Le Coran et les récits apocryphes

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Le Coran contient des récits apocryphes, mais point infirmées par l'archéologie
En effet, le Coran sort du cadre des canons judéo-chrétiens et rejoint en quelques points que nous allons étudier ici, des récits apocryphes juifs et chrétiens. J'ai mentioné dans un autre topic la question de la canonisation des écrits et du problème paléographique et historico-crtitique de l'étude de la Bible et des écrit para-bibliques...

http://www.bladi.info/319240-bible-incomplete-vocalisation-ete-standardisee-muhammad/La Bible est incomplète

Le voyage de Moïse, une isrâiliyyât des juifs de Yathrib
D'un point de vue paléographique, il faut se fonder sur les manuscrits. Les manuscrits subissent des altérations et des modifications... La critique historique nécessite de fonder les études comparatives selon la date de la mise par écrit des manuscrits. J'ai montré comment le récit du roman d'Alexandre a évolué au fil des siècles et comment les plus anciens manuscrits sont éloignés du récit coranique, et j'ai également montré que le récit du voyage de Rabbi Yohannan ben Lévi est également postérieur au récit du voyage de Moïse avec al Khadir de la sorate 18 de plusieurs siècles. L'antériorité du manichéisme à l'islam, ne signifie pas l'antériorité des manuscrits manichéens aux manuscrits coraniques de Sana'a du début du IeS hégirien. Tu fais une lecture religieuse de la question, or moi je fais une lecture paléographique et fondée selon les méthodes modernes de la critique historique. Ce sont les manuscrits qui doivent être considérés, non pas les événements sensés être historiques... Ainsi, les récits sur Abraham et de Moïse de la Bible datent de 1800 à 1200 années après les événements sensés être relatés. Et sont pavés d'anachronisme trahissant une rédaction postérieure aux événements relatés par une influence du milieu de vie socio-anthropologique des rédacteurs et des scribes.

18.60: (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son valet : «Je n'arrêterai pas avant d'avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années».

18.61: Puis, lorsque tous deux eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer.

18.62: Puis, lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,] il dit son valet : «Apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage».

18.63 [Le valet lui] dit : «Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j'ai oublié le poisson - le Diable seul m'a fait oublier de (te) le rappeler - et il a curieusement pris son chemin dans la mer».

18.64 [Moïse] dit : «Voilà ce que nous cherchions». Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces.

18.65 Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.

Le Saint-Coran 18:60-65




Les spécialistes occidentaux ont prétendu que le passage 18:60-65 du Coran dépend des histoires tirées du roman d'Alexandre. La théorie la plus influente sur la nature de ce passage du Coran est probablement celle d'Arent Wensinck "Al-Khadir" dans l'Encyclopaedia Of Islam [1]. Cet article a été imprimé dans les première (1927, Volume II) et deuxième (1978) éditions de l'Encyclopaedia Of Islam, sans aucune modification.
 
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2. Le passage 18:60-65 du Coran & le Roman d'Alexandre

Selon Wensinck et la plupart des érudits [2] ultérieures, le passage du Coran (18:60-65) repose sur des éléments du Roman d'Alexandre. La principale raison pour associer l'histoire du Coran avec celle d'Alexandre est l'identification du poisson dans le passage 18:61 et 18:63 du Coran avec le poisson séché dans certaines versions de l'histoire d'Alexandre, qui vient à la vie lorsque cuisinier d'Alexandre le lave au "printemps de la vie". L'une des premières personnes à lier les histoires Alexandre à celle du Coran (18:60-82) étaient Lidzbarski [3] et Dyroff [4] en 1892. La liaison a ensuite été développée par Vollers [5], Hartmann [6] et Friedlander [7].

Avant les travaux de Friedlander, l'association de l'histoire d'Alexandre avec celle du Coran (18:60-82) était basée sur la présence d ' "Al-Khidr" en dans les versions arabe, éthiopienne, et persane du récit d'Alexandre. La base de l'interprétation du passage coranique (18:60-65) a été faite à la lumière de l'identification du "serviteur de Dieu", avec Al-Khidr dans le Coran (18:60-65). Et donc l'association d'Al-Khidr avec Alexandre. Ces savants ne s'apercevaient pas que les versions arabe, éthiopienne et persane de l'histoire d'Alexandre dans lesquelles figure Al-Khidr ne sont pas les sources du passage coranique (18:60-65) ; ils sont plutôt dus à l'identification des premiers commentaires islamiques de l'expression "serviteur de Dieu" dans le passage coranique (18:65) avec Al-Khidr [8]. En d'autres termes, les versions arabe, éthiopienne et persane de l'histoire d'Alexandre sont apparues après l'avènement de l'Islam.

La version syriaque de l'histoire d'Alexandre a été datée d'entre le VIe et le Xe siècle. Budge avait plaidé en faveur de la version syriaque qui devait être datée à peu près entre le VIIe et le IXe siècle. Sur la base de l'orthographe des noms propres et du vocabulaire, Wright avait fait valoir que la traduction syriaque a été faite à partir d'une version arabe originale et la place dans le Xe siècle [9]. Nöldeke a datée du syriaque à la fin du VIe siècle. Il a fait valoir que l'orthographe et le vocabulaire n'indiquent pas une origine arabe, mais Pahlavi [10]. Cette datation a été fondée sur l'hypothèse que la majeure partie de la littérature Pahlavi parue au Ve et VIe siècle. Cela semble être la la datation la plus acceptée de la version syriaque. Outre les questions de datation, il est important de reconnaître que l'épisode du poisson, qui est un point clé dans l'argumentation de Friedländer et Wensinck selon lequel le Coran (18:60-65) est dérivé à partir des récits d'Alexandre, ne se trouve pas dans la version syriaque. La version syriaque est, en effet, une source de la plupart des traditions non-coraniques de l'histoire d'Alexandre et de légendes dans le monde islamique ... [11]
 
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L'origine de l'épisode du poisson, selon Friedländer, est un passage tiré du sermon sur Alexandre par Jacob de Serugh daté du début du VIe siècle; la datation est basée sur la mort de Jacob de Serugh en 521 CE [12]. Les lignes 170 -197 décrivent comment un vieil homme dit à Alexandre d'ordonner à son cuisinier de prendre le poisson salé et de le laver à toutes les sources d'eau qu'il trouvera. Quand le poisson reviendra à la vie, explique le vieil homme, le cuisinier aura trouvé l'eau de vie. Le sermon se poursuit ensuite en mentionnant la manière dont le cuisinier a lavé le poisson dans l'eau de source quand il est revenu à la vie et comment le poisson s'éloigna. Le cuisinier, craignant qu'Alexandre voulait le poisson, sauta dans l'eau pour récupérer le poisson et gagna l'immortalité lui-même [13]. Un proche parallèle de l'épisode du poisson peut être trouvée dans la version grecque de l'histoire d'Alexandre.

L'histoire, qui ne trouve pas dans la recension a, se produit dans la recension b. Cette dernière est datée quelque part entre recensions recensions a et l et L, et est identifiée comme un manuscrit tardif de la recension b. Résumons les enjeux entourant l'épisode de poissons dans les diverses recensions grecques [14].

Recension
Date
Mention de l'épisode du poisson

recension a [15]
3ème siècle après J.-C.
Non

recension b [16]
Entre le 4ème et le 6ème siècle après J.-C.
Le plus court épisode du poisson. Contient l'histoire du poisson qui s'échappe mais celle du cuisinier gagnat l'immortalité. Le cuisinier n'a prévenu personne concernant le poisson.

recension l [17]
Pas plus tôt que la moitié du 6ème siècle après
J.-C.
Le cuisinier prend l'eau de vie dans un vase d'argent et en un peu à la fille d'Alexandre.

recension g [18]
Pas plus tôt que la moitié du 6ème siècle après
J.-C.
Le cuisinier prend l'eau de vie dans un vase d'argent et en un peu à la fille d'Alexandre.
 
