Le tout à l'égo en ligne

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion kamomille
  • Date de début Date de début

Ils ont oublié d'intégrer Bladi dans la liste des réseaux sociaux :D Par exemple, le post de Bladi sur les photos prises par soi même :D

Sinon, pour répondre :
- Les sites comme Bladi, la confidentialité fait qu'on s'en fout de l'orgueil, la vanité, etc.
- Les sites comme Facebook, quand on publie des informations personnelles, j'espère qu'on a veillé à n'avoir que les "vrais" amis.
Perso, j'ai nettoyé ma base d'amis Facebook, pour ne garder que ceux qui comptent. Et pour quelques uns, j'ai bloqué l'accès à mes informations.
 
http://www.lemonde.fr/style/article/2012/08/10/le-tout-a-l-ego-en-ligne_1744395_1575563.html

"IL FAUT FAIRE INTERVENIR SON MOI LE MOINS POSSIBLE, c'est presque toujours un sujet gênant ou ennuyeux pour autrui", écrivait la Baronne Staffe dans ses règles du savoir-vivre, en 1889, à propos de la conversation. Le conseil reste de mise aujourd'hui. Dans tous les domaines, sauf sur les réseaux sociaux. "Mon intervention au 'Grand journal' de Canal+ pour dénoncer l'acharnement et la justice spectacle à l'encontre de Nicolas Sarkozy", indique le député UMP des Alpes-Maritimes Christian Estrosi sur son compte Facebook, avec un lien vers ladite intervention. "Mon interview au Figaro", tweete Rachida Dati, la maire UMP du 7e arrondissement de Paris, en renvoyant ses "followers" vers l'entretien en question. "La ministre C. Duflot a joué la carte de la transparence", retweete, justement, la ministre, transparente.

On pourrait en conclure que Twitter et Facebook ont fabriqué des générations de vantards. Ce n'est pas le cas. Les standards en matière de modestie n'ont pas changé, du moins pas aussi vite dans la vie réelle. Si vous ne me croyez pas, essayez dans un dîner de vous comporter comme sur Facebook. Mettez sur la table des journaux qui parlent de vous, vos photos de vacances ou lancez : "Vous avez lu l'article que je viens d'écrire ?" Et attendez.

Dans le monde des vivants, un petit écart vaniteux est rappelé à l'ordre d'un sympathique "ça va, les chevilles ?", quand vos amis sur Facebook risquent de les encourager par des "like". Dans le monde off-line, il est de bon ton de refuser les compliments, l'air modeste, d'un "oh, c'est rien...". En ligne, on les retweete, comme si l'on criait "oh hé, vous avez entendu ?" On pourrait s'attendre à ce que ce type de comportement soit le fait de personnalités discrètes peu habituées à être saluées. Pas du tout. L'actrice Faye Dunaway retweete "merci Faye pour votre oeuvre incroyable", tout comme on découvre sur le compte d'Inès de la Fressange un RT (retweet) d'un message "@lafressange restera toujours la classe incarnée".

IL SERAIT TROP SIMPLE DE DÉCOUPER LE MONDE ENTRE VANTARDS ET MODESTES. Les mêmes qui, si vous les croisez dans la rue, déprécieront coquettement leurs exploits ("Un livre qui sort ? Oh, c'est juste un petit essai...") posteront sur les réseaux sociaux "je serai jeudi à la librairie Lambert pour dédicacer mon livre". Celui qui vous dira au café "le boulot, ouais, ça va, mais c'est dur" lancera sur Twitter "encore un client de décroché : champagne !" (Attention, cette autopromotion ne s'applique pas aux salaires. Personne ne poste jamais "et hop ! 10 % d'augmentation !")

Ceux que cela gêne encore un peu ajouteront un distancié "#autopromo" à la mention de leurs exploits. Traduire : on m'a élevé en me disant que ça ne se faisait pas trop de la ramener. Il disparaîtra bientôt. "C'est la plate-forme qui veut ça, explique Nicolas Vanbremeersch, fondateur de l'agence de communication Spintank. Il faut nourrir la bête, et on se retrouve à poster ce qu'on a devant les yeux. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle autant de gens postent des photos de leurs pieds ou de ce qu'ils mangent." Et nous voilà conduits à la mise en scène permanente.
 
