Mouvement gilets jaunes

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Le parquet de Paris a ouvert vendredi 3 mai une enquête pour "violence par personne dépositaire de l'autorité publique", après la diffusion d'une vidéo durant la manifestation du 1er-Mai, a appris franceinfo. Les images, tournées dans la manifestation à Paris, montrent un policier qui introduit sa matraque dans le pantalon d'un manifestant.
Plus tôt dans la journée, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait saisi l'inspection générale de la police nationale (IGPN) pour une enquête administrative.

allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 748

Images difficiles. Un policier manie sa matraque télescopique dans le pantalon d'un manifestant maîtrisé au sol.

Paris, Bd du Montparnasse métro Vavin,, #1erMai, 14h38, source : vidéo reçue par courriel. pic.twitter.com/RH3pIzENer
— David Dufresne (@davduf) 2 mai 2019


Deux autres enquêtes ouvertes
Par ailleurs, le préfet de police de Paris a saisi plus tôt ce vendredi l'IGPN pour deux autres vidéos. Il s'agit d'images où l'on voit un policier en train de gifler violemment un manifestant, devant un commerce du boulevard du Montparnasse, à Paris. L'autre montre un membre des forces de l'ordre qui lancerait un pavé en direction des manifestants, toujours durant la manifestation du 1er-mai dans la capitale.
 
Le préfet de police de Paris Didier Lallement a saisi, vendredi 3 mai, l'inspection générale de la police nationale (IGPN) pour enquêter sur une vidéo. On y voit un policier en train de gifler violemment un manifestant, devant un commerce du boulevard du Montparnasse, à Paris, en marge du rassemblement du 1er-Mai, a appris franceinfo auprès de la préfecture de police de Paris.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 747

Violences et rétention non réglementaire.

Paris, #1erMai, Source: StreetNews https://t.co/Ga1fIf8qFx + https://t.co/YW3zJ9TxEg pic.twitter.com/5pqHxuw5QJ
— David Dufresne (@davduf) 2 mai 2019

La vidéo, mise en ligne le 2 mai sur les réseaux sociaux, montre un policier qui tente de faire déguerpir un manifestant, en lui criant "casse-toi !" Un autre manifestant lui répond alors : "Toi aussi, casse-toi !" Le policier se retourne vers ce dernier et lui hurle : "Qu'est-ce que t'as toi ?" avant de le gifler violemment.
La scène filmée s'est produite devant le bar tabac "Le Brazza", au 86 boulevard du Montparnasse à Paris, en face de l'église Notre-Dame-des-Champs, pendant le défilé parisien du 1er-Mai, comme en atteste, sur la vidéo, la présence en arrière-plan du char de la CGT.
Deux autres enquêtes
Didier Lallement a également saisi l'IGPN, vendredi, après la diffusion de deux autres vidéos : l'une montrant un policier lançant un pavé ramassé en direction de manifestants, également lors du rassemblement parisien du 1er-Mai, et l'autre sur laquelle on voit un policier introduire sa matraque dans le pantalon d'un manifestant. Deux enquêtes administratives distinctes seront menées.

Demande de précisions par les rédactions. Voici la séquence complète sur le lancé de pavé/morceau de granit par un policier lors de la manifestation du #1erMai à #Paris devant le 46 boulevard de l'Hôpital à 17h41. 1/2 pic.twitter.com/dMAN5Mpmau
— LINE PRESS (@LinePress) 2 mai 2019

Ces images-là, réalisées par un vidéaste de l'agence Line Press, ont été tournées le 1er mai, sur le boulevard de l'Hôpital dans le 5e arrondissement de Paris, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre. Sur la vidéo, l'un des policiers - qui semble être un CRS - lance un pavé en direction du boulevard, où se trouvaient encore plusieurs manifestants, quelques secondes plus tôt. L'enquête va devoir déterminer qui est le policier filmé, mais surtout les conditions de son geste. Aucune plainte n'a pour l'instant été déposée.
 
