Je veux dire qu'il cumule les particularités :
Premier homo à atteindre le poste de premier ministre.
Premier belge d'origine étrangère à atteindre le poste de premier ministre.
Premier francophone depuis 40 ans à atteindre le poste de premier ministre.
Bref, c'est un cumulard.
Mais le plus beau, c'est tout de même son ascension sociale :
extrait d'un article du journal le monde:
Elio Di Rupo est né en juillet 1951 dans un camp de baraquements pour immigrés, au pied des charbonnages de Morlanwelz, dans le Hainaut. Sa famille, originaire des lumineuses Abruzzes avait, comme beaucoup d'autres, dû opter pour le climat pluvieux d'un pays alors florissant, qui échangeait avec l'Italie de la main-d'oeuvre contre des livraisons de charbon. Paysans sans terre, les Di Rupo - 6 enfants et le petit dernier à naître - quittèrent San Valentino in Abruzzo Citeriore en empruntant de quoi payer leur voyage. Ils échouèrent dans les baraques de ce qui est devenu une destination touristique, la Cantine des Italiens, le long du canal du Centre.
En 1952, le sort s'acharne : parti à vélo chercher des poulets pour le mariage de son deuxième fils, Nicola Di Rupo est broyé par un camion. Son épouse, analphabète, disposera désormais d'une pension mensuelle de 300 francs belges (7,5 euros) pour élever ses 7 enfants. Elle doit envoyer trois de ses fils dans un orphelinat, mais veut garder le petit Elio auprès d'elle. Deux autres fils et une fille, rapidement mariés, l'aideront à survivre. "On n'avait rien, mais j'avais l'amour de ma mère", explique, dans un livre d'entretiens qui vient de paraître en Belgique (Elio Di Rupo, Une vie, une vision, éditions Racine), celui que l'ascenseur social allait, malgré tout, porter vers les sommets. Docteur en chimie, il opte pour la politique et, en 1982, il est élu conseiller municipal à Mons. Il commence son sans-faute, devenant successivement bourgmestre (maire) de Mons, député européen, ministre de l'enseignement, vice-premier ministre, président de la Région wallonne.