L'epilepsie de A à Z

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Bonjour Amine,
Merci pour cet exposé...qui me projette quelques années en arrière et me rappelle mes fameuses gardes en pédiatrie;)
En fait, je ne faisais que recadrer ce que certains appelleraient une crise névrotiques pseudo-épileptiques. Dieu sait comme il est difficile de poser un diagnostic tant les tableaux cliniques sont parfois complexes. Le pire, ce sont les absences...avec l'EEG intercritique bien sûr parfaitement normal...
Bref...
Je ne pense pas que ce soit notre verbiage hermétique qui intéresserait nos amis. Mais l'objet de ce post demeure positif, pour sensibiliser, informer...et tordre le cou aux croyances relatives à la possession et autres débilités.

Personnellement, ça m'intéresse...
Ce que j'ai mis en gras me rappelle que qq personnes se trouvant autour ont cru la personne possédée... paraît qu'elle est allée voir un imam après ça...
 
En quelques sortes vous n'avez pas tord, souvent lorsque un medecin dit pseudo crise ceci sous entend de l'hysterie ou du moins pas une vraie crise: c'est pejoratif d'utiliser le mot hysterie ou psy devant les patient donc entre toubib ils se comprennent en disant pseudo crise

La complexité du problème est du au fait que parfois des patients vrais épileptiques font aussi des pseudo crise et comme souvent les crises sont rapportée il est pas evident de faire la part des choses, d'où l'interet des holter EEG c'est des EEG de longues durée pour s'assurer de l'authenticité des crises ou la video EEG,

En fait il est parfois très compliqué de trancher entre vraie crise épileptique et manifestations purement psy car comme on a deja cité il existe des crises à manifestations psychiques notamment les crises partiels du lobe temporal qui ne s'accompagne pas de perte de connaisance et que parfois même à EEG on ne visualise rien

Pour le cas auquel j'ai assisté, il y avait donc des étudiants, peut-être est-ce la raison pour laquelle les médecins ne sont pas entrés dans les détails... Mais il est vrai aussi que quand on entend "hystérique", on pense tout de suite à une folle dingue... enfin bref.

Toujours est-il que la 1ère fois que l'on y assiste, c'est impressionnant. :eek:
 
Cet épisode suit, chez les trois évangélistes (Matthieu 17:14-21; Marc 9:14-29; Luc 9:37-43), la transfiguration. Le miracle est manifestement important, mais au centre de la scène se situe non pas la guérison de cet enfant, mais l'incrédulité des neuf disciples que Jésus avait laissés au bas de la montagne. Lui qui vient de révéler sa gloire divine et s'apprête à aller mourir à Jérusalem, doit porter une croix supplémentaire, l'incrédulité des siens.

Entouré de Pierre, Jacques et Jean, témoins de sa transfiguration, il voit un attroupement: les neuf disciples dialoguent avec les scribes au milieu d'une grande foule. Surprise de le voir, celle-ci accourut à lui. Elle cherchait une solution au grand problème qui venait de surgir.

De quoi discutez-vous avec eux?

Jésus s'informe de la situation. Les scribes avaient constaté que ses disciples n'avaient pas su guérir l'enfant et devaient en faire des gorges chaudes. La foule, elle, assistait muette à l'altercation. Quant aux disciples, ils ne savaient que répondre. Situation pénible et affligeante...

Mon fils... possédé d'un esprit muet:

Vient maintenant une description des symptômes d'une maladie attribuée à un esprit (Marc 9:17; Luc 9:39) ou un démon (Matthieu 17:18). Rarement le Nouveau Testament décrit une maladie avec un tel luxe de détails. C'est un esprit muet et sourd qui empêche l'enfant d'entendre et de parler. Il se saisit de lui, le précipite à terre et le fait entrer en convulsion. Il écume alors, grince des dents et devient tout raide. Matthieu précise que l'enfant était lunatique, c'est-à-dire un de ces malades considérés comme influencés par les phases de la lune. On notera que l'expression est de son père. Souvent il tombait dans le feu ou dans l'eau. Ce sont là les symptômes patents de l'épilepsie, attribuée à l'emprise d'un démon. Dernière précision, de Luc: c'est l'enfant unique de ce malheureux père. Rencontrant les disciples, alors qu'il cherchait Jésus, il leur avait demandé de guérir son fils, mais ils en avaient été incapables.

