Le débat sur l'identité nationale se focalise sur l'islam

Reuters
Jeudi 10 décembre, 13h20

La tentative de recadrage de Nicolas Sarkozy n'a pas apaisé le débat sur l'identité nationale, qui tourne désormais autour de l'islam et suscite des réactions parmi les musulmans de France.

L'intervention du chef de l'Etat dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, qui visait notamment à définir la place de l'islam en France, a soulevé une nouvelle salve de critiques à gauche sans lever l'embarras au sein de l'UMP.

Selon un sondage CSA pour Le Parisien, publié jeudi, seule une courte majorité de Français (54%) juge l'islam compatible avec la vie en société en France. Alors qu'ils sont largement majoritaires (respectivement 82% et 72%) à estimer que les religions catholique et juive ne posent pas problème.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, à l'origine du "débat public" organisé à travers le pays sur l'identité nationale, a nié jeudi que son initiative ait contraint Nicolas Sarkozy à recadrer un débat qui semble échapper au gouvernement.

"Il ne s'est pas senti obligé du tout de recadrer le débat. Ce débat, il l'a voulu, il le porte", a dit ce transfuge du Parti socialiste sur Canal+.
Bien qu'une centaine de députés seulement aient assisté au débat organisé lundi à l'Assemblée nationale sur le sujet, Eric Besson a dit ne pas se sentir isolé au sein de la majorité.

"Il y a beaucoup de membres du gouvernement qui soutiennent ce débat", a-t-il dit, soulignant que ce dernier déboucherait fin janvier ou début février sur des propositions et qu'il y aurait "un arbitrage du président de la République."

Signe du glissement du débat, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a prôné la fermeté jeudi envers le voile intégral, proposant notamment de refuser la naturalisation à un homme dont l'épouse serait entièrement voilée.

CONTRÔLES AU FACIÈS

Priée sur LCI de dire s'il pourrait y avoir une loi contre la burqa, la ministre a dit attendre les conclusions de la mission parlementaire qui étudie le sujet.
La gauche reproche à Eric Besson d'avoir posé la question de l'identité nationale en termes xénophobes, comme le laisse penser, selon elle, le questionnaire envoyé aux préfets.

Les discussions voulues par le ministre se sont d'abord placées sur le terrain de l'immigration avant de se focaliser sur l'islam après le vote suisse interdisant la construction de nouveaux minarets dans la confédération.

Nicolas Sarkozy a dit accepter une France métisse mais des musulmans lui reprochent de considérer leur religion comme une foi d'immigrés en parlant "de ceux qui arrivent", comme si l'islam était nouveau venu en France.
L'islam est considéré comme la deuxième religion de France avec 3,7 à 6 millions de fidèles, selon les sources.

"Le Président dit aussi qu'il faut que l'islam se fasse le plus discret possible (...) Je ne crois pas qu'en demandant aux musulmans d'être discrets, on règle les choses", dit Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon, dans Libération.

Eric Besson a déclenché un "débat dans le débat" en reconnaissant mercredi que les contrôles de police au faciès étaient "une réalité" en France, ce qui a soulevé la colère de syndicats de police.

"Ces contrôles sont illégaux. Je ne comprends pas qu'un ministre de la République puisse laisser supposer le contraire", a déclaré Nicolas Comte, de l'Union SGP-unité police, principal syndicat de gardiens de la paix, classé à gauche.

Akhenaton, l'une des figures les plus respectées du rap français, a pourtant estimé que c'était une réalité.

"C'est la réalité des chiffres: un Noir a six fois plus de chances de se faire contrôler qu'un Blanc dans la rue. Un arabe huit fois plus. C'est la réalité de ce pays", a-t-il déclaré.

Sur le site internet Mediapart, ce membre du groupe marseillais IAM, qui s'est converti à l'islam au début des années 1990, se dit exaspéré par le débat sur l'identité nationale et songe à quitter la France.

"La France est un des pays les plus racistes du monde, fondamentalement", dit-il.


Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
 

Amine

En mode pause
Reuters
Jeudi 10 décembre, 13h20

La tentative de recadrage de Nicolas Sarkozy n'a pas apaisé le débat sur l'identité nationale, qui tourne désormais autour de l'islam et suscite des réactions parmi les musulmans de France.

L'intervention du chef de l'Etat dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, qui visait notamment à définir la place de l'islam en France, a soulevé une nouvelle salve de critiques à gauche sans lever l'embarras au sein de l'UMP.

Selon un sondage CSA pour Le Parisien, publié jeudi, seule une courte majorité de Français (54%) juge l'islam compatible avec la vie en société en France. Alors qu'ils sont largement majoritaires (respectivement 82% et 72%) à estimer que les religions catholique et juive ne posent pas problème.

Le ministre de l'Immigration, Eric Besson, à l'origine du "débat public" organisé à travers le pays sur l'identité nationale, a nié jeudi que son initiative ait contraint Nicolas Sarkozy à recadrer un débat qui semble échapper au gouvernement.

