Il y a aussi la question du travail qui pose problème pour un bon nombre de filles voilées, et qui les encourage à quitter la France pour un autre pays.
Personnellement, si je me trouvais à la place d'un recruteur, j'hésiterais assez à recruter une femme voilée pour un poste de communication ou pas.
Déjà, le milieu professionnel et en particulier celui de la communication impose certaines règles vestimentaires (cravates (quoique ça a tendance à disparaitre), vestes, chemises, tailleurs) et vouloir imposer les siennes peut parfois sembler étrange ou dérangeant.
Ensuite, ce n'est pas tout de vouloir porter le voile, il faut aussi pouvoir assumer sa propre différence face à des collègues qui n'en portent pas. Il faut avoir une sacrée force de caractère pour ne pas se sentir trop éloignée d'eux (alors qu'on le veuille ou non, on s'en est déjà éloignée...) et leur faire comprendre qu'on reste la même personne : ça implique plus d'efforts de communication et de partage.
L'une des peurs d'un recruteur serait de se retrouver face à quelqu'un qui reste un peu dans son coin, marginalisée à cause de son voile ; ou bien parce que ses collègues la repoussent, ou bien parce qu'elle s'isole elle-même.
De plus, il faut bien faire comprendre au recruteur que l'on est intéressé avant tout par le travail et non par la pratique de sa religion : aux yeux de beaucoup, porter un voile c'est comme porter une croix géante autour du cou !
Dernier point : certaines femmes voilées semblent ne pas beaucoup prendre soin d'elles-mêmes, voire pas du tout (pas de maquillage, pas de crème, très peu féminines (moustaches, et oui...)). Bon, certaines filles voilées que j'avais connu étaient tout l'inverse, mais il m'en est arrivé d'en croiser avec lesquelles parler n'était pas toujours un plaisir...autant dire que pour une situation professionnelle, c'est vraiment pas top.