Le Fatah fait son mea culpa à Bethléem

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Le problème du Fatah, c'est la corruption et l'argent qu'empêchent leurs dirigeants comme Abbas ou Dahlan... sans parler des accolades de Abbas avec Olmert dès qu'ils se rencontrent, ce qui est innacceptable pour les Palestiniens...

Des dizaines de sondages montrent que si des élections démocratiques et libres sont faites en Cisjordanie, le Hamas l'emporte haut la main, surtout du fait qu'il n'est pas corrompu, et que ses dirigeants ont fait le choix de la résistance et de la vie d'exilé, toujours dans les viseurs du Mossad. Ils peuvent être tués à n'importe qu'elle moment par colis piégé ou commando juif.

Vive Al Qassam, Haniyeh, Mechaal, à bas le Fath et la corruption

Tres bien dit...........
 
Pour le Fatah, la paix n’exclut pas la résistance
dimanche 9 août 2009 - 06h:33

Pierre Barbancey - L’Humanité

Palestine . Mahmoud Abbas a ouvert les travaux du congrès de son organisation. Il a reconnu des erreurs, a dénoncé la politique israélienne et a critiqué l’attitude du Hamas.

Le congrès du Fatah, principal composante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), s’est ouvert hier, à Bethléem (Cisjordanie). Dans son discours introductif, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne et de l’OLP mais pas encore numéro 1 du Fatah, a expliqué : « Même si nous avons fait le choix de la paix nous nous réservons le droit à la résistance, qui est légitime en droit international. » Devant près de 2 000 délégués, il a expliqué : « Personne ne peut décider seul. Personne n’a le droit de conduire le pays à la catastrophe. Personne n’a le droit de prendre la décision de nous conduire là où nous ne voulons pas aller. » Tout en expliquant que le peuple palestinien ne devait pas « gâter son combat légitime par la terreur », il a affirmé : « Nous ne resterons pas les bras croisés face aux incursions israéliennes. »

Les « putschistes » du Hamas critiqués

Abbas s’est également voulu critique au regard des vingt ans écoulés depuis le dernier congrès de son organisation. « En raison du blocage du processus de paix, mais aussi à cause de nos erreurs, certains de nos comportements rejetés par le public, notre faible performance, notre éloignement avec le pouls de la rue et notre manque de discipline, nous avons perdu les élections législatives (en 2006) et ensuite nous avons perdu Gaza », a-t-il insisté. « Nous devons tirer la leçon de nos erreurs et chercher en permanence à nous remettre en question et à rectifier notre façon d’agir », a-t-il ajouté. « Notre principale tâche en tant que membres du Fatah est de redonner au mouvement (...) son rang, son rayonnement et son âme pour qu’il continue d’assumer son rôle historique, qui est de conduire notre peuple vers la liberté et l’indépendance. » Abbas s’en est en outre pris au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, l’accusant d’anéantir les chances d’une reprise des négociations de paix en refusant le gel de la colonisation et en excluant une restitution aux Palestiniens de la partie arabe de Jérusalem ou de la vallée du Jourdain. Il a aussi accusé le gouvernement israélien de se livrer à une campagne de « purification ethnique » à Jérusalem-Est, en détruisant des maisons arabes et en installant des colons dans des quartiers palestiniens. Enfin, le dirigeant palestinien a aussi violemment critiqué les « putschistes » du Hamas, dénonçant notamment la « répression » qu’ils exercent à l’encontre du Fatah à Gaza et les accusant d’entraver le dialogue avec son parti en vue d’une réconciliation.

Pour la désobéissance civile

La lutte pour les places au sein de la direction occupera une partie des débats. Mahmoud Abbas, dont le leadership ne sera pas remis en cause, comme le soulignait hier dans ces colonnes Qadoura Fares, réussira-t-il à imposer Mohammed Dahlan comme successeur ou, au contraire, les proches de Marwan Barghouti emporteront-ils la majorité du congrès ? C’est une question cruciale. Barghouti est capable d’imposer l’unité du mouvement palestinien, Hamas compris, alors que Dahlan apparaît comme l’homme des Américains. Il y a quelques semaines, des hommes armés ont fait irruption dans la fête de mariage d’un membre de sa famille, près de Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, tuant deux personnes et en blessant plusieurs dizaines d’autres. Le congrès, qui devrait se dérouler jusqu’à vendredi, risque d’être animé. Le projet d’actualisation du programme du Fatah préconise de nouvelles formes de résistance, notamment la désobéissance civile contre les implantations juives en Cisjordanie occupée ou la barrière de sécurité érigée par Israël - des idées assez floues. Mais le texte n’exclut pas le recours à la « lutte armée » en cas d’échec des pourparlers de paix, ni l’éventualité d’une déclaration unilatérale de création de l’État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
 

Mahmoud Abbas impose sa direction au Fatah

dimanche 16 août 2009 - 07h:43

Pierre Barbancey
L’Humanité



Palestine . Marwan Barghouti, symbole de la résistance, entre au comité central du mouvement, qui sort renforcé de son congrès. Analyse.

S’il est encore trop tôt pour savoir si le Fatah va retrouver le coeur des Palestiniens, l’organisation fondée par Yasser Arafat a, en tout cas, ouvert une nouvelle page de son histoire avec les travaux de son 6e congrès, qui s’est achevé formellement lundi soir, avec l’élection des organismes de direction, le comité central (CC) et le conseil révolutionnaire (CR).