Les actions du black bloc ciblent généralement les symboles de l'État (police, tribunaux, bâtiments administratifs) et du capitalisme (banques, agence d'intérim, entreprises multinationales, publicité, restauration rapide). Afin de justifier leurs interventions parfois violentes face à la mondialisation libérale, les militants soutiennent que le capitalisme est infiniment plus destructeur qu'aucune de leurs actions directes15.

Le black bloc est médiatisé lors des manifestations contre la Première guerre du Golfe en 1991, puis en 1999 à Seattle lors du contre-sommet de l'OMC, lors des manifestations contre les G8 à Gênes en juillet 2001, à Évian en 2003, à Heiligendamm en 2007, à Strasbourg lors du contre-sommet de l'OTAN en avril 2009, à Hambourg pendant le G20 en 2017, ou encore le 1er mai 2018 ainsi que lors de la crise des Gilets jaunes à Paris.


Il est courant de faire remonter les origines du black bloc aux autonomes allemands de Berlin-Ouest du début des années 198017,15. Face aux incursions policières, les autonomes allemands se sont organisés en « Schwarzer Block » pour mettre en pratique des actions directes collectives afin de défendre, en masse, des squats (« Freiräume ») et des « lieux autogérés » menacés d’expulsion. Les black blocs se sont ensuite multipliés en marge des mouvances anticapitalistes5, internationalistes, antifasciste radicale et antiautoritaires18.

L'historienne Dominique Baqué a écrit en 2004 : « Visages recouverts d'un masque, casqués, difficiles à cerner et à saisir, les black blocs ne se revendiquent d'aucune organisation, d'aucun courant [...] ils ont fait leur apparition à Berlin-Ouest au cours de l'hiver 1980, souvent issus des squatts, libertaires et anarchistes, prônant l'appropriation violente des biens matériels produits par le capitalisme. »19
 
Dernière édition:
Plusieurs manifestations de "gilets jaunes" ont été organisées samedi 4 mai dans différentes villes de France. Selon le ministère de l'Intérieur 18 900 personnes en France ont défilé, dont 1 460 à Paris. Il s'agit de la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement de contestation sociale.
>> DIRECT. Les manifestations réunissent 3 600 personnes, dont 1 000 à Paris, selon l'Intérieur

Auvergne-Rhône-Alpes
A Valence, dans la Drôme, plusieurs centaines de manifestants étaient rassemblés devant la préfecture de Valence à 17 heures, d'après France Bleu Drôme Ardèche.
Bourgogne-Franche-Comté
A Dijon, quelques 300 manifestants ont défilé dans le calme, rapporte France Bleu Bourgogne. Le rassemblement s'est terminé à 17 heures.

Île-de-France
À Paris, la mobilisation a été calme. Le principal défilé, comptant quelques centaines de manifestants, s'est élancé à 13 heures de l'hôpital Lariboisière (Xe arrondissement) vers la place de la Nation en passant devant plusieurs centres hospitaliers de l'Est de Paris (Saint-Louis, Tenon, Saint-Antoine) en solidarité avec le mouvement de grève en cours au sein des établissements de l'AP-HP.
Normandie
Près de Caen dans le Calvados, les "gilets jaunes" ont réinvesti un rond-point sur la commune de Colombelles. Ils y ont construit une réplique de Notre-Dame de Paris rebaptisée "Notre-Dame des droits". Une opération de maintien de l'ordre est en cours, indiquait le compte Twitter du préfet du Calvados à 18 heures.

Nouvelle-Aquitaine
A Bordeaux (Gironde), France Bleu Gironde dénombre environ 1 000 "gilets jaunes" et décrit quelques tensions entre manifestants et forces de l'ordre dans le centre-ville.
Occitanie
Environ 2 000 manifestants se sont rassemblés à Toulouse (Haute-Garonne) et ont déambulé sur les boulevards autour du centre-ville depuis 14h30, rapporte le journaliste de franceinfo sur place.
À Mont-de-Marsan dans les Landes, les "gilets jaunes" ont été rejoints par quelques motards, indique France Bleu Gascogne.
Pays de la Loire
A La-Roche-sur-Yon (Vendée), la tension est montée plusieurs fois entre manifestants et forces de l'ordre. D'abord dans le centre-ville puis aux abords de la zone commerciale des Flâneries, à 5km, où les "gilets jaunes" ont tenté d'entrer. Ils ont finalement été repoussés par les gendarmes mobiles. Les manifestants ont ensuite investi le rond-point le plus fréquenté du département, le rond-point Bernard Palissy, en travaux. Ils ont déversé les éléments de chantier sur la chaussée bloquant la circulation. A 18 heures, les CRS avaient dispersé le rassemblement et débloqué la circulation.