"Il ne s'est pas senti obligé du tout de recadrer le débat. Ce débat, il l'a voulu, il le porte", a dit ce transfuge du Parti socialiste sur Canal+.
Bien qu'une centaine de députés seulement aient assisté au débat organisé lundi à l'Assemblée nationale sur le sujet, Eric Besson a dit ne pas se sentir isolé au sein de la majorité.

"Il y a beaucoup de membres du gouvernement qui soutiennent ce débat", a-t-il dit, soulignant que ce dernier déboucherait fin janvier ou début février sur des propositions et qu'il y aurait "un arbitrage du président de la République."

Signe du glissement du débat, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a prôné la fermeté jeudi envers le voile intégral, proposant notamment de refuser la naturalisation à un homme dont l'épouse serait entièrement voilée.

CONTRÔLES AU FACIÈS

Priée sur LCI de dire s'il pourrait y avoir une loi contre la burqa, la ministre a dit attendre les conclusions de la mission parlementaire qui étudie le sujet.
La gauche reproche à Eric Besson d'avoir posé la question de l'identité nationale en termes xénophobes, comme le laisse penser, selon elle, le questionnaire envoyé aux préfets.

Les discussions voulues par le ministre se sont d'abord placées sur le terrain de l'immigration avant de se focaliser sur l'islam après le vote suisse interdisant la construction de nouveaux minarets dans la confédération.

Nicolas Sarkozy a dit accepter une France métisse mais des musulmans lui reprochent de considérer leur religion comme une foi d'immigrés en parlant "de ceux qui arrivent", comme si l'islam était nouveau venu en France.
L'islam est considéré comme la deuxième religion de France avec 3,7 à 6 millions de fidèles, selon les sources.

"Le Président dit aussi qu'il faut que l'islam se fasse le plus discret possible (...) Je ne crois pas qu'en demandant aux musulmans d'être discrets, on règle les choses", dit Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon, dans Libération.

Eric Besson a déclenché un "débat dans le débat" en reconnaissant mercredi que les contrôles de police au faciès étaient "une réalité" en France, ce qui a soulevé la colère de syndicats de police.

"Ces contrôles sont illégaux. Je ne comprends pas qu'un ministre de la République puisse laisser supposer le contraire", a déclaré Nicolas Comte, de l'Union SGP-unité police, principal syndicat de gardiens de la paix, classé à gauche.

Akhenaton, l'une des figures les plus respectées du rap français, a pourtant estimé que c'était une réalité.

"C'est la réalité des chiffres: un Noir a six fois plus de chances de se faire contrôler qu'un Blanc dans la rue. Un arabe huit fois plus. C'est la réalité de ce pays", a-t-il déclaré.

Sur le site internet Mediapart, ce membre du groupe marseillais IAM, qui s'est converti à l'islam au début des années 1990, se dit exaspéré par le débat sur l'identité nationale et songe à quitter la France.

"La France est un des pays les plus racistes du monde, fondamentalement", dit-il.


Gérard Bon, édité par Yves Clarisse


Dans le parisien du matin, il y a un sondage intéressent sur les religions en France :
La palme d’or est décernée à …….:D

Q :Selon vous, la pratique de ces religions est-elle compatible ou pas compatible avec la vie en société ?

Religion catholique

Compatible 82%
Pas compatible 14%
Ne se prononcent pas 4%

Religion juive

Compatible 72%
Pas compatible 21%
Ne se prononcent pas 7%

Religion musulmane

Compatible 54%
Pas compatible 40%
Ne se prononcent pas 6%

Sondage exclusif CSA pour « le Parisien » et « Aujourd’hui en France », réalisé par téléphone les 2 et 3 décembre 2009 auprès d’un échantillon national représentatif de 1 001 personnes âgées de 18 ans et plus.
Méthode des quotas.
 
"La France est un des pays les plus racistes du monde, fondamentalement", dit-il.


Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Ca c'et pas nouveau...le racisme français c'est comme la guerre froide. Tu ne peux jamais faire la différence entre un français raciste et un français pas raciste!

Moi j'avais la solution...Tu te bourres la gueule avec lui, et avec un verre de plus, tu découvre la vérité :D
 
Mais tout aujourd'hui est prétexte à viser l'Islam... C'est l'histoire à la française sauf que la cible aujourd'hui, ce sont les musulmans...
La loi sur la laïcité c'est quoi si ce n'est une loi simplement anti-foulard ... Elle sous-entend quoi? Le fait de se demander si les Nord-africains ont leur place sur le territoires français, rien de plus et c'est pareil pour la question de l'identité nationale..

Depuis 1900, il ya des musulmans en France et c'est que maintenant qu'ils se demandent si ils sont compatibles avec la France... faut arrêter!

Et pour ce qui est des sondages...
Ils veulent tout dire et rien dire...
Tout dépend de l'échantillon sondé, à savoir l'âge, la catégorie socio-professionnelle, l'appartenance religieuse,etc...
Et puis la question de toute façon determine la réponse... Eh ouais, ils sont fort ces sondeurs....

Seul l'Islam pose problème dans ce pays dit laïc, c'est le malheureux constat qu'il nous reste à fare!
 
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