Mieux, il rappelle l’actualité fracassante d’une conception très moderne de l’économie, celle de la finance islamique. Il suffit selon lui de voir comment les pays du Golfe ont “épousé” avec succès le XXIe siècle. Leur recette miracle : la règle islamique qui veut qu’on ne fasse pas de l’argent avec de l’argent. L’islam proscrit en effet très sévèrement toute transaction basée sur l’intérêt et l’usure (rîba). Rien ne justifie le recours à rîba pas même l’émission d’une fatwa fantaisiste permettant le recours au crédit immobilier qui fait fureur chez les classes moyennes en France. La sacralité de ce principe est tel qu’en islam rîba fait partie des grands péchés, puisqu’elle est ni plus ni moins une abomination. Abomination qui fait sentir tous ses effets depuis plusieurs mois, notamment aux États-Unis ou des millions de pauvres gens, des familles entières, se sont retrouvés du jour au lendemain sur le trottoir, SDF. Comme le relève d’ailleurs Vincent Beaufils lorsqu’il précise que “si les banques du Golfe sont sorties indemnes de la crise du subprimes, c’est qu’elles n’y sont pas entrées”.