Maladie du roi : en toute transparence

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion petitbijou
  • Date de début Date de début
depuis leur convocation chez la police.....jusqu'à hier soir, on n'a pas de nouvelles d'eux, selon la presse marocaine...
Santé du roi : trois jours d'audition pour un journaliste

Jeune Afrique le 5 Septembre

L'audition par la police d'Ali Anouzla, directeur du quotidien arabophone Al Jarida Al Oula, suite à la publication d'un article sur la santé de Mohammed VI, s'est achevée au bout de trois jours, a-t-on appris vendredi.

"Jeudi soir, la police à Rabat m'a informé que les auditions étaient terminées pour le moment", a affirmé Ali Anouzla, également rédacteur en chef d'Al Jarida Al Oula.

M. Anouzla a précisé qu'il avait pu regagner son domicile après chaque audition, au cours desquelles il comparaissait libre.

Al Jarida Al Oula avait annoncé jeudi qu'une autre journaliste du quotidien, Bouchra Eddou, auteur de l'article incriminé, avait elle aussi été interrogée durant trois jours par la police.

Mardi, le parquet de Rabat a ordonné l'ouverture d'une "enquête minutieuse" sur Ali Anouzla à la suite de la publication, le 27 août, d'un article intitulé "la maladie du roi reporte les causeries religieuses et son déplacement à Casablanca".

Selon le parquet, l'article comprenait "des faits mensongers et de fausses informations concernant la santé de Sa Majesté le Roi". Le journal "s'est basé sur des sources anonymes, contrairement à la vérité contenue dans le communiqué officiel (. . . ) signé par le médecin personnel" du roi.

Convalescence

Selon l'agence officielle MAP, le médecin personnel du souverain a saisi le président du Conseil des médecins à propos de cet article, "qui se fonde sur une source médicale anonyme contenant des informations et allégations dénuées de tout fondement".

Dans son édition du 27 août, Al Jarida Al Oula avait cité une source "médicale anonyme" affirmant que "l'origine du rotavirus contracté par le roi serait du à l'utilisation de corticoïdes contre l'asthme et qui sont responsables du gonflement du corps et de la diminution de l'immunité".

La veille, un communiqué du palais royal avait annoncé que Mohammed VI avait été placé en convalescence pour cinq jours en raison d'une "infection" ne présentant "aucune inquiétude sur sa santé".

Le roi, ajoutait le texte, "présente une infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation aiguë nécessitant une convalescence de cinq jours".
 
Santé du roi : Ali Anouzla poursuivi pour "fausse information"

Ali Anouzla, directeur et rédacteur en chef du quotidien Al Jarida Al Oula (indépendant), comparaîtra le 29 septembre devant un tribunal de Rabat pour avoir publié dans son journal une "fausse information" sur la santé du roi Mohammed VI, a indiqué lundi soir un procureur.

Une journaliste du même quotidien, Bouchra Edaou, auteur d'un article intitulé "la maladie du roi reporte les causeries religieuses et son déplacement à Casablanca", comparaîtra en compagnie d'Ali Anouzla le même jour devant le tribunal de première instance de Rabat, ajouté le procureur du roi à Rabat, dans un communiqué.

Ali Anouzla est accusé de "délit de publication, avec mauvaise intention, de fausse information, d'allégations et de faits mensongers". Bourchra Edaou est poursuivie pour y "avoir contribué".

Le 26 août, le palais royal avait annoncé que le souverain avait été placé en convalescence pour cinq jours en raison d'une "infection" ne présentant "aucune inquiétude sur sa santé".

D'autres affaires en cours

Le roi "présente une infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation aiguë nécessitant une convalescence de cinq jours", avait indiqué le communiqué signé par le professeur Abdelaziz Maaouni, médecin personnel du roi.

Le 27 août, Al Jarida Al Oula avait cité une source "médicale anonyme" affirmant que "l'origine du rotavirus contracté par le roi serait dû à l'utilisation de corticoïdes contre l'asthme et qui sont responsables du gonflement du corps et de la diminution de l'immunité".

Les directeurs des hebdomadaires (indépendants) Al Ayam et Al Michaâl, Noureddine Miftah et Idriss Chahatane, ainsi que plusieurs journalistes de ces deux publications, ont eux aussi été interrogés par la police durant deux jours, samedi et dimanche, après plusieurs articles sur la santé du roi.

Jeune Afrique
 
Quatre directeurs de journaux démissionnent de la fédération des médias

Quatre directeurs de journaux indépendants ont démissionné de la Fédération marocaine des médias (FMM) pour protester contre le fait qu'ils n'avaient pas été consultés avant la publication d'un communiqué sur la "sphère privée" du roi, a-t-on appris mardi auprès des intéressés.


Les directeurs des quatre publications -Abdallâh Chenkou (Le Canard Libéré, hebdomadaire satirique francophone), Mohamed Hafid (Al Hayat Al Oussbouiya), Abderahim Ariri (Al Watan Alaan) et Driss Chahtan (Al Michaâl, hebdomadaire arabophone comme les deux précédents)- étaient membres du bureau exécutif de la FMM et ont quitté leurs fonctions samedi.

Leur décision a été prise après la publication par la FMM, le 3 septembre, d'un communiqué affirmant que "la sphère privée du souverain (le roi Mohammed VI, ndlr) devient, pour certains titres, un véritable fonds de commerce dont on n'hésite pas à exploiter les retombées en termes de gains".

Pas de consultation

Selon Mohamed Hafid, qui occupait les fonctions de secrétaire général de la FMM, "les membres du bureau exécutif n'ont pas été consultés pour la publication de ce communiqué".

"Au moment où Ali Anouzla et la journaliste Bouchra Edaou (respectivement directeur de la publication et journaliste du quotidien arabophone Al Jarida Al Oula, ndlr) étaient encore dans les locaux de la police, nous avons été surpris de voir un communiqué de la FMM publié par (l'agence officielle) MAP, sans qu'aucune réunion du bureau exécutif n'ait été tenue" au préalable, a déclaré Mohamed Hafid à l'AFP.

Plusieurs journalistes marocains ont, ces derniers jours, été convoqués par la police sur ordre du parquet pour s'expliquer sur des articles publiés au mois d'août sur la santé du roi.

Ali Anouzla comparaîtra le 29 septembre devant le tribunal de première instance de Rabat


Jeune Afrique
 
Retour
Haut