Race incrédule!
 
Les trois Synoptiques rapportent cette plainte du Christ, cette invective d'une génération incrédule (Matthieu, Marc, Luc) et perverse (Matthieu). Il exprime les sentiments profonds de son coeur: tristesse, peine, déception et colère, et il semble qu'il s'en prenne à tout le monde, scribes, foule et... disciples.

Bien qu'ils l'aient suivi pendant près de trois ans, recevant son instruction, ceux-ci faisaient encore preuve de l'incrédulité qui caractérisait Israël tout entier. Jésus s'attendait à mieux de leur part. Il est déçu et mécontent. Dans Matthieu 17:19.20, il les traite de gens de peu de foi, dont la foi n'est pas plus grande qu'un grain de moutarde.

Sa plainte est suivie d'un ordre bref qui contient une promesse: "Amenez-le-moi". Et dès que l'enfant est en présence du Christ, il est sujet à une violente crise. Crise d'épilepsie aux symptômes décrits plus haut. Mais ce n'est pas un cas d'épilepsie ordinaire. La crise est déclenchée à l'instant où le gamin apparaît devant le Seigneur et attribuée à l'esprit qui habite en lui. Il y a donc à la fois épilepsie et possession démoniaque. Le démon ne supporte manifestement pas la présence du Christ, de celui qui est plus fort que lui et venu pour le vaincre. Il est clair qu'il est l'auteur de la maladie et l'agent de la crise.

Jésus s'informe auprès du père. Cela ressemble étrangement à une consultation médicale. Le père répond à sa question en ajoutant une supplication. L'interrogatoire ne doit pas permettre à Jésus de faire un diagnostic, mais aider le père à réaliser ce qu'il demande au Seigneur: rien de moins qu'une guérison instantanée et complète, alors que le gamin est malade depuis sa petite enfance! Pédagogie du Christ, pour que le malheureux père mesure la portée de ce qu'il lui demande et de ce qui va se produire. Il ne sollicite pas une aide humaine, mais le secours divin.

Si tu peux quelque chose...:

Cet homme croit, mais sa foi est bien faible. "Si tu peux quelque chose..., si par hasard tu es plus fort que tes disciples qui ont échoué...".

"Viens à notre secours, aie compassion de nous". Il fait appel à la pitié du Christ en faveur de l'enfant et de toute sa famille.

Si tu peux!... Tout est possible à celui qui croit!

On ressent l'impatience et le mécontentement de Jésus. "Race incrédule", s'était-il exclamé. Il ne s'agit pas de savoir s'il peut ou non faire ce miracle, mais si ce père a assez de foi pour l'en croire capable. S'il croit et ne doute pas, il obtiendra ce qu'il désire.

La réaction du père est immédiate: "Je crois! Viens au secours de mon incrédulité!" La foi est là, réelle, sincère, mais bien faible. Compte tenu de ce qu'elle devrait être, le père l'appelle "incrédulité", une incrédulité dont il demande à Jésus de le délivrer. Sincérité et humilité. Seuls ceux qui reconnaissent leur manque de foi peuvent progresser dans la foi.

Les miracles ne dépendent pas de la foi, mais de la seule volonté de Jésus. Rien ne prouve que tous les malades qu'il guérit étaient des croyants. Le paralytique de Jean 5 ne savait même pas qui lui avait accordé la guérison. La veuve de Naïn était-elle croyante? Rien dans le texte ne permet de l'affirmer. Jésus refusait de faire des miracles, quand il avait affaire à un attroupement d'incroyants, mais il n'exigeait pas pour autant la foi des malades ou de leur famille. En tout cas, cette exigence n'était pas systématique. Ici, il a affaire à un père croyant. Son dialogue a pour but de lui faire réaliser qu'il demande un grand miracle, une démonstration de toute-puissance divine, et ainsi de fortifier sa foi et de la lui faire confesser.