"Aujourd'hui les gens sont devenus des marques et les marques des gens", avait dit Pierre Bellanger, le patron de Skyrock, qui a vu fleurir les marques gens sur les skyblogs. C'est la prolongation de l'idée de "personal branding", introduite par Tom Peters à la fin du siècle dernier. Vous n'êtes pas un salarié d'une marque, vous êtes votre propre marque, gérez-la, disait-il en résumé. "La première étape, c'est la visibilité", écrivait l'auteur américain en 1997. General Motors expose sa marque à coups de millions de dollars de pub. A l'employé de se vendre par des interventions dans des conférences ou des tribunes dans la presse locale. Avec l'arrivée des réseaux sociaux se sont ouvertes des vitrines supplémentaires. Des quantités de vitrines.

L'autopromotion sur les réseaux sociaux est d'ailleurs encouragée dans de plus en plus d'entreprises, où des formations expliquent aux salariés qu'en mélangeant leurs célébrations professionnelles aux personnelles, les premières auront plus d'impact. Mais dans cet univers où le moi est supérieur au nous, on ne sait plus bien à qui profite l'autopromo. Quand Lambert tweete "encore un nouveau client", fait-il la pub de son entreprise ou celle de ses qualités de vendeur et de son sens de la communication ?

Les réseaux sociaux ne sont pas le seul espace où l'autopromotion peut s'exprimer librement. On est prié depuis longtemps d'abandonner toute modestie avant un entretien d'embauche. Revoir à ce sujet cet épisode des Simpson, où un recruteur interroge un candidat sur ses défauts principaux : "Je suis un bourreau de travail", "je ne sais pas me ménager". Mais l'entretien d'embauche se tient à huis clos. Sur les réseaux sociaux, l'autopromo se fait en public, plus les témoins sont nombreux, mieux c'est.

Chercheur à la Western Illinois University, Christopher Carpenter a administré des tests psychologiques à 292 étudiants et observé leur comportement sur Facebook. Conclusion (pas vraiment étonnante) : le réseau social attire les narcissiques. Pourquoi ? "Parce que si la vantardise n'est pas mieux acceptée sur Facebook que dans les interactions en face-à-face, elle y est moins punie, relève le chercheur. Si je commence à me vanter face à quelqu'un, la personne à laquelle je parle va avoir l'air ennuyé, peut-être même irrité. Sur Facebook, je ne vois pas ces réactions agacées. Ceux qui ont décidé de m'ignorer en cochant l'option qui permet de recevoir moins d'informations de quelqu'un, je ne les connais pas, mon auditoire peut se réduire sans que je le sache." La Baronne Staffe, elle, n'était pas sur Facebook. Mais on retiendra ce conseil qu'elle-même tenait de Lord Chesterfield : "Ne retenez jamais personne par le bouton de son habit ou par la main pour vous faire écouter. Car si les gens ne veulent pas vous entendre, vous faites mieux de retenir votre langue que de les retenir."
 
Très bonne étude et du coup, je me sens géné. Moi qui me pensait modeste, bah en fait non :malade:


C'est vrai que les profils personnalisées sont devenus des marques de fabrique "Copyright"
 
Très bonne étude et du coup, je me sens géné. Moi qui me pensait modeste, bah en fait non :malade:


C'est vrai que les profils personnalisées sont devenus des marques de fabrique "Copyright"

C'est je pense, pour cela que ça a tant de réussite ces réseaux. C'est le défouloir de nos besoins narcissiques.

D'ailleurs sur bladi c'est encore plus intéressant: des profils travaillés comme une affiche publicitaire de notre personne. Néanmoins les sujets sur le forum ne sont pas construits comme des conversations facebook. C'est plus proche dans la réalité dans le sens où les sujets ne peuvent pas tourner sur notre personne. Sauf quand c'est pour demander conseil et dans ce cas-là, c'est comme une conversation dans la vraie vie.
 
C'est je pense, pour cela que ça a tant de réussite ces réseaux. C'est le défouloir de nos besoins narcissiques.

D'ailleurs sur bladi c'est encore plus intéressant: des profils travaillés comme une affiche publicitaire de notre personne. Néanmoins les sujets sur le forum ne sont pas construits comme des conversations facebook. C'est plus proche dans la réalité dans le sens où les sujets ne peuvent pas tourner sur notre personne. Sauf quand c'est pour demander conseil et dans ce cas-là, c'est comme une conversation dans la vraie vie.


C'est vrai que Facebook par exemple est plutot centré sur notre personne. On partage nos goûts musicaux, nos citations qui nous parlent le plus, nos statuts sont souvent le reflet de ce que nous sommes. Partageons nos photos en espérant qu'elles seront appréciés. C'est un peu notre source de satisfaction et nous nous essayons de nous en nourrir dès que el besoin s'en fait ressentir.