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Dans toutes les recensions grecques, le cuisinier trouve la source de vie par accident par contraste aux instructions d'Alexandre dans le sermon de Jacob de Serugh dans lequel le cuisinier a utilisé le poisson comme indication concernant le fait qu'il avait trouvé la source de vie.



3. Le plaidoyer contre le Roman d'Alexandre et le Sermon de Jacob de Serugh

Friedländer est d'avis que toute l'histoire de Moïse et d'al-Khidr dans les commentaires sur le passage coranique (18:60-65) est tirée du Roman d'Alexandre. Selon lui, le personnage identifié comme Moïse dans le Coran est Alexandre. Le cuisinier d'Alexandre correspond à deux personnages différents, à la fois le serviteur de Moïse du Coran (18:61-65) et le mystérieux serviteur de Dieu du Coran (18:65). Friedländer émet l'avis que l'identification des commentaires du serviteur de Dieu avec Al-Khidr est une tentative pour expliquer le troisième personnage de l'histoire.

Wensinck adopte une position similaire à celle de Friedlander, mais il rejette l'idée que les deux serviteurs sont le même personnage et l'identification exclusive du cuisinier d'Alexandre avec Al-Khidr. Wensinck accepte l'identification de cuisinier d'Alexandre avec serviteur de Moïse avec le poisson provenant des deux sources [19]. Pour appuyer son point de vue, Wensinck dit que le terme arabe "fatā", tel qu'il est utilisé pour serviteur Moïse, est plus en accord avec une appellation pour le cuisinier d'Alexandre. Pour Wensinck, cela montre que Coran (18:60-65) dépend du Roman d'Alexandre plutôt que de l'histoire d'Ibn Shahin de Josué b. Levi à partir de laquelle le passage coranique 18:60-65 est prétendument dérivé [20]. Il convient également d'ajouter que Wensinck nie le lien que Friedländer fait entre l'eau de vie et le lieu de rencontre des deux eaux.

Brannon Wheeler, qui a débattu de cette question de "l'emprunt" telle qu'elle fut présentée par Friedländer et Wensinck dans les moindres détails, dit que:

Il existe un certain nombre de réserves contre ces assertions concernant l'identité du "poisson" dans le Roman d'Alexandre et du Coran 18:61 et 63. L'identité des deux poissons est en soi problématique. Si l'histoire dans Coran (18:60-65) a en commun avec l'épisode du poisson dans le sermon de Jacob Serugh un poisson dont l'évasion est soit faite ou aperçu juste avant qu'il soit mangé, et la mention d'une eau inhabituelle, il n'est pas nécessaire d'assimiler les deux histoires. Compte tenu de l'information contenue uniquement dans le Coran, il est incertain que le poisson en 18:61 et 63 soit mort et qu'il s'enfuya en étant ramené à la vie au contact de l'eau de vie. Le Coran (18:61) stipule que les deux personnes, vraisemblablement Moïse et son compagnon, oublièrent leur poisson qui a fait son chemin dans l'eau. Le Coran (18:63) stipule également que le poisson a fait son chemin dans l'eau. Dans aucun cas il n'y a d'indication, premièrement que le poisson était bel et bien mort et deuxièmement, que s'il était mort son évasion serait due au contact avec l'eau de vie. Même si l'on suppose que le poisson était mort et s'était enfui en revenant à la vie, il n'y a aucune indication dans les versets 61 ou 63, que cette résurrection a eu lieu à cause du fait que le poisson soit entré en contact avec l'eau de vie. En fait, au verset 63, le compagnon de Moise stipule que le poisson s'échappa pendant que lui et Moïse ont pris refuge sur un rocher. [21]
 
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Plus loin, il ajoute que:

Plus problématique encore pour identifier le passage coranique (18:60-65) aux histoires d'Alexandre est la tendance des spécialistes occidentaux de confondre les informations données dans le Coran et son interprétation dans les commentaires, tout comme les savants confondent le Coran et les commentaires par rapport au passage coranique (18:66-82). Dans le cas de l'épisode du poisson, Wensinck et d'autres n'ont pas prêté assez d'attention tant à la variété parmi les premiers commentaires, qu'au développement des explications du passage coranique (18:60-65) des premiers commentaires jusqu'aux plus tardifs. Par exemple, le passage (18:61) stipule que le poisson s'échappe "saraban ". L'emploi du terme "saraban" a été compris comme désignant l'évasion du poisson en tant que "miracle" dans la plupart des traductions de ce verset. Que le poisson se soit échappé par miracle serait compatible avec cet épisode ayant été tirée du Roman d'Alexandre, où le poisson, déjà mort, est ramené à la vie par l'eau de vie et nage au loin. Cette compréhension de l'évasion du poisson est en contradiction avec celle des commentaires, cependant. [22]

Wheeler discute ensuite du commentaire d'At-Tabarî concernant la manière dont le terme "saraban" décrit l'évasion du poisson. At-Tabarî énumère trois explications sur la façon dont le terme "saraban" décrit l'évasion du poisson. La première explication dit que le poisson se fraye un chemin à travers une roche ou un passage d'eau que Moïse découvrit plus tard et qu'il suivit pour parvenir à Al-Khidr. Le second dit que, partout où le poisson nagea l'eau devint solide comme le rock, et Moïse a été en mesure de marcher sur l'eau pour parvenir jusqu'à une île sur laquelle il a rencontré Al-Khidr. La troisième explication précise que le poisson a traversé la terre ferme seulement jusqu'à ce qu'il atteigne l'eau. Dans toutes les trois explications, il est supposé que le mot "saraban" concerne le fait que le poisson s'échappa via la terre ferme. [23] Ainsi, il ya eu diverses interprétations données aux Coran 18:60-65 dans l'exégèse musulmane primitive. Wheeler ajoute que:

Il y a aussi une petite indication qui indique que le passage coranique (18:60-65) a été initialement identifié aux histoires d'Alexandre, excepté dans deux rapports qui reflètent une tentative de lier le poisson dans le Coran avec l'épisode du poisson d'après les histoires d'Alexandre .... Cette interprétation dans la mesure où elle s'aligne sur les histoires d'Alexandre, doit être distinguée de l'information donnée dans le Coran lui-même. Le rapport d'Ibn `Abbas n'est ni le seul ni l'interprétation "originale" de ce passage, mais il s'agit plutôt d'une tentative de faire une association entre le Coran avec des récits extra-coraniques. [24]
 
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Wheeler fait remarquer que dans les commentaires tardifs, au fil du temps, que l'épisode du poisson dans le Coran (18:60-65) est devenu de plus en plus identifié avec l'épisode du poisson dans les récits d'Alexandre. Il est probable que dès le 12e ou peut-être dès 11e siècle, sur la base des recensions perses des histoires d'Alexandre, les commentateurs ont compris que le passage coranique (18:60-65) faisait une allusion aux histoires d'Alexandre.

Mis à part ces questions, il existe de nombreuses théories concernant la reconstruction de l'histoire des recensions des histoires d'Alexandre ; beaucoup d'entre elles sont basées sur de pures hypothèses. Il n'est pas certain que le Pseudo-Callisthène syriaque a été écrit plus tardivement que le 9e siècle, même si nous supposons qu'il a été pris à partir d'un Pahlavi original comme le prétend Nöldeke. Même si il a été tiré d'un Pahlavi original, il incomberait de montrer d'où la recension Pahlavi est dérivée. Les possibilités les plus évidentes seraient quelques-uns des manuscrits de la recension b ou l, qui contiennent à peu près le même matériau. Il convient de noter, toutefois, que la reconstruction habituelle de l'histoire de recensions des histoires d'Alexandre font de la recension b et l des recensions indépendantes de la recension syriaque, qui résulte d'une hypothétique recension d. [25]

Compte tenu de ces possibilités à l'esprit Wheeler a écrit:

Il n'est pas possible de montrer que les versions éthiopiennes et les versions persanes des histoires Alexander sont directement dérivées des versions syriaques. Il y a plusieurs problèmes avec la datation des versions syriaques et de leur influence supposée sur le Coran et les tardives histoires d'Alexandre, et non des moindres, est la confusion de ce qu'on a appelé le Pseudo-Callisthène syriaque, le sermon de Jacob de Serugh, et la soi-disante légende syriaque d'Alexandre.