Provence-Alpes-Côte d’Azur
A Avignon (Vaucluse), une petite centaine de "gilets jaunes" ont manifesté devant les urgences du centre hospitalier, rapporte France Bleu Vaucluse. Une action en soutien aux personnels des hôpitaux publics "victimes de la politique d'austérité du gouvernement".
 
Les "gilets jaunes" ont commémoré à leur façon l'armistice de 1945. Un 8-Mai festif durant lequel ils ont décidé de recréer un petit Paris avec un faux Arc de Triomphe et une fausse Tour Eiffel. Des figures du mouvement ont fait le déplacement comme Priscillia Ludosky. "Depuis le début du mouvement j'essaye de bouger un peu partout parce que je veux me rendre compte par moi-même de la mobilisation et c'est vrai que malheureusement il y a des lieux qui ne sont pas du tout visibles. On montre souvent Paris mais il n'y a pas que Paris", avance-t-elle.
"Tous les jours sur les ronds-points"
"La province c'est la base du mouvement et c'est une façon de leur rendre la pareille et de les remercier", explique un autre leader des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues. Ce sont surtout les habitués qui ont fait le déplacement. "Nous on n'est pas là que le samedi, on est là tout le temps et tous les jours sur les ronds-points", sourit un manifestant.
 
Depuis le mois d'avril, un même message circule sur Facebook, partagé des milliers de fois et relayé par des comptes soutenant le mouvement des "gilets jaunes". Cette publication, illustrée par la photo d'une grenade lacrymogène usagée, affirme que les forces de l'ordre emploient désormais "un gaz plus puissant" contre les manifestants "dans certaines villes".
"Le CM3 serait six fois plus intense que le CM6", est-il écrit dans ce message, qui liste également les effets secondaires prêtés à cette arme de maintien de l'ordre : "lésions cutanées", "lésions cornéennes", "augmentation des nausées", "brûlures au visage", "dommages (...) permanents" et accroissement du "risque de maladie chronique".

En réalité, les CM3 et les CM6 ne sont pas deux gaz lacrymogènes différents, mais deux types de grenades lacrymogènes, parmi toutes celles qui équipent les forces de l'ordre. Toutes deux sont "en dotation chez les CRS", indique à franceinfo la direction générale de la police nationale (DGPN). Les gendarmes n'en sont donc pas pourvus. CM3 et CM6 contiennent le même composé chimique : du 2-chlorobenzylidène malonitrile, abrégé en CS. Les premières renferment trois petites coupelles de CS, quand les secondes en comptent six – d'où le nombre derrière les lettres CM.
 
Essoufflement confirmé ou sursaut ? Six mois presque jour pour jour après le début du mouvement des "gilets jaunes", la 27e journée de manifestation prévue samedi 18 mai s'annonce pleine d'incertitudes. La semaine précédente, le ministère de l'Intérieur annonçait que seules 18 600 personnes avaient défilé en France, dont 1 200 à Paris. Soit la plus faible mobilisation jamais constatée depuis novembre.
Face à cette baisse de régime, les figures du mouvement ont tenté de motiver les troupes, rapporte Le Journal du dimanche. "A partir du moment où vous vous dites 'j'arrête', c'est que vous avez échoué", a ainsi affirmé Maxime Nicolle dans une vidéo diffusée en direct mercredi soir. Eric Drouet a, de son côté, partagé sur son groupe Facebook un visuel incitant les "gilets jaunes" à continuer les mobilisations.
Signe que la détermination de certains demeure malgré tout, des rassemblements sont annoncés dans plusieurs villes de France. Franceinfo fait le tour des principaux événements.
Deux rassemblements prévus à Paris
Comme chaque semaine depuis quelques mois, la préfecture de police de Paris a pris un arrêté interdisant de manifestation les secteurs des Champs-Elysées, de l'Assemblée nationale et de Notre-Dame de Paris.
#Manifestation | Le préfet de Police a pris un arrêté concernant les manifestations du samedi 18 mai 2019, secteurs Champs-Elysées, Assemblée Nationale et Notre-Dame.
Consultez notre communiqué de presse et l'arrêté n°2019-00448 pour plus de précisions ▶https://t.co/zIUnzUUUJi pic.twitter.com/EFqQbIGMGk
— Préfecture de police (@prefpolice) 15 mai 2019