C'est flippant mais en quelque sorte, dans une certaine mesure, pour les personnes ayant un déficit d'estime de soi, ça peut être une bonne source...
 
Tiens, je parlais du concept de personal branling sur un autre topic justement. Qui ne l'a jamais fait de se vanter d'une chose exceptionnelle qu'il aurait vécu ou qu'il aurait faite? :D
Internet est juste un catalyseur de notre tendance naturelle à vouloir nous la péter :D
 
C'est vrai que Facebook par exemple est plutot centré sur notre personne. On partage nos goûts musicaux, nos citations qui nous parlent le plus, nos statuts sont souvent le reflet de ce que nous sommes. Partageons nos photos en espérant qu'elles seront appréciés. C'est un peu notre source de satisfaction et nous nous essayons de nous en nourrir dès que el besoin s'en fait ressentir.

C'est flippant mais en quelque sorte, dans une certaine mesure, pour les personnes ayant un déficit d'estime de soi, ça peut être une bonne source...

C'est vrai que ça doit aider. Seulement quand une personne n'est pas "populaire" dans la vraie vie, elle aura du mal à l'être sur FB puisqu'elle ne pourra rajouter que des personnes qu'elle connait. Ces personnes doivent avoir un minimum d'estime pour elles dans la vraie vie pour s'intéresser à ses photos. Et puis les photos postées, ne peuvent pas ressembler à "moi devant le jardin de la baladiya" mais à "moi dans mes super vacances les pieds dans l'eau azur des maldives avec mes super potes qu'est ce que je m'amuse le monde est à mes pieds!"
Finalement, le succès sur facebook est corrélé au succès dans la vraie vie.
 
15H: Jean-Jaques a mangé un pépito
16H: jean-jaques n'a plus faim
16H30: jean jaques a envie de gerber

Désolé, j'ai pas pu m’empêcher de mettre ce sketch sur facebook, j'adore...lol

http://www.youtube.com/watch?v=hbicoc15D7I

Je peux pas me le voir ce Jérome là... Je le trouve pas marrant mais alors pas du tout :pleurs:




C'est vrai que ça doit aider. Seulement quand une personne n'est pas "populaire" dans la vraie vie, elle aura du mal à l'être sur FB puisqu'elle ne pourra rajouter que des personnes qu'elle connait. Ces personnes doivent avoir un minimum d'estime pour elles dans la vraie vie pour s'intéresser à ses photos. Et puis les photos postées, ne peuvent pas ressembler à "moi devant le jardin de la baladiya" mais à "moi dans mes super vacances les pieds dans l'eau azur des maldives avec mes super potes qu'est ce que je m'amuse le monde est à mes pieds!"
Finalement, le succès sur facebook est corrélé au succès dans la vraie vie.

Je dirais qu'il est amplifié, oui tu as raison...
 
Tiens, je parlais du concept de personal branling sur un autre topic justement. Qui ne l'a jamais fait de se vanter d'une chose exceptionnelle qu'il aurait vécu ou qu'il aurait faite? :D
Internet est juste un catalyseur de notre tendance naturelle à vouloir nous la péter :D

Où ça où ça?
 
C'est vrai que ça doit aider. Seulement quand une personne n'est pas "populaire" dans la vraie vie, elle aura du mal à l'être sur FB puisqu'elle ne pourra rajouter que des personnes qu'elle connait. Ces personnes doivent avoir un minimum d'estime pour elles dans la vraie vie pour s'intéresser à ses photos. Et puis les photos postées, ne peuvent pas ressembler à "moi devant le jardin de la baladiya" mais à "moi dans mes super vacances les pieds dans l'eau azur des maldives avec mes super potes qu'est ce que je m'amuse le monde est à mes pieds!"
Finalement, le succès sur facebook est corrélé au succès dans la vraie vie.

salam

moi j'utilise parfois pour prendre confiance en moi par l'intermèdiaire de bladi...j'essai de m'en guérir mais c'est pas toujours le cas..mais sans me vanter:D

j'aime pas et j'ai pas facebook.:D
 
Tiens, je parlais du concept de personal branling sur un autre topic justement. Qui ne l'a jamais fait de se vanter d'une chose exceptionnelle qu'il aurait vécu ou qu'il aurait faite? : D
Internet est juste un catalyseur de notre tendance naturelle à vouloir nous la péter :D


Et quand on a ni tweeter ni fb?:D
 
Retour
Haut