Les Desperate Bledardes font le buzz avec leur BD
Deux soeurs ont créé une BD qui dévoile le regard de jeunes femmes maghrébines sur la société. Elles ont aujourd'hui près de 243 000 likes sur Facebook.
Des idées fusent, des rires éclatent : en trente minutes, avec une souris ou un crayon, elles donnent naissance à une nouvelle saynète dessinée. Maïssa Gargouri, 30 ans, et sa petite soeur de 25 ans, Mayada, habitantes de Montesson, ont créé en 2009 la BD « Desperate Bledardes ». Depuis, leur notoriété ne fait qu'augmenter.
Avec l'histoire de quatre jeunes filles et d'une maman très présente, elles ont atteint les 242 900 likes sur Facebook.
« Tout ça est parti d'une blague entre potes sur notre série préférée Desperate Housewives. Maintenant, dans la rue, des gens nous reconnaissent et disent : Oh ! c'est les Desperate Bledardes », s'amuse Mayada, étudiante en école de commerce. « C'est le regard des filles maghrébines sur la société et l'actualité, mais on essaie que tout le monde s'y retrouve », affirme Maïssa, juriste et doctorante en droit immobilier, qui comme sa cadette parle couramment l'arabe.
Les « Desperate Bledardes », nourries à « Tintin » et à « Titeuf » se sont d'abord inspirées d'elles-mêmes pour leur personnage éponyme. « Mayada, c'est la fille qui fait des bêtises et qui se fait tout le temps attraper par sa mère, c'était un peu moi, mais je me suis calmée », assure Mayada. « C'était la crise d'adolescence, renchérit Maïssa, dont le regard de biche est souligné par un trait noir. Mon personnage, c'est plutôt la geek sage qui se fait entraîner par sa sœur. Quant à Desperate, c'est juste qu'on a la poisse ! ».
Contactées par le « Jamel Comedy Club »
Si leur mère, d'origine tunisienne, joue un grand rôle dans la BD, elle n'a su qu'au bout de trois ans qu'elle existait. « Elle est représentée avec un côté tyrannique mais aussi avec tout son côté attachant, on craignait un peu sa réaction alors qu'elle adore son personnage ! » s'enthousiasme Mayada. « Elle représente toutes les mères méditerranéennes, de la mère maghrébine à la mère juive. Quant à notre père, il en parle même à ses collègues », souligne, satisfaite, Maïssa. A force de partages sur les réseaux sociaux, les deux soeurs ont été contactées par des humoristes comme des membres du « Jamel Comedy Club » pour des planches sur mesure l'année dernière. Et, début juillet, le site de rencontres pour Maghrébins, Mektoube.fr, leur a proposé un partenariat. Elles ont accepté de créer un spin-off -- une série dérivée -- de « Desperate Bledardes » avec une nouvelle famille, les Bentaba, sur le thème des rencontres amoureuses. Elles sont payées au dessin, mais elles n'imaginent pas la BD comme leur métier : « On gardera toujours cette passion à côté de notre vie professionnelle, sourit Maïssa, mais l'art est subjectif. Du jour au lendemain, notre BD pourrait ne plus plaire. »
Facebook : Desperate Bledardesdesperate-bledardes.mektoube.fr.
http://www.leparisien.fr/espace-pre...t-le-buzz-avec-leur-bd-02-08-2014-4042039.php
Deux soeurs ont créé une BD qui dévoile le regard de jeunes femmes maghrébines sur la société. Elles ont aujourd'hui près de 243 000 likes sur Facebook.
Des idées fusent, des rires éclatent : en trente minutes, avec une souris ou un crayon, elles donnent naissance à une nouvelle saynète dessinée. Maïssa Gargouri, 30 ans, et sa petite soeur de 25 ans, Mayada, habitantes de Montesson, ont créé en 2009 la BD « Desperate Bledardes ». Depuis, leur notoriété ne fait qu'augmenter.
Avec l'histoire de quatre jeunes filles et d'une maman très présente, elles ont atteint les 242 900 likes sur Facebook.
« Tout ça est parti d'une blague entre potes sur notre série préférée Desperate Housewives. Maintenant, dans la rue, des gens nous reconnaissent et disent : Oh ! c'est les Desperate Bledardes », s'amuse Mayada, étudiante en école de commerce. « C'est le regard des filles maghrébines sur la société et l'actualité, mais on essaie que tout le monde s'y retrouve », affirme Maïssa, juriste et doctorante en droit immobilier, qui comme sa cadette parle couramment l'arabe.
Les « Desperate Bledardes », nourries à « Tintin » et à « Titeuf » se sont d'abord inspirées d'elles-mêmes pour leur personnage éponyme. « Mayada, c'est la fille qui fait des bêtises et qui se fait tout le temps attraper par sa mère, c'était un peu moi, mais je me suis calmée », assure Mayada. « C'était la crise d'adolescence, renchérit Maïssa, dont le regard de biche est souligné par un trait noir. Mon personnage, c'est plutôt la geek sage qui se fait entraîner par sa sœur. Quant à Desperate, c'est juste qu'on a la poisse ! ».
Contactées par le « Jamel Comedy Club »
Si leur mère, d'origine tunisienne, joue un grand rôle dans la BD, elle n'a su qu'au bout de trois ans qu'elle existait. « Elle est représentée avec un côté tyrannique mais aussi avec tout son côté attachant, on craignait un peu sa réaction alors qu'elle adore son personnage ! » s'enthousiasme Mayada. « Elle représente toutes les mères méditerranéennes, de la mère maghrébine à la mère juive. Quant à notre père, il en parle même à ses collègues », souligne, satisfaite, Maïssa. A force de partages sur les réseaux sociaux, les deux soeurs ont été contactées par des humoristes comme des membres du « Jamel Comedy Club » pour des planches sur mesure l'année dernière. Et, début juillet, le site de rencontres pour Maghrébins, Mektoube.fr, leur a proposé un partenariat. Elles ont accepté de créer un spin-off -- une série dérivée -- de « Desperate Bledardes » avec une nouvelle famille, les Bentaba, sur le thème des rencontres amoureuses. Elles sont payées au dessin, mais elles n'imaginent pas la BD comme leur métier : « On gardera toujours cette passion à côté de notre vie professionnelle, sourit Maïssa, mais l'art est subjectif. Du jour au lendemain, notre BD pourrait ne plus plaire. »
Facebook : Desperate Bledardesdesperate-bledardes.mektoube.fr.
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