le Parlement ridicule face au pouvoir royal

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Il y a du vrai là-dedans. Vis-à-vis des Etats-Unis, du FMI, de l'OCDE, de la Banque Mondiale, de l'ONU même, il faut un minimum d'apparences "démocratiques". Maintenant, il appartient aussi aux élus de faire du parlement ce qu'il doit être. A cet égard, force est d'admettre que les élus marocains ne valent pas plus que les français.


C'est "vis à vis de" comme tu le précises qu'il faut un minimum d'apparences.

C'est impressionant de voir comment un modele "latin" de démocratie peut s'imiscier dans un pays " arabe" au point de bouleverser "gentillement" sa façon de gouverner. La question est pourquoi ce modèle democratique ne fonctionne pas , c'est une forme sans fond ? N'a t'il pas été prématurément introduit dans des cadres monarchiques ?

Ne faut il pas plus donner au legislatif et amoindrir l'executif ( et donc aussi le Roi) ?


Les élus sont des élus, ce qui est important c'est d'avancer dans la gouvernance d'un pays: pas uniquement en terme de developpement économique, mais aussi en reconnaissance de droits individuels et de principes de droit ( service public, PGD et compagnie) : ce sont des fondamentaux. Tant qu'il n'y a pas à minima, cette reconnaissance sur le fond et la forme, ce pays restera anti démocratique.

J'ajouterais enfin est ce que le droit de vote est il réellement un outil démocratique ? Oui et non. Il reflète un peu le summum de la démocratie, un idéal d'expression, mais au fond il ne fait que réguler la démocratie dans le sens où on accorder le droit d'élire aux citoyens à un moment donné un (des ) représentant (s). Et en ce sens le peuple peut etre aussi ridicule face au décision des gouvernements.
 
Kalame,

L'architecture institutionnelle mise en place au Maroc est un résultat de l'histoire du pays. A mon avis, elle est moins «*latine*» qu'anglo-saxonne. Ce n'est pas froisser la sensibilité arabe que de reconnaître que ce pays échange plus avec l'Occident (Europe et Etats-Unis) qu'avec l'Orient. Insensiblement, ces échanges diffusent les institutions, les techniques, en un mot les conceptions occidentales dans le pays. La monarchie elle-même concoure à cette diffusion, surtout en ce qui concerne l'économie, mais elle ne maîtrise pas les conséquences de ce concours. L'importance donnée au tourisme, et par conséquent à l'immobilier, en est un exemple. Tout ceci n'a rien à voir avec la démocratie.

A mon avis, ce qui serait démocratique, ce serait de produire pour satisfaire les besoins réels et d'améliorer le cadre de vie du plus grand nombre et de ne pas lui imposer les faux besoins de l'Occident. Il est très évident que l'immobilier touristique ne concoure en rien à cette satisfaction et à cette amélioration, non plus que telle ou telle autoroute. Cela ne concoure tout au plus qu'à constituer des réserves de change et à intégrer le pays, et donc le peuple, dans une économie et une pseudo-culture mondialiste. Et cela bien plus efficacement que les retours au bled.

Pour rendre effectif ce que je tiens pour démocratique, il faudrait une mobilisation du peuple dans cette direction. Force est de constater que l'organisation traditionnelle de la société ne produit pas cette mobilisation et de constater aussi que l'activité économique ne produit pas d'organisation significative. Les syndicats marocains sont encore plus faibles que les français et la monarchie, attentive aux impératifs des investisseurs, n'entend pas qu'ils se renforcent. Quand on voit la difficulté en France d'orienter la production vers ce qui me paraît démocratique, on ne peut pas espérer que ce soit plus facile au Maroc.
 
définition du peuple dans Larousse: ensemble de personnes vivant en société sur un mm territoire et unies par des liens culturels.

On a bien des liens culturels, mais on ne vit pas dans le mm territoire, on ne partage pas les mm problèmes de sociétés. Un étranger naturalisé au Maroc et vivant au Maroc depuis plusieurs années a plus de légitimité d'entrer au parlement qu'une personne originaire du pays et qui ne lui rend visite qu'en maillot de bain pour l'été.


C'est petit, vraiment petit voir inculte...

Esprit etroit: qui a peu de largeur d'esprit, qui est borné!

vas y donc, je te laisse le dernier mot....!
 
Kalame,

L'architecture institutionnelle mise en place au Maroc est un résultat de l'histoire du pays. A mon avis, elle est moins «*latine*» qu'anglo-saxonne. Ce n'est pas froisser la sensibilité arabe que de reconnaître que ce pays échange plus avec l'Occident (Europe et Etats-Unis) qu'avec l'Orient. Insensiblement, ces échanges diffusent les institutions, les techniques, en un mot les conceptions occidentales dans le pays. La monarchie elle-même concoure à cette diffusion, surtout en ce qui concerne l'économie, mais elle ne maîtrise pas les conséquences de ce concours. L'importance donnée au tourisme, et par conséquent à l'immobilier, en est un exemple. Tout ceci n'a rien à voir avec la démocratie.

