’as des « célébrités » qui ont commencé à arborer les tresser africaines et autres tresses collées et elles ont été accusée d’appropriation culturelle…
Je comprend pas
Les tresses africaines ne devraient être portées que par les africaines ? C’est débile je trouve
 
Coucou miss
Je me suis posée la question surtout par rapport aux tresses africaines
En fait t’as des « célébrités » qui ont commencé à arborer les tresser africaines et autres tresses collées et elles ont été accusée d’appropriation culturelle…
Je comprend pas
Les tresses africaines ne devraient être portées que par les africaines ? C’est débile je trouve
Salut 🌺 Oui là ça devient dingue, j'ai une amie Sri lankaise et qui m'a offert un ensemble pantalon tunique et une parure...je trouve ça magnifique. Est-ce que c'est de l'appropriation si je les porte?
 
Salut 🌺 Oui là ça devient dingue, j'ai une amie Sri lankaise et qui m'a offert un ensemble pantalon tunique et une parure...je trouve ça magnifique. Est-ce que c'est de l'appropriation si je les porte?
Bah non fais toi plaisir
Dans cette logique on s’approprie la culture américaine quand on porte un jean … quand on porte des baskets …
On fait de l’appropriation culturelle quand on lisse ses cheveux ou quand on écoute de la musique chinoise …
On vit dans une époque où tous nos choix et nos actes sont décortiqués, intellectualisés, critiqués.. alors qu’à la base y’a rien …
 
Je pense quand-même que pour qu'il y ait appropriation il faut que les personnes fassent un business avec des choses d'une autre culture sans en indiquant l'origine...là c'est pas correct...mais ça devient vite délicat
 
Bah non fais toi plaisir
Dans cette logique on s’approprie la culture américaine quand on porte un jean … quand on porte des baskets …
Oui c'est ça. A titre privé j'espère qu'on peut quand même s'inspirer de belles choses venant de plusieurs horizons..sinon quelle tristesse
Après je ne suis pas une star lol personne ne va m'accuser de faire de l'appropriation

Je trouve que c'est quand même assez délicat cette question. Déjà j'ai pas trop défini le concept c'est flou et c'est encore une question qui accuse...divise..
Après dans le reportage ils donnent des exemples intéressants de symboles qui ont été utilisés sans le consentement des intéressés je peux comprendre la polémique
 
Oui c'est ça. A titre privé j'espère qu'on peut quand même s'inspirer de belles choses venant de plusieurs horizons..sinon quelle tristesse
Après je ne suis pas une star lol personne ne va m'accuser de faire de l'appropriation

Je trouve que c'est quand même assez délicat cette question. Déjà j'ai pas trop défini le concept c'est flou et c'est encore une question qui accuse...divise..
Après dans le reportage ils donnent des exemples intéressants de symboles qui ont été utilisés sans le consentement des intéressés je peux comprendre la polémique
Ca me fait penser aussi aux ados non Muslim par exemple qui ponctuent leur phrases par des « wallah, wesh, miskine.. » c’est de l’approbation culturelle si on suit la logique
 
Là Madonna fait de l'appropriation culturelle selon beaucoup. Est-ce que des personnes marocaines amazighs ici sont dérangées ou au contraire trouvent que c'est un hommage?
 
Je suis de ton avis.

Néanmoins des personnalités non africaines ont été attaquées car portant des tresses " africaines" par exemple...perso je trouve ça trop. Après quand il y a de l'excès ça vient souvent des USA il me semble

J'ai regardé l'émission d'Arte et de ce que j'ai compris dans l'appropriation culturelle comme ils l'expliquent une personne considérée comme étant de la culture "dominante" s'approprie un aspect culturel de la culture considérée comme " opprimée". Et il y a notion de buisness aussi. Par exemple un suisse ouvre un magasin dans lequel il vend de l'artisanat inspiré de la culture amérindienne fait de l'appropriation culturelle.

Les afro americains ont un gros problème d’identité et cela est importé en Europe.

C’est un concept qui me dérange perso car pour bcp de chose c’est plus de l'appréciation culturelle que l’appropriation culturelle.
 
Ca me fait penser aussi aux ados non Muslim par exemple qui ponctuent leur phrases par des « wallah, wesh, miskine.. » c’est de l’approbation culturelle si on suit la logique
Les langues sont vivantes, elles s'approprient les mots du language courant. De plus en plus de mots arabes sont appelés à devenir commun à la langue française et inversement.
Cela m'a fait rire lorsque dernièrement, j'entendais les Marocains appeller le masque obligatoire a porter "la bavette"
 
Du coup le converti ne peut pas se revendiquer de culture islamique ?
Ca a rien a avoir et tu le sais tres bien
Merci de t'inquieter pour eux mais les convertis n'ont pas ce genre de problémes. Ils ont aucun probléme du tout en islam
Ils acquierent la culture qu'ils veulent .
 