Une interdiction que comptent visiblement braver certains manifestants, puisqu'un événement Facebook placé sous le signe de la lutte contre le glyphosate appelle les "gilets jaunes" à "[regagner] le droit de manifester sur les Champs-Elysées". "La préfecture nous opposera sans doute un arrêté électoral (sic) interdisant l'accès aux Champs comme ils en ont pris l'habitude par abus de pouvoir, mais nous, le groupe des Gilets Jaunes Signataires, allons attaquer leur arrêté au tribunal administratif ! On tente tout et on lâche rien :)", peut-on lire dans la description de l'événement.
Un autre défilé, déclaré aux autorités et organisé "contre la hausse des prix et des taxes des carburants", doit partir à 11h30 de l'esplanade de la Défense. Sa dispersion est prévue à 18h30 sur la place du parvis du Sacré-Cœur.
 

Pièces jointes

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Bataille d'événements "nationaux" dans l'Est
Deux événements qui revendiquent une portée nationale sont prévus dans la région Grand Est. A Nancy (Meurthe-et-Moselle), un événement appelle une "marée jaune" à déferler dans les rues dans un esprit de "convergence nationale" pour "le droit de manifester" et à célébrer les six mois du mouvement. Mais les autorités, qui attendent environ un millier de participants, ne semblent pas particulièrement inquiètes, indique L'Est Républicain. "Signe qui ne trompe pas : la mairie a autorisé les terrasses", écrit le quotidien régional.
L'autre "appel national" concerne Reims (Marne). Difficile, pour l'heure, d'en connaître l'ampleur : 403 personnes ont annoncé leur présence sur Facebook, et 1 200 ont déclaré être intéressées. "J'ai discuté avec des 'gilets jaunes' de Lorraine... C'est un peu dommage d'organiser ça le même jour", expliquait un "gilet jaune" local à France Bleu lundi. "Après, s'il y a des manifestations avec 1 500 personnes un peu partout en France, c'est bien."
Opération promotion pour le RIC en parapente pour deux figures du mouvement
Le Journal du dimanche note que Maxime Nicolle a annoncé, mercredi soir, dans une vidéo en direct, qu'il se rendrait samedi à une manifestation de parapente "pour le RIC" à Saint-Hilaire-du-Touvet, près de Grenoble (Isère). Le blogueur Etienne Chouard, consultant informel du mouvement sur la question du référendum d'initiative citoyenne et passionné par ce sport, est également annoncé.
D'autres événements prévus en France
Un rassemblement est également prévu à Lyon, où un événement Facebook baptisé "Acte 27 : Lyon soulève-toi" réunit plus de 1 200 personnes se disant intéressées. La manifestation, placée sous le signe de la "justice sociale, fiscale et climatique", doit débuter place Antonin-Poncet à 13h30.
A Amiens (Somme), un événement baptisé "De toute façon on va gagner" est également prévu, tandis qu'à Bordeaux, les "gilets jaunes" se sont associés à la "marche mondiale contre Monsanto & Co, déclarée en préfecture", écrit 20 Minutes.
 