Esprit muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant!

Jésus guérit le garçon en chassant le démon qui habitait en lui. Il veut une guérison totale et définitive. L'esprit impur doit sortir et ne plus jamais revenir en lui. Au moment où il sort, l'enfant est inerte, dans le coma, à tel point qu'on le croit mort. Mais le Seigneur parachève son miracle. Il le réanime et le relève. Il rend à son père un garçon instantanément et complètement guéri.

Pourquoi n'avons-nous pu chasser cet esprit?

Suit, chez Matthieu et chez Marc, un entretien avec les disciples où Jésus insiste sur leur manque de foi, source de leur échec. Ils ont échoué, alors que le Christ leur avait donné pouvoir sur les démons (Matthieu 10:8; Marc 6:7). C'est que le coeur humain est tortueux (Jérémie 17:9). Il existe une foi dite charismatique ou héroïque qui déplace des montagnes (1 Corinthiens 13:1.2). Jésus attendait des douze qu'ils fassent des miracles sans douter de leur pouvoir, car il leur avait ordonné d'en faire et les en avait rendus capables. Mais pour accomplir des prodiges, il faut recourir à la prière. Sans elle, le pouvoir accordé par le Christ reste inopérant.
 
Cette espèce-là...:

Tous les démons ne se ressemblent pas. Certains sont plus puissants et plus rebelles que d'autres, plus difficiles à déloger. Pour les chasser, il faut une foi triomphante qui ne doute pas d'elle-même et surtout pas du Christ. Le démon qui possédait cet enfant avait défié les disciples. Plutôt que de s'avouer vaincus, ils auraient dû recourir à la prière, compter sur Jésus, tabler sur sa force et sur sa promesse. Matthieu ajoute à la prière le jeûne qui, bien pratiqué, est un support à la prière et la rend plus intense.

LES MIRACLES DE CHRIST, par Dr. Wilbert Kreiss
 
Pour le cas auquel j'ai assisté, il y avait donc des étudiants, peut-être est-ce la raison pour laquelle les médecins ne sont pas entrés dans les détails... Mais il est vrai aussi que quand on entend "hystérique", on pense tout de suite à une folle dingue... enfin bref.

Toujours est-il que la 1ère fois que l'on y assiste, c'est impressionnant. :eek:

Certainement et puis devant la patiente et en plus il y'a des termes qu'on utilise plus facilement comme neo à la place de cancer...etc

Voiula je t'ai balancé de la lecture pour le demon lol
 
Mon fils... possédé d'un esprit muet:

Vient maintenant une description des symptômes d'une maladie attribuée à un esprit (Marc 9:17; Luc 9:39) ou un démon (Matthieu 17:18). Rarement le Nouveau Testament décrit une maladie avec un tel luxe de détails. C'est un esprit muet et sourd qui empêche l'enfant d'entendre et de parler. Il se saisit de lui, le précipite à terre et le fait entrer en convulsion. Il écume alors, grince des dents et devient tout raide. Matthieu précise que l'enfant était lunatique, c'est-à-dire un de ces malades considérés comme influencés par les phases de la lune. On notera que l'expression est de son père. Souvent il tombait dans le feu ou dans l'eau. Ce sont là les symptômes patents de l'épilepsie, attribuée à l'emprise d'un démon. Dernière précision, de Luc: c'est l'enfant unique de ce malheureux père. Rencontrant les disciples, alors qu'il cherchait Jésus, il leur avait demandé de guérir son fils, mais ils en avaient été incapables.


