Le pari de Pascal

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Dormeur

zzz...zzz...zzz...
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?
 
La réponse de Georges Brassens :

Chanson: Le Mécréant

YouTube - GEORGES BRASSENS


Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?

J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et *** comme un panier

Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical

" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "

J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster

Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus

Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti

Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin

J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en chœur, elles m'ont dit

" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "

Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "****** de toi"

Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard

Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail

Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois

Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez

Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers

Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "

Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations

Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas

Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus

Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi
 
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?

Salut,

Si je ne me trompe pas, Pascal utilise ici le principe du tiers exclu qui a déplu à nombre de mathématiciens modernes.
Cependant, pour considérer l'amour en général, il raisonne de la même manière ("le coeur a ses raisons que la raison ignore") alors qu'aujourd'hui, personne ne se risque vraiment à le contredire sur ce point.

J'observe que selon les chrétiens, "Dieu est amour" : ces derniers considéreraient-ils aussi la question de Dieu comme obéissant au tiers exclu ? :)
 
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?

Le pari de Pascal pourrait marcher s'il existait 1! religion. Dans le cas contraire, le pari de croire devient très "probabiliste".
 
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?
Evidemment non! :)

La foi à pile ou face, c'est une façon de voir bien peu... valorisante pour celle-ci!

Mais Pascal était un esprit fertile et brillant. Il aura tenté ce que beaucoup ont tenté et tentent encore: trouver un argument imparable pour que les gens soient enclin à croire à l'xistence de dieu, faute de pouvoir prouver cette existence (en cela, il aura au moins été lucide). A mon avis (ce n'est qu'un avis), ce n'est pas la partie la plus réussie de son oeuvre... ;)

Bonne journée.
 
pour comparer deux loterie on compare leur esperance puis leurs variance.
donc la premiere (parier que dieu nexiste pas) esperance = 0,5*(vie- infin) + 0,5*vie= -infini
la deuxieme (parier que dieu existe ) esperance = 0,5*(-vie+ infin) - 0,5*vie= +infini

c vrai vaut mieux faire le deuxieme choix, joli perception des choses
 
L'univers a été crée par le grand dragon bleu a points verts !!
Ceux qui ni croient pas subirons d'affreuses souffrances pour l'éternité.
Ne prenez pas de risque, il n'y a rien a perdre a y croire !

(a part peut être, la raison.)
 
Le pari de Pascal n'est pas réaliste : on ne peut pas prouver la foi, c'est quelquechose qui est personnel resultat de nos propre expérience
Je sais pas si vous comprendrez ce que je veux dire mais on peut pas prouver de facon mathématique la foi tout simplement parce que les maths purs n'ont pas de relation avec le vivant, c'est comme si je vous demander de demontrer une proposition subjective de facon objective...
 
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?

non, ce n'est pas suffisant. cet argument théorisé par Pascal, est l'un des plus bête qu'on peut présenter à un non croyant : crois, qu'as tu à y perdre ?
c'est un argument simple et répandu, mais en rien il ne peut éveiller une foi
;)
 
Le pari de Pascal n'est pas réaliste : on ne peut pas prouver la foi, c'est quelquechose qui est personnel resultat de nos propre expérience
Je sais pas si vous comprendrez ce que je veux dire mais on peut pas prouver de facon mathématique la foi tout simplement parce que les maths purs n'ont pas de relation avec le vivant, c'est comme si je vous demander de demontrer une proposition subjective de facon objective...

On comprend ce que tu veux dire. Cependant, Pascal a juste essayé de démontrer qu'il n'était pas irrationnel de croire en Dieu. Il n'a pas essayé de "prouver la foi". ;)
 
non, ce n'est pas suffisant. cet argument théorisé par Pascal, est l'un des plus bête qu'on peut présenter à un non croyant : crois, qu'as tu à y perdre ?
c'est un argument simple et répandu, mais en rien il ne peut éveiller une foi
;)

Je vais défendre mon Pascal un peu car je l'aime bien :langue:

Justement il n'a pas cherché à éveiller une foi, il s'adresse uniquement à la Raison. Et il démontre qu'en ne croyant pas, on risquait de perdre très très gros!
 
Evidemment non! :)

La foi à pile ou face, c'est une façon de voir bien peu... valorisante pour celle-ci!

Mais pour des personnes complètement hermétiques à toute croyance, comme il y 'en a sur ce forum ;), on peut considérer que la carotte proposée par Pascal est assez alléchante, non ?
 
Mais pour des personnes complètement hermétiques à toute croyance, comme il y 'en a sur ce forum ;), on peut considérer que la carotte proposée par Pascal est assez alléchante, non ?

On perd sa dignité à croire en quelque chose d'extrêmement improbable juste parce qu'on veut éviter des risques pour sa santé dans l'au-delà. Si Dieu n'est pas capable de comprendre pourquoi un athée résiste à ce pari, c'est un minable qui ne mérite pas de gouverner l'univers.

Si néanmoins Dieu se satisfait d'un tel pari, alors je le déclare: la vie est absurde. Bien plus absurde que celle de Sartre.