Quel travail ?
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Pour Emmanuel Macron, le mouvement des "gilets jaunes" n'a "plus de débouché politique". Le président de la République a fait cette déclaration, vendredi 17 mai, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), à la veille des six mois du premier samedi de mobilisation du mouvement. "Je considère que j'ai apporté les réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, le 10 décembre et dans la conférence de presse que j'ai donnée. Je crois que celles et ceux qui continuent aujourd'hui à faire cela, il n'y a plus de débouché politique", a-t-il justifié.
"Nous avons fait notre part du travail,
je pense que maintenant, chacun doit aller voter aux élections, quand il porte des idées, se présenter aux élections et c'est beaucoup plus difficile de proposer un projet pour que d'être contre tout le reste. On n'avance pas en étant contre. Aujourd'hui, je vois beaucoup de gens qui sont contre", a poursuivi Emmanuel Macron. Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. La démocratie, ça ne se joue pas le samedi après-midi".
 
Une enquête préliminaire a été ouverte après des prélèvements sanguins effectués dans la rue sur des manifestants pendant des rassemblements de "gilets jaunes", a appris franceinfo auprès du parquet de Paris, lundi 20 mai. Cette enquête a été ouverte jeudi pour "violences volontaires aggravées" et "mise en danger de la vie d'autrui" et a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
>> "Gilets jaunes" : comment de prétendus "street medics" ont effectué des prélèvements sanguins en pleine manifestation
Ces dernières semaines, plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux présentent des "street medics" – des secouristes bénévoles – réaliser des prélèvements sanguins sur des manifestants. "Il y avait deux dames, ainsi qu'une troisième personne, a par exemple témoigné une manifestante interrogée par franceinfo, après un épisode du genre le 1er mai dernier. Ils m'ont mis du sérum physiologique dans les yeux et ils m'ont dit 'vous êtes d'accord pour qu'on vous fasse une prise de sang pour savoir si vous avez du cyanure ?'"
 
Les images, diffusées sur BFMTV samedi 18 mai dans l'après-midi, montrent une personne inanimée, au sol, tandis qu'une dizaine de CRS avancent en rang serré. Lors d'un rassemblement des "gilets jaunes", à Reims, "une femme de 50 ans été blessée et transportée au CHU avec une plaie légère à la tête", indique à franceinfo la préfecture de la Marne. Selon cette source préfectorale, la manifestante a expliqué aux pompiers qui l'ont prise en charge qu'elle avait "couru lors d'une charge de CRS avant de tomber".
Auprès de BFMTV, la femme blessée, Dominique, conteste être simplement tombée. Un policier "m'a heurtée avec son bouclier, délibérément (...) il m'a carrément foncé dedans, affirme-t-elle. Je suis tombée et il m'a enjambée." La quinquagénaire assure que les forces de l'ordre ne se sont pas "du tout" retournées, "ni arrêtées pour voir si [elle avait] besoin d'aide, si [elle était] consciente ou pas".
Je saignais abondamment au niveau de la tête. Il a fallu qu'on me suture.
Dominique, une "gilet jaune" blessée à Reimsà BFMTV
La manifestante n'est pas encore sûre de saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, précise BFMTV.
"Mon amie a été jetée à terre"
Sur place, une équipe de France 3 Champagne-Ardenne a également recueilli le témoignage d'une amie de la victime qui participait avec elle à la manifestation. "J'ai assisté à un acte gratuit de violence de la part d'un CRS (...), accuse-t-elle. Le policier qui se trouvait en face de moi m'a bousculée, je me suis écartée et, dès que je me suis écartée, j'ai vu que mon amie avait été jetée à terre par le bouclier du policier qui était à côté."


"Et là, elle était à terre, avec une grosse coupure au niveau du cuir chevelu,
poursuit la témoin. Le groupe de dix CRS ne s'est pas arrêté alors que, dans mon mégaphone, je demandais aux secouristes de venir."
Selon France Bleu Champagne-Ardenne, plus de 1 000 "gilets jaunes" manifestaient à Reims, à 16 heures. Rue Voltaire, des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre qui ont dégainé LBD et gaz lacrymogène. Les vitrines de plusieurs boutiques ont été brisées et des manifestants y sont entrés
 