Ca a rien a avoir et tu le sais tres bien
Merci de t'inquieter pour eux mais les convertis n'ont pas ce genre de problémes. Ils ont aucun probléme du tout en islam
Ils acquierent la culture qu'ils veulent .
C'est parce que ce que tu dis est contradictoire, on peut évidemment se revendiquer d'une autre culture, la culture est universelle et n'appartient à personne. Demain tu peux devenir bouddhiste si tu le veux, écouter du jazz et faire des rastas dans tes cheveux sans demander l'autorisation de personne.
 
Bah non fais toi plaisir
Dans cette logique on s’approprie la culture américaine quand on porte un jean … quand on porte des baskets …
Dans ce se sens on est deculturé. C'est la mondialisation ou la globalisation. . Le monde entier a une seule culture: amercaine .
Ils vont pas nous le reprocher vu que c'est planifié/ voulu.
 
C'est parce que ce que tu dis est contradictoire, on peut évidemment se revendiquer d'une autre culture, la culture est universelle et n'appartient à personne. Demain tu peux devenir bouddhiste si tu le veux, écouter du jazz et faire des rastas dans tes cheveux sans demander l'autorisation de personne.
Je comprends rien a ton charabia. Je dis rien de contradictoire . Evite moi la moralisation stp.
 
C'est parce que ce que tu dis est contradictoire, on peut évidemment se revendiquer d'une autre culture, la culture est universelle et n'appartient à personne. Demain tu peux devenir bouddhiste si tu le veux, écouter du jazz et faire des rastas dans tes cheveux sans demander l'autorisation de personne.

Euh non, on ne peut pas se revendiquer d’une autre culture que la sienne. Tu peux pas etre belge et te dire culturellement coréene.
 
Il faut reprendre l'Histoire.

Dans les cas que tu cites @Izaia , ce n'est pas de l'appropriation culturelle. Il ne faut pas négliger le sens du terme "appropriation".

"Comment définir ce concept ?

Eric Fassin :
Ce qui définit l’appropriation culturelle, comme le montre cet exemple, ce n’est pas seulement la circulation. Après tout, l’emprunt est la règle de l’art, qui ne connaît pas de frontières. Il s’agit de récupération quand la circulation s’inscrit dans un contexte de domination auquel on s’aveugle. L’enjeu n’est certes pas nouveau : l’appropriation culturelle, au sens le plus littéral, remplit nos musées occidentaux d’objets « empruntés », et souvent pillés, en Grèce, en Afrique et ailleurs. La dimension symbolique est aujourd’hui très importante : on relit le primitivisme artistique d’un Picasso à la lumière de ce concept.

Ce concept a-t-il été intégré dans le corpus intellectuel de certaines sphères militantes ?

E. F. :
Ces références théoriques ne doivent pas le faire oublier : si l’appropriation culturelle est souvent au cœur de polémiques, c’est que l’outil conceptuel est inséparablement une arme militante. Ces batailles peuvent donc se livrer sur les réseaux sociaux : l’enjeu a beau être symbolique, il n’est pas réservé aux figures intellectuelles. Beaucoup se transforment en critiques culturels en reprenant à leur compte l’expression « appropriation culturelle »."
 
"En quoi les polémiques nées ces derniers jours relèvent-elles de l’appropriation culturelle ?

E. F. :
Ce n’est pas la première fois que Madonna est au cœur d’une telle polémique. En 1990, avec sa chanson Vogue, elle était déjà taxée de récupération : le voguing, musique et danse, participe en effet d’une subculture noire et hispanique de femmes trans et de gays. Non seulement l’artiste en retirait les bénéfices, mais les paroles prétendaient s’abstraire de tout contexte (« peu importe que tu sois blanc ou noir, fille ou garçon »). Aujourd’hui, son look de « reine berbère » est d’autant plus mal passé qu’elle est accusée d’avoir « récupéré » l’hommage à la « reine » noire Aretha Franklin pour parler… de Madonna : il s’agit bien d’appropriation.