A mon avis, ce qui serait démocratique, ce serait de produire pour satisfaire les besoins réels et d'améliorer le cadre de vie du plus grand nombre et de ne pas lui imposer les faux besoins de l'Occident. Il est très évident que l'immobilier touristique ne concoure en rien à cette satisfaction et à cette amélioration, non plus que telle ou telle autoroute. Cela ne concoure tout au plus qu'à constituer des réserves de change et à intégrer le pays, et donc le peuple, dans une économie et une pseudo-culture mondialiste. Et cela bien plus efficacement que les retours au bled.

Pour rendre effectif ce que je tiens pour démocratique, il faudrait une mobilisation du peuple dans cette direction. Force est de constater que l'organisation traditionnelle de la société ne produit pas cette mobilisation et de constater aussi que l'activité économique ne produit pas d'organisation significative. Les syndicats marocains sont encore plus faibles que les français et la monarchie, attentive aux impératifs des investisseurs, n'entend pas qu'ils se renforcent. Quand on voit la difficulté en France d'orienter la production vers ce qui me paraît démocratique, on ne peut pas espérer que ce soit plus facile au Maroc.

Je n'ajouterais qu'un questionnement.
Pourquoi alors la mobilisation du peuple marocain est elle alors si difficile? Quelle est l'origine de cette difficulté?
 
Pour reprendre mon propos, dans l'absence d'une organisation en phase avec la seule question réelle, celle de la misère des gens. Ce qui peut passer pour l'élite de la société marocaine est tout acquis à la "modernisation" du pays. Or, l'expérience historique enseigne que le peuple seul ne peut pas grand-chose s'il n'intéresse pas une partie de l'élite à ses intérêts. Réciproquement, une partie de l'élite ne peut prendre le dessus sur l'autre si elle n'intéresse pas le peuple à ses intérêts. Cette dernière configuration arrive plus souvent que la première (à vrai dire, celle-ci ne s'est jamais produite dans l'histoire du monde). Aujourd'hui, le seul terme alternatif est l'encadrement de la "modernité" par la religion. Un attelage bancal qui ne va jamais loin, même si l'Iran résiste encore.
 
C'est petit, vraiment petit voir inculte...

Esprit etroit: qui a peu de largeur d'esprit, qui est borné!

vas y donc, je te laisse le dernier mot....!

on ne joue pas à qui "aura le dernier mot", on échange des points de vue.

Je n'évaluerai pas votre grande culture sans bornes, mais j'affirmerai que la petitesse de l'esprit réside dans les attaques personnelles, le refus du débat et le manque d'arguments pour soutenir les idées qu'on défend.
 
Le parlement n'as pas de rôle dans la « vie politique » marocaine .Je me demande qu'est-ce qui empèche les marocains de boycotter cette parodie d’élections qui sert a rien .

Il faut toujours une parodie quelques part afin que le véritable pouvoir puisse fonctionner.
Les marocains se plaignent de la parodie parlementaire, les algériens de la parodie présidentiel, les tunisien des deux. En France et en Europe en général, c'est pareil, ils ont des régimes parlementaires et présidentiels qui fonctionnent, mais le véritable pouvoir est détenu par le capitale. Un peut partout on ne sait pas qui décide réellement, les marocains on au moins le mérite et la chance de savoir qui décide le Roi, de quoi se plaignent ils !
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Pour reprendre mon propos, dans l'absence d'une organisation en phase avec la seule question réelle, celle de la misère des gens. Ce qui peut passer pour l'élite de la société marocaine est tout acquis à la "modernisation" du pays. Or, l'expérience historique enseigne que le peuple seul ne peut pas grand-chose s'il n'intéresse pas une partie de l'élite à ses intérêts. Réciproquement, une partie de l'élite ne peut prendre le dessus sur l'autre si elle n'intéresse pas le peuple à ses intérêts. Cette dernière configuration arrive plus souvent que la première (à vrai dire, celle-ci ne s'est jamais produite dans l'histoire du monde). Aujourd'hui, le seul terme alternatif est l'encadrement de la "modernité" par la religion. Un attelage bancal qui ne va jamais loin, même si l'Iran résiste encore.

L'encadrement de la modernité?
Qu'est ce qui peut être défini de moderne au Maroc ?

La misère existe dans tout état, le réel progrès est d'attribuer et de garantir un minimum aux individus : qu'il y est une élite ou pas.
 
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