Deuxièmement, les éléments clés des passages coraniques (18:60-65 et 18:83-102), et l'histoire d'Ibn Hisham Sa'b Dhu al-Qarnayn n'apparaissent pas dans le Pseudo-Callisthène syriaque. L'épisode du poisson, trouvé dans le sermon de Jacob de Serugh, pas nécessairement la source du Coran (18:60-65), est également absente du Pseudo-Callisthène syriaque.

Troisièmement, la soi-disant légende d'Alexandre, dont il a été dit qu'elle n'était qu'une version en prose du sermon de Jacob de Serugh, n'est pas identique avec le sermon, il n'est pas nécessaire de la rendre dépendante du Pseudo-Callisthène syriaque. Elle omet plusieurs éléments trouvés dans le sermon de Jacob de Serugh, y compris l'épisode du poisson, et les éléments qu'elle ne mentionne pourraient être dérivés d'une source grecque ou Pahlavi indépendante.

Quatrièmement, bien que le sermon de Jacob de Serugh ne comporte pas l'épisode du poisson, mais une histoire non identique avec l'épisode du poisson la plus dans les recensions grecques, le sermon n'inclut pas les mêmes éléments clés du Coran et associé à Sa`b Dhu al-Qarnayn. [26]

Sur la base des études approfondies sur l'influence du Pseudo-Callisthène syriaque sur le Coran (18:60-102), la conclusion de Wheeler peut être montrée sous la forme suivante:

Ainsi, l'histoire du Coran (18:60-65), bien plus tard identifiée comme étant l'épisode du poisson d'après les histoires d'Alexandre, ne ressemble pas aux premières histoire et est indépendante des histoires d'Alexandre.
 
La jeunesse de Jésus et Marie
Le protévangile de Jacques et l'évangile de l'enfance de Thomas sont des écrits judéo-chrétiens plus anciens que Luc et Jean. Qui ont été souvent utilisés par les pères de l'Eglise avant d'être qualifiés finalement d'apocryphes. Ces écrits sont donc très anciens, plus anciens que vos canons, et rejoignent le Coran en plusieurs points. D'ailleurs, les noms des parents de Marie, les animaux de la crèche, et surtout le DOGME de l'immaculée conception se fonde sur le fammeux protévangile de Jacques, qui rejoint également le Coran sur le tirage au sort de la garde de Marie, le fait qu'elle soit nourrie par des anges etc.

C'est ça qui fait la différence entre une lecture religieuse avec des oeillères, et une étude académique fondée sur la critique historique et la paléographie.

Le dogme de l'immaculée conception, les noms des parents de Marie et les apocryphes
Les catholiques romains et l'Eglise soutiennent la perpétuelle virginité de Marie. Cela ne figure nullement dans les évangiles canoniques, ni nulle part dans la Bible, mais se retrouve dans le protévangile de Jacques, un écrit apocryphe dont certains passages rejoignent des extraits du Coran. Le Coran ne retient pas l'immaculée conception des apocryphes.

Le tirage au sort pour la garde de Marie
Ainsi :
"Ce sont la des nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Car tu n'étais pas la lorsqu'ils jetaient leurs calames pour décider qui se chargerait de Marie ! Tu n'étais pas la non plus lorsqu'ils se disputaient ." (Coran 3,43)

Cette allusion coranique au tirage au sort par lancer de calame, pour désigner à qui devait revenir la garde de Marie encore enfant est tirée de textes chrétiens apocryphes.

Extraits :
"...Et le prêtre revêtit l'habit aux douze clochettes, pénétra dans le Saint des Saints et se mit en prière. Et voici qu'un ange du Seigneur apparut, disant : 'Zacharie, Zacharie, sors et convoque les veufs du peuple. Qu'ils apportent chacun une baguette. Et celui à qui le Seigneur montrera un signe en fera sa femme.'
Des hérauts s'égaillèrent dans tout le pays de Judée et la trompette du Seigneur retentit, et voici qu'ils accoururent tous. Joseph jeta sa hache et lui aussi alla se joindre à la troupe. Ils se rendirent ensemble chez le prêtre avec leurs baguettes. Le prêtre prit ces baguettes, pénétra dans le temple et pria. Sa prière achevée, il reprit les baguettes, sortit et les leur rendit. Aucune ne portait de signe. Or Joseph reçut la sienne le dernier. Et voici qu'une colombe s'envola de sa baguette et vint se percher sur sa tête. Alors le prêtre : 'Joseph, Joseph, dit-il, tu es l'élu : c'est toi qui prendras en garde la vierge du Seigneur.' "(Protévangile de Jacques VIII,3-IX,1)

Marie nourrie par des anges
Aussi, (Coran, 3:37) : « Chaque fois que Zacharie allait la voir dans le Temple, il trouvait auprès d’elle la nourriture nécessaire et lui demandait : ‘O Marie ! D’où cela te vient-il ?’ Elle répondait : ‘Cela vient de Dieu ; Dieu donne sa subsistance à qui il veut sans compter’ »

Rejoint le ch. VIII du Protévangile : « La main d’un ange la nourrissait. » et au ch. XIII : « Toi qui fus élevée dans le Saint des Saints, et qui fus nourrie de la main d’un ange. » (D. Rops - Cerf - 1952, p. 53 et 57)

L'autre extrait du protévangile de Jacques fondant l'immaculée conception

http://www.youtube.com/watch?v=uFfkRLi8JXU
 
"19.3. Et la sage-femme sortant de la grotte, rencontra Salomé et elle lui dit : « Salomé, Salomé, j'ai une étonnante nouvelle à t'annoncer : une vierge a enfanté, contre la loi de nature. » Et Salomé répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si je ne mets mon doigt et si je n'examine son corps, je ne croirai jamais que la vierge a enfanté. » 20.1. Et la sage-femme entra et dit : « Marie, prépare-toi car ce n'est pas un petit débat qui s'élève à ton sujet. » A ces mots, Marie se disposa. Et Salomé mit son doigt dans sa nature et poussant un cri, elle dit : « Malheur à mon impiété et à mon incrédulité ! disait-elle, j'ai tenté le Dieu vivant ! Et voici que ma main se défait, sous l'action d'un feu. » " (Protévangile de Jacques, XIX,3-XX,2)

Conclusion
Les récits sur Jésus et Marie du Coran qui recoupent des apocryphes sont donc antérieurs à certains écrits canoniques, et s'ancrent dans des ouvrages fondateurs du monde paléochrétien. Il ne sont devenus apocryphes que tardivement. Leur authenticité n'est donc pas plus ni moins sujet à caution que pour les récits canoniques qui leur sont postérieurs.
 
Jésus fabrique des golem
(Coran, 5:110) : "110. Et quand Dieu dira : «Ô Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre, la Sagesse , la Thora et l'évangile ! Tu fabriquais de l'argile comme une forme d'oiseau par Ma permission; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l'aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d'Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d'entre eux qui ne croyaient pas dirent : «Ceci n'est que de la magie évidente»."

