Tu m'expliques comment prendre un thé avec une personne qui te ferme systématiquement la porte au nez ?
Je ne compte plus le nombre d'appel à l'ouverture des frontières depuis l'arrivée au pouvoir d'M6 et à chaque fois ils nous ressortent le pretexte des visas alors que le roi n'était même pas au pouvoir.
Pour le moment c'est peine perdue, à nous donc d'être ferme sur ce sujet. Présence militaire accrue au Sahara et développement des infrastructures, quitte à mettre les sahraouis en complète minorité dans cette région.
guallek discuter avec nos frères avec un bon verre de thé au Sahara...
ça c'était juste après l'intronisation du roi Mohamed 6...
sans parler des autres tentatives sur des paysans limitrophes, qui par des circonscris en Kakis boukhnouna, se faisaient agresser et voler du bétails etc...
aujourd'hui el Hamdoullah la dynamique du royaume est toujours la mains tendu..... mais celui qui s'approchent de la ligne, ils crament sans sommation...
Maroc-Algérie: l'escalade de Bouteflika. Une incursion algérienne au Maroc aggrave la tension.
par
José GARÇON
publié le 11 octobre 1999
Attendue depuis cinq ans, la réouverture de la frontière algéro-marocaine n'est pas pour demain.
Une récente incursion algérienne en territoire marocain vient encore d'aggraver la tension entre les deux grands voisins du Maghreb. Deux Jeep avec à leur bord une dizaine de militaires algériens ont en effet pénétré, le 30 septembre, sur deux kilomètres et demi à l'intérieur du territoire marocain, à El Hadjra el-Kahla, au sud, tirant en l'air et endommageant un poste-frontière.
Distinguo.
Ni les officiels ni les médias marocains n'en ont soufflé mot après que Rabat eut émis une protestation. Mais Abdelaziz Bouteflika, le chef de l'Etat algérien, a rendu public cet incident en faisant publier sa réponse au souverain marocain Mohammed VI. Sans surprise, il y dément formellement toute incursion que confirment par ailleurs des sources diplomatiques et remarque que le roi est «doté de suffisamment de prérogatives pour prendre les mesures adéquates pour défendre la souveraineté du Maroc». Cette réponse, qui laisse peu de place au dialogue, est moins surprenante que le subtil distinguo auquel se livre le président algérien. Epargnant le nouveau roi, il affirme ne pouvoir en dire autant de ceux qui gèrent les relations entre les deux pays: a
llusion au ministre de l'Intérieur Driss Basri. «Je suis indigné et déçu par certains comportements que Votre Majesté ne saurait accepter», écrit-il dans une lettre qui a déclenché de violentes critiques dans la presse et certains partis marocains qui, jusque-là, avaient tenté de calmer le jeu.
Ouverture. Les dernières déclarations du président algérien ne contribuent pas, en tout cas, à clarifier les raisons qui l'ont amené à se lancer dans une escalade verbale contre Rabat, alors même que l'instauration de bonnes relations avec le Maroc est un objectif stratégique à ses yeux. Dès son arrivée au pouvoir, Bouteflika avait multiplié les signes d'ouverture à l'égard de Rabat, acceptant la réouverture des frontières fermées depuis 1994 après un attentat sanglant dans un hôtel de Marrakech.
Cette lune de miel n'aura pas résisté à une embuscade sanglante qui fit vingt-neuf morts le 15 août à Beni Ounif sur une route fermée depuis 1992 et rouverte le jour même de ce massacre. La presse d'Alger a accusé les GIA auxquels cette tuerie a été attribuée d'être venus du Maroc, puis de s'y être réfugiés. Rabat a multiplié les démentis, mais le ton n'a cessé de monter. Jusqu'à ce que Bouteflika reprenne à son compte, le 2 septembre, ces accusations dans une déclaration fracassante à laquelle il ne s'est sans doute pas résolu facilement. La normalisation des relations avec le Maroc constitue en effet pour lui une formidable occasion de marquer des points auprès de la France et des Etats-Unis, très inquiets de la stabilité du royaume. Mais les militaires et les «services» algériens ne l'entendent pas de cette oreille, car le Maroc constitue une pièce maîtresse dans le rapport de force interne au pouvoir algérien.