Bien des choses à se dire

Loin des habituels discours consensuels, les débats qui ont eu lieu ont été riches et même vifs. C’est qu’après vingt ans sans réunion de ce type, les cadres du parti avaient des choses à se dire. Ils en avaient d’autant plus que la direction sortante était vieillissante (c’est un euphémisme, certains membres étant même décédés), à commencer par le numéro 1. Pourtant, le congrès, ses conclusions et le nom des nouveaux dirigeants semblent bien marquer la prééminence de Mahmoud Abbas sur l’organisation.

Avisé, il a d’abord su tenir compte des critiques venant des militants, notamment sur les erreurs commises ces dernières années, qui ont coûté le pouvoir au Fatah, battu aux élections législatives par le Hamas. Lui, qui, malgré le désaccord de la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a continué les discussions avec Israël alors que le peuple de Gaza était économiquement asphyxié puis bombardé, a fait inscrire dans le programme politique du Fatah, adopté samedi, « son attachement à l’option d’une paix juste » avec Israël, tout en réitérant « le droit du peuple palestinien à la résistance contre l’occupation, conformément à la loi internationale », ce qui lui a valu les critiques du chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, qui a affirmé que cette plate-forme politique avait « enterré toute chance de parvenir à une paix avec les Palestiniens dans les prochaines années ».

Un besoin de rajeunissement

Mahmoud Abbas savait également qu’il lui fallait rajeunir sa direction (et faire des exemples en éliminant les trop corrompus. Ahmed Qorei, impliqué dans des livraisons de ciment aux colonies, a été écarté sans ménagement). Pour cela, quelques noms suffisaient. Si l’on regarde la liste des membres du comité central élus à l’issue du congrès, on constate d’abord que les trois premiers élus (c’est-à-dire ayant eu le plus grand nombre de voix) sont des vieux de la vieille, à commencer par Muhammad Ghneim, connu sous le nom d’Abu Maher, qui n’est jamais rentré d’exil, toujours basé à Tunis. En troisième position, on trouve Marwan Barghouti, symbole de la résistance qui, malgré son emprisonnement dans les geôles israéliennes, a gardé toute son aura au sein du Fatah (il était secrétaire général pour la Cisjordanie) et surtout au sein de la population. Son élection, tout comme celles de Jibril Rajoub (6e position) et Mohammed Dahlan (10e position), deux anciens responsables de la sécurité préventive, le premier en Cisjordanie, le second à Gaza, marque l’entrée de la génération militante qui a émergé lors de la première Intifada. Les trois ont été emprisonnés à plusieurs reprises, les trois ont appris l’hébreu en prison, les trois se posent maintenant en successeur de Mahmoud Abbas.

Paradoxalement, alors que le premier dirigeant du Fatah cumule aussi les fonctions de président de l’OLP et de l’Autorité palestinienne, qu’il a soixante-dix ans plus que dépassés, il n’a pas été question de sa succession. Certains délégués, contactés par l’Humanité, pensent même que « comme Abou Ammar (Yasser Arafat - NDLR), Abou Mazen (Abbas - NDLR) ne songe pas du tout à être remplacé. Même pas dans le cadre de la présidentielle qui devrait se tenir l’année prochaine ». Des délégués font remarquer qu’Abbas s’est débrouillé pour que « tous ceux qu’ils voulaient soient élus afin d’avoir de bonnes relations avec toutes les tendances politiques sans qu’aucune ne contrecarre ses plans. Il pourra faire déclarer au comité central tout ce qu’il veut ». Le Hamas a pour sa part affirmé par la voix de son porte-parole Fawzi Barhoum à Gaza qu’il jugerait la nouvelle direction du Fatah « selon sa politique et ses actes ». Nul doute que le Fatah sort renforcé sur la scène politique palestinienne mais aussi internationale.
 
Des chefs de la Sécurité formés par la CIA élus à la direction du Fatah
dimanche 6 septembre 2009 - 02h:30

Esam Al-Amin


Le gouvernement US est intervenu dans les affaires internes palestiniennes au moins depuis 2003. Son but est de transformer le mouvement national de libération et d’indépendance palestinien en gouvernement plus obéissant ou plus collaborateur, acceptant les demandes politiques et sécuritaires d’Israël.

Les tactiques employées par les US incluent des moyens militaires, sécuritaires diplomatiques et politiques. Après les législatives de 2006 et la victoire du Hamas, la stratégie US s’est concentrée sur l’annulation des résultats. Son objectif d’un retour politique du camp pro américain au sein de l’organisation politique palestinienne a été initiée avec l’organisation de la conférence nationale du Fatah cette semaine passée.

Pendant la semaine du 4 aout 2009, l’OLP du Fatah a organisé la sixième conférence nationale de ses 44 ans d’histoire. Le Fatah a historiquement été considéré comme la faction palestinienne la plus importante, mais cette perception a changé quand il a perdu les élections législatives au profit du Hamas en Janvier 2006. Huit jours après, le groupe a terminé sa conférence et annoncé les résultats de ses élections. Les médias internationaux particulièrement ceux occidentaux, ont encensé l’élection de têtes "fraîches" et "nouvelles" promues au sein du mouvement.

Mais que s’est-il réellement passé lors de ce vote ? La structure interne du Fatah est à l’opposé de la plupart des partis politiques ou mouvements de résistance. Il n’est pas hiérarchique et la loyauté de ses membres est en grande partie liée à un système de patronage et de factions représenté dans un comité central de 23 membres.

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7227
 
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