Les élections européennes ont lieu entre les 22 et 25 mai 2014,
selon les pays-membres de l'Union européenne
. La France vote le dimanche 25 mai, comme la majorité des Vingt-Huit (Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Pologne, Suède, etc.). Mais le choix du jour (ou des jours) varie: ainsi les Pays-Bas et le Royaume-Uni ouvrent le bal le jeudi 22 mai, alors que d'autres étalent le scrutin sur deux jours comme la République tchèque (23-24 mai) ou l'Italie (24-25 mai).
A quoi servent les élections européennes?
Ce scrutin permet de désigner les 751 députés du Parlement européen. Pendant un mandat de 5 ans, ils représenteront quelque 500 millions d'habitants dont 388 millions d'électeurs. Ce sont les huitièmes élections européennes au suffrage universel direct à un tour. Les premières ont eu lieu en juin 1979.
Comment sont répartis les députés européens selon les pays?
Chacun des 28 Etats-membres envoie un nombre de députés proportionnel à son poids démographique dans l'UE. Ainsi l'Allemagne, pays le plus peuplé, en élit 96, alors que seulement 6 députés sont issus de chaque pays le moins "lourd" en population (Luxembourg, Chypre, Estonie, Malte). La France arrive juste derrière l'Allemagne avec 74 députés européens, et juste devant l'Italie et le Royaume-Uni qui en élisent 73 chacun.
Comment sont élus les députés européens en France?
L'élection a lieu au scrutin de liste à la représentation proportionnelle. Les 74 députés européens issus du vote français sont répartis entre 8 circonscriptions, comme il a été précisé lors du Conseil des ministres du 5 février:
- Ile-de-France: 15 sièges pour la circonscription qui correspond à la région homonyme et aux Français établis hors de France
- Sud-Est: 13 sièges pour la circonscription, soit les régions Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Rhône-Alpes
- Nord-ouest: 10 sièges pour la circonscription qui regroupe la Basse-Normandie, la Haute-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie
- Sud-Ouest: 10 sièges pour la circonscription, à savoir les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées
- Ouest: 9 sièges pour la circonscription composée de la Bretagne, des Pays de la Loire et du Poitou-Charentes
- Est: 9 sièges pour la circonscription, soit les régions Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Lorraine et Franche-Comté
- Massif central-Centre: 5 sièges pour la circonscription composée de l'Auvergne, du Limousin et du Centre
- Outre-Mer: 3 sièges pour la circonscription qui regroupe Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Martinique, la Guyane, la Réunion, Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis et Futuna.
Les candidats représentent-ils un parti national... ou européen?
Un candidat porte une étiquette bien souvent nationale, mais son parti est affilié à un "parti politique au niveau européen". Cette forme reconnue par l'UE depuis le traité de Maastricht en 1992 peut recevoir des financements européens depuis 2003 et selon une série de conditions (à lire ici). Ainsi l'UMP est-elle affiliée au Parti populaire européen (PPE), le PS au Parti socialiste européen (PSE) ou EELV au Parti vert européen (PVE).
Au Parlement européen, pour la mandature 2009-2014, ces partis s'allient au sein des groupes politiques suivants:
- Groupe du Parti populaire européen: 271 députés européens, dont 25 issus de l'UMP, 3 du Nouveau centre et 2 de La Gauche moderne
- Alliance progressiste des socialistes et des démocrates au Parlement européen: 190 députés européens, dont 13 issus du PS
- Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE): 85 députés européens, dont 6 issus du MoDem, 3 de Avenir démocrate et 1 du Parti radical
- Groupe des Verts/Alliance libre européenne: 58 députés, dont 15 issus de EELV et 1 du Parti de la nation corse
- Groupe des conservateurs et des réformateurs européens: 53 députés
- Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique: 34 députés, dont 5 issus du Front de Gauche et du Parti communiste réunionnais
- Groupe Europe libertés démocratie: 33 députés, dont 1 du MPF
- Non-inscrits: 30 députés, dont 3 du FN
Quel impact auront ces élections sur la présidence de la Commission européenne?
Jusqu'à présent, ce sont les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE seuls qui s'entendaient pour désigner le président de la Commission européenne.
Mais le traité de Lisbonne désormais en vigueur "établit un lien direct entre l'élection du président de la Commission et les résultats des élections européennes".
Juridiquement, rien ne les contraint à suivre cet avis pour désigner le successeur de José Manuel Barroso, dont le mandat prend fin le 31 octobre.
Et plusieurs comme la chancelière allemande Angela Merkel sont très réticents, voire hostiles, à se voir imposer leur prochain interlocuteur à la tête de l'exécutif européen.
Techniquement, les chefs d'Etat et de gouvernement proposeront au Parlement européen un candidat à la présidence de la Commission, qui devra ensuite être élu par les nouveaux députés.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a tenté d'apaiser les craintes du Parlement européen en promettant de le consulter avant de soumettre un nom.
Au lendemain des élections européennes du 25 mai, "nous consulterons les groupes parlementaires pour voir si quelqu'un émerge du lot, avec une majorité claire et stable au Parlement européen", a affirmé Herman Van Rompuy dans un entretien au quotidien la Libre Belgique.
Le président de l'exécutif européen sera donc, logiquement, de la même couleur politique que la majorité du Parlement.
D'où le fait que les partis européens désignent leur "candidat" à ce poste. La droite européenne choisit son champion à Dublin, les 6 et 7 mars. Le Parti populaire européen (PPE) doit départager l'ex-Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Junker, l'actuel commissaire français Michel Barnier, et l'ex-Premier minsitre letton, Valdis Dombrovskis.
D'autres formations politiques ont déjà fait leur choix
. L'Allemand Martin Schulz, actuel président du Parlement européen, a été confirmé comme "candidat" du Parti socialiste européen (PSE).
Les Libéraux de l'ALDE soutient Guy Verhofstadt, ex-Premier ministre belge.
Les Verts européens soutiennent une double présidence avec le Français José Bové et l'Allemande Ska Keller.
Et le Grec Aléxis Tsípras porte les couleurs du Parti de la gauche européenne.
En savoir plus sur
http://www.lexpress.fr/actualite/po...-europeennes_1321433.html#R7izhkymmXJ2KCvl.99
mam
José Bové ne vise plus que la présidence