Malheureusement, au Maroc, la liberté d'expression est souvent perçue comme un danger par ceux qui se sont de tout temps autorisé tous les excès dans l'impunité totale. Lorsqu'aujourd'hui un journal émet des critiques à leur égard, ils voient rouge et réagissent violemment.
Dans cette affaire où il s'agit d'une photo de la reine mère, en fait rien d'irrespectueux, aucune critique, aucune allusion douteuse, on se demande pourquoi tout ce déchaînement. A mon avis, c'est peut-être un alibi pour punir le journal al Ayyam. Il faut savoir que Noureddine Miftah et Maria Moukrim ont par le passé subi pas mal d'intimidations de la part des autorités. C'est peut-être une piqûre de rappel. Ou alors est-ce peut-être un règlement de compte en haut lieu et ce journal n'est que la victime des dégâts collatéraux de la bataille abjecte que se livrent les courtisans de la cour. En tout cas, encore une fois, la plus touchée est l'image du Maroc. Et ce que je déplore le plus, c'est la réaction complice, dans bladi ou ailleurs, de ceux qui appuient ce genre de décision liberticide au nom peut-être d'un patriotisme douteux.