Je pense que c'est plutôt à toi de te renseigner, tu ne peut naître avec deux sex fonctionnels, soit tu est un mâle soit tu est une femelle, il y a des dysfonctionnements qui font qu'une femme ou un homme peut avoir ce qui ressemble à un appareil génital du sex opposé, mais il n'est pas abouti et fonctionnel.
Tu ne vois pas que tu es HS ? Tu ne parle que du physique en oubliant le côté psychique
J'espère que tu liras ça
http://m.nouvelobs.com/societe/2017...opere-de-force-des-mutilations-genitales.html
"J’aurais dû être un garçon"
C’est pourtant l’histoire de sa vie. C’était à la fin des années 1950, bien avant la cartographie du génome. Quand Kris naît, les médecins croient qu'il est une fille. Le bébé est vite soustrait au regard de sa maman, qui ne comprend pas pourquoi. Dix-neuf jours plus tard, il est opéré. "A l’époque, ce que j’avais s’appelait du pseudo-hermaphrodisme partiel, explique Kris. Pour les médecins, entre 0 et 1 cm, il s’agissait d’un clitoris. A plus de 2,5 cm, c’était un pénis."
"J’aurais dû être un garçon. Mais il me manquait un centimètre. Ils ont certainement pensé qu’ils n’arriveraient jamais à faire de moi un garçon convenable. Personne ne sait vraiment ce qu’ils m’ont fait. Sans doute ont-ils séparé les lèvres et coupé le petit pénis. Ils préfèrent construire un trou faisant office de vagin, par facilité."
A 2 ans, ils lui enlèvent un testicule, pourtant bien là.
"Il fallait continuer ce qui avait été commencé."
Mensonge
A l’époque, les médecins comme les psys pensent que le sexe est avant tout social. Elevé en fille, l’enfant deviendrait une fille. Mais Kris résiste.
"Je jouais avec des garçons. Un psychologue a dit qu’il fallait me l’interdire, pour que je joue avec des filles. On me forçait à mettre des robes. Les poupées ? J’en démontais le mécanisme. Ma mère remarquait bien que j’avais une attitude de garçon, un peu bagarreur."
Puis vient l’adolescence. Les règles n’arrivent pas, évidemment. "Je m’en passais bien. Mais à l’âge de 14 ans, on a commencé à me donner des oestrogènes, pour que j’aie un développement féminin. Par piqûres, par cachets. Je passais trois semaines par an à l’hôpital. Les bazars [ses seins, NDLR] ont donc fini par pousser. Un désastre pour moi. L’horreur." Il les fera enlever, plus tard... Et combien d’heures passées sur une chaise d’examen gynécologique, à se faire examiner par un défilé de blouses blanches ? Kris expérimente l’humiliation médicale.
"Vous êtes considéré comme une pathologie sur pattes."
Pourquoi tous ces traitements ? Kris n'en sait rien. Il encaisse sans questionner. Sa première relation, avec une femme, l’étonne. "Je me suis demandé si elle était normale !" Les garçons ne l’ont jamais intéressé. A l’époque, l’homosexualité est encore taboue. Et Kris se croit homo.
"J’ai en fait toujours été hétérosexuel. Le comprendre, plus tard, a été un réconfort personnel."
Ce n’est qu’au début de la vingtaine que Kris va enfin comprendre. "Je n’ai su que par hasard. Parce que j’ai pu avoir mon dossier médical entre les mains, alors que j’étais à l’armée. Il y était noté : "Attention, la patiente ne connaît pas son état."
Quand la "jeune femme" d’alors comprend, sa colère est immense. Le mensonge est si grand... "J’ai traité le médecin de la clinique où j’avais été opéré de tous les noms. Il m’a répondu qu’il était content du résultat obtenu. Que je devais vivre avec ça et faire au mieux." Kris n’obtiendra son dossier médical complet qu’en 2000. "Je sais donc exactement ce qu’on m’a fait à l’adolescence, à l’insu de mes parents. On m’avait dit qu’on m’opérait d’une hernie. En fait, ils m’ont coupé un bout d’intestin pour en faire un vagin. On m’a castré, et j’ai été féminisé contre mon gré. Les médecins ont joué avec moi aux apprentis sorciers."