Une manifestation avant d'aller voter. Une semaine après un samedi marqué par le plus faible nombre de manifestants depuis le début du mouvement, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, des "gilets jaunes" s'apprêtent à redescendre dans la rue. Pour ce week-end, en raison des élections européennes, des manifestations sont prévues samedi 25 et dimanche 26 mai. Franceinfo fait le tour des principaux événements.
Plusieurs manifestations annoncées à Paris
Comme chaque semaine depuis quelques mois, la préfecture de police de Paris a pris un arrêté interdisant de manifestation les secteurs des Champs-Elysées, de l'Assemblée nationale et de Notre-Dame de Paris.
#Manifestation | Le préfet de Police a pris un arrêté concernant les manifestations du samedi 25 mai 2019, secteurs Champs-Élysées, Assemblée Nationale et Notre-Dame.
Consultez notre communiqué de presse et l'arrêté n°2019-00464 pour plus de précisions ▶️https://t.co/zIUnzUUUJi pic.twitter.com/n3tb9Rv96N
— Préfecture de police (@prefpolice) 23 mai 2019

Cela n'empêche pas un groupe sur Facebook d'appeler à une manifestation partant de la place de l'Etoile. Près de 300 personnes se sont dites intéressées. D'autres évènements Facebook atteignent plusieurs milliers de potentiels participants. C'est le cas notamment de "l'Acte 28 Les Gilets Jaunes ne lâcheront pas la démocratie !" qui donne rendez-vous à 10 heures dans l'est de la capitale, aux abords du cimetière du Père-Lachaise.
Un autre groupe, "Acte 28 Ultimatum 3 Appel Mondial A Paris !" invite à converger vers la capitale. L'événement "Acte 28 - Résurrection, Le Retour !" appelle, lui, à se rassembler boulevard des Batignolles. Sur le groupe "La France énervée", celui sur lequel Eric Drouet, figure du mouvement, avait annoncé faire une pause, une simple photo de la tour Eiffel a été publiée avec un message : "Paris 9 heures samedi 25 mai".
 
Un rassemblement à Amiens pour "venir chercher Macron" chez lui
Ailleurs en France, l'un des plus gros événements est attendu à Amiens, la ville d'origine du président de la République. Sur Facebook, il s'intitule "Macron on vient te chercher chez toi", détaille France 3 Hauts-de-France.
Les organisateurs ont décidé de quitter la capitale car "il devient de plus en plus difficile d'approcher les lieux stratégiques". "Puisqu'on nous empêche de prendre le palais de Macron, nous prendrons donc sa ville : Amiens", est-il écrit sur la page. Le début du rassemblement est prévu à 9 heures devant la gare. Un dispositif de sécurité spécial a été mis en place par la préfecture, qui déclare que "ces projets d’actions n’ont pas tous été déclarés, ni tous les organisateurs pu être clairement identifiés".
Plusieurs manifestations dans les grandes villes
Plusieurs grandes villes sont également concernées par des manifestations. A Toulouse, les militants ont prévu de défiler dans les rues samedi 24 mai, mais également dimanche 25 mai, comme le précise le groupe Facebook "Acte 28: Plus Chaud Plus Chaud Que Le Climat !". Le dimanche, jour de vote pour les élections européennes, les organisateurs appellent à manifester avec les cartes d'électeurs et les prospectus électoraux.
A Montpellier, un événement, "Acte 28 Montpellier : La Révolution Du Peuple !", rassemblant un peu plus de 500 personnes, est prévu. A Lille, "l'Acte 28 : Lille en résistance" compte environ le même nombre de participants. A Lyon, une manifestation liant "gilets jaunes" et climat aura lieu. Un dispositif de sécurité est prévu pour l'encadrer.
[#Manifestations] Le préfet interdit les manifestations le samedi 25 mai 2019 de 12h00 à 20h00 dans le périmètre ⬇️ Plus d'informations : https://t.co/IE3A6feAyv pic.twitter.com/fPROo6S735
— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) 23 mai 2019

Un rassemblement à Bruxelles dimanche
Après un samedi de manifestation sur le territoire français, le rendez-vous est pris aussi le dimanche 26 mai, jour du scrutin pour les élections européennes dans la plupart des pays. La page Facebook, 26 mai : Toute l'Europe à Bruxelles, pour dénoncer la "dictature européenne", rassemble près de 1 500 participants. Les organisateurs n'ont pas encore révélé le dispositif que prendra la mobilisation, mais ils appellent à "une grande manifestation pacifique dans la capitale européenne pour leur faire comprendre que s'ils n'appliquent pas ce qu'ils disent, nous resterons dans les rues".
 