"Être, le plus souvent de forme humaine, le golem est créé par un acte de magie grâce à la connaissance des dénominations sacrées. Dans le judaïsme, l'apparition du terme golem remonte au Livre des Psaumes et à l'interprétation qu'en donne le Talmud ; il s'agit, dans ce contexte, tantôt d'un être inachevé ou dépourvu de forme définie, tantôt de l'état de la matière brute. Ainsi le Talmud appelle-t-il parfois Adam « golem » quand il veut faire allusion aux douze premières heures de sa vie : il s'agit là d'évoquer son corps encore dénué d'âme. Mais c'est surtout le Sefer Yesirah (le Livre de la Création) et l'exégèse ésotérique qui en fut faite qui développèrent l'idée du golem en relation avec les croyances concernant le pouvoir créatif du discours et des lettres de l'alphabet hébreu..." (Encyclopædia Universalis 2005)

Le Talmud aussi parle de la fabrication de golem par des rabbins versés dans les écritures. Le Coran insiste dans ce passage sur la science de Jésus... Le Sefer Yetsira (Livre de la formation) mentione la possibilité de fabriquer des golem. Ce livre est dans la tradition juive attribué au Patriarche Abraham.

La datation neutre démontre que malgré les retouches, l'évangile de l'enfance selon Thomas est antérieur à l'évangile de Jean
http://atil.ovh.org/noosphere/evangiles.php
Datation des évangiles apocryphes de l'enfances : vers 130 - 140 : Les deux premières parties au moins jusqu'au chapitre 22 (la fabrication des oiseaux est dans la deuxième partie) de l'"Évangile de l'enfance" / "Protévangile de Jacques" / "Jacques l'Hébreu" semblent déja connues. Ce texte raconte l'enfance de Jésus mais il ignore tout des coutumes juives. Ce livre a du être remanié tardivement car il utilise le titre de "Mère de Dieu" (theotokos) pour Marie ... hors ce titre ne date que du concile d’Ephèse en 431. L'Évangile de Jean daterait aparemment d'un peu avant 152.
L'eau en vin vers 152, la fabrication des oiseaux entre 130 et 140. La paléographie et d'archéologie parlent ainsi.

Jésus a réalisé des signes non consignés dans les évangiles d'après Jean
(Jean, 20:30-31) : "20.30 Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre. 20.31 Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ."

La mention de la fabrication des golem figure dans l'évangile de l'enfance de Thomas, daté antérieurement à l'évangile de Jean, qui reconnait l'existence de nombreux signes non consignés dans son manuscrit.
 
Synthèse d'une datation scientifique des manuscrits historiques:

- Vers 110-135 : Existance d'un Évangile de Marc (peut-être pas le même qu'actuellement) et d'un Évangile araméen de Matthieu différent de l'actuel (= la "Source Q" ?). Existance de la "péricope de la femme adultère", mais elle se trouve pas encore insérée dans l'Évangile de Jean.

- Vers 135-140 : Existance d'au moins une partie de l'Apocalypse. Existance des deux premières parties au moins du "Protévangile de Jacques" (de ce texte dériveront plus tard les Évangiles de l'enfance).

- Un peu avant 140 : Assemblage de l'Évangile de Luc (sans sa 1ère partie) à partir de la "Source Q" et de l'Évangile de Marc.

- Un peu aprés 140 : Existance des "Actes des apôtres" selon leur forme actuelle.

- Vers 130-165 : Existance de l'Évangile du papyrus "Egerton 2", une source possible de l'Évangile de Jean.

- Un peu avant 150 (ou vers 120 ?) : Assemblage de l'Évangile de Matthieu (sans sa 1ère partie) à partir de la "Source Q" et de l'Évangile de Marc. Création probable de l'Évangile de Jean.

- Vers 150 : Existance de l'Évangile de l'enfance selon St. Matthieu (pas encore intégré au début de l'Évangile de Matthieu). Existance aussi de l'Évangile des Hébreux (version primitive de l'Évangile de Matthieu ?).

- 172 : Il est probable que l'Évangile de Luc ne comporte toujours pas sa 1ère partie ( l'Évangile de l'enfance selon St. Luc) et que l'Évangile de Matthieu ne comporte toujours pas sa 1ère partie non plus (l'Évangile de l'enfance selon St. Matthieu). Existance de l'évangile de Thomas.

- 178 : Existance avérée de l'"Évangile de l'enfance selon St. Luc".

- Vers 175-180 : Édition du Nouveau Testament dans ses versions Alexandrine et Césaréenne. La version occidentale pourrait être plus ancienne.

- 185 - 190 : Existance certaine de l'Évangile de Jean (le 21ème chapitre sera ajouté plus tard) ainsi que de l' Évangile de Juda et de l'"Histoire de l'enfance de Jésus" (d'où on tirera l'"Évangile en arabe de l'enfance" au 6e ou 7 e siècle).

- Vers la fin du 2ème siècle : L'Évangile de l'enfance selon St. Luc est ajouté au début de l'Évangile de Luc et l'Évangile de l'enfance selon St. Matthieu est ajouté au début de l'Évangile de Matthieu. Existance d'un "Évangiles des Hébreux" (ou "des Ébionites" ou "des Nazaréens") qui semble être une variante courte (et archaïque) de l'Évangile de Matthieu (en araméen). Existance également d'un "Évangile de Pierre" (écrit vers 130-180 ?).
 
Remarque importante
Comme pour le Coran, les manuscrits en hébreu et en araméen de la Bible pouvaient être lus de beaucoup de façons différentesdu temps de Muhammad. La traduction des septantes n'est qu'une des lectures des juifs alexandrins hellénisés. Les soferim, les amoraim et les massorètes ont fini de canoniser la version de la Bible qu'après Muhammad, une fois que les voyelles ont été inventées, et que le travail de canonisation des massorète a été achevée. Ainsi, la Torah est finalisée bien après Muhammad. Les plus anciens manuscrits ne possèdent ni voyelles, ni ponctuation. Sans la transmission orale, la Torah serait indéchiffrable. Nous acceptons la version en hébreu actuelle comme la version canonique, justement parcequ'elle a été standardisée par les soferim, les amoraim et finalement les massorètes jusqu'au septième siècle. Le Coran contient même des passages d'une version plus archaique de la Torah, qui rejoint de nombreuses fois la réalité historique, là où la Torah fait état de nombreux anachronismes. Par exemple, la Bible parle la fuite d'Egypte au désert du Sinaï. Or, le désert du Sinaï et Canaan est déjà égyptien. Mais le Coran parle de la fuite de Canaan que les israélites vont hériter après quarante ans. Et de fait, l'archéologie prouve que cette version est un archaisme des israiliyyat. Parceque les iraéites étaient déjà en Canaan sous Mérenptah et massacrés en Canaan d'après les découvertes archéologiques, les sites se font rares une quarantaine d'années et réaugmentent comme le Coran le propose. De même, la Bible parle d'épautre et de chameaux en Egypte du temps de Moïse. Ces choses ne sont introduites en Egypte qu'au VIeS a.J.C. Or le Coran parle d'ail, d'ognion, de lentilles et de concombres... Des aliments bien avérés cultivés sous l'ère ramesside... Il existe ainsi de nombreux passages du Coran qui ne se trouvent pas dans la Bible actuelle, mais qui rejoignent les découvertes archéologiques. Cela est une preuve formelle que les israélites de Médine possédaient des midrashim perdus de nos jours.
 
