Discrètes, jusqu’à se faire oublier. Les confréries soufies (le courant spirituel de l’islam) n’aiment guère se mettre en avant. «C’est dans l’ADN du soufisme, qui privilégie l’intériorité et le combat contre l’ego», plaide Ihsane, l’un des représentants, en France, de la confrérie Boutchichiyya, d’origine marocaine. Mais le vent tourne. Face à la montée du radicalisme, le soufisme sort peu à peu de sa réserve. A Paris, le Rassemblement soufi de France organisait, samedi soir, le grand Mawlid de Paris, célébrant la naissance du prophète de l’islam, Mahomet. En se jouant d'ailleurs un peu des dates… Officiellement, la fête de Mawlid avait lieu le 12 décembre. «Mais c’était à la veille des vacances de fin d’année», explique les organisateurs de la manifestation organisée à l’Espace Reuilly, dans le XIIe arrondissement.
Plus de 700 personnes, majoritairement âgés de moins de quarante ans, sont venus écouter quelques conférences, mais surtout des groupes de chants soufis. L’ambiance est détendue, festive. «C’est cela le vrai islam», répètent, à l’envi, plusieurs personnes dans le public. «Nous n’avions pas rassemblé autant de monde les années précédentes», reconnaît volontiers Younès, de la confrérie Alawiyya, d’origine algérienne, l’une des plus solidement implantée dans l’Hexagone. Une preuve de la montée en puissance de ce courant. «Il y a un intérêt de plus en plus marqué pour le soufisme, explique Younès. Nous le voyons depuis les attentats terroristes. Les musulmans cherchent d’autres manières d’envisager l’islam.»
La suite dans le lien.......
http://www.liberation.fr/france/2017/01/08/les-confreries-soufies-sortent-de-leur-reserve_1539913
Fêter le Mawlid, c’est aussi un pied de nez aux salafistes. Cette fête, selon ces derniers, n’appartient pas au corpus de l’islam. Se présentant comme les défenseurs de la plus stricte orthodoxie, les salafistes l’interdisent. Pour l’heure, les relations entre salafistes et confréries soufies sont exécrables, les premiers considérant quasiment les secondes comme «hérétiques».
Plus de 700 personnes, majoritairement âgés de moins de quarante ans, sont venus écouter quelques conférences, mais surtout des groupes de chants soufis. L’ambiance est détendue, festive. «C’est cela le vrai islam», répètent, à l’envi, plusieurs personnes dans le public. «Nous n’avions pas rassemblé autant de monde les années précédentes», reconnaît volontiers Younès, de la confrérie Alawiyya, d’origine algérienne, l’une des plus solidement implantée dans l’Hexagone. Une preuve de la montée en puissance de ce courant. «Il y a un intérêt de plus en plus marqué pour le soufisme, explique Younès. Nous le voyons depuis les attentats terroristes. Les musulmans cherchent d’autres manières d’envisager l’islam.»
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Fêter le Mawlid, c’est aussi un pied de nez aux salafistes. Cette fête, selon ces derniers, n’appartient pas au corpus de l’islam. Se présentant comme les défenseurs de la plus stricte orthodoxie, les salafistes l’interdisent. Pour l’heure, les relations entre salafistes et confréries soufies sont exécrables, les premiers considérant quasiment les secondes comme «hérétiques».