Les Oulémas mettent en garde les féministes© APANEWS
Le Conseil supérieur des oulémas (docteurs de loi islamique) du Maroc est sorti de son mutisme après la levée, le 10 décembre, des réserves sur la Convention internationale sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard de la femme (CEDEF), en affirmant que lattachement aux constantes religieuses du pays ne peut être remis en question.
Les constantes religieuses et les préceptes de la loi canonique (« Charia ») ne peuvent faire lobjet daucune jurisprudence, a martelé, dans un retentissant communiqué, la plus haute autorité religieuse au Maroc, en réaction à des déclarations de mouvements féministes revendiquant la révision de la loi sur lhéritage, selon des dispositions «positivistes ».
Linstance a rappelé que le Roi, qui a décidé la levée des réserves, est « Amir Al Mouminine » (commandeur des croyants), qui « ne peut recommander lillicite ou interdire le licite ». Les constantes religieuses des Marocains « sont garantis par Amir Al Mouminine », dans une logique dattachement à « la loi divine qui est au-dessus de tout engagement », a conclu le Conseil.
Des ONG marocaines féministes avaient interprété la décision de Rabat de saligner sans réserve, à la CEDEF comme un « engagement » qui suppose une égalité juridique entre les deux sexes y compris dans lhéritage, la nationalité ou encore dans la possibilité pour une Marocaine musulmane de contracter un mariage avec un non musulman.
Les réactions et les conjectures ont jailli de toute part faisant la Une de plusieurs titres qui ont laissé libre court aux intervenants au point que le débat a pris une dimension de polémique démesurée entre les courants « laïcs » et les milieux conservateurs dont les Oulémas.
Le Maroc avait annoncé mercredi dernier quil navait plus de réserves sur la Convention internationale sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard de la femme.
La décision avait été annoncée par le Roi Mohammed VI dans un message adressé au Conseil marocain consultatif des droits de lHomme (CCDH) à loccasion de la commémoration du 60-ème anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de lHomme sous le signe « Dignité et justice pour tous ».
Pour la plus haute autorité du pays, les réserves sont devenues « caduques » au regard des législations « avancées » adoptées par le Maroc. La CEDEF, décrétée en 1979, a été ratifiée par le Maroc en 1993 mais son entrée en vigueur , avec des réserves, na eu lieu quen 2001.
En janvier 2008, le comité onusien de lutte contre la discrimination à légard de la femme a félicité le pays pour « les importantes réformes juridiques entreprises dans le domaine des droits de lHomme et en particulier à éliminer les discriminations contre les femmes».
Le Comité reste « préoccupé de ce que, bien que la constitution garantit légalité devant la loi, elle na pas consacré le principe de légalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et que la législation ne contient pas de définition explicite du principe dégalité, ou de la discrimination fondée sur le sexe ».
Le Comité avait appelé le Maroc à « intégrer le principe de légalité entre les femmes et les hommes dans la constitution ou dans dautres lois, et de promulguer et dappliquer une loi globale sur légalité des sexes qui soit contraignante à la fois pour le secteur public et le secteur privé et de sensibiliser les femmes à leurs droits en vertu de cette législation ».
je jeune afrique
Le Conseil supérieur des oulémas (docteurs de loi islamique) du Maroc est sorti de son mutisme après la levée, le 10 décembre, des réserves sur la Convention internationale sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard de la femme (CEDEF), en affirmant que lattachement aux constantes religieuses du pays ne peut être remis en question.
Les constantes religieuses et les préceptes de la loi canonique (« Charia ») ne peuvent faire lobjet daucune jurisprudence, a martelé, dans un retentissant communiqué, la plus haute autorité religieuse au Maroc, en réaction à des déclarations de mouvements féministes revendiquant la révision de la loi sur lhéritage, selon des dispositions «positivistes ».
Linstance a rappelé que le Roi, qui a décidé la levée des réserves, est « Amir Al Mouminine » (commandeur des croyants), qui « ne peut recommander lillicite ou interdire le licite ». Les constantes religieuses des Marocains « sont garantis par Amir Al Mouminine », dans une logique dattachement à « la loi divine qui est au-dessus de tout engagement », a conclu le Conseil.
Des ONG marocaines féministes avaient interprété la décision de Rabat de saligner sans réserve, à la CEDEF comme un « engagement » qui suppose une égalité juridique entre les deux sexes y compris dans lhéritage, la nationalité ou encore dans la possibilité pour une Marocaine musulmane de contracter un mariage avec un non musulman.
Les réactions et les conjectures ont jailli de toute part faisant la Une de plusieurs titres qui ont laissé libre court aux intervenants au point que le débat a pris une dimension de polémique démesurée entre les courants « laïcs » et les milieux conservateurs dont les Oulémas.
Le Maroc avait annoncé mercredi dernier quil navait plus de réserves sur la Convention internationale sur lélimination de toutes les formes de discrimination à légard de la femme.
La décision avait été annoncée par le Roi Mohammed VI dans un message adressé au Conseil marocain consultatif des droits de lHomme (CCDH) à loccasion de la commémoration du 60-ème anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de lHomme sous le signe « Dignité et justice pour tous ».
Pour la plus haute autorité du pays, les réserves sont devenues « caduques » au regard des législations « avancées » adoptées par le Maroc. La CEDEF, décrétée en 1979, a été ratifiée par le Maroc en 1993 mais son entrée en vigueur , avec des réserves, na eu lieu quen 2001.
En janvier 2008, le comité onusien de lutte contre la discrimination à légard de la femme a félicité le pays pour « les importantes réformes juridiques entreprises dans le domaine des droits de lHomme et en particulier à éliminer les discriminations contre les femmes».
Le Comité reste « préoccupé de ce que, bien que la constitution garantit légalité devant la loi, elle na pas consacré le principe de légalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines et que la législation ne contient pas de définition explicite du principe dégalité, ou de la discrimination fondée sur le sexe ».
Le Comité avait appelé le Maroc à « intégrer le principe de légalité entre les femmes et les hommes dans la constitution ou dans dautres lois, et de promulguer et dappliquer une loi globale sur légalité des sexes qui soit contraignante à la fois pour le secteur public et le secteur privé et de sensibiliser les femmes à leurs droits en vertu de cette législation ».
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