@Yancine, je te trouve extrêmement acide vis à vis de l'occident et en particulier de la france... Je te sens révolté contre l'autorité. Et c'est bien dommage, car tu confond le sens meme d'autorité. Je trouve à travers le forum que de nombreux bladinautes infantiles. Pas dans le sens où vous gobez la moindre ***.nerie scientifique ou non...pas dans ce sens. Dans le sens pur du terme.
En reprenant les mots du Dr Prairat :
"L’adulte, en tant que valeur, ne s’oppose ni à l’enfance ni à l’adolescence, mais à l’infantile qui est un ensemble de traits qui amarre l’enfance au monde de la puérilité.
• L’infantile refuse de voir les choses telles qu’elles sont et ref use de distinguer ce qu’il sait et ce qu’il croit. Il se plaît à prendre ses désirs pour des réalités, tel est son rapport au monde.
• L’infantile est incapable de s’abstraire du présent et par conséq uent ne veut jamais les moyens des fins qu’il se donne. En somme, il veut sans vouloir, il est velléitaire car il se laisse engluer dans l’immédiateté, tel est son rapport au temps.
• L’infantile est égocentrique, fermé à la rencontre car celle-ci comporte toujours une part d’aléa et de risque, tel son rapport frileux à l’altérité.
• L’infantile ne sait pas choisir, il ne veut pas choisir car choisir c’est renoncer (à ce que l’on n’a pas choisi) puis assumer (ce que l’on a choisi). L’infantile est indécis, irrésolu, tel est son rapport à lui-même.
• L’infantile appréhende le pouvoir soit sur le mode de la révolte, soit sur le mode de la sacralisation. Il oscille entre révolte aveugle et soumission fanatique, tel est son rapport immature au pouvoir.
L’adulte comme valeur, comme figure libératrice, s’oppose à ces formes d’attachement et d’aliénation. L’accès à l’adultité ne se déploie pas dans la perspective bio-psychologique d’un accès à la maturité mais dans l’horizon axiologique d’un devenir-majeur, au sens kantien du terme. L’autorité est donc nécessaire. Il faudrait montrer, si nous en avions le temps, que la pire des injustices en éducation est l’abandon. J’ai montré dans mes travaux sur la sanction comment les rhétoriques qui plaident pour une éducation sans sanction oublient non seulement les leçons de l’histoire en réitérant les utopies déçues du libertarisme mais aussi et surtout comment elles abandonnent à d’autres le soin de sanctionner (sanction sociale, sanction pénale, sanction policière…) et qu’il y a dans cet abandon quelque chose de terrible, qui est l’oubli d’une promesse : celle d’avoir à répondre. "
Faut grandir...