La controverse autour de la pièce Kanata, de Robert Lepage, n’est pas la première non plus — et ces répétitions éclairent l’intensité des réactions : son spectacle sur les chants d’esclaves avait également été accusé d’appropriation culturelle, car il faisait la part belle aux interprètes blancs. Aujourd’hui, c’est le même enjeu : alors qu’il propose une « relecture de l’histoire du Canada à travers le prisme des rapports entre Blancs et Autochtones », la distribution oublie les « autochtones » — même quand ils se rappellent au bon souvenir du metteur en scène. C’est encore un choix revendiqué : la culture artistique transcenderait les cultures « ethniques ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Robert Lepage annule « Kanata »
Par comparaison, l’affaire du « riz jamaïcain » commercialisé par Jamie Oliver, chef britannique médiatique, peut paraître mineure ; elle rappelle toutefois comment l’ethnicité peut être utilisée pour « épicer » la consommation. Bien sûr, la nourriture aussi voyage. Reste qu’aujourd’hui cette mondialisation marchande du symbolique devient un enjeu.

Pourquoi ce concept fait-il autant polémique ?

E. F. :
En France, on dénonce volontiers le communautarisme… des « autres » : le terme est curieusement réservé aux minorités, comme si le repli sur soi ne pouvait pas concerner la majorité ! C’est nier l’importance des rapports de domination qui sont à l’origine de ce clivage : on parle de culture, en oubliant qu’il s’agit aussi de pouvoir. Et c’est particulièrement vrai, justement, dans le domaine culturel.

Songeons aux polémiques sur l’incarnation des minorités au théâtre : faut-il être arabe ou noir pour jouer les Noirs et les Arabes, comme l’exigeait déjà Bernard-Marie Koltès, en opposition à Patrice Chéreau ? Un artiste blanc peut-il donner en spectacle les corps noirs victimes de racisme, comme dans l’affaire « Exhibit B » ? La réponse même est un enjeu de pouvoir.

On parle de culture, en oubliant qu’il s’agit aussi de pouvoir
En tout cas, l’esthétique n’est pas extérieure à la politique. La création artistique doit revendiquer sa liberté ; mais elle ne saurait s’autoriser d’une exception culturelle transcendant les rapports de pouvoir pour s’aveugler à la sous-représentation des femmes et des minorités raciales. L’illusion redouble quand l’artiste, fort de ses bonnes intentions, veut parler pour (en faveur de) au risque de parler pour (à la place de).

Le monde universitaire n’est pas épargné par ces dilemmes : comment parler des questions minoritaires, quand on occupe (comme moi) une position « majoritaire », sans parler à la place des minorités ? Avec Marta Segarra, nous avons essayé d’y faire face dans un numéro de la revue Sociétés & Représentations sur la (non-)représentation des Roms : comment ne pas redoubler l’exclusion qu’on dénonce ? Dans notre dossier, la juriste rom Anina Ciuciu l’affirme avec force : être parlé, représenté par d’autres ne suffit pas ; il est temps, proclame cette militante, de « nous représenter ». Ce n’est d’ailleurs pas si difficile à comprendre : que dirait-on si les seules représentations de la société française nous venaient d’Hollywood ?""

 
J'ai découvert il y a peu le concept d'appropriation culturelle. C'est encore flou pour moi ce que cela représente.
Est- ce que je décide par exemple de me vêtir avec des habits indiens car je trouve ça très beau, est-ce de l'appropriation culturelle?
Si un belge ouvre un restaurant de sushis est- ce de l'appropriation culturelle?

Si quelqu'un a étudié cette question, merci pour le partage. Je n'en ai pas entendu parler dans mes études et très peu avant..





( j'ai l'impression que ma culture générale est bof mais c'est un autre sujet)
À la base la notion n'était pas péjorativement connotée. C'est juste moi qui porte les habits d'une autre culture que la mienne ou qui emprunte sa cuisine, sa danse, ses codes et genres littéraires...

Le souci est qu'après la fin de la guerre froide, tout le monde s'est mis à voir du néocolonialisme un peu partout. Un américain qui s'habille à l'africaine ou à l'indienne sera non seulement un gars dont l'arrogance fait qu'il s'arroge le droit de piocher ce qu'il veut là où il le veut, mais c'est aussi quelqu'un qui a digéré sa culture et veut bouffer celle des autres...

Par exemple, si un romancier américain célèbre utilise les codes littéraires qui prévalent dans une culture donnée, alors ces codes seront associés à l'écrivain américain et ceux qu'il aura influencé. À la longue on n'associera plus ces codes au creuset culturel qui les a produits mais à cette tradition américaine puisqu'elle jouit d'une plus grande notoriété et donc d'une plus grande diffusion...

Honnêtement je ne sais pas trop quoi en penser, mais je doute que les choses se volent aussi facilement. C'est à méditer en tout cas.
 
@3roubi est un bon exemple d'appropriation culturelle.
"Souchien", mangeur de cochon de Bretagne à l'origine, il est devenu Tachleuhite, Tamzignht, 3roubi, par appropriation culturelle.
Inversement ceux qui sont venus habités en Europe se sont approprié la culture de leur pays d'accueil
 
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