<img alt="Après 29 samedis de gilets jaunes, les Champs-Élysées désertés par les touristes" class="StretchedBox W(100%) H(100%) ie-7_H(a)" src="https://s.yimg.com/ny/api/res/1.2/a...le.bfmtv.com/0561d615ee2965b02d92c7f81fdf5c5f" itemprop="url"/>
Depuis le 17 novembre, les gilets jaunes ont fait des Champs-Elysées leur lieu de rassemblement de prédilection. Au détriment des commerçants de l'avenue qui ont vu les touristes fuir le quartier au fil des semaines, et ce, même après les interdictions de manifester.
Plus
La plus belle avenue du monde a perdu ses touristes. Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, mi-novembre, les rues et les magasins autour des Champs-Elysées se vident et les transports en commun s'immobilisent. Depuis des mois, le quartier tourne au ralenti, au grand désespoir des commerçants.
"C'est désert. Il n'y a personne. En arrivant le samedi, on se demande pourquoi on vient et à quoi ça sert d'ouvrir. Il y a beaucoup plus de forces de l'ordre que de clients ici

francetvinfo
 
répétez tous ensembles avec remake et personne 2 le "DHIKR" des gilets jaunes parce j'ai l'impression que la foi est en train de baisser chez vous:
"MACRON démission, retour de l'ISF, RIC, halte aux violences policières, on a eu que des miettes, le pouvoir au peuple....."
C'est bizarre depuis qu'ils ont pris 6,5% aux élections Européennes (3,5% de la population FRANCAISE), j'entends plus FRANCOIS RUFFIN, hurler avec le peuple: "MACRON dégage".....
L'anti-démocrate RUFFIN commence à se faire du souci pour son mandat de député en 2022?????......il rase les murs
La démocratie rien que la démocratie toute la démocratie: 1 homme ou 1 femme = 1 voix........c'est la seule chose que je défends.... à part çà chacun son opinion et sa religion tout est respectable....même MARINE......
Avoir rêvé représenter le peuple, et prendre 6,5% aux élections .....mdr
les gilets jaunes paraît que çà va repartir en Septembre bon courage à vous.....en attendant au boulot pour remplir le panier.....et bonnes vacances pour celles ou ceux qui peuvent partir.....
Pendant ce temps MACRON (celui qui voulait transformer le pays) a fais le choix de rejoindre ses prédécesseurs CHIRAC, SARKOZY, HOLLANDE: relance Keynesienne à coup de milliards de déficits....
rien de nouveau sous le soleil: "le gavage avec de l'argent public financé par la dette".....et tous (MACRON, MELENCHON, LEPEN) qui veulent donner les leçons à MERKEL.....incorrigibles politiques......
 
Eure : un prêtre entonne un chant anti-Macron

L'Abbé Francis Michel a chanté dans une église une chanson hostile au chef de l'État. Il était entouré de plusieurs "gilets jaunes". La justice a été saisie.

Ce jour de messe, les chants de manifestations ont remplacé les chants sacrés. Une cinquantaine de "gilets jaunes" se sont approchés devant l'autel pour entonner un chant anti-Macron avec le prêtre Francis Michel, en soutane. Cette scène surprenante s'est déroulée dimanche 2 juin dans une petite église normande. Elle a fait le tour des réseaux sociaux. Aujourd'hui, l'Abbé Michel se dit dépassé mais se défend.

"Je regrette"
"Ce n'était pas une manifestation de 'gilets jaunes'. Ce n'était pas contre le gouvernement ni le chef de l'État. Les paroles font partie du chant, mais je regrette qu'elles aient été chantées dans l'église", explique l'homme d'église. Des arguments qui ne convainquent pas les autorités, qui ont saisi la justice. "Il y a d'abord une violation de la loi de 1905 qui interdit de tenir des réunions politiques dans les lieux de culte. Il y a outrage au président de le République", assure Thierry Coudert, le préfet de l'Eure. Un délit passible d'une amende allant jusqu'à 45 000 euros.

 
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