Kalame
:)
On aurait tort de sous-estimer l’importance des "Assises contre l’islamisation de l’Europe" organisées par le Bloc Identitaire ce samedi à Paris.
Tout d’abord, cette manifestation montre que les groupes racistes européens sont en lien, en capacité de travailler ensemble et de régénérer une idéologie raciste commune. Face à cette réalité, la constitution récente par SOS Racisme de l’European Grassroots Antiracist Mouvement (EGAM), regroupant les principales organisations antiracistes d’Europe, est une réponse de la société civile européenne, mais force est de constater qu’en la matière, les forces militantes et politiques qui font du rejet de l’Autre le fondement de leur construction intellectuelle et de leurs programmes politiques ont pris de l’avance.
Ensuite, cette manifestation vient illustrer le fait qu’en Europe, de plus en plus, cet Autre contre lequel il faut se liguer, cet Autre à exclure d’une présence pleine et entière dans la société, en particulier des lieux de pouvoir, cet Autre qu’il faut discriminer et expulser, cet Autre contre lequel il faut définir un "nous" exclusif et ethnicisant, c’est le Musulman.
C’est dans le fantasme d’une invasion musulmane du continent et dans la croyance, qui relève de la psychose, en une menace identitaire sur le point de détruire l’Europe qu’il faut trouver le coagulant idéologique qui permet de souder entre eux des groupes racistes européens qui se différencient de plus en plus en intégrant dans leurs discours l’expression de particularismes nationaux.
A cet égard, Geert Wilders, dirigeant du Parti pour la liberté (PVV) néerlandais, est un exemple éloquent. Tenant compte de certains éléments de consensus dans la société néerlandaise, notamment la liberté d’expression et la tolérance religieuse, c’est prétendument au nom de ces principes, qu’il abhorre en réalité, qu’il alimente la haine des musulmans. De même, certaines déclarations de Marine le Pen, comme la présence à ces "Assises contre l’islamisation de l’Europe" d’organisations ou de personnalités se réclamant du combat pour la laïcité, veulent faire croire à l’intégration de cet élément, relativement consensuel, dans le discours de l’extrême droite française, alors même que le Front National, fort de ses courants catholiques fondamentalistes, constitue la force politique qui la combat le plus.
Ne soyons pas dupes : ces manipulation relèvent plus du subterfuge de communication que d’autre chose.
De même, si la figure de fixation des discours racistes change, c’est toujours bien le même mécanisme qui est en jeu : identifier l’ennemi intérieur – juif, musulman ou Rom - pour, sous couvert de se défendre d’une prétendue agression, expulser, puis détruire tous ceux qui n’entrent pas dans la catégorie d’un "nous" racialisé.
Tout d’abord, cette manifestation montre que les groupes racistes européens sont en lien, en capacité de travailler ensemble et de régénérer une idéologie raciste commune. Face à cette réalité, la constitution récente par SOS Racisme de l’European Grassroots Antiracist Mouvement (EGAM), regroupant les principales organisations antiracistes d’Europe, est une réponse de la société civile européenne, mais force est de constater qu’en la matière, les forces militantes et politiques qui font du rejet de l’Autre le fondement de leur construction intellectuelle et de leurs programmes politiques ont pris de l’avance.
Ensuite, cette manifestation vient illustrer le fait qu’en Europe, de plus en plus, cet Autre contre lequel il faut se liguer, cet Autre à exclure d’une présence pleine et entière dans la société, en particulier des lieux de pouvoir, cet Autre qu’il faut discriminer et expulser, cet Autre contre lequel il faut définir un "nous" exclusif et ethnicisant, c’est le Musulman.
C’est dans le fantasme d’une invasion musulmane du continent et dans la croyance, qui relève de la psychose, en une menace identitaire sur le point de détruire l’Europe qu’il faut trouver le coagulant idéologique qui permet de souder entre eux des groupes racistes européens qui se différencient de plus en plus en intégrant dans leurs discours l’expression de particularismes nationaux.
A cet égard, Geert Wilders, dirigeant du Parti pour la liberté (PVV) néerlandais, est un exemple éloquent. Tenant compte de certains éléments de consensus dans la société néerlandaise, notamment la liberté d’expression et la tolérance religieuse, c’est prétendument au nom de ces principes, qu’il abhorre en réalité, qu’il alimente la haine des musulmans. De même, certaines déclarations de Marine le Pen, comme la présence à ces "Assises contre l’islamisation de l’Europe" d’organisations ou de personnalités se réclamant du combat pour la laïcité, veulent faire croire à l’intégration de cet élément, relativement consensuel, dans le discours de l’extrême droite française, alors même que le Front National, fort de ses courants catholiques fondamentalistes, constitue la force politique qui la combat le plus.
Ne soyons pas dupes : ces manipulation relèvent plus du subterfuge de communication que d’autre chose.
De même, si la figure de fixation des discours racistes change, c’est toujours bien le même mécanisme qui est en jeu : identifier l’ennemi intérieur – juif, musulman ou Rom - pour, sous couvert de se défendre d’une prétendue agression, expulser, puis détruire tous ceux qui n’entrent pas dans la catégorie d’un "nous" racialisé.