En effet, il y a une manière de croire en Dieu qui ne donne pas sens à la vie, mais tue ce sens.
 
Salut,

Si je ne me trompe pas, Pascal utilise ici le principe du tiers exclu qui a déplu à nombre de mathématiciens modernes.

Le principe du tiers exclu pose qu'entre un énoncé est son contraire, il n 'y a pas de troisième possibilité, donc en ce qui concerne la question posée on peut dire que ce principe s'applique très bien ici (en mettant de côté les agnostiques atteints d'une incurable ignorance qu'ils sont fiers de porter comme un titre de gloire).
 
Si Dieu n'est pas capable de comprendre pourquoi un athée résiste à ce pari, c'est un minable qui ne mérite pas de gouverner l'univers.

Si néanmoins Dieu se satisfait d'un tel pari, alors je le déclare: la vie est absurde. Bien plus absurde que celle de Sartre.

Tu prêtes beaucoup de choses à Dieu, on dirait que tu le connais personnellement ! Si c'est le cas, peux-tu me le présenter un jour s'il te plais !?;)
 
Mais pour des personnes complètement hermétiques à toute croyance, comme il y 'en a sur ce forum ;-), on peut considérer que la carotte proposée par Pascal est assez alléchante, non ?
La félicité éternelle est alléchante pour tout un chacun. Ce qui montre bien que ces personnes "complètement hermétiques" à toute croyance ne rejettent pas ce "pari" par simple plaisir de le faire, mais parce qu'il leur semble farfelu...;)

En outre, accessoirement, le pari de Pascal a un gros défaut (il n'en a d'ailleurs pas qu'un seul): il postule que celui qui "mise" sur l'existence de dieu gagnera l'éternité si dieu existe... Mais il suffit de se tromper de dieu pour en être exclu...;)
Ca réduit d'autant la possibilité de gain...!

En réalité, la carotte proposée par Pascal ressemble à une carotte, mais n'en est pas une...!
 
Le principe du tiers exclu pose qu'entre un énoncé est son contraire, il n 'y a pas de troisième possibilité, donc en ce qui concerne la question posée on peut dire que ce principe s'applique très bien ici (en mettant de côté les agnostiques atteints d'une incurable ignorance qu'ils sont fiers de porter comme un titre de gloire).
Fiers d'être ignorants? C'est mal connaître les agnostiques, me semble-t-il.
Avouer son ignorance et son incapacité à connaître serait donc faire preuve d'une sorte de fierté et d'orgueil, là où j'aurais plutôt perçu une certaine humilité à reconnaître ses limites... ;)

Au passage, comment insérer le polythéisme dans le pari de Pascal? Comment insérer les croyances bouddistes?
 
En outre, accessoirement, le pari de Pascal a un gros défaut (il n'en a d'ailleurs pas qu'un seul): il postule que celui qui "mise" sur l'existence de dieu gagnera l'éternité si dieu existe... Mais il suffit de se tromper de dieu pour en être exclu...;)
Ca réduit d'autant la possibilité de gain...!

Oui, mais si on entre dans les cas particuliers (plusieurs Dieu dont un seul est le bon, plusieurs Religions, etc...) on en sort plus, je suis d'accord.
Pour les sceptiques qui auraient accepté son pari, Pascal aurait prévu un stage intensif d'initiation à la vérité du Dieu unique. Non, je déconne :D
 
Oui, mais si on entre dans les cas particuliers (plusieurs Dieu dont un seul est le bon, plusieurs Religions, etc...) on en sort plus, je suis d'accord.
Pour les sceptiques qui auraient accepté son pari, Pascal aurait prévu un stage intensif d'initiation à la vérité du Dieu unique. Non, je déconne :D
Toi tu déconnes.
Pascal, je ne suis pas sûr... ;)
 
Fiers d'être ignorants? C'est mal connaître les agnostiques, me semble-t-il.
Avouer son ignorance et son incapacité à connaître serait donc faire preuve d'une sorte de fierté et d'orgueil, là où j'aurais plutôt perçu une certaine humilité à reconnaître ses limites... ;)

Au passage, comment insérer le polythéisme dans le pari de Pascal? Comment insérer les croyances bouddistes?

Je pense, cela n'engage que moi, que Pascal croyait à l'unicité de Dieu, et donc quand il parle de croire en Dieu, dans son esprit il n'y avait pas de confusion. Tous les chemins menant nécessairement vers ce Dieu unique, alors...
 