C’est marrant cette relation entre la religion et la maladie démoniaque. Tu sais, au moyen âge, le sort des malades mentaux était tout sauf enviable. Beaucoup de patient psychiatriques étaient condamnes et exécutés sous l’inculpation de sorcellerie. Le livre Hexenhammer(1489) explique comment il faut mener un procès et donne une série de conseils. Bien que Hexenhammer ait de nos jours une connotation très négative, on ne peut pas nier que ses trucs psychologiques et techniques d’exorcisme aient tout de même tente dans une certaine mesure d’enclencher un processus de guérison. Comme l’efficacité de ces techniques était assez réduite, la plupart des malades finissaient malgré tout sur le bucher. L’un des premiers à s’opposer à la sorcellerie fut Johannes Weyer, médecin privé de l’empereur allemand. Il y exprime l’hypothèse que les sorciers et sorcières n’ont pas conclu de pacte avec le diable mais souffrent d’une maladie et peuvent donc être guéris par un traitement adapte. La publication de ces idées fut finalement fatale qui périt en fuyant ses adversaires....en tout cas merci pour les textes évangéliques
 
C’est marrant cette relation entre la religion et la maladie démoniaque. Tu sais, au moyen âge, le sort des malades mentaux était tout sauf enviable. Beaucoup de patient psychiatriques étaient condamnes et exécutés sous l’inculpation de sorcellerie. Le livre Hexenhammer(1489) explique comment il faut mener un procès et donne une série de conseils. Bien que Hexenhammer ait de nos jours une connotation très négative, on ne peut pas nier que ses trucs psychologiques et techniques d’exorcisme aient tout de même tente dans une certaine mesure d’enclencher un processus de guérison. Comme l’efficacité de ces techniques était assez réduite, la plupart des malades finissaient malgré tout sur le bucher. L’un des premiers à s’opposer à la sorcellerie fut Johannes Weyer, médecin privé de l’empereur allemand. Il y exprime l’hypothèse que les sorciers et sorcières n’ont pas conclu de pacte avec le diable mais souffrent d’une maladie et peuvent donc être guéris par un traitement adapte. La publication de ces idées fut finalement fatale qui périt en fuyant ses adversaires....en tout cas merci pour les textes évangéliques

Tu sais dans un association d'epileptique avec hopital de jour, on gardait des patient la journée pour les soins et EEG ainsi que l'apprentissage d'un metier pourle reintegration sociale, il y'a des patient qui font une 30 aine minum de crises par jours chute après chute, une qualité de vie infernal avec 3 antiepileptique et des anticonvulsivant en plus mais rien ne marche et parfois on a recours à la chirugie qui peu aggraver deja l'etat neuropsy du patient car c'est une lobectomie, donc les fonction superieurs c'est foutu et parfois c'etait pas le seul foyer, la crise recivide...une mutilation gratuite.....................

Merci pour ton temoignage
 
Tu sais dans un association d'epileptique avec hopital de jour, on gardait des patient la journée pour les soins et EEG ainsi que l'apprentissage d'un metier pourle reintegration sociale, il y'a des patient qui font une 30 aine minum de crises par jours chute après chute, une qualité de vie infernal avec 3 antiepileptique et des anticonvulsivant en plus mais rien ne marche et parfois on a recours à la chirugie qui peu aggraver deja l'etat neuropsy du patient car c'est une lobectomie, donc les fonction superieurs c'est foutu et parfois c'etait pas le seul foyer, la crise recivide...une mutilation gratuite.....................

Merci pour ton temoignage

En effet l’acte chirurgical s’adresse à ceux qui présentent une épilepsie pharmacoresistante sévère, En revanche, il n’est pas adapté aux épilepsies idiopathiques. L’intervention n’est indiquée que si les crises ont une origine bien identifiée et que l’ablation ne risque pas de créer un autre handicap (il faut le rappeler, le principe de l’acte chirurgical est de retirer la zone cérébrale responsable des crises, cela induit un risque de la vision, du langage, de la mémoire, voir même de la motricité).J’ai connu quelques cas de chirurgie non récidiviste. Mais bon, tout dépend de la fréquence des crises qui elle est fonction de l’existence ou non d’une lésion, de sa nature, de la zone a opère et du type d’intervention a réalisée. Dans mon cas, je parle surtout d’une intervention sur le lobe temporal qui représente une réussite plutôt intéressante de 70 à 90 %
 
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