Abraham a-t-il existé ?
Sur base exclusive de la Bible, les historiens ont cherché à vérifier l'historicité d'Abraham. Nous avons vu plus haut comme l'existence de Moïse, de Jésus et d plusieurs personnages coraniques qui ne sont pas définitivement avérés par des sources extérieures ne contenaient strictement aucun anachronisme, et que le Coran supprimait les anachronismes avérés être impossibles et apportait surtout des détails nouveaux confortés par l'archéologie. En effet, si Abraham est un personnage important des monothéismes modernes, rien ne suggère qu'il soit mentioné par des sources contemporaines. Puisqu'après tout il n'est qu'un individu seul entouré de sa petite famille... Rien ne conduit l'historien à concevoir qu'il soit important pour ses contemporains, il n'est ni roi, ni poète, ni ambassadeur. En cherchant des traces de son existence directe, on serait donc irrationels, car Abraham, à son époque n'est qu'un habitant de la Terre parmis les autres. L'historien se penchera donc sur des indices indirects de son existence. Or, toutes les réflexions sont fondées sur les textes bibliques, or de fait la Bible contient des anachronismes...

Les anachronismes bibliques
Le Bible parle de philistins et de chaldéens à l'époque d'Abraham, tandis qu'il situe Abraham vers 1800 ans avant Jésus-Christ. Ce qui met les récits à mal. Les historiens ont néanmoins cherché à situer les migrations d'Abraham et de son père d'Ura à Havilla et puis en Egypte et finalement à Canaan. Et une thèse sur des voyages pastorals poussée par l'invasion des Amorites a été avancée. Or, le mouvement s'est avéré devoir dans ce cas se faire à contre sens, et aucun forme de nomadisme pastoral ne s'est averré pour cette tranche de temps dans tout le Proche-Orient. Le chapitre d'Abraham comme un personnage historique semblait donc définitivement fermée car contenant des anachronismes nombreux et des incohérences archéologiques. Mais qu'en est-il pour la version coranique ?

Le Coran affirme apporter la bonne lecture de la Thora
(Coran, 5:115) : « Ô gens détenteurs de l'Écriture ! Notre apôtre est venu à vous, vous exposant une grande partie de l'Écriture, que vous cachiez et effaçant [aussi] une grande partie de celle-ci. » Le Coran accuse les israélites de déformer la Thora en voyellisant, et contient des détails avérés par l'archéologie. Des midrachim des israélites de Yathrib rejoignent en effet les versions coraniques, comme le fait que Pharaon est sauvé des eaux. Que soutenaient les Juifs de Médine selon les isrâliliyyât rapportés dans les ouvrages de hadiths. Le Coran rapporte donc une version archaïque des récits antérieurs à la voyellisation des massorètes après Muhammad, nous disposons donc dans le Coran, une version inédite et parabiblique très intéressante. Mais que dit dans ce cas le coran sur Abraham ?
 
...suite...

Les détails sur la vie d'Abraham selon le Coran
Tous les détails rapportés par le Coran au sujet d'Abraham sont archéologiquement plausibles. Que dit le Coran à ce sujet ? Abraham a privilégié le dieu céleste, or les écrits sumériens tendent à montrer que chaque divinité était adorée en priorité dans sa propre localité... Il est évident que la notion monoithéisme du temps d'Abraham n'atteindra pas la splendeur du temps de Muhammad. Remarquons que même la bible situe Hachem comme un dieu s'opposant aux idoles. C'est encore le dieu d'un peuple, qui se manifeste exclusivement à eux. Du temps d'Abraham, c'est encore un dieu local, concurrent les dieux des autres cités. Probablement que c'est Anu qu'Abraham reconnait comme son dieu propre. Le Coran, à la suite du Talmud décrit l'épreuve du feu fondé comme utilisé à l'époque en Mésopotamie, les dieux solaire, lunaires et des étoiles, représentées par des statues et organisés avec une hiérarchie pyramidale.

Abraham croanique, un ancêtre archéologoquement probable
Donc, le récit coranique est fondé comme compatible avec le milieu Mésopotamien du second millénaire avant Jésus-Christ. Des écrits en cunéiforme retrouvés à Ur, la ville natale d'Abraham parle bien de cas de femme stérile offrant sa femme esclave à son époux pour lui donner un enfant. La vénérations des astres représentés dans un panthéon anthropomorphe hiéracrhisé avec un dieu principal correspond avec les données archéologiques. De même, l'épreuve du feu mentionée dans le Coran et le Talmud est fondée également comme pratiquée à l'époque. En effet, les personnes accusées sans preuve étaient éprouvés par la noyade, par le bûcher ou en les jetant d'une falaise, et s'ils survivaient, on jugeait qu'ils étaient innocents. Ce qui explique par ailleurs qu'après l'épreuve, Abraham est décrit comme présent chez son père et le quittant tranquilement. Ce qui semblait une contradiction (quand a eut lieu la scène du bûcher, et qu'ont fait les juges quand Abraham est sorti vivant du feu ?). Des écrits de l'époque confirment que le nom d'Avram existait bien à cette époque, donc dans la version coranique, tous les éléments sont compatibles avec les faits archéologiquement avérés. Ce qui ne prouvait que l'Abraham coranique est bien crédible, au contraire de l'Abraham biblique.

La thèse minimaliste coranique
Si donc le nom d'Abraham est fondé comme existant à cette époque, que les scènes de sa vie décrites dans le Coran sont plausibles à cette époque, le récit coranique est donc plausible. Je vais donc soutenir ici une thèse minimaliste, fondée sur les avancées en génétique pour achever mon étude critique. Il est génétiquement clair, que sur plus de 3000 ans, chacun des Abraham de la Mésopotamie ont contribué aux gènes des peuples des habitants israélites et Arabes de la région. Cela est un fait bien connu en génétique. Donc, d'un point de vue stricte, un ancêtre commun aux israélites et aux arabes du nom d'Abraham ayant vécu à Ur vers -1800 s'avère parfaitement fondée. Ce que nous pouvons nommer la thèse minimaliste. Voici un lien qui parle de ce phénomène de mélange génétique des lignées : http://tedlab.mit.edu/~dr/Papers/Rohde-MRCA-two.pdf.
 
Conclusion
La Bible fait référence à des livres sacrés perdus et est rempli de contradictions. A l'époque de Muhammad, les massorètes en faisaient la standardisation. Le Coran critique précisément cette standardisation, de même que les Juifs de Yathrib qui avaient fuit Israël du temps de Jérémie, lors de la déportation en Babylone. Les érudits israélites ont donc voyellisé les écritures en regard de la civilisation babylonienne, renforçant les parallélismes avec les mythes babyloniens. La Bible, dans sa version hellénisée et babylonienne (le Talmud de Babylone aussi est le fruit de pareils synchrétismes) a été choisie comme référence par les massorètes du temps de Muhammad. En critiquant ce "tahrif" (voyellisation orientée), le Coran se fait l'écho des critiques des kohanim de Yathrib, qui possédaient une version plus archaïque, non hellénisée des saintes écritures et en avaient une lecture plus originale, n'ayant pas subit les grilles de lectures érudites en Babylonie. Ainsi, les passages originales du Coran sont parrallèles à des isrâiliyyât et midrachim propres aux Juifs de Yathrib, comme cela se voit très nettement dans les ouvrages d'exégèse coranique dès Tabari. Le personnage de Samiri, le sauvetage du corps de Pharaon etc., sont autant de récits se recoupant avec des isrâiliyyât mentionés et rapportés par les exégètes musulmans... De même pour les récits des jeunes dormants, de Dhoulqarnayn etc. Ainsi, le Coran semble apporter des récits hétérogènes, or, en réalité, il s'ancre bien fermement dans des traditions très anciennes, antérieures à la standardisation biblique des massorètes, et présente en fait un précieux outil littéraire et historique, contenant précisément de nombreux archaïsmes. Ainsi, les israélites sont dits fuir l'Egypte dont ils hériteront (Canaan faisait partie de l'Egypte en effet). Les plaies sont des conséquences de sécheresse et d'inondations etc. Il ressort donc, que le Coran rapporte la vesrion archaïque des récits des anciens, d'avant les adaptations érudites en conformité avec les légendes babyloniens lors de la déportation... Qui ont également servi de référence aux massorètes dans l'élaboration de la Bible hébraïque standardisée. Ainsi, le Coran constitue en fait bien, la version antérieure de ces récits et des midrachim très anciens, qui sont un précieux matériel aux mains de la critique historique et de l'archéologie pour reconstruire l'histoire du peuple israélite....
 
