Parceque j'aime juger de manière abusive des jeunes qui jusque là, sont brouillons dans leurs messages, ne font aucun travail de sensibilsation pour "cha3b", qui croient que tous les marocains ont des comptes FB, qui ne veulent pas participer de manière civile et organisée (Parti politique, association...), et qui programment une marche le lendemain d'un derby de "haut risque" tout en soutenant qu'ils agissent de manière responsable et civique, qui ne veulent pas capitaliser sur leurs premières réussites ( le discours du 09 Mars), qui ne veulent pas prendre le recul nécessaire, qui se rallient à ceux là même qu'ils sont supposés critiquer (Chefs de partis, Patronat pourrie, ...) W zid w zid...
Le mouvement 20 février est un mouvement qui s’adresse aux jeunes du Maroc. Et je pense que la majorité des jeunes a accès à internet. Ceux qui n’ont pas de connexion chez eux, se connectent des cybers.
Le mouvement 20 février est composé majoritairement des jeunes des bidonvilles et des quartiers populaires sans parler des chômeurs. Avec leur misère et les conditions sociales catastrophiques dans lesquelles vivent la grande partie de ces jeunes, je me demande comment vont-ils donner naissance à un parti politique voire une association qui dépassera le cap du virtuel ? Tout ce que le mouvement peut faire, c’est s’activer sur internet en attendant de trouver des parrains qui vont financer ces jeunes et permettre à ce mouvement de s’imposer sur terrain et pas seulement sur internet.
Quant à ces messages de ce mouvement qui restent flous voire contradictoires, ceci est tout à fait normal. Le mouvement est loin d’être un parti politique. Il est neutre et libre de toute appartenance idéologique. Il rassemble des jeunes adhérant à de différentes cultures et différentes idéologies, et c’est ce qui fait sa puissance.
Sur internet, le mouvement a réussi à fraterniser et unir des jeunes adhérant à des idéologies antagonistes qui étaient jusqu’au 19 février 2011 des ennemis qui se déchirent et se querellent, et je parle précisément des communistes et les islamistes. Son expérience a montré que dans un mouvement « neutre » et « libre » de toute appartenance idéologique, des idéologies antagonistes peuvent cohabiter en harmonie et se mettre d’accord sur de nombreux points et positions communes.
Le mouvement n’a la moindre confiance dans cette commission chargée de la révision de la constitution. Il ne veut pas de ces membres nommés par le roi. Ceci reste son droit et il l’exprime tout en restant conforme aux lois marocaines. Selon la loi marocaine, les rassemblements et les sit-in ne nécessitent pas d’autorisation ; seule l’organisation des marches qui nécessite en revanche une permission de l’Etat. Ces interdictions et ces répressions des rassemblements et des sit-in sont une violation aux lois marocains et ce qu’elles offrent aux marocains comme libertés et droits.
Quant au timing des rassemblements et des sit-in, il n’est pas plus osé que l’organisation du derby Maroc/Algérie dans une ville menacée par le terrorisme.