vendredi 13 mars 2009 - 06h:53
Al Jazeera.net
Le candidat à un poste élevé dans le renseignement étatsunien a renoncé à sa nomination après avoir accusé le lobby israélien dans le pays de « toucher les tréfonds du déshonneur et de lindécence » pour démolir sa personne.
Charles « Chas » Freeman, ancien ambassadeur US qui est maintenant président du « think-tank » [groupe de réflexion] « Conseil Politique pour le Moyen-Orient » (MEPC) avait dabord fini par accepter de présider le Conseil National du Renseignement, qui coordonne des évaluations sur des questions de sécurité nationale .
Mais le mardi il a renoncé à sa nomination à la suite de ce quil a appelé « un barrage de distorsions diffamatoires » de sa biographie par le lobby israélien aux Etats-Unis.
« Les propos diffamatoires tenus contre moi et les courriels aisément traçables montrent de façon probante quil y a un puissant lobby déterminé à empêcher toute opinion différente de la sienne de sexprimer » a déclaré Freeman.
« La tactique du lobby israélien touche les tréfonds du déshonneur et de lindécence et impliquent un assassinat de la personnalité, de fausses citations sélectives, la distorsion volontaire du passé, la fabrication de mensonges et une indifférence absolue pour la vérité.
« Le but de ce lobby est de contrôler le processus politique via lexercice dun veto sur la nomination de gens qui contestent la sagesse de leurs vues, la substitution de lexactitude danalyse et lexclusion de certaines voire de toutes les options de décision par les Américains et par notre gouvernement autres que celles quils privilégient ».
Revers pour Obama
Les opposants nont pas tardé à souligner que le retrait de Freeman nétait que le dernier dune série de revers personnels pour Barack Obama, car le président se bat pour pourvoir son administration en personnel. Pete Hoekstra, le républicain dirigeant au Comité du renseignement de la Chambre des représentants, a parlé dencore une « autre panne dans le processus daccréditation de ladministration Obama, une de plus dans une longue série de faux-pas ».
Freeman, qui disait en 2007 : « la brutale oppression des Palestiniens par loccupation israélienne ne montre aucun signe de répit » était critiqué par certains membres du Congrès pour des remarques considérées comme critiques dIsraël.
Citations de Freeman :
2007 : « la brutale oppression des Palestiniens par loccupation israélienne ne montre aucun signe de cessation »
2007 : « Israël est encore plus méprisé et isolé que nous ne le sommes, et avec les Israéliens, nous sommes en train de multiplier rapidement les rangs des terroristes avec une portée régionale et globale ».
Mais il ripostait mardi devant des partisans : « Il est évident que nous américains ne sommes plus capables de mener une sérieuse discussion publique ou dexercer un jugement indépendant sur des problèmes de grande importance pour notre pays aussi bien que pour nos amis et alliés ».
Max Blumenthal, blogueur et journaliste au Daily Beast website, et qui a suivi le processus de la nomination de Freeman, a dit à Al Jazeera que son retrait était une « défaite catastrophique pour ladministration Obama ».
« Que se passerait-il si le lobby israélien gagnait ? » dit-il.
« Ce que [Freeman] a dit de plus remarquable dans sa déclaration, cest quapparemment ladministration Obama ne sera pas capable de dicter sa propre politique au Moyen-Orient et quil en fait porter la faute directe au lobby israélien ».
Blumenthal dit que le lobby israélien a « furieusement envoyé des courriels à des reporters bien disposés, diffamant [Freeman] en public » et que « des décisions politiques sont entrées en jeu par rapport aux vues [de Freeman] sur Israël et quessentiellement sa nomination a été torpillée ».
Ce fut la « première fusillade totale [du lobby israélien] et il a réussi parce quil savait que lélément politique à la Maison Blanche pourrait se passer de Freeman, ayant besoin de courtiser le lobby israélien, besoin de son argent pour des batailles au Sénat » ajoute-t-il.
Liens avec la Chine et lArabie saoudite
Freeman a été ambassadeur en Arabie saoudite, il a également servi comme secrétaire adjoint en matière de Défense et comme diplomate de haut rang en Chine.
Lamiral Dennis Blair, directeur des services de renseignement qui a choisi Freeman pour son poste de conseiller, lavait défendu au Congrès ce mardi comme un homme « ayant des opinions tranchées, un esprit inventif et un point de vue analytique ».
Blair a dit quil préférait cela à des « jugements bouillis et prémâchés ».
Mais les critiques de Freeman perçues comme anti-israéliennes ainsi que ses liens avec la Chine et lArabie saoudite ont provoqué la controverse.
Freeman travaillait au comité consultatif international de la Corporation détat China National Offshore Oil lorsque celle-ci, en 2005, fit une offre pour la firme US Unocal, contrecarrée par des protestations au Congrès.
Son think-tank MEPC reçoit des fonds de lArabie saoudite.
Freeman dit quil avait démissionné de toutes ses activités privées avant de décider daccepter le poste au Conseil du renseignement.
Après le retrait de Freeman, le bureau de Blair a déclaré accueillir sa décision « avec regret ».
