Cela s'explique parfaitement par l'histoire.
Il faut dire qu'en Russie, les pogroms étaient devenus monnaie courante. Ils se sont amplifiés après l'assassinat du tsar en 1881 et la révolution de 1905. ils étaient plutôt le fait de foules surexcitées et avides de faire couler le sang des juifs ( avec pillages et viols, bien entendu ). N'oubliant pas non plus que la Russie tsariste avait assigné une zone de résidence aux juifs. Après 1914, ces persécutions deviennent surtout le fait des troupes antibolcheviques blanches, nationalistes ukrainiennes et polonaises, et de leurs soutiens. C'est surtout la lassitude des populations juives qui a provoqué une immigration massive vers la Palestine. On estime le nombre à 70 000 personnes.
Dire que la Russie a aussi une "part de responsabilité dans la création d'issrael" n'est pas tout à fait vrai.
Tu fais une confusion entre Russie et URSS.
Joseph Staline a fermement soutenu la création d’Israël en 1947 car il espérait que l’État juif serait l’allié des Soviétiques au Moyen-Orient. Mais...
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Le « Père des peuples » n’était néanmoins pas emballé à l’idée de promouvoir les intérêts des Juifs en Palestine. Il avait d’ores et déjà lancé plusieurs projets pour leur offrir une autonomie nationale au sein des frontières de l’URSS, mais ces initiatives avaient échoué. Et pour ce qui est d’
Israël, Staline ne souhaitait pas laisser les citoyens soviétiques juifs y émigrer.
Comme l’a expliqué Léonid Mletchine, historien et journaliste russe, à l’antenne de la radio Ekho Moskvy,
« créer un état juif en Palestine était un moyen pour Staline de pousser une Grande-Bretagne affaiblie, qu’il détestait, hors du Moyen-Orient ». Étant donné que les régimes arabes se montraient souvent pro-britanniques, Staline a finalement préféré travailler avec les sionistes.
Le soutien de Staline à Israël n’a cependant pas duré longtemps. Comme Julius Kocherovski, un historien israélien d’origine russe, l’a précisé dans son ouvrage sur le mouvement sioniste en URSS, les relations bilatérales se sont détériorées après que Golda Meir, l’envoyée d’Israël en
Russie, a soulevé la question de l’émigration des Juifs soviétiques dans son pays.
La réponse a alors été on ne peut plus claire :
« Non ». La position des autorités soviétiques était en effet très explicite : tous les Juifs d’URSS, à l’image de toute la population soviétique d’ailleurs, étaient extrêmement heureux ici et n’avaient pas besoin d’une quelconque Terre promise. Les politiciens israéliens n’ont pu accepter de telles déclarations et ont par conséquent fait des États-Unis leur principal nouvel allié.
Cette alliance naissante a eu de graves conséquences dans les années et décennies suivantes. Par exemple, en 1952, 13 membres du Comité antifasciste juif d’URSS, ont été arrêtés et exécutés sur décision des autorités soviétiques. Aussi, à partir du début des années 50 et jusqu’à la fin de la
guerre froide, l’URSS a même apporté son soutien aux Arabes dans leur conflit avec Israël.