Je pense, cela n'engage que moi, que Pascal croyait à l'unicité de Dieu, et donc quand il parle de croire en Dieu, dans son esprit il n'y avait pas de confusion. Tous les chemins menant nécessairement vers ce Dieu unique, alors...
Je pense, cela n'engage aussi que moi, que tu n'as pas tort!
Pascal était chrétien, janséniste si ma mémoire est bonne. C'est vrai que beaucoup de musulmans pensent abusivement que le dieu trinitaire de beaucoup de chrétiens n'est pas un dieu unique, et donc penseront que Pascal ne postulait pas un dieu unique... ;)
Mais Pascal postulait évidemment un dieu unique, et qui plus est, comme tout croyant sincère, estimait que dieu guiderait l'apprenti parieur vers LA vérité, LE vrai dieu et LA vraie religion: ceux auxquels il souscrit lui-même, évidemment...! ;)
 
C'est vrai que beaucoup de musulmans pensent abusivement que le dieu trinitaire de beaucoup de chrétiens n'est pas un dieu unique, et donc penseront que Pascal ne postulait pas un dieu unique... ;)
Dans beaucoup, il n'y a pas tout, il y a ceux qui ont compris le concept de la trinité, et sachant que c'est juste une invention humaine (concile de Nicée) qui n'apparait pas explicitement dans la bible, ont en déduit que Dieu (le père) des chrétiens est le Dieu unique.
 
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?

Je croyais pascal le grand frere de TF1 :D
 
Tu prêtes beaucoup de choses à Dieu, on dirait que tu le connais personnellement ! Si c'est le cas, peux-tu me le présenter un jour s'il te plais !?;)

Je ne connais pas Dieu, je ne fais qu'expliciter la vision de Dieu derrière le pari de Pascal.
 
Je ne connais pas Dieu, je ne fais qu'expliciter la vision de Dieu derrière le pari de Pascal.

le fait de vouloir prouver l'existence de dieu, est proprement déraisonnable.
le fait de le refuter, au regard d'une certain éthique de réflexion, est proprement pragmatique, et ca n'est en rien un mal.

j'aimerais juste savoir en quoi tu accordes un crédit irrationnel, affectif, mystique ?
en rien ?
 
selem

Blaise Pascal, je l'apprécie beaucoup mais, dans son pari,il oublie certains paramètre à mon sens.

Pour résumer, il dit:
-si Dieu existe alors, ou bien j'y crois et je suis sauvé ou bien je n'y crois et je suis perdu.
-si Dieu n'existe pas alors, que j'y crois ou pas je suis ni perdu ni sauvé.
Ce qui implique, selon lui, qu'il est préférable de croire car au pire on ne perd rien plutôt que de ne pas croire car au pire on n'est voué à l'enfer.

Je me souviens d'une grande personnalité (je sais plus qui) qui disait: "je préfère croire en Dieu alors qu'Il n'existe pas plutôt que de ne pas croire en Lui alors qu'Il existe."

ET LA SINCERITEE DANS TOUT CELA?
 
Le mathématicien, philosophe, Blaise Pascal a essayé de convaincre les tenants du scepticisme qu'il y avait tout à gagner en croyant à l'existence de Dieu. Son raisonnement était le suivant:

- Dieu est, ou il n'est pas.
- Nous sommes incapables de savoir ni ce qu'il est ni si il est.
- Nous n'avons pas le choix, nous sommes embarqués dans la vie, c'est la seule certitude, nous devons parier sur cette question.
- La vie est un "jeu" qui ne comporte qu'une partie qui se présente ainsi:

Mise: La vie humaine (finie) Gain: La béatitude éternelle (Infinie)

Donc, en pariant sur la non-existence de Dieu, il y a un risque non nul de perte infinie alors que le gain est forcément fini. Par contre, en pariant sur son existence on ne risque qu'une perte finie face à un gain éventuel infini.


Pensez-vous que les sceptiques d'hier et d'aujourd'hui ont pu croire en Dieu juste en lisant cela ?

je trouve ce concept affreusmeent matérialiste.
une croyance doit etre spirituelle ou ne pas etre, croire pour obtenir le paradis (ou eviter l'enfer) cela reviens à la meme hypocrisie que Don Juan devant le commandeur.
 
Le principe du tiers exclu pose qu'entre un énoncé est son contraire, il n 'y a pas de troisième possibilité, donc en ce qui concerne la question posée on peut dire que ce principe s'applique très bien ici (en mettant de côté les agnostiques atteints d'une incurable ignorance qu'ils sont fiers de porter comme un titre de gloire).

Oui, tout à fait. Il ya en effet d'autres possibilités que croire ou ne pas croire, incarnées principalement par les agnostiques.

Cependant, j'ai rarement vu pour ma part, des agnostiques fiers de l'être : je les perçois plus comme "je m'en foutistes" et méfiants à l'égard de toute doctrine sortant du commun. :)
 
Oui, tout à fait. Il ya en effet d'autres possibilités que croire ou ne pas croire, incarnées principalement par les agnostiques.

Cependant, j'ai rarement vu pour ma part, des agnostiques fiers de l'être : je les perçois plus comme "je m'en foutistes" et méfiants à l'égard de toute doctrine sortant du commun. :)

Ça dépend si on accepte une logique bivalente (oui ou non) ou une logique à plusieurs valeurs (par exemple: oui, non, peut-être). Notons quand même que les logiques à plusieurs valeurs, si elles sont plus nuancées que la logique bivalente, ne la réfutent pas...
 
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