Al Jazeera.net
Le candidat à un poste élevé dans le renseignement étatsunien a renoncé à sa nomination après avoir accusé le lobby israélien dans le pays de « toucher les tréfonds du déshonneur et de lindécence » pour démolir sa personne.
Charles « Chas » Freeman, ancien ambassadeur US qui est maintenant président du « think-tank » [groupe de réflexion] « Conseil Politique pour le Moyen-Orient » (MEPC) avait dabord fini par accepter de présider le Conseil National du Renseignement, qui coordonne des évaluations sur des questions de sécurité nationale .
Mais le mardi il a renoncé à sa nomination à la suite de ce quil a appelé « un barrage de distorsions diffamatoires » de sa biographie par le lobby israélien aux Etats-Unis.
« Les propos diffamatoires tenus contre moi et les courriels aisément traçables montrent de façon probante quil y a un puissant lobby déterminé à empêcher toute opinion différente de la sienne de sexprimer » a déclaré Freeman.
« La tactique du lobby israélien touche les tréfonds du déshonneur et de lindécence et impliquent un assassinat de la personnalité, de fausses citations sélectives, la distorsion volontaire du passé, la fabrication de mensonges et une indifférence absolue pour la vérité.
« Le but de ce lobby est de contrôler le processus politique via lexercice dun veto sur la nomination de gens qui contestent la sagesse de leurs vues, la substitution de lexactitude danalyse et lexclusion de certaines voire de toutes les options de décision par les Américains et par notre gouvernement autres que celles quils privilégient ».
Revers pour Obama
Les opposants nont pas tardé à souligner que le retrait de Freeman nétait que le dernier dune série de revers personnels pour Barack Obama, car le président se bat pour pourvoir son administration en personnel. Pete Hoekstra, le républicain dirigeant au Comité du renseignement de la Chambre des représentants, a parlé dencore une « autre panne dans le processus daccréditation de ladministration Obama, une de plus dans une longue série de faux-pas ».
Freeman, qui disait en 2007 : « la brutale oppression des Palestiniens par loccupation israélienne ne montre aucun signe de répit » était critiqué par certains membres du Congrès pour des remarques considérées comme critiques dIsraël.
Citations de Freeman :
2007 : « la brutale oppression des Palestiniens par loccupation israélienne ne montre aucun signe de cessation »
2007 : « Israël est encore plus méprisé et isolé que nous ne le sommes, et avec les Israéliens, nous sommes en train de multiplier rapidement les rangs des terroristes avec une portée régionale et globale ».
Mais il ripostait mardi devant des partisans : « Il est évident que nous américains ne sommes plus capables de mener une sérieuse discussion publique ou dexercer un jugement indépendant sur des problèmes de grande importance pour notre pays aussi bien que pour nos amis et alliés ».
Max Blumenthal, blogueur et journaliste au Daily Beast website, et qui a suivi le processus de la nomination de Freeman, a dit à Al Jazeera que son retrait était une « défaite catastrophique pour ladministration Obama ».
« Que se passerait-il si le lobby israélien gagnait ? » dit-il.
« Ce que [Freeman] a dit de plus remarquable dans sa déclaration, cest quapparemment ladministration Obama ne sera pas capable de dicter sa propre politique au Moyen-Orient et quil en fait porter la faute directe au lobby israélien ».
Blumenthal dit que le lobby israélien a « furieusement envoyé des courriels à des reporters bien disposés, diffamant [Freeman] en public » et que « des décisions politiques sont entrées en jeu par rapport aux vues [de Freeman] sur Israël et quessentiellement sa nomination a été torpillée ».
Ce fut la « première fusillade totale [du lobby israélien] et il a réussi parce quil savait que lélément politique à la Maison Blanche pourrait se passer de Freeman, ayant besoin de courtiser le lobby israélien, besoin de son argent pour des batailles au Sénat » ajoute-t-il.
Liens avec la Chine et lArabie saoudite
Freeman a été ambassadeur en Arabie saoudite, il a également servi comme secrétaire adjoint en matière de Défense et comme diplomate de haut rang en Chine.
Lamiral Dennis Blair, directeur des services de renseignement qui a choisi Freeman pour son poste de conseiller, lavait défendu au Congrès ce mardi comme un homme « ayant des opinions tranchées, un esprit inventif et un point de vue analytique ».
Blair a dit quil préférait cela à des « jugements bouillis et prémâchés ».
Mais les critiques de Freeman perçues comme anti-israéliennes ainsi que ses liens avec la Chine et lArabie saoudite ont provoqué la controverse.
Freeman travaillait au comité consultatif international de la Corporation détat China National Offshore Oil lorsque celle-ci, en 2005, fit une offre pour la firme US Unocal, contrecarrée par des protestations au Congrès.
Son think-tank MEPC reçoit des fonds de lArabie saoudite.
Freeman dit quil avait démissionné de toutes ses activités privées avant de décider daccepter le poste au Conseil du renseignement.
Après le retrait de Freeman, le bureau de Blair a déclaré accueillir sa décision « avec regret ».