Le marché de la finance islamique, dont la croissance est estimée à 15% par an et les fonds à 500 milliards de dollars, connaît un essor indéniable, d'autant plus remarquable qu'il semble traverser la crise financière sans heurt.
Sa pénétration des pays du Maghreb demeure pourtant marginale. Au Maroc, les débats suscités par le développement progressif des produits dits « alternatifs » au sein du pays ne perdent pas en intensité depuis l'ouverture tardive opérée par la banque centrale. Il a fallu attendre 2007 pour observer la mise en place d'une politique économique concrète par le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri. Pourquoi tant de réticences à solliciter les « winners pieux », fiers de leur individualisme, de leur religion et de leur compte en banque ?
Balbutiements marocains : quand la banque centrale cède du terrain
Les financements islamiques sont officiellement entrés sur le marché bancaire marocain le 1er octobre 2007, via la mesure des « crédits halal » qui autorise trois types de crédit : l'ijara, la mourabaha et la mousharaka. Il ne s'agit pas tant comme on l'a souvent entendu dire - d'interdire l'intérêt, ou « riba » que d'éviter son usage dans ses formes les plus abusives. Pour prétendre être « sharia compliant », toute source de profit se doit d'être à la fois légitime et équitable. Depuis cette invalidation par le haut, quatre banques marocaines se sont empressées de proposer des produits islamiques.
Pour Abderrazak Belabes, chercheur à l'université de Jeddah (Arabie Saoudite), cette nouvelle équation permettrait de « capter les capitaux des citoyens marocains qui ne veulent pas déposer leurs revenus dans les banques conventionnelles ». Et favoriseraient la confiance de millionnaires pieux dont les fortunes restent inaccessibles. L'argument est d'autant moins anecdotique que l'économie marocaine pêche par son faible taux de bancarisation (environ 80% de la population n'a pas de compte en banque). De plus, nombreux sont les émigrés marocains qui pourraient déposer leurs économies dans des banques islamiques depuis la France, la Hollande ou l'Espagne. Une enquête IFOP récente montre par exemple que 47% des musulmans vivant en France seraient intéressés par un contrat d'épargne qui respecte l'éthique islamique.
http://www.jeuneafrique.com/Article...me-va-t-il-soutenir-l-islam-economique-?.html
Sa pénétration des pays du Maghreb demeure pourtant marginale. Au Maroc, les débats suscités par le développement progressif des produits dits « alternatifs » au sein du pays ne perdent pas en intensité depuis l'ouverture tardive opérée par la banque centrale. Il a fallu attendre 2007 pour observer la mise en place d'une politique économique concrète par le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri. Pourquoi tant de réticences à solliciter les « winners pieux », fiers de leur individualisme, de leur religion et de leur compte en banque ?
Balbutiements marocains : quand la banque centrale cède du terrain
Les financements islamiques sont officiellement entrés sur le marché bancaire marocain le 1er octobre 2007, via la mesure des « crédits halal » qui autorise trois types de crédit : l'ijara, la mourabaha et la mousharaka. Il ne s'agit pas tant comme on l'a souvent entendu dire - d'interdire l'intérêt, ou « riba » que d'éviter son usage dans ses formes les plus abusives. Pour prétendre être « sharia compliant », toute source de profit se doit d'être à la fois légitime et équitable. Depuis cette invalidation par le haut, quatre banques marocaines se sont empressées de proposer des produits islamiques.
Pour Abderrazak Belabes, chercheur à l'université de Jeddah (Arabie Saoudite), cette nouvelle équation permettrait de « capter les capitaux des citoyens marocains qui ne veulent pas déposer leurs revenus dans les banques conventionnelles ». Et favoriseraient la confiance de millionnaires pieux dont les fortunes restent inaccessibles. L'argument est d'autant moins anecdotique que l'économie marocaine pêche par son faible taux de bancarisation (environ 80% de la population n'a pas de compte en banque). De plus, nombreux sont les émigrés marocains qui pourraient déposer leurs économies dans des banques islamiques depuis la France, la Hollande ou l'Espagne. Une enquête IFOP récente montre par exemple que 47% des musulmans vivant en France seraient intéressés par un contrat d'épargne qui respecte l'éthique islamique.
http://www.jeuneafrique.com/Article...me-va-t-il-soutenir-l-islam-economique-?.html