comparer avec muhkama et mutchabiha
Comment les musulmans sont passé a coté de l'un des sujet les plus important du coran ce sujet doit constitué de 30 % a 50 % du message coranique et celon moi ce sujet est l'une des clef pour avoir une humanité saine pourtant les musulmans n'y apporte quasi aucune importance aucun livre ne...
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Le chapitre 14 : évasif (vs assignable)
fait le point, en revenant sur la notion cardinale de la pensée chinoise (Tao)
principalement à partir de l’idée de paysage (shan shui) de nouveau sollicitée.
Et de nouveau l’écart différentiel est mesuré en partant de la position grecque dont le propre est
d’assigner.
Assigner consiste à conférer à chaque chose son lieu théorique propre, et connaître revient ainsi à déterminer.
C’est la magnifique image de Platon : hors de la caverne sociale des opinions diverses et confuses s’étend, insoupçonnée des prisonniers retenus en bas, la « plaine » de la vérité où résident dans leur fixité éternelle les essences ou formes-modèles.
Une image où semble se résumer, dès le départ, tout le programme de l’activité de connaissance scientifique.
A ce choix grec de l’assignation F.Jullien oppose, côté chinois, le caractère évasif d’une réalité qui en son fond est pensée comme continuum incernable.
Ce fond (et fonds) des choses, Tao, processus sans début ni fin, réductible à aucune forme particulière, est par là hors langage.
Que peut-on en dire sinon, comme dans le fameux Classique de la Voie et de la Vertu Dao de jing qu’il est « flou, vague, indéterminé » hu huang 惚 恍.
Dès lors l’approche du réel consiste moins à tenter de fixer une présence qu’à apercevoir ce qui, au sein du phénoménal, le parcourt, lui conférant son énergie propre.
De nouveau l’image du
vent à la fois impondérable et animant.
Et de même la notion de
paysage où par la tension de son binôme constitutif se montre exemplairement comment du « physique » (lignes, formes, configurations) émane de l’ « esprit » où le souffle se régénère.
diviser ou unir ?
Deux remarques :
d’abord qu’une telle forme de pensée
défait ou évite les dualismes propres à une intelligence de l’assignation
puisqu’au lieu d’opposer des niveaux ou plans de réalité (sensible / intelligible, matériel / spirituel)
elle cherche à en repérer comme à en recréer l’émergence de leur inséparation.
C’est la fonction de
l’art (et spécialement pictural) de permettre cette émergence bienfaisante,
et on comprend alors la place éminente que cette activité a toujours occupé dans la culture chinoise,
en revanche si fermée à la
théologie et dans une moindre mesure à la
métaphysique.
F.Jullien termine d’ailleurs ce paragraphe par des considérations esthétiques opposant la grande lumière grecque découpant les cimes et les sommets nimbés de brumes des peintures chinoises si portées sur les formes rentrant le soir dans la pénombre, à leur moment de fusion (rong 溶 ).
Ce mode poétique d’approche des choses, F.Jullien en trouve l’écho tardif chez Mallarmé (avec une étonnante citation) puis de façon plus explicite chez Lacan, et la citation est plus étonnante encore : «
Ontologiquement donc, l’inconscient c’est l’évasif ».