Le président du Crif vient de publier une tribune à la gloire de Nicolas Sarkozy dans un quotidien israélien. Appelant également à se méfier de François Hollande et ses alliés, il bafoue extrêmement maladroitement les valeurs républicaines auxquelles sa propre association et la majorité des juifs se disent attachés. Allant même jusqu'à blanchir Marine Le Pen !
Richard Prasquier, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a encore perdu une bonne occasion de se taire.
Dans une tribune publiée dans le quotidien israélien Haaretz, il propose une grille de lecture dévastatrice de la situation politique en France à loccasion de lélection présidentielle. Résumons-là.
1) Il serait dommage de perdre Nicolas Sarkozy, fervent supporter du gouvernement israélien, et qui a tissé « des liens profonds avec la communauté juive française ».
2) Il y a lieu de sinquiéter de léventuelle élection de François Hollande, non à cause de ses choix personnels, mais en raison de ses alliés, suspectés dafficher leur « profonde hostilité » envers Israël, à commencer par Jean-Luc Mélenchon, dont le poids politique peut faire redouter un développement des « manifestations dantisionisme ».
3) En revanche, il ny aucun problème avec Marine Le Pen. En effet, la candidate du Front National a fait des efforts louables et méritants pour « attirer le vote juif ». De plus, elle a centré sa campagne sur « la communauté musulmane et les questions dimmigration ». Que peut-on lui demander de plus ?
Une telle analyse laisse pantois. Certes, ce nest pas la première fois que Richard Prasquier se fait le messager personnel du gouvernement Netanyahu, alors que ce dernier donne une image caricaturale dIsraël dans laquelle ne se reconnaissent en rien les juifs de France, majoritairement attachés à lidée dune paix juste au Proche-Orient. Mais cest la fois de trop.
En effet, non seulement le président du Crif porte des accusations insupportables à légard dune partie de la gauche, et notamment de Jean-Luc Mélenchon, mais il communautarise le débat franco-français de la pire des manières.
Enfin, et cest le plus grave, il nhésite pas à blanchir Marine Le Pen. Dès lors quelle cible les musulmans, faisant de ces derniers des antisémites potentiels et des adversaires irréductibles du droit à lexistence dIsraël, la voilà blanche comme la colombe, parée de toutes les vertus éthiques. En somme, peu importe que le FN soit islamophobe ou pas du moment quil se prétend moins antisémite que naguère et quil a ses « bons juifs » de service. On ne pouvait faire pire en si peu de mots.
Richard Prasquier, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a encore perdu une bonne occasion de se taire.
Dans une tribune publiée dans le quotidien israélien Haaretz, il propose une grille de lecture dévastatrice de la situation politique en France à loccasion de lélection présidentielle. Résumons-là.
1) Il serait dommage de perdre Nicolas Sarkozy, fervent supporter du gouvernement israélien, et qui a tissé « des liens profonds avec la communauté juive française ».
2) Il y a lieu de sinquiéter de léventuelle élection de François Hollande, non à cause de ses choix personnels, mais en raison de ses alliés, suspectés dafficher leur « profonde hostilité » envers Israël, à commencer par Jean-Luc Mélenchon, dont le poids politique peut faire redouter un développement des « manifestations dantisionisme ».
3) En revanche, il ny aucun problème avec Marine Le Pen. En effet, la candidate du Front National a fait des efforts louables et méritants pour « attirer le vote juif ». De plus, elle a centré sa campagne sur « la communauté musulmane et les questions dimmigration ». Que peut-on lui demander de plus ?
Une telle analyse laisse pantois. Certes, ce nest pas la première fois que Richard Prasquier se fait le messager personnel du gouvernement Netanyahu, alors que ce dernier donne une image caricaturale dIsraël dans laquelle ne se reconnaissent en rien les juifs de France, majoritairement attachés à lidée dune paix juste au Proche-Orient. Mais cest la fois de trop.
En effet, non seulement le président du Crif porte des accusations insupportables à légard dune partie de la gauche, et notamment de Jean-Luc Mélenchon, mais il communautarise le débat franco-français de la pire des manières.
Enfin, et cest le plus grave, il nhésite pas à blanchir Marine Le Pen. Dès lors quelle cible les musulmans, faisant de ces derniers des antisémites potentiels et des adversaires irréductibles du droit à lexistence dIsraël, la voilà blanche comme la colombe, parée de toutes les vertus éthiques. En somme, peu importe que le FN soit islamophobe ou pas du moment quil se prétend moins antisémite que naguère et quil a ses « bons juifs » de service. On ne pouvait faire pire en si peu de mots.