Pardon, je ne voulais pas donner des leçons. Je suis confus !
C'est juste que dans ma religion (protestante), on a été confronté à l'ostracisme et même bien pire depuis 5 siècles dans ce pays. On a par la force des choses appris dans la douleur comment vivre notre foi et nous organiser sans laisser personne d'extérieur s'en mêler ni nos propres illuminés nous faire honte et nous mettre dans l'embarras. Entre les laïcards et les catholicards, c'est pas facile de trouver sa place, de garder sa dignité, de savoir comment réagir aux vexations et provocations.
Vu de l'extérieur, j'ai l'impression que l'islam est en France dans une phase de transition, avec une sorte de conflit de générations. D'un côté les anciens, qu'il convient de respecter surtout qu'ils ont essuyé les platres comme on dit. Ils ont fait comme ils ont pu mais ils ont reproduit en France le fonctionnement de la religion au pays, ce qui ne marche pas car on se place alors à la merci des politiques d'ici et là bas. De l'autre leurs enfants nés ici, sans parler des convertis, qui voient qu'ils doivent prendre les choses en mains, mais qui sont ballotés entre l'islamisme montant et les aspirations citoyennes.
Je comprends que ce soit compliqué, irritant voire décourageant, mais c'est aussi un défi passionnant car au bout du chemin il y a la liberté, la tranquillité et la dignité. Peut être même que malgré l'islamophobie ambiante, c'est plus facile en Europe que dans les pays majoritairement musulmans de bâtir un islam démocratique, de publier des études théologiques modernes, etc ...
En attendant, il faut la patiente et la persévérance face à l'injustice : "Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, le royaume des cieux est à eux" (Evangile selon Matthhieu 5:10)