Les récits post bibliques
Outre les versions archaiques des récits des patriarches et les versions anciennes parmis les apocryphes étant antérieurs aux évangiles de Luc ou de Jean... Il existe aussi des récits para-bibliques qui sont rapportés dans le Coran, n'ayant pas d'équivalent dans la Bible. Comme le récit des jeunes dormants, celui de Dhoulqarnayn, la transformation en singes ou en cochons de deux clans israélites... De même qu'une mention de la vénération d'Uzayr en tant que fils d'elohim et chef des archanges. Ce sont en effet, des récits post testamentaire rapportés par des témoignages extra-bibliques ou parabibliques.

Leur étude critique
Il est donc nécessaire de s'appuyer sur les méthodes historico-critiques et archéologiques pour êtudier ces récits particuliers. Il ne s'agit pas d'élaborations littéraires, mais de rapports de témoignages populaires ancestraux, qui méritent une étude fine. Il est donc intéressant de se pencher sur l'historicité de ces récits d'un point de vue scientifique.

http://www.scribd.com/mobile/doc/85446863
 
INFLUENCE DU MIDRASH SUR L'ISLAM À VENIR.[/b][/u]

David Siderski, en 1930 dans « Origines des légendes musulmanes dans le Coran », a retrouvé ces origines dans le Midrash. Écrits entre le premier et le Vème siècle de notre ère, les Midrasch compilent des commentaires de la Thora et de la jurisprudence.

La vie mythique des Patriarches.
Le Midrasch « Abraham, les idoles de Menrod », par R. Hiyya petit-fils de R.Ada de Yaffo, raconte comment Abraham détruisit les idoles vendues par son père.
Dans le Coran, l'anecdote est reprise : Abraham détruit les idoles de la Mecque… ( Sourate 14-35 S. 37-92-95, S. 21-51-59)
Également le « Livre des Jubilés » inspire le Coran. Il raconte les origines du monde en reprenant la trame de la Genèse, mais en brodant sur la vie des Patriarches. Ainsi, il invente les reproches d’Abraham à son père Tharé resté polythéiste. Plus tard, on retrouve ces reproches dans le Coran. Sourate 43-26-27 : « Et quand Abraham dit à son père ; « Oui, je désavoue tout ce que vous adorez, mais pas Celui qui m'a créé. » ».

Agar, la mère d'Ismaël.
Agar n'est jamais citée dans le Coran.
La découverte par Agar du puits de Zemzem, trouvé après avoir tourné sept fois entre Safa et Marwa, est mythique et postérieure au Coran. Il s'agit d'une légende abbasside du VIIIème ou du IXème siècle. L'origine de cette légende abbasside se trouve dans des récits haggadiques et midrashiques (« les Origines des légendes musulmanes dans le Coran et dans les vies des prophètes », Paris, 1933, p. 50-51, D. Sidersky). L'histoire d'Agar est en fait dans la Genèse 21-14. Agar se perd dans le désert Bersabée, 1000 km au nord de la Mecque. Dieu lui montre un puits, sans qu'elle ait besoin de courir en rond.

Moïse.
Sourate 18-60-82
: « la caverne » (al-kahf).
Alors qu’il cherche à atteindre l’extrémité du monde, Moïse est confronté à un serviteur de Dieu, identifié par la Tradition musulmane au personnage le « verdoyant » (khidr ou khadir), avatar du dieu oriental du printemps (Tammûz).
C’est une légende d’origine Haggadique, reprise dans le récit du rabbi Josué ben Lévi au IIIème s. (« Les origines des légendes musulmanes » p 92 de Sidersky).

La démonologie.
Le refus de Satan de se prosterner devant Dieu
est un récit que l'on trouve dans l'Apocryphe syrien nommé le « Trésor » attribué à Barhadh Bechabba Arbaya. On le retrouve dans le Coran. Sourate 20-116 : « Et quand Nous dîmes aux Anges ; « Prosternez-vous devant Adam » ; Ils se prosternèrent alors, sauf Satan, qui refusa. ».
Le « Livre des Jubilés » raconte la lapidation de Satan. Elle sera suggérée dans le Coran (Sourate 67-5) et reprise dans le rite de la lapidation du pèlerinage à la Mecque.

Mahomet et la Tradition se sont donc largement inspirés des écrits juifs extra bibliques pour enrichir leurs connaissances des patriarches, des prophètes et des anges.
 
Les récits post bibliques
Outre les versions archaiques des récits des patriarches et les versions anciennes parmis les apocryphes étant antérieurs aux évangiles de Luc ou de Jean... Il existe aussi des récits para-bibliques qui sont rapportés dans le Coran, n'ayant pas d'équivalent dans la Bible. Comme le récit des jeunes dormants, celui de Dhoulqarnayn, la transformation en singes ou en cochons de deux clans israélites... De même qu'une mention de la vénération d'Uzayr en tant que fils d'elohim et chef des archanges. Ce sont en effet, des récits post testamentaire rapportés par des témoignages extra-bibliques ou parabibliques.

Leur étude critique
Il est donc nécessaire de s'appuyer sur les méthodes historico-critiques et archéologiques pour êtudier ces récits particuliers. Il ne s'agit pas d'élaborations littéraires, mais de rapports de témoignages populaires ancestraux, qui méritent une étude fine. Il est donc intéressant de se pencher sur l'historicité de ces récits d'un point de vue scientifique.

http://www.scribd.com/mobile/doc/85446863
voilà où vont les vrais musulmans

Sur la route de l’Égypte il rencontre une forte résistance à Gaza, sous la conduite de l’eunuque Batis, et prend la ville (fin -332) dont la garnison est massacrée et la population vendue en esclavage. Alexandre est blessé à deux reprises lors de ce siège. En sept jours depuis Gaza il atteint alors Péluse en Égypte. Quand Alexandre entre en Égypte en décembre -332, il semble être accueilli en libérateur. Il est fort possible que ce soit les Égyptiens eux-mêmes qui aient demandé son aide, pour les affranchir de la domination perse qui s’exerce difficilement car les Égyptiens se sont révoltés de nombreuses fois sur le pays depuis deux siècles. Toujours est-il qu’il ne rencontre que peu de résistance et qu’il étend rapidement son royaume jusqu’à la première cataracte du Nil.
Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis en -331. Il sacrifie au taureau Apis — gage de respect des traditions égyptiennes — et honore les autres dieux. Il se dirige ensuite vers la côte méditerranéenne où il choisit l’emplacement de la future Alexandrie qui n’est achevée que sous Ptolémée Ier ou Ptolémée II. La légende veut qu’Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité. Il se rend ensuite dans l’oasis de Siwa où il rencontre l’oracle d’Ammon-Zeus qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon. Cette salutation, conforme à l’étiquette égyptienne, est très largement exploitée par la propagande du Conquérant. Cette anecdote est rapportée ainsi par Plutarque :
« Quelques-uns affirment que le prophète, voulant le saluer en grec d’un terme d’affection, l’avait appelé "mon fils" (παιδίον / païdion), mais que, dans sa prononciation barbare, il achoppa sur la dernière lettre et dit, en substituant au nu (ν) un sigma (ς) : "fils de Zeus" (παις Διός / païs dios) ; ils ajoutent qu’Alexandre goûta fort ce lapsus et que le bruit se répandit qu’il avait été appelé "fils de Zeus" par le dieu »
— (Plutarque, Vies parallèles, 46-120)
De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient.



si t'a une anecdote sur l'arabie saoudite, n'hésite pas a nous le faire savoir...
 
voilà où vont les vrais musulmans

Sur la route de l’Égypte il rencontre une forte résistance à Gaza, sous la conduite de l’eunuque Batis, et prend la ville (fin -332) dont la garnison est massacrée et la population vendue en esclavage. Alexandre est blessé à deux reprises lors de ce siège. En sept jours depuis Gaza il atteint alors Péluse en Égypte. Quand Alexandre entre en Égypte en décembre -332, il semble être accueilli en libérateur. Il est fort possible que ce soit les Égyptiens eux-mêmes qui aient demandé son aide, pour les affranchir de la domination perse qui s’exerce difficilement car les Égyptiens se sont révoltés de nombreuses fois sur le pays depuis deux siècles. Toujours est-il qu’il ne rencontre que peu de résistance et qu’il étend rapidement son royaume jusqu’à la première cataracte du Nil.
Alexandre se fait proclamer pharaon à Memphis en -331. Il sacrifie au taureau Apis — gage de respect des traditions égyptiennes — et honore les autres dieux. Il se dirige ensuite vers la côte méditerranéenne où il choisit l’emplacement de la future Alexandrie qui n’est achevée que sous Ptolémée Ier ou Ptolémée II. La légende veut qu’Alexandre ait choisi lui-même les plans de la nouvelle cité. Il se rend ensuite dans l’oasis de Siwa où il rencontre l’oracle d’Ammon-Zeus qui le confirme comme descendant direct du dieu Amon. Cette salutation, conforme à l’étiquette égyptienne, est très largement exploitée par la propagande du Conquérant. Cette anecdote est rapportée ainsi par Plutarque :
« Quelques-uns affirment que le prophète, voulant le saluer en grec d’un terme d’affection, l’avait appelé "mon fils" (παιδίον / païdion), mais que, dans sa prononciation barbare, il achoppa sur la dernière lettre et dit, en substituant au nu (ν) un sigma (ς) : "fils de Zeus" (παις Διός / païs dios) ; ils ajoutent qu’Alexandre goûta fort ce lapsus et que le bruit se répandit qu’il avait été appelé "fils de Zeus" par le dieu »
— (Plutarque, Vies parallèles, 46-120)
De retour à Memphis, il se fait officiellement couronner dans le temple de Ptah et réorganise le pays avant de repartir à la conquête du Moyen-Orient.



si t'a une anecdote sur l'arabie saoudite, n'hésite pas a nous le faire savoir...
Il n'est pas resté très longtemps en Egypte
 
Excellent travail,merci Prizma.
Tout le nouveau testament n'est *qu'une reprise des Apocryphes.Pour mieux cacher le forfait alors on designa les documents qui ont srevi a l'arnaque comme etant apocryphes.Belle idee.
Le NT ne vient pas de Dieu mais des generations de scribes .
 
Le judaisme et l'islam sont issus de revelations successives dans lesquels Dieu choisit un prophete et l'envoie s'opposer a son peuple pour lui annoncer la Revelation.Le prophete n a aucun soutien sauf celui de Dieu qui s etait revele a lui et qui lui a dicte la marche a suivre.Avec l'Islam et le Judaisme nous sommes alors en presence de religions que l'on appelle PROPHETIQUES.*

Avec le christianisme nous ne sommes plus dans la religion prophetique ,mais dans la religion INCARNATIONISTE.La religion incarnationiste se fonde sur l'apotheose d un homme qui devient Fils de Dieu et Dieu lui meme.

Dans le Judaïsme *et l'Islam c est la transcendance qui assure l'ouverture vers Dieu.
Dans le christianisme, il n y a plus de transcendance, Dieu lui meme s etait revele et permet et interdit ce que lui plait.

Cette difference est fondamentale car Jesus du NT fait ce qui lui plait et continue a se reveler meme a ses adeptes une fois revenu au Ciel.Le christianisme se deduit dans ses grandes lignes de la mythologie grecque et egyptienne ou les Dieux se melaient aux affaires humains en s'incarnant.
*Jesus du NT n a rien a voir avec le Issa ibnou Maryam,le premier est image incarnee de la mythologie greco-égyptienne *le second est un prophete traditionnel d Israel.Mais affirmer l'identite de l'un a l'autre necessite plus qu une investigation historique,linguistique,ethnographique et politico-sociale de l'epoque.
En conclusion le christianisme n'est pas un monotheisme biblique mais une speculation greco-biblique.
 
[URGENT : Sondage M6] As Salam A3leykoum, Votez OUI sur m6actu.fr sur la question : "La publication des caricatures de Mohammed, est-elle irresponsable ?" Pour l'instant le Non l'emporte !! Un geste simple, mais qui peut influencer l'opinion de la masse In Sha Allah... A TRANSFERER.
 
Merci barsoune, c'est complètement invraisemblable cette haine. L'homme est ennemi de ce qu'il ignore. On confond islam et musulmans extrémistes. Ils sélectionent les livres qu'ils lisent et se contentent de cracher leur haine.
 
A ceux qui prétendent que Muhammad aurait fait du recopiage je rappelle ce papier que j'ai rédigé justement pour casser ces préjugés. Que le Coran rejoigne les anciens récits historiquement pertinents est normal, ce qui est étonnant, c'est l'absence des anachronismes et incohérences hisoriques et archéologiques... J'ai montré comme la Bible elle-même fait des références à des écrits disparus, et souligné que le Coran contient énormément de points divergent de la Bible actuelle et confortés par l'archéologie et la critique historique. Si donc certains sont inetressés par le sujet, voilà les conclusions scientifiques tirées par l'approche critique. Quant à ceux qui ne font que chercher une dispute stérile, ce n'est pas la bonne adresse.
 
Le judaisme et l'islam sont issus de revelations successives dans lesquels Dieu choisit un prophete et l'envoie s'opposer a son peuple pour lui annoncer la Revelation.Le prophete n a aucun soutien sauf celui de Dieu qui s etait revele a lui et qui lui a dicte la marche a suivre.Avec l'Islam et le Judaisme nous sommes alors en presence de religions que l'on appelle PROPHETIQUES.*

Avec le christianisme nous ne sommes plus dans la religion prophetique ,mais dans la religion INCARNATIONISTE.La religion incarnationiste se fonde sur l'apotheose d un homme qui devient Fils de Dieu et Dieu lui meme.

Dans le Judaïsme *et l'Islam c est la transcendance qui assure l'ouverture vers Dieu.
Dans le christianisme, il n y a plus de transcendance, Dieu lui meme s etait revele et permet et interdit ce que lui plait.

Cette difference est fondamentale car Jesus du NT fait ce qui lui plait et continue a se reveler meme a ses adeptes une fois revenu au Ciel.Le christianisme se deduit dans ses grandes lignes de la mythologie grecque et egyptienne ou les Dieux se melaient aux affaires humains en s'incarnant.
*Jesus du NT n a rien a voir avec le Issa ibnou Maryam,le premier est image incarnee de la mythologie greco-égyptienne *le second est un prophete traditionnel d Israel.Mais affirmer l'identite de l'un a l'autre necessite plus qu une investigation historique,linguistique,ethnographique et politico-sociale de l'epoque.
En conclusion le christianisme n'est pas un monotheisme biblique mais une speculation greco-biblique.

Rien n'est plus éloigné de la vérité. En effet, l'Evangile s'opposa radicalement aux religions païennes de la Méditerranée, pour lesquelles l'idée d'un Dieu universel, tout-puissant est incréé était tout simplement absurde, inconcevable. La preuve en est que les premiers chrétiens furent souvent condamnés pour athéisme par les païens gréco-latins !
 
