Un exemple particulier en tête?
Aller un vieux dossier
Gur Arie, un agent israélien infiltré en Égypte qui se fit si bien à son identité d’emprunt d’ex-nazi qu’il s’éloigna de sa famille restée en Israël.
Dans les années 50 et 60, nombreux sont les Allemands installés au Caire. Parmi eux, des scientifiques engagés par le président Nasser afin d’élaborer des missiles et des fusées. Inquiets, les services secrets israéliens cherchent à récolter des informations sur ce programme. Ils choisissent comme agent Ze’ev Gur Arie, un commandant de cavalerie d’origine allemande arrivé en Israël dans les années 30 avec ses parents.
Sous le nom de Wolfgang Lotz, ancien nazi et millionnaire, celui-ci s’installe dans la capitale égyptienne et mène grand train. Sa femme et son fils sont transférés à Paris le temps de la mission. Tous les six mois, il vient les voir et fait son rapport au Mossad.
Au cours d’un de ces déplacements, il tombe amoureux d’une jeune femme allemande et se marie secrètement. Au Caire où l’a suivi sa nouvelle épouse, Waltraud, qui ignore tout de sa véritable identité, il poursuit sa vie mondaine et se sert de ses amis allemands et égyptiens pour obtenir des renseignements sur le programme militaire égyptien.
Démasqué, il avoue ses activités, mais continue de se prétendre citoyen allemand. Lorsqu’il sort de prison au bout de quelques années, il ne reprend pas contact avec sa femme et son fils mais part s’installer en Allemagne où il meurt en 1993 seul et sans le sou. Son fils Oded, aujourd’hui âgé de 55 ans, est parti à la recherche de ce père qui lui a révélé son rôle d’agent secret lorsqu’il avait 12 ans.