Rien n'est plus éloigné de la vérité. En effet, l'Evangile s'opposa radicalement aux religions païennes de la Méditerranée, pour lesquelles l'idée d'un Dieu universel, tout-puissant est incréé était tout simplement absurde, inconcevable. La preuve en est que les premiers chrétiens furent souvent condamnés pour athéisme par les païens gréco-latins !
Pour les romains, un dieu immatériel, céleste et invisible était absurde. Il fallait un dieu visible et matériel. En tant que saint né disait-on d'une vierge, et étant en tant qu'israélite un enfant du Tout-Puissant, Jésus qui était en outre la Parole matérialisée de dieu était un excellent candidat. En outre, il évoquait Héraclès né de la liaison entre Zeus et une simple mortelle. Héraclès qui était un des dieux favoris de Constantin. Ainsi, de simple prophète, enseignant l'Amour du Seigneur, Jésus fut érigé au statut de dieu incarné, venu lever les péchés du Monde. Une abomination pour le judaïsme dont il était issu et un blasphème indénommable. Qui coûta aux judéo-chrétiens l'anathème, la destruction de leurs évangiles, et la naissance de l'antisémitisme. Désormais, Jésus était venu abolir la Loi en tant que dieu.
 
Pour les romains, un dieu immatériel, céleste et invisible était absurde. Il fallait un dieu visible et matériel. En tant que saint né disait-on d'une vierge, et étant en tant qu'israélite un enfant du Tout-Puissant, Jésus qui était en outre la Parole matérialisée de dieu était un excellent candidat. En outre, il évoquait Héraclès né de la liaison entre Zeus et une simple mortelle. Héraclès qui était un des dieux favoris de Constantin. Ainsi, de simple prophète, enseignant l'Amour du Seigneur, Jésus fut érigé au statut de dieu incarné, venu lever les péchés du Monde. Une abomination pour le judaïsme dont il était issu et un blasphème indénommable. Qui coûta aux judéo-chrétiens l'anathème, la destruction de leurs évangiles, et la naissance de l'antisémitisme. Désormais, Jésus était venu abolir la Loi en tant que dieu.

Mais rien n'est plus éloigné de la traditionnelle figure du héros antique valorisé par Rome (comme Herakles / Hercule) que le Christ, dont l'enseignement passait ni plus ni moins que pour un culte de la faiblesse aux yeux d'un païen antique.

Par ailleurs, "fils d'un dieu" pour un gréco-latin et "Fils de Dieu" pour un chrétien sont deux notions radicalement différentes, vu que leur conception de la divinité divergent radicalement. En effet, les dieux du Panthéon romain ne sont pas les créateurs du monde : ils sont des créatures comme les autres, avec leurs qualités et leurs défauts ! Être Fils de l'Eternel incréé n'est pas du tout la même chose qu'être fils d'une autre créature, aussi supérieure qu'elle puisse être.

Enfin, vu la rigueur rituelle des cultes païens européens, je ne vois pas pourquoi les Romains se seraient pris naturellement de sympathie pour un "prophète" (notion très étrange à leurs yeux) abolisseur de loi... Surtout pour les Romains, qui se considéraient comme les plus religieux des hommes (rapporté par Cicéron) !
 
Mais rien n'est plus éloigné de la traditionnelle figure du héros antique valorisé par Rome (comme Herakles / Hercule) que le Christ, dont l'enseignement passait ni plus ni moins que pour un culte de la faiblesse aux yeux d'un païen antique.

Par ailleurs, "fils d'un dieu" pour un gréco-latin et "Fils de Dieu" pour un chrétien sont deux notions radicalement différentes, vu que leur conception de la divinité divergent radicalement. En effet, les dieux du Panthéon romain ne sont pas les créateurs du monde : ils sont des créatures comme les autres, avec leurs qualités et leurs défauts ! Être Fils de l'Eternel incréé n'est pas du tout la même chose qu'être fils d'une autre créature, aussi supérieure qu'elle puisse être.

Enfin, vu la rigueur rituelle des cultes païens européens, je ne vois pas pourquoi les Romains se seraient pris naturellement de sympathie pour un "prophète" (notion très étrange à leurs yeux) abolisseur de loi... Surtout pour les Romains, qui se considéraient comme les plus religieux des hommes (rapporté par Cicéron) !
Les romains allaient pratiquer les mitzvot, se circonsire ?! Ils ont protesté au premier tournant. Les apôtres leur ont accordé le statut de "craignant dieu", à condition de respecter les Lois noachiques. Mais ils sont devenus majoritaires et ont entièrement aboli toute la Loi. Jésus est devenu dieu en personne, enfin, leur Jésus qui évoque d'avantage Mithra que le Jésus israélite qui vient parfaire la Loi. On entre en pleine gnose, avec un dieu céleste chutant sur Terre pour sauver les humains.
 
Les romains allaient pratiquer les mitzvot, se circonsire ?! Ils ont protesté au premier tournant. Les apôtres leur ont accordé le statut de "craignant dieu", à condition de respecter les Lois noachiques. Mais ils sont devenus majoritaires et ont entièrement aboli toute la Loi. Jésus est devenu dieu en personne, enfin, leur Jésus qui évoque d'avantage Mithra que le Jésus israélite qui vient parfaire la Loi. On entre en pleine gnose, avec un dieu céleste chutant sur Terre pour sauver les humains.

Mais le Christ a demandé aux apôtres de porter le baptême au coeur des nations, par la circoncision. Il a ordonné que soit annoncée la Bonne nouvelle, pas que soit étendue la Torah aux nations qui possédaient déjà d'autres lois. Les Epîtres de Saint-Paul détaillent cette nouveauté.

Par ailleurs, le Christ n'est pas venu pour "parfaire" la Loi, mais pour l'accomplir, c'est à dire la terminer. "Terminer" ne signifie pas "abolir", mais ne signifie pas non-plus "restaurer une interprétation littéraliste".
 
Mais le Christ a demandé aux apôtres de porter le baptême au coeur des nations, par la circoncision. Il a ordonné que soit annoncée la Bonne nouvelle, pas que soit étendue la Torah aux nations qui possédaient déjà d'autres lois. Les Epîtres de Saint-Paul détaillent cette nouveauté.

Par ailleurs, le Christ n'est pas venu pour "parfaire" la Loi, mais pour l'accomplir, c'est à dire la terminer. "Terminer" ne signifie pas "abolir", mais ne signifie pas non-plus "restaurer une interprétation littéraliste".
Je t'invite à lire mon topic sur Jésus et la Loi, car je n'ai pas envie de tout répéter. Jésus n'est venu QUE pour les israélites. Et non pas pour abolir un seul iota de la Loi.
 
Je t'invite à lire mon topic sur Jésus et la Loi, car je n'ai pas envie de tout répéter. Jésus n'est venu QUE pour les israélites. Et non pas pour abolir un seul iota de la Loi.

Pourtant, tout l'Evangile démontre que le Christ n'est pas venu que pour Israël. Si c'était le cas, pourquoi serait-il allé faire des miracles dans le pays des Gadaréniens, demandant la chose suivante au démoniaque païen qu'il venait de secourir : "Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t'a fait, et comment il a eu pitié de toi." (Marc 5.1-20)
Pourquoi aurait-il accompli des miracles sur les territoires de Tyr et de Sidon, villes phéniciennes (Marc 7.31-37) ?
Pourquoi serait-il appelé "Lumière des nations, et gloire d'Israël, ton peuple" (Luc 2.32), qui montre bien que les nations ne sont pas les tribus juives constitutives d'Israël ?
Comment aurait-il pu déclarer qu'un centurion romain et païen avait une foi plus grande que tout ce qu'il avait pu trouver en Israël (Luc 7.9) ?
Pourquoi aurait-il aussi accompli des miracles en Samarie, offrant à ses habitants une "source d'eau jaillissant en vie éternelle" (Jean 4.1-42) ?
Bref, il y a beaucoup d